L’ORDONNANCE POUR LA SOUVERAINETE
Un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique s’est tenu lundi et mardi à Pointe Sarène. Les pharmaciens veulent trouver des stratégies pour atteindre la souveraineté pharmaceutique.
Un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique s’est tenu lundi et mardi à Pointe Sarène. Les pharmaciens veulent trouver des stratégies pour atteindre la souveraineté pharmaceutique.
Le Sénégal importe 95% de ses produits pharmaceutiques. Une tendance qu’il faut inverser pour arriver à 50% de produits fabriqués au niveau national à l’horizon 2035. La question a fait l’objet d’un atelier sur la relance de l’industrie pharmaceutique, lundi et mardi, à Pointe Sarène. «Il y a trois ans nous avions lancé un programme de structuration du plan de relance pharmaceutique. Nous avions identifié neuf réformes majeures et une quinzaine de projets privés et dix publics.
Notre objectif est de couvrir 50% de nos besoins pharmaceutiques à l’horizon 2035», a déclaré le professeur Yérim Mbagnick Diop, coordonnateur de Unit Deliver, projet pilote de ce plan de relance. «Il est heureux que notre projet de souveraineté soit réaffirmé par les nouvelles autorités. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’avoir une nouvelle feuille de route», a-t-il ajouté. Avant de lister les goulots d’étranglement de ce plan. «Il y a d’abord l’environnement des affaires. Nous avons besoin de mesures d’accompagnement de l’Etat sur la défiscalisation, la détaxation, de l’accès aux marchés, à l’énergie qui est très cher», souligne Pr Diop.
Il a rappelé que le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique à fabriquer des médicaments. «La première unité de fabrication de médicaments au Sénégal date de 1973 avec la Sipoa (Société industrielle pharmaceutique de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons actuellement sept unités de fabrication de médicaments essentiels et de solutés. Seulement nous faisons face à un marché très ouvert avec les Asiatiques et les Maghrébins qui ont une expérience beaucoup plus importante et qui ont l’avantage d’avoir des matières premières à de plus faibles coûts», déplore le docteur Abdou Aziz Cissé, président de l’Association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique. Dr Cissé se félicite cependant de la mesure prise par les nouvelles autorités consistant à régler l’importation de médicaments «pour mieux supporter la concurrence», ainsi que la réduction à un an au maximum de l’autorisation de mise sur le marché.