L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
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KEEMTAAN GI – INCERTITUDE
A moins de trois mois de la présidentielle, c’est toujours l’incertitude. Personne ne sait à quelle sauce ce beau peuple sera bouffé dans un contexte inédit où le président sortant ne sera pas sur la ligne de départ. Il sera arbitre d’une compétition dans laquelle il sera également partie prenante à travers son poulain qu’il aura à cœur de faire gagner par tous les moyens pour préserver ses arrières. Personne ne peut faire de pronostic entre les forces qui seront en présence dans une démocratie tropicale où les sondages d’opinion sont interdits. Sans compter qu’à trois mois de cette mère des batailles électorales, on ne sait toujours pas qui s’alignera sur la ligne de départ. Seule certitude, ce qui reste de la coalition au pouvoir aura un candidat. Une équipe sélectionnée en dehors de l’armée mexicaine est en train de baliser le chemin à ce candidat, lui déroulant le tapis rouge. Il a déjà fait exploser les compteurs des parrainages, pendant que des flagorneurs vendent le produit. Un bouquin dans un pays où personne ne lit lui est dédié pour lui lustrer le portrait et détruire l’image de milliardaire que le commun de nos compatriotes se fait du mec. Un fonctionnaire multimilliardaire, cela ne se voit que dans nos démocraties tropicales ! Le silence le plus bruyant provient de celui qui disait être né pour devenir président. Le pauvre ! Personne ne l’entend. Ni lui ni ses lieutenants d’ailleurs qui sont aphones et semblent avoir déserté le combat politique. Il y a aussi le fils de l’autre. On nous a tellement annoncé son retour d’exil forcé que personne n’y croit plus. Même après que ses camarades ont déposé sa caution pour la présidentielle, y a toujours des gens qui restent sceptiques quant à ce retour toujours annoncé et jamais effectif. Une véritable Arlésienne ! Quand il débarquera dans ce charmant pays qui marche sur la tête depuis mars 2021, il pourrait bien être une curiosité zoologique, ce fils de l’ex. Sa bonne dégaine en wolof sera également le sujet le plus discuté. Son compagnon d’infortune lors de la dernière présidentielle cherche, lui, à recoller les morceaux épars de la famille socialiste. Reste l’homme le plus attendu et désiré par des millions de Sénégalais et dont l’avenir pour cette présidentielle se joue à la Cour Suprême. En attendant de connaitre son sort, son ombre commence à importuner le pouvoir. A Pikine, une permanence où des jeunes membres du parti du banni tenaient leur rassemblement pour le parrainage a reçu la visite de la police. Trois jeunes gens ont été arrêtés puis libérés et la permanence fermée. Personne ne leur interdira certainement de se mettre à la devanture de ce siège. En attendant qu’on vienne leur coller les délits d’appel à l’insurrection, d’actes et manœuvres de nature à troubler l’ordre public et autres incriminations d’association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste ! Pourquoi donc pensez-vous au jeune « Sora le Révolutionnaire » envoyé en prison pour ces délits tant galvaudés que les Sénégalais les récitent désormais par cœur !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALLINSISTE SUR LA NECESSITE DE PACIFIER L’ESPACE UNIVERSITAIRE
La pacification de l’espace universitaire est une préoccupation forte du président de la République. Hier à Diamnadio, à l’occasion de l’ouverture de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique, à l’Université Ahmadou Makhtar Mbow, il a assuré que toutes les dispositions seront prises pour assurer la sécurité dans les universités. Il a invité l’ensemble des acteurs à aider les autorités à pacifier ces espaces d’enseignement. ‘’Il faut que les étudiants, les enseignants nous aident pour pacifier l’espace universitaire. Nous allons prendre toutes les mesures pour sécuriser les universités. On met plus 26% du budget sur l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation. Est-ce qu’on va laisser ce secteur comme ça au nom de quelle liberté ? », s’est demandé le chef de l’Etat, invitant les acteurs du secteur à accompagner l’Etat. ‘’C’est en ce moment que le pays gagnera des dividendes. Quand il s’est agi de donner les moyens, on l’a fait. Quand on fait autant d’efforts, on ne s’attend pas à avoir un secteur en ébullition permanente, ce n’est pas possible. L’université n’est pas un espace de gladiateurs, c’est un espace de réflexion’’, a martelé Macky Sall. Haussant le ton devant un public attentif, il a asséné quelques vérités. ‘’Je n’ai pas peur des combats, je suis un politique. Quand il faut poser les problèmes, il faut le faire, nous sommes à l’université et c’est ici que je vais les poser. Aucun enseignant ne doit aller à un amphithéâtre avec la peur d’être agressé, ce n’est pas acceptable dans une université ; Aucun étudiant ne doit être inquiété dans l’espace universitaire. Et là vous avez un partenaire, l’Etat va mettre davantage de ressources’’, a tonné le chef de l’Etat.
