ARTHROSE, UNE MALADIE QUI S’ATTAQUE DE PLUS EN PLUS AUX JEUNES
Jadis maladie du 3e âge, l’arthrose affecte de plus en plus les jeunes, si l’on en croit le chef de service des soins physiques et de réadaptation au Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao)
Jadis maladie du 3e âge, l’arthrose affecte de plus en plus les jeunes, si l’on en croit le chef de service des soins physiques et de réadaptation au Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao). Micheal Ange Ndione a fait cette révélation hier lors de la célébration de la journée internationale de la physiothérapie dont le thème portait sur l’arthrose.
Genoux, hanches, dos, lombaires, mains, poignets, problèmes cervicaux etc… L’arthrose est une affection chronique qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations. Pathologie rhumatologique affectant les articulations, elle est caractérisée par une destruction du cartilage.
Selon le chef de service des soins physiques et de réadaptation au Cnao, Michael Ange Ndione, elle constitue un problème extrêmement important compte tenu du nombre de patients qui en souffrent, mais aussi de la tranche d'âge de la population qui est de plus en plus atteinte à savoir les jeunes. «Normalement, c'est une pathologie que l'on doit voir chez les personnes du 3e âge. Donc, si cela prend un nombre important de jeunes, c’est inquiétant. Le tiers de tous ceux qui viennent en consultation souffrent d'une arthrose», renseigne-t-il.
Cette situation, souligne-t-il, est due à la dégradation des conditions de vie, mais aussi à de nombreuses activités qui fatiguent beaucoup les articulations et agressent le cartilage. «Le cartilage ne doit pas être détruit ; donc s'il est détruit, le patient a des problèmes de mobilité et d’articulations. Cela entraîne des douleurs, une inflammation et des troubles de la mobilité qui peuvent affecter la marche», révèle-t-il.
A propos du métier de physiothérapie, il estime que son but est d'améliorer la santé physique et de rétablir la motricité par des moyens physiques et sans médicaments. «Le défi est de trouver une réponse aux nombreux problèmes que rencontre la profession parmi lesquels le manque de ressources humaines. Les kinésithérapeutes sont très peu au Sénégal. Nous sommes environ 130 pour 17 millions d'habitants, ce qui veut dire un kinésithérapeute pour 130 000 habitants. Comparé aux autres pays, c'est extrêmement faible et la demande est extrêmement forte», affirme Michael Ange Ndione. Il souligne que les pathologies traitées en kinésithérapie sont classées par domaine médical. «Nous avons des pathologies neurologiques, les Avc, les affections traumatologiques comme les problèmes musculaires, les fractures, les pathologies pédiatriques, en gynécologie obstétrique, notamment le relâchement du périnée entre autres», indique le chef de service des soins physiques et de réadaptation au Cnao