VIDEOEUROPHONES Vs. ARABOPHONES, L'APARTHEID PERISTANT
Passer d’un État de droit à «une société de droit et de responsabilités ». Telle est la préconisation du sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw pour un garantir le vivre-ensemble dans un Sénégal juste et apaisé
Passer d’un État de droit à «une société de droit et de responsabilités ». Telle est la préconisation du sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw pour un garantir le vivre-ensemble dans un Sénégal juste et apaisé. Mais pour réaliser cet idéal, il y a absolument un préalable. Il s’agit de briser la muraille de Chine épaisse qui se dresse entre intellectuels europhones et arabo-wolophones au Sénégal et qui limite l’égale contribution de tous à l’édification d’une meilleure société.
La responsabilité des intellectuels est capitale dans l’édification de chaque société. «Penser la société sénégalaise dans ses propres termes » par ses filles et filles exige l’inclusion et la participation de tous. Ainsi, le sociologue-anthropologue Mariteuw Chimère Diaw plaide pour la fin de l’apartheid au sein de l’intelligentsia sénégalaise. Toute chose qui ouvre la voie vers «une société de droit et de responsabilités » prôné par le chercheur.
« L’État de droit c’est une chose mais il faut que nous on aille vers une société droit et de responsabilité, ça veut dire d’abord qu’on brise la muraille de chine qui existe entre les intellectuels eurpohones qui sont formées à l’école française et les autres intellectuels du pays qui utilisent d’ autre langues et qui ont une autre forme de pensée qui est différente, une autre forme d’articulation», a soutenu Mariteuw Chimère Diaw récemment , à Dakar, en marge de la séance de projection organisée de documentaire réalisé par Sursaut citoyen dans le cadre de la mobilisation de l’opinion autour du Pacte de bonne gouvernance.
Mettre les intellectuels de toutes les obédiences sur le pied d’égalité devrait contribuer à construire « un pont épistémologique et sémiologique » pour parvenir à cet idéal, qu’est la « société de droit et de responsabilités».
Le Pacte de Bonne gouvernance prône entre autres une société plus juste, équilibrée et équitable. Si cet outil de gouvernance est mis en œuvre, il devrait notamment aider à corriger cet apartheid qui existe depuis entre l’intelligentsia sénégalaise : d’une part des intellectuels «europhones» notamment francophone et anglophones qui dirigent et ont droit à tout et d’autre part, les intellectuels « arabo-wolophone » qui sont ghettoïsés et n’ont pas droit à grand-chose sinon non écrasés par le complexe de supériorité des premiers.
Aussi, pour Mariteuw Chimère Diaw, est-il impératif de passer d’un État de droit à une société de droit ou des principes non écrits, des valeurs non écrite et non érigées en loi pourront faire foi dans le vivre-ensemble.