APOLOGIE DES SERIES SCIENTIFIQUES
Restons à Diamnadio et avec le chef de l’Etat pour dire qu’il a profité de l’ouverture de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique, à l’Université Ahmadou Makhtar Mbow pour faire l’apologie des séries scientifiques. Sur la nécessité d’orienter les étudiants vers les sciences, les mathématiques et les technologies, Macky Sall estime que ‘’l’Afrique a besoin de développer les sciences et la technologie ». Autrement, « nous serons à la traine avec l’avènement de l’intelligence artificielle. Il nous faut développer un capital humain de qualité. Je suis très engagé à mettre plus de ressources dans l’enseignement supérieur, mais nous sommes obligés d’être exigeants aussi avec des résultats. On ne peut pas mettre autant de ressources dans ce secteur sans exiger la qualité en retour’’, a martelé le chef de l’Etat Pour y arriver, il a invité à rééquilibrer la proportion des effectifs selon les filières. Quatre-vingt pour cent des étudiants sont dans les filières littéraires, ‘’c’est cela qu’il faut rééquilibrer’’, a-t-il précisé. Selon lui, « l’Afrique doit se donner les moyens d’employer un plus grand nombre de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens en vue de réaliser sa souveraineté sanitaire, alimentaire, énergétique, toutes les souverainetés ». Il faut dire qu’en marge de la Biennale, le Programme thématiques de recherche (PTR) ‘’Langues, sociétés, cultures et civilisations’’ a reçu le premier Prix Macky Sall pour la recherche du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Cette distinction dotée d’un montant de 60 millions de francs CFA a été décernée au coordonnateur de ce PTR, le Pr Aimée Danielle Leou Koffi (Côte-d’Ivoire). Le deuxième prix, doté d’un montant de 25 millions de francs CFA est revenu au PTR ‘’Sécurité alimentaire & nutrition’’. Le troisième prix d’un montant de 15 millions de FCFA a été décerné au PTR « Gouvernance et développement’’. Le Prix Macky Sall pour la recherche est destiné à récompenser les chercheurs de l’espace Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), qui s’illustrent par des résultats de recherche innovants et à même d’apporter des réponses pour renforcer la résilience des États dans les différents secteurs de développement.
APR MATAM ME MALICK SALL REMET 46.814 PARRAINS POUR AMADOU BA
Me Malick Sall à la tête d’une forte délégation des Forces républicaines de Matam a remis hier au délégué national M. Abdoulaye Diagne un lot de 46.814 parrains pour le candidat de BBY Amadou Ba. La cérémonie s’est déroulée au siège de l’Alliance pour la République à Mermoz. Me Malick Sall ne s’est pas déplacé seul. Il avait mobilisé de grosses pointures de l’APR de Matam notamment le directeur général de l’ASER Baba Diallo, les maires de Bokidiawé, Thilogne, le député Kalidou WAGUE, Mamadou Elimane KANE et le Conseiller économique, social et environnemental, Sidy Kawory Dia, Abou DIALLO. Pr Ibrahima Ka et Harouna Diallo respectivement maires de Vélingara Ferlo et de Louguéré Thioly y étaient représentés. En sus des maires cités plus haut, de grands responsables politiques de Nguidjilogne, Dabia, Nabadji, Ogo (Matam), Ndendory, Seno Palel (Kanel) et de Ranérou Ferlo : MM. Daha Seck et Baba Diallo Dg Aser ; El Hadj Thimbo, Moussa SY et Cheikh Kassé ; Ousmane KANE et le député Ousmane BA, avaient aussi remis leurs lots de parrainages à Me Malick SALL et ont pris part à cette cérémonie de dépôt. D’autres grands responsables, hommes et femmes, jeunes et vieux et les principaux collaborateurs de Me SALL ainsi que des conseillers municipaux des cinq communes de la région de Matam étaient également e la partie.
