LE SUDES/ESR CRIE À L'ARBITRAIRE
Selon le syndicat des enseignants, la "pseudo crise institutionnelle actuelle" qui a mené à la suspension du processus électoral par le Parlement et l'Exécutif "est un acte extrêmement grave qui installe le Sénégal dans l'incertitude institutionnelle"
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Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) a publié une déclaration le 8 février 2024 pour s'alarmer de la situation politique actuelle dans le pays. Dans ce texte dont nous avons obtenu une copie, l'organisation syndicale "n'est pas dans sa coutume d'admonester l'exécutif et le législatif" mais juge que "certains moments de la vie d'une nation requièrent que toute organisation, toute personne se détermine clairement".
En effet, selon le SUDES/ESR, la "pseudo crise institutionnelle actuelle" qui a mené à la suspension du processus électoral par le Parlement et l'Exécutif "est un acte extrêmement grave qui installe le Sénégal dans l'incertitude institutionnelle". Le syndicat y voit une décision prise "à l'initiative de groupes politiques coalisés" et qui "expose le pays à tous les dangers".
De plus, le SUDES/ESR déplore que ce report électoral se soit fait "en prenant prétexte d'accusations extrêmement graves portées, sans mesure ni retenue, contre des membres du Conseil constitutionnel", ce qui pour l'organisation "fait voler en éclats les derniers vestiges de l'État de droit au Sénégal".
Face à cette situation qu'il juge inacceptable, le syndicat "demande au chef de l'État et au Président du Parlement qu'ils cessent d'interférer sur le processus électoral sénégalais et s'assurent que chacune des parties prenantes du processus puisse faire correctement son travail" et qu'ils "annulent tous les actes illégaux qui ont été pris".
Le SUDES/ESR affirme par ailleurs que le président Macky Sall, jusqu'au 2 avril 2024, "est le garant de l'intégrité des Institutions qu'il a juré de servir et de préserver". Il l'enjoint "solennellement" à assurer "que le processus menant au libre choix par le peuple sénégalais de son successeur arrive à son terme avant la fin de son mandat".
Le syndicat conclut en disant qu'il s'associera "à toutes les actions nécessaires au rétablissement de la démocratie sénégalaise" et en tendant "la main à tous les syndicats et à toutes les organisations de la société civile pour la mise en place d'un plan d'action efficace".