L’ADMINISTRATEUR GENERAL DE L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR VALIDE LE PASS SANITAIRE
L’idée d’instauration d’un pass sanitaire dans la lutte contre le covid-19 fait son chemin
L’idée d’instauration d’un pass sanitaire dans la lutte contre le covid-19 fait son chemin. En effet, l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Alpha Sall se dit favorable à cette mesure anti-covid du fait de son impact dans la riposte. Il l’a fait savoir hier, jeudi 4 novembre lors de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation sur le séquençage du génome du SARS-CoV-2.
L’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), Dr Amadou Alpha Sall défend l’instauration du pass sanitaire dans la lutte contre la covid-19 dans certains lieux recevant du monde que le gouvernement souhaite mettre en place. Il s’exprimait hier, jeudi 4 novembre en marge de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation sur le séquençage du génome et la bio-informatique du SARSCoV-2 qui a vu la présence de près de 15 pays africains. «Une des leçons importantes qu’il faut qu’on apprenne de la covid-19, est de voir qu’en terme de bonnes pratiques, ce qui a été vu dans les autres pays et qui a donné de l’importance dans cette lutte, doit être au mieux intégré et contextualisé dans notre système. C’est pour ça que, avoir ce pass sanitaire va avoir un impact important. Dans la plupart des pays, cela facilite les voyages. Cela permet de faciliter les regroupements. Ça facilite toute la vie sociale qui est perturbée par la circulation du virus», a déclaré Dr Amadou Alpha Sall. Poursuivant son propos, il ajoute : «à mon sens, c’est une très bonne opportunité qu’offre le gouvernement à travers le Président de la République de voir aussi le Sénégal comme il l’a fait partout, être pionnier dans certains standards et mieux d’améliorer notre processus de lutte». Selon l’administrateur général de l’IPD, le faible taux de vaccination ne doit pas empêcher la mise en place du pass sanitaire. «On sait que le niveau de vaccination est différent selon les endroits et donc, c’est un outil supplémentaire dans cette lutte», a-t-il soutenu. Pour accélérer la vaccination au Sénégal qui patine, le Chef de l’Etat, Macky Sall a agité l’idée d’instauration d’un pass sanitaire samedi dernier lors de la cérémonie de pose de la première du Centre national d’oncologie de Diamniadio. Une proposition qu’il a réitérée lors du conseil des ministres tenu avant-hier.
ALERTE SUR LES RISQUES D’UNE 4EME VAGUE
Le coronavirus n’a pas fini de jouer avec nos nerfs. Même s’il est en nette baisse au Sénégal depuis quelques semaines, une 4ème vague parait inéluctable. Des experts ont alerté sur la circulation du variant Delta et les risques de la reprise de l’épidémie avec un autre variant. «Si vous regardez les recettes des laboratoires, actuellement, le variant Delta est toujours là. Aujourd’hui, tout autre variant peut arriver et c’est grâce aux analyses des laboratoires qu’on saura quel est l’impact dans la transmission, dans la sévérité de la maladie», a fait savoir la représentante de l’OMS, Dr Berthe Marie Njanpop. Sur ce, le directeur d’Africa CDC, Dr John Nkengasong renchérit : «aujourd’hui, il y a sept pays en Afrique qui sont en train de subir une quatrième vague. Donc, c’est une question de temps. Pour éviter ça, il faut aller se faire vacciner». «C’est la seule façon d’éviter une 4e ou 5e vague», a-t-il dit. En effet, dans certains pays européens, le nombre de contaminations liées à la covid-19 est reparti à la hausse. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dit «inquiète» du rythme «très préoccupant» de transmission du Covid-19 en Europe actuellement.
SEQUENÇAGE GENOMIQUE DU SARS-COV-2 : Dr Amadou Alpha Sall explique son importance dans la riposte
«On a une leçon importante qu’on a apprise de la covid-19. Pour vous donner un exemple, on va partir au début de cette épidémie. Les premiers cas qui ont été repérés en Chine, c’était en fin du mois de décembre. Le 12 janvier, la séquence de ce virus a été rendue disponible à tous les chercheurs du monde. Et c’est à ce moment-là qu’a commencé toute la dynamique pour faire du diagnostic et qui a permis que l’ensemble des différentes équipes produisent un test et des kits qu’on a pu, dès le mois de février, comme on le rappelait faire une formation sur cette méthode-là en moins d’un mois, le rendre disponible dans tous les pays en Afrique parce que la séquence a été publiée le 12 janvier. Deuxième élément, à partir de cette séquence, les gens ont commencé à travailler, à faire un vaccin. Vous savez que pour la covid-19, on n’a jamais fait un vaccin aussi rapidement. C’est grâce au fait qu’il y avait une séquence qui était disponible très tôt. Ce que ça veut dire par là, je vous dis qu’à travers cet exemple d’une séquence avec des informations qui sont disponibles, on a pu lutter très efficacement et très rapidement et donc, ça va devenir une norme en termes de santé publique. Dès qu’on aura un pathogène, qu’il soit nouveau, qu’il soit ancien, avec ces informations, on va aller très vite. C’est en ça que c’est important ce type d’informations puisse être disponible partout»