L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
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KEEMTAAN Gi - CRIMES ET CHÂTIMENTS
Bon, il faut le dire sans préjugé. Macky n’est pas Senghor. Il n’est pas non plus Diouf ni Wade. Les deux derniers s’étaient effacés après avoir quitté le pouvoir pour ne parler du Sénégal qu’à demi-mots même si le Père Wade ne se gênait pas à se lâcher obligés qu’il était de se faire entendre pour que son fils soit libéré. Malgré tout, on peut reconnaitre à ces trois derniers présidents leur élégance proverbiale quand ils ont quitté le pouvoir. Ils n’ont jamais cherché à gêner leurs successeurs ce qui a fait d’ailleurs que, durant les premiers mois ayant suivi leur départ, ils choisissaient de s’établir à l’étranger le temps que ceux qui les ont remplacés prennent leurs marques. Pour ce qui le concerne, même s’il ne le dit pas, on peut supposer que l’ex-Chef n’en a pas fini avec le pouvoir. Pour le moment, il est dans une surmédiatisation de ses nouvelles fonctions d’Envoyé spécial de Macron pour le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète. Les esprits grincheux diront qu’il est en quelque sorte le garçon de courses de celui à qui il n’a jamais rien refusé. C’est-à-dire le président français Emmanuel Macron. Moins de deux semaines après son départ du pouvoir, il donne l’impression de ne pas vouloir se faire enterrer. Un tweet pour annoncer sa rencontre avec le Secrétaire général de l’Onu dans ses nouvelles fonctions et une vidéo où on le voit dans les rues de New–York bien escorté par des body-guards. Mais au fait, a-t-il croisé dans les couloirs du Building de verre de Manhattan son ex-Première ministre Mimi Touré qui s’y trouve en ce moment même pour y assister à une conférence de 17 éminentes personnalités ? Pendant ce temps, au pays, on parle de ses derniers actes posés et qui relèvent du registre des dérapages. Pour ne pas dire de la goujaterie. On pourrait penser qu’il a passé ses dernières heures au Palais de l’avenue Baay Seng à signer des décrets pour octroyer des privilèges à ses proches ! En effet, à chaque jour ses révélations scandaleuses comme ce décret signé pour faire bénéficier à d’anciens ministres, secrétaires d’Etat, à leurs épouses et rejetons des passeports diplomatiques. Pour qui connait le nombre exponentiel de cette cour des miracles, on pourrait bien comprendre la démesure de ces décrets. Or, dans la tradition républicaine, ces documents de voyage que sont les passeports diplomatiques sont liés à la fonction et doivent être rendus dès la cessation de celle-ci. Cela a toujours fonctionné ainsi à travers le monde entier et aussi naturellement au Sénégal. Pendant qu’il y est pourquoi donc le généreux Chef n’avait-il pas aussi signé un décret pour octroyer aux mêmes bienheureux leurs résidences et véhicules de fonction ? Faut-il alors fermer les yeux sur tout cela ? Se taire et passer par pertes et profits les rapines de la camarilla qui a été au pouvoir pendant ces douze dernières années ? Bien évidemment c’est inacceptable et il est hors de question d’accepter ce décret avalisant la rapine du Chef. Depuis quelques temps, on attend à tout-va le mot réconciliation. Oui pour la paix des cœurs. Mais il faudra encore une fois une véritable rupture. Pas de chasse aux sorcières mais que tous ceux qui ont eu à gérer les deniers publics et sur qui planent ou pèsent des soupçons d’enrichissement illicite ou de mauvaise gestion rendent compte de leur gestion. Personne ne permettra au président Diomaye Faye d’avaliser ces décrets pris furtivement par son prédécesseur quelques jours, voire quelques heures, avant de lui transmettre le pouvoir. Oui pour une réconciliation, mais pas de « Massla ». Il serait incompréhensible que de petits voleurs soient en prison pendant que des caïds de notre économie ou des coupables d’assassinats circulent librement. Tout simplement parce qu’ils sont des acteurs de la politique ou protégés par des politiques. Que la reddition des comptes se fasse sans parti pris. Avec rigueur et sans faiblesse. Les Sénégalais, avec Kaccoor Bi au premier rang, demeurent vigilants et attendent du président Bassirou Diomaye Faye des actes forts. Il ne faudrait surtout pas qu’on les pousse à reprendre le maquis contre les voleurs du « Mackyland » !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALL REÇU PAR LE SG DE L’ONU
Il y a bien une vie après la présidence d’un pays. A preuve par Macky Sall qui a été reçu hier à New York par le Secrétaire général de l’ONU. C’est le président Macky Sall qui a lui-même fait l’annonce à travers un tweet. « Je remercie le Secrétaire général de l’Onu, mon ami Antonio Guterres pour notre entretien ce 16 avril 2024 au siège de l’Organisation. Je l’ai informé de ma mission d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la Planète. Je me réjouis de notre convergence de vues sur les sujets dont nous avons discuté et lui exprime ma gratitude pour son soutien à ma mission » écrit le président. Sur des vidéos circulant sur la toile, on voit un ancien président rayonnant qui prend des selfies avec des Sénégalais de New York. Ndeyssane, de président de la République du Sénégal à employé du président Emmanuel Macron, quelle décadence !
