L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
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KEEMTAAN Gi – SEVIR
Une nouvelle République s’est installée hier avec l’avènement du plus jeune président de notre pays depuis nos glorieuses indépendances. Serigne Bass est aux manettes pour sonner l’ère d’une rupture d’un pays qui en a tant besoin pour sa reconstruction sociale et morale. Tout est à rebâtir sur de nouvelles et plus nobles valeurs à commencer par nos mœurs et pratiques politiques si corrompues par les gens cupides et de peu de vertu qui nous ont gouvernés durant ces 24 dernières années. Lesquels ont profité de ce quart de siècle pour s’enrichir sans retenue tout en en profitant pour dégrader nos moeurs et détruire les fondements solides sur lesquels avait toujours reposé et notre Etat et notre pays. Le Chef auquel Serigne Bass a succédé hier nous avait fait de belles promesses de rupture, promettant une gouvernance sobre et vertueuse mais aussi de faire passer la Patrie avant le Parti. Douze ans durant, il a fait exactement le contraire de ce qu’il prônait au début de son magistère ! Plutôt qu’une gestion sobre et vertueuse, nous avons assisté à un véritable carnage financier de nos maigres ressources. Quant au Parti, il a étendu son hégémonie dans tous les domaines de la vie nationale. C’est parce que le Chef n’a pu résister à la tentation du pouvoir et surtout à l’ivresse de la puissance auxquelles le président du Conseil constitutionnel faisait allusion hier tout en invitant celui qui a prêté serment devant son institution à se prémunir de ces vilains défauts. C’est d’ailleurs cette arrogance qui a perdu tous les souverains de nos Républiques tropicales. Des roitelets qui, à un moment donné et forts de leur puissance de décider de la carrière et même de la vie de tous leurs sujets, et non plus citoyens, se sont sentis être des surhommes. Pendant que des voleurs de poules ou des vendeurs de « yamba » sont en prison, les plus grands délinquants financiers sont à l’air libre. Des gens qui tiraient le diable par la queue il y a douze ans sont aujourd’hui assis sur des butins colossaux alors que la grande partie du peuple vit dans une misère crasse face à l’insolent patrimoine de gens dont le seul mérite est souvent d’être des proches du palais. C’est pourquoi la requête de 29 députés de notre auguste Assemblée nationale et visant d’anciens ministres de la République à travers leur gestion du fonds Force Covid ne doit pas être mise sous le coude et étouffée sous le prétexte d’une réconciliation nationale. Le cynisme de ces décideurs pendant que la nation souffrait doit être puni. Un chantier sur lequel on attend Serigne Bass dont la main ne doit point trembler. En effet, il doit sévir pour l’exemple.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
OUSMANE SONKO A LA TETE 1ER GOUVERNEMENT, «LIGUEYE PAR FORCE»
La nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre n’est qu’une suite logique de l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête de notre pays. C’est la conviction des Sénégalais qui confient que ce choix porté sur la personne d’Ousmane Sonko, créateur du projet Pastef, n’est pas une surprise. Que c’est le contraire qui aurait surpris tout le monde ! Aujourd’hui, rien qu’à l’idée que ces deux hommes vont travailler ensemble leur donne du baume au coeur dans un Sénégal au ...coeur. Un Sénégal au coeur de l’Afrique et dans le monde pour avoir réussi une prouesse. Celle d’organiser une élection libre et transparente. En tout cas, dans son commentaire d’après-nomination, le tout nouveau Premier ministre et homme de confiance du président Diomaye promet la rupture, le progrès et le changement dans le bon sens. Surtout avec le professeur Marie Teuw Niane, lui aussi nommé ministre directeur de cabinet du président Diomaye. Des nominations saluées par bon nombre de Sénégalais pour qui, ça promet, ce chemin qui mène vers la rupture puisque l’émergence est désormais morte ! C’est bon signe !
