VIDEOMAMADOU DIOUF PARLE DE LA PRIORITÉ DE MACKY À L’UA
Recherche de solutions aux crises sécuritaires des états africains

Selon le Professeur d’Histoire à l’Université de Columbia, à New York, le président Macky Sall devrait faire de la recherche de solutions aux crises sécuritaires qui minent certains Etats africains une sur-priorité de sa présidence et « non sur la renaissance africaine et le panafricanisme». Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée ) hier, dimanche 2 janvier, le Pr Mamadou Diouf a indiqué que ce travail passera par « le chantier de l’établissement de vraies démocraties avec une administration des élections acceptables par tout le monde».
Alors que le Sénégal se prépare à prendre la présidence tournante de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à partir du mois de février prochain, le Professeur d’Histoire à l’Université de Columbia, à New York, se prononce sur l’agenda diplomatique de cette présidence. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 2 janvier, le Pr Mamadou Diouf a indiqué que le chef de l’Etat sénégalais devrait faire de la recherche de solutions aux crises sécuritaires qui minent certains Etats africains une sur-priorité de sa présidence et « non sur la renaissance africaine et le panafricanisme».
Poursuivant son propos, l’enseignant chercheur d’Histoire à l’Université de Columbia, à New York justifie sa proposition par « un décalage entre l’idée de la renaissance africaine et la fondation socioéconomique qui doit la porter ». « Aujourd’hui, les coups d’Etat sont en train de revenir, parce que les sociétés sont bloquées à cause de leaders qui ont mis en place des systèmes autoritaires où ils veulent et doivent garder le pouvoir. Et c’est cette situation qui crée le coup d’Etat militaire, parce qu’il y a une impasse» a-t-il fait remarquer avant d’ajouter. «La question est de savoir quel est l’espace qui va porter cette idée ? Si l’idée de la renaissance africaine et du panafricanisme continue à être portée à l’intérieur des États comme un discours palliatif à une crise interne sans changer les institutions et les structures, sans avoir la possibilité de créer des réseaux, on n’ira nulle part», a fait remarquer le Pr Mamadou Diouf qui estime que ce travail passera par l’établissement « de vraies démocraties avec une administration des élections acceptables par tout le monde».
A rappeler que dans son message à la nation à l’occasion du nouvel an prononcé le 31 décembre dernier, le président de la République Macky Sall avait indiqué au sujet de cette prise de fonction du Sénégal à la tête de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine que « C’est un honneur pour le Sénégal ; mais surtout une responsabilité que nous assumerons en ayant à cœur la défense des intérêts de notre continent, dans l’esprit panafricaniste qui a toujours animé notre diplomatie».