LIBYE L’EMISSAIRE DE L’ONU, BDOULAYE BATHILY, DEMISSIONNE
L’émissaire des Nations unies pour la Libye jette l’éponge. Il a expliqué à RFI que l’ONU ne peut « agir avec succès » pour soutenir le processus politique face à des dirigeants qui placent « leurs intérêts personnels au-dessus des besoins du pays ». Très déçu et très découragé du comportement des responsables libyens, accusés d’égoïsme, Abdoulaye Bathily a fini par présenter sa démission hier au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, avant de l’annoncer ce mardi soir lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité où il a dressé un tableau très sombre de la situation en Libye, déchirée par une guerre civile depuis 2011. Cet historien et homme politique sénégalais avait été nommé à la tête de la Mission des Nations unies en Libye (Minul) en août 2022, après des mois de vacance du poste suite à la démission abrupte de son prédécesseur Jan Kubis en novembre 2021. Notre compatriote avait pris ses fonctions à l’automne suivant et mené ensuite plusieurs initiatives pour rapprocher les Libyens et mener le pays vers les élections qui devraient sortir la Libye de la période de transition qui s’éternise depuis 2011. La Minul « a fait beaucoup d’efforts ces 18 derniers mois sous ma direction », mais « ces derniers mois, la situation s’est détériorée », a noté Abdoulaye Bathily, dénonçant « le manque de volonté politique et de bonne foi des dirigeants libyens qui sont contents de l’impasse actuelle ». « C’est très triste, parce qu’en Libye aujourd’hui, l’essentiel de la population veut sortir de cette galère ». Mais « dans ces circonstances, il n’y a aucun moyen pour l’ONU d’agir avec succès », a-t-il jugé, ne voyant « pas de place pour une solution » politique.
LIBYE L’EMISSAIRE DE L’ONU, BDOULAYE BATHILY, DEMISSIONNE (BIS)
Lors de la réunion du Conseil, Abdoulaye Bathily avait annoncé le report de la conférence nationale de réconciliation inter-libyenne prévue le 28 avril, à une date indéterminée. « Il est décourageant de voir des individus en position de pouvoir mettre leurs intérêts personnels au-dessus des besoins de leur pays », a-t-il lancé, partageant son « profond sentiment de déception ». « La détermination égoïste des dirigeants actuels à maintenir le statu quo par des manœuvres et tactiques dilatoires, aux dépens du peuple libyen, doit stopper », a-t-il plaidé. Il a notamment regretté que ses tentatives de répondre aux préoccupations des diverses parties aient été accueillies par « une résistance obstinée, des attentes déraisonnables et une indifférence face aux intérêts de la population ». « Je pense que ce qui l’a convaincu de jeter l’éponge, c’est la conviction que les choses ne bougeaient pas. À chaque fois qu’il y avait un nouvel acquis, il était devenu difficile de consolider cet acquis pour franchir une nouvelle étape et d’avoir un horizon pour la résolution de cette crise. », analyse Seidik Abba, président du Centre international d’études et de réflexion sur le Sahel (Cires).
DOUANES:SAISIERECORDDE5MILLIARDS DE FRSDE FAUXBILLETSATANAFF
Le poste des Douanes de Tanaff a intercepté, ce mardi 16 avril 2024, des devises en billets noirs d’une contrevaleur de cinq (05) milliards de francs CFA. L’annonce a été faite par la Division de la communication et des relations publiques des gabelous. Dans son communiqué de presse, elle renseigne que la saisie est composée de quatre (04) millions en coupures de 50, 10 et 200 Dollars ; quatre (04) millions en coupures de 500, 200 et 100 Euros ainsi que de deux cent (200) millions en francs CFA. Les faussaires, au nombre de quatre (04), dont deux de nationalité sénégalaise et deux de nationalité étrangère, ont été appréhendés dans une auberge à Goudomp détenant par devers eux lesdits billets noirs dans l’intention de procéder à leur lavage. L’opération a nécessité l’exploitation croisée de renseignements, de la surveillance et de la filature sur plusieurs jours jusqu’à l’intervention réussie des agents des Douanes de Tanaff, ce mardi 16 avril 2024 à 13h 40mn et qui a permis de mettre la bande de criminels hors d’état de nuire.