VIDEOLA COALITION SONKO PRESIDENT DEMANDE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL DE RESPECTER LES DROITS DE SON CANDIDAT
Les membres de la coalition « Sonko Président » ont dénoncé, hier, en conférence de presse, le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko.
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Les membres de la coalition « Sonko Président » ont dénoncé, hier, en conférence de presse, le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko. Ils interpellent le Conseil constitutionnel et lui demandent de respecter les droits du leader de Pastef à participer à la prochaine présidentielle et susciter l’espoir des jeunes qui portent sa candidature. Selon ses souteneurs, bien que Ousmane Sonko soit victime des turpitudes de l’administration, il est plus que jamais dans la course pour la présidentielle.
La coalition « Sonko Président » a apporté des éclairages sur le rejet de la candidature de son champion, Ousmane Sonko. Prenant la parole, Mamadou Lamine Dianté a dénoncé le jeu du Conseil constitutionnel qui, selon lui, multiplie les aberrations. Selon les membres de cette coalition, Ousmane Sonko est le seul candidat dont la commission de contrôle des parrainages a ouvert le dossier en l’absence de son mandataire, Me Ciré Clédor Ly.
Le Conseil constitutionnel soutient que les documents d’Ousmane Sonko ne sont pas complets alors que l’huissier a constaté dansle dossier qu’il a déposé sa caution de 30 millions de francs et le refus du directeur de la CDC (Caisse des dépôts et consignations) de lui délivrer une attestation, a dénoncé Habib Sy, lui-même candidat à la présidentielle. A en croire les membres de « Sonko Président », le sort réservé au dossier du chef de l’opposition par le Conseil constitutionnel est une première au Sénégal. Ils ont rappelé la jurisprudence d’Insa Sangaré du 13 avril 1993 dont la candidature avait été acceptée par le Conseil constitutionnel en disant qu’il ne saurait être tenu des défaillances administratives l’ayant empêché de verser sa caution pour s’étonner que la même juridiction ferme les yeux sur des défaillances similaires vécues par Ousmane Sonko. « La commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel a violé les dispositifs de l’article 123 du code électoral sur la vérification du parrainage d’Ousmane Sonko en l’absence de son mandataire
Le Conseil constitutionnel n’a pas signifié au mandataire du candidat de la coalition Sonko Président le refus de sa candidature. Sur la violation du code électoral, notre mandataire a saisi d’un recours la commission de contrôle des parrainages. Ousmane Sonko est plus que jamais engagé aujourd’hui à être candidat. Ils ont peur de notre candidature. Ousmane Sonko a confiance en la justice et au droit, il va poursuivre le combat jusqu’au bout », a déclaré le candidat à la présidentielle Habib Sy.
Les membres de la coalition Sonko Président demandent à la communauté nationale et internationale de leur prêter une attention particulière. « La communauté internationale doit prêter attention et porter un regard solide et plus important sur le Sénégal », ont-ils soutenu tout en estimant que le mutisme de cette même communauté relève de la complicité avec le pouvoir de Macky Sall. Pour Habib Sy et compagnie, rien ne semble en mesure d’arrêter l’actuel président de la République dans sa volonté d’enfreindre la démocratie. « Nous sommes persécutés, le leader de l’opposition est embastillé, nous n’avons aucun lieu où nous réunir sans être pourchassés par les forces de l’ordre », ont alerté les membres de l’opposition à l’endroit de la communauté internationale.
Poursuivant, Mme Yacine Fall a dénoncé le fait que la CDC ait remis des attestations aux candidats Mouhamed Ben Diop et Mary Teuw Niane sans qu’ils figurent sur le fichier électoral après avoir refusé le même droit à leur candidat, invitant le Conseil constitutionnel à respecter la Constitution et à laisser Ousmane Sonko se présenter à la prochaine présidentielle. « Il faut que la délégation de l’Union Européenne dénonce les manquements et la fraude électorale parce qu’une élection est un processus. Le code électoral a défini le processus du début à la fin. Il ne devrait pas y avoir de violations », estime pour sa part le Dr Mouhamed Diédhiou selon qui il ne faudrait pas que le ministre de l’Intérieur dirige les élections à la place d’une personnalité neutre.