LA PÊCHE ARTISANALE MENACÉE PAR LA PÊCHE INN ET LES UNITÉS DE FARINE DE POISSON
Gaoussou Guèye, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale, a plaidé pour une mise en œuvre des directives pour une pêche artisanale durable, essentielles à la sécurité alimentaire.
Mbour, 21 nov (APS) – La pêche illicite non déclarée et non réglementée (Inn) et l’implantation des unités de farine de poisson constituent aujourd’hui une menace réelle pour la pêche artisanale, a révélé, jeudi à Saly (Mbour-Ouest), le président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), Gaoussou Guèye.
“Aujourd’hui, la pollution devient de plus en plus menaçante, surtout les déchets plastiques. (En plus), la pêche illicite non déclarée et non réglementée [INN]) et l’implantation des unités de farine de poisson constituent aujourd’hui une menace réelle pour la pêche artisanale”, a notamment dit Gaoussou Guèye.
”Le pétrole, le gaz et le secteur minier constituent aussi une menace pour la pêche artisanale”, a-t-il ajouté.
Il prenait part à un atelier organisé pour marquer la célébration de la journée mondiale de la pêche. “10 ans des directives de la pêche artisanale durable et du cadre politique et la stratégie de réforme de la pêche et de l’aquaculture en Afrique: quelles perspectives pour leur mise en œuvre?” est le thème de cet atelier.
“Il est extrêmement urgent d’agir aujourd’hui, pour la pêche artisanale, parce qu’elle occupe 80% des débarquements dans nos pays, en Afrique et contribue beaucoup plus à la sécurité alimentaire, qui contribue à l’économie du pays et garantit les emplois”, a insisté Gaoussou Guèye.
L’édition 2024 de la Journée mondiale de la pêche coïncide avec les dix ans d’existence des directives volontaires pour une pêche artisanale durable et l’éradication de la pauvreté et de la faim.
“Il n’y a que six pays qui l’ont mis en œuvre sur les 54 pays en Afrique. C’est pour cela que nous (…) continuons à faire un plaidoyer au niveau des États”, a indiqué M. Guèye, en soulignant “l’obligation des Etats de mettre en œuvre ces directives dans leurs politiques publiques”.