OUMAR SAMBA BA RESTE AU PALAIS
Parmi les premières nominations du président Diomaye Faye, on peut retenir celle de l’Ige (inspecteur général d’Etat) Oumar Samba Ba. Ce dernier ne quitte pas le Palais puisqu’il a été nommé ministre, secrétaire général de la Présidence de la République. Des fonctions qu’il occupait déjà sous le régime précédent et jusqu’à hier d’ailleurs. Cette nomination procède d’une volonté du nouveau président de la République de s’appuyer sur des expertises trouvées sur place. Des expertises qui ne servent que l’Etat. Depuis 2020, Oumar Samba Ba, ce brillant technocrate, occupe le poste de secrétaire général de la Présidence, une position stratégique qui fait que son occupant est au cœur du dispositif présidentiel. Les dirigeants de Pastef ont fort heureusement compris que, même s’ils prônent une rupture, un Etat est avant tout une continuité et repose sur des gommes et des femmes qui symbolisent sa permanence indépendamment des régimes politiques. Ce qui ne s’accommode donc pas de table rase. Administrateur civil sorti de l’Enam, Oumar Samba Ba est un grand commis de l’Etat connu pour son « pragmatisme », sa «rigueur» et sa «discrétion ».
MARY TEUW NIANE, DIRECTEUR DE CABINET DE DIOMAYE
L’autre nomination effectuée hier par le président Bassirou Diomaye Faye, c’est celle de Pr Mary Teuw Niane comme devant être son propre directeur de cabinet. Une nomination amplement méritée pour ce mathématicien surdoué qui fut le recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avant d’être un excellent ministre de l’Enseignement supérieur. Surtout, Pr Mary Teuw Niane eu très tôt le courage d’affronter frontalement le propre beau-frère du président de la République sortant, Mansour Faye, dans la ville de Saint-Louis dont ce dernier est le tout-puissant maire. Sans grands moyens et sans armes autres que sa dignité, alors que l’autre bénéficiait de tous les moyens de l’Etat, Pr Mary Teuw Niane lui a fait face réussissant même, en s’alliant avec d’autres forces de l’opposition, à lui faire mordre la poussière lors des élections législatives de 2022. Les Sénégalais le qualifient d’homme digne, intègre, serein, un homme digne de confiance, une valeur sûre qui, de leurs avis, a réformé l’enseignement supérieur. Nos compatriotes demandent surtout de dégager et balayer les espions le plus rapidement possible. Car, selon eux, il est temps d’arrêter le pillage et travailler dur pour ce cher pays.
DIOMAYE FAYE, 22E LOCATAIRE DU PALAIS
Bassirou Diomaye Faye est le 22ème locataire du Palais. C’est notre confrère Seneweb qui nous l’apprend. Le site d’informations rappelle que la construction de l’édifice a été ordonnée en 1902 par le ministre français des Colonies de l’époque, Gaston Doumergue, dans le but d’y loger le gouverneur général de l’Afrique occidentale française (Aof) alors basé dans l’ancienne capitale Saint-Louis. Les travaux ont duré cinq ans. Le bâtiment a été inauguré le 28 juin 1907 avec comme premier locataire le gouverneur général Ernest Roume dont le nom a été donné à l’avenue qui jouxte la bâtisse. Après Roume, selon Seneweb, 15 autres gouverneurs de l’Aof se sont succédé et ont tous logé au Palais, selon l’ancien directeur général de la Senelec Dr Ibrahima Ndao qui a retracé cette séquence de l’histoire dans son ouvrage ‘’Sénégal : Histoire des conquêtes démocratiques’’. Parmi ces gouverneurs on peut citer : Martial Merlin, William Merlaut Ponty, Pierre Mesmer, Paul Bechard. La modernisation de la bâtisse porte l’empreinte de ce dernier qui a séjourné au Palais de 1947 à 1951. Pierre Mesmer (1958-1959), quant à lui, a fermé la page des gouverneurs français.
MODIBO KEÏTA, LE PREMIER AFRICAIN A LOGER AU PALAIS
Restons toujours avec l’histoire du Palais de la République pour dire qu’à l’aube des indépendances, le Palais du gouverneur (1904-1959) change d’appellation et devient le Palais de la Fédération du Mali (1959-1960). Ainsi, raconte Seneweb, Modibo Keïta alors Président de la Fédération du Mali (Mali-Sénégal) a été le premier Africain à y loger. Mais cette fédération ne durera que le temps d’une rose avant de voler en éclats. Depuis, la bâtisse porte l’appellation de Palais de la République du Sénégal. De 1960 à nos jours, 5 présidents de la République du Sénégal se sont succédé dans ce Palais. Léopold Sédar Senghor (1960-1980), Abdou Diouf (1981- 2000), Abdoulaye Wade (2000-2012), Macky Sall (2012- 2024) et enfin le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. A signaler que le président Sall avait annoncé la construction d’un autre palais de la République. Un projet mort-né !
