VIDEO ENTRE LE COUP DE CŒUR ET LE COÛT DE L’ŒUVRE
La décision d’achat d’une œuvre d’art part du coup de cœur pour la création. Mais sous nos cieux, parfois on peut noter un grand écart entre le coup de cœur et le prix qu’on est prêt à débourser pour acquérir une oeuvre, nous relève l’artiste O’lio.
Dans cette entrevue réalisée dans le cadre de la 15 édition de l’art africain contemporain de Dakar, le peintre Omar Lionel Sow, dit O’Lio se dévoile à cœur ouvert à AfricaGlobe Tv. Artiste autodidacte, O’lio a trois décennies d’expérience derrière lui et a parcouru le monde avec son art.
Si enfant, il a toujours eu l’art dans les veines, et gribouillait partout, cet artiste d’intuition, en fréquentant les grands noms de la peinture, des devanciers expérimentés, a pu affiner son propre pinceau et trouver sa technique grâce notamment au couteau dont il dit s’en servir le plus souvent pour ses créations. Dans ses créations, O’lio di ne pas faire d’esquisses au préalable. Quand vient l’inspiration, il prend son couteau et fonce. Oui son couteau puisque pour lui, le pinceau ne sert qu’à faire des finitions et à signer l’œuvre.