DESCENTE A LA PERMANENCE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE 3PERSONNES INTERPELLEES, PUIS LIBEREES
Que cherchait la Police jusqu’à faire une descente inopinée hier à Pikine au siège du candidat Bassirou Diomaye Faye ? En attendant la réponse, il faut dire hier que le siège départemental de Pastef de Pikine a été visité par les éléments de la Police de Pikine. Les lieux servaient de quartier général pour la collecte de parrainage du candidat Bassirou Diomaye Faye. La Police aurait confisqué des fiches de parrainage pour le compte du candidat Bassirou Diomaye Faye en prison actuellement et emporté les clés du siège. O3 individus El Hadji Loum, Amina Dicko et un certain Atoumane ont été interpellés. Ces derniers seront d’ailleurs libérés plus tard après interrogatoire sur instruction du Procureur de la République. Le responsable de Pastef Pikine Daouda Guèye a réclamé les clés de la permanence. Il a indiqué qu’avec ce qui s’est passé hier, ce sont des fiches de parrainage pour Bassirou Diomaye Faye qui ont été confisquées. « C’est un acte de forfaiture » dira-t-il.
ASSIMI GOITA REÇOIT UNE DELEGATION DE PASTEF
Pastef est connu pour avoir beaucoup de militants en dehors du pays, notamment en Europe. Mais, hier, c’est au Mali qu’une délégation de ce parti mois a été reçu par le premier des Maliens, le président de la transition Assimi Goita. Avec à sa tête le Docteur Dialo Blondin Diop, la délégation a remercié le président malien pour son soutien à la manifestation de la vérité à propos du militant sénégalais Oumar Blondin Diop tué dans une prison de l’île de Gorée en 1973, dans des conditions obscures. Les deux parties ont aussi évoqué un sujet concernant l’Alliance des Etats du Sahel (AES). ‘’L’AES est une initiative stratégique, un acte qui rappelle la Fédération du Mali. Sauf que les Français ont réussi à la saboter. La constitution de l’Alliance est une défaite politique majeure pour la France’’, a regretté Diop. Il reste persuadé que la nouvelle Alliance ne subira pas le même sort, ajoutant qu’il ne pense pas qu’ils pourront saboter l’AES puisque sa constitution est une défaite politique majeure pour le colonisateur. Il a rappelé la raclée que la France vient de connaître avec la prise de Kidal.
PRESIDENTIELLE SIX CANDIDATS DE LA GAUCHE SE CONCERTENT POUR UNE CANDIDATURE UNIQUE
Une candidature unique pour la Gauche pourrait être possible lors de la Présidentielle de février. En tout cas ce mercredi 29 novembre, six candidats déclarés de la Gauche ou proches de la Gauche (Babacar Diop Forces Démocratiques du Sénégal, Mamadou Diop Decroix, And Jef Parti africain pour la démocratie et le socialisme, Cheikh Tidiane Gadio, Mouvement panafricain et citoyen -luy JotJotna, ElHadj N’diaye Diodio, Taaru Senegaal, Taaru Afrik, Mouvement pour le socialisme autogestionnaire, Bouna Alboury Ndiaye, Rassemblement National Démocratique, El Hadj Ibrahima Sall, Parti Demain la République) ont décidé d’endosser le Projet de société de la Plateforme Progressiste Panafricaine Seen Egal-e Seen Égalité.
MEDIAS DISPARITION DE DEUX BELLES VOIX DE LA RADIO JOSEPH SANE ET IBRAHIMA SOLY MANDIANG
La presse nationale est doublement endeuillée ces jours-ci avec le décès de deux icônes de la Radio. Il s’agit d’abord de Joseph Sané, décédé le vendredi 24 novembre tandis que Ibrahima Soly Mandiang a quitté ce bas monde ce mardi 28 novembre. Ces deux grandes figures de la Radio, notamment la RTS, ne sont pas connues de la jeunesse actuelle. Et pourtant, elles ont marqué de leur empreinte la presse nationale des années 70-80 et 90. Elles étaient de très belles voix radiophoniques avec des timbres uniques. Elles ont la particularité d’avoir fait la quasi-totalité de leur carrière à Radio Sénégal. Joseph Sané a eu une brillante carrière radiophonique puisqu’il fut d’abord un journaliste de télévision à la BBC de Londres. Après la radio, il a été un pionnier de la télévision nationale naissante dans les années 70. Ibrahima Soly Mandiang, quant à lui, s’est illustré au niveau de la chaine nationale RTS 4 de Ziguinchor. Dans cette zone Sud, il a eu à former plusieurs générations de journalistes. Après sa retraite de la RTS, il est resté dans les médias du Sud en dirigeant la radio Kassumay Fm. Deux pertes immenses, donc, pour la presse nationale. La rédaction du Témoin présente aux familles des deux disparus ses sincères condoléances.