LE COLONEL PAPE BIRANE DIEYE, NOUVEL AIDE DE CAMP DU PRESIDENT DIOMAYE FAYE
Le colonel Pape Birane Dièye, ancien chef de cabinet du chef d’état-major général des Armées, est le nouvel aide de camp du président Bassirou Diomaye Faye, a-t-on appris de la Direction de l’information et des relations publiques des armées. Le colonel Dièye remplace à ce poste le général Meïssa Cellé Ndiaye. Le nouvel aide de camp du président de la République est issu du Bataillon d’artillerie et est passé par le Prytanée militaire de Saint-Louis et l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (France). Le colonel Pape Birame Dièye a commandé le Prytanée militaire de Saint-Louis et le 12e Bataillon d’instruction Dakar-Bango. Il a également occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’état-major général des armées.
MERMOZ DEHORS POUR DIRE MERCI A MACKY SALL
Macky Sall a été surpris hier de la mobilisation de ses voisins du quartier Fenêtre Mermoz. Alors qu’il regagnait son domicile, l’ancien président a été assailli aux abords de sa résidence personnelle dakaroise par des voisins qui sont sortis en masse pour l’accueillir mais surtout pour lui témoigner leur affection et lui dire merci. Le véhicule de l’ancien président peinait à se frayer un chemin tellement la foule était compacte. Il a dû se mettre debout pour répondre aux salutations des voisins qui l’ont agréablement surpris. « Macky Dieureudieuf, Président Dieureudieuf, Gno la beug ». Des slogans qui bloquaient le véhicule qui a dû forcer pour arriver à destination.
MACKY SALL A LA MECQUE
Après avoir quitté le Palais, puis fait un détour chez lui à Fenêtre Mermoz, l’ancien président Macky Sall a quitté le pays pour se rendre à La Mecque aux fins d’un petit pèlerinage. Il rejoint son épouse Marième Faye Sall qui est depuis quelques jours aux Lieux saints de l’islam pour une oumra. Accompagné de quelques proches, on parle d’un détour par le Maroc à son retour. Mais il est aussi probable qu’il fasse un saut à Paris pour entamer sa mission à la tête du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P).
LEVEE DE COULEURS AU PALAIS PLUS DE 1.000 DEMANDES D’ACCREDITATION ANNULEES
Il y a une semaine, la Direction de l’information et des Relations publiques des Armées(Dirpa) avait invité les organes de la presse nationale et internationale à formuler leurs demandes d’accréditations pour la cérémonie de levée de couleurs célébrant l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Ce sera demain, jeudi 04 avril 2024, au Palais de la République. En moins de 48 heures, a appris « Le Témoin » quotidien, l’imprimerie de la Dirpa s’est « grippée » sous le poids d’une très forte demande. Près de 1.000 demandes de couverture médiatique ont été formulées par des journalistes et autres reporters du monde entier. Juste pour dire qu’avec l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême, le Sénégal est devenue la capitale mondiale de la démocratie. Compte tenu de l’exiguïté des lieux pour une cérémonie qui ne dure que 15 minutes, la Dirpa a décidé d’annuler toutes les demandes d’accréditation. Et seules équipes de la Rts sous l’autorité du gouverneur du Palais seront autorisées à couvrir l’événement.
CEREMONIE D’INVESTITURE AMADOU BA A LA MECQUE !
Pour sa cérémonie d’investiture, le nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, avait invité officiellement tous les candidats malheureux à la présidentielle de 2024. Pratiquement, ils ont tous répondu à l’invitation. Sauf (à part Khalifa Sall) le candidat de la coalition Apr/Bby Amadou Ba puisqu’il était l’absent le plus présent à Diamniadio. « Le Témoin » quotidien est mesure de vous révéler que le président Bassirou Diomaye Faye a invité personnellement invité l’ancien Premier ministre Amadou Ba avant de lui faire parvenir son carton d’invitation. Malheureusement, Amadou Ba était déjà aux Lieux Saints de l’Islam pour y effectuer son Petit Pèlerinage (Oumra). Informé de la réception du carton d’invitation, Amadou Ba a remercié le président Bassirou Diomaye Faye de l’avoir convié à cette grande cérémonie de la République avant de lui souhaiter plein succès dans ses nouvelles fonctions. Ah tiens, le président Macky Sall aussi est à La Mecque ! Souhaitons que les deux vont se retrouver pour tirer le premier bilan de la déroute électorale du candidat de Benno.