FATICK, LE PDCRV TESTE DES FERTILISANTS BIO POUR BOOSTER LA PRODUCTION RIZICOLE
Le Projet de développement des chaînes de valeur riz a mené des expérimentations à Ouyal Sandé. Selon le coordonnateur du projet, les fertilisants bio offrent des rendements comparables à ceux obtenus avec les engrais chimiques.
Ouyal Sandé, 9 oct (APS) – Le Projet de développement des chaînes de valeur riz (PDCRV) a expérimenté sur des parcelles témoins à Ouyal Sandé, dans la commune de Mbéllacadio, des pratiques de fertilisation des sols visant à améliorer la production du riz dans la région de Fatick (centre).
“Dans les différents types d’écologie où nous nous rendons, c’est de vérifier d’abord le comportement du sol sans fertilisant et son comportement en associant différents types de fertilisants. On essaie également de mixer les fertilisants, soit en bio, soit en minéraux, en les associant de manière chimique”, a expliqué le coordonnateur du PDCRV, Waly Diouf.
Il s’exprimait lors d’une visite dans les champs rizicoles de Ouyal Sandé dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PDCVR.
Il indique qu’il a été constaté que l’utilisation des fertilisants bio donne quasiment ‘’les mêmes rendements’’ que lorsqu’on y associe les engrais NPK. Il précise que cette pratique permet ainsi de réaliser des économies par rapport à l’utilisation des engrais chimiques.
Waly Diouf a effectué son déplacement dans la région de Fatick en compagnie du directeur général de l’Institut national de pédologie (INP).
La délégation s’est rendue à Mbissel, Dioffior et Ouyal Sandé, où elle a visité des parcelles de démonstration sur des pratiques de fertilisation des sols visant à améliorer les rendements en riz dans les régions d’intervention du projet.
“Cette mission permet surtout de rencontrer les producteurs pour s’enquérir de la contribution de la collaboration PDCVR-INP dans la performance de leurs activités liées à la riziculture et aussi de renforcer le rendement pour le système pluvial et l’arrosage”, a souligné Waly Diouf.
“Nous avons des écologies fortement affectées par le sel et d’autres un peu moins affectées. Des écologies qui ont été abandonnées depuis très longtemps. Mais, l’idée est de fortifier toute la chaîne de valeur en jouant sur les semences, le riz et la qualité de la terre”, a-t-il fait savoir.
Alfred Kouly Tine, le directeur général de l’Institut national de pédologie, a annoncé qu’un “document de capitalisation sur deux ans sera [élaboré] pour voir, si avec les techniques (…), il y a eu une évolution sur le plan des rendements”.
“Le projet intervient au niveau de trois sites dans la région de Fatick (…). Des problèmes de salinisation des terres ont été notés à Mbissel. Donc, ce projet va nous permettre de passer à l’étape de la valorisation”, a-t-il dit.
A Ouyal Sandé, la vallée a une bonne rétention d’eau qui peut rester jusqu’au mois de janvier. “Cela permet de développer la riziculture, et le rôle de l’INP est de voir comment gérer cette technologie et comment améliorer les sols en se basant sur la cartographie”, a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’Institut national de pédologie a indiqué que les résultats obtenus l’année dernière ont donné satisfaction et seront matérialisés sur un document technique avec ceux obtenus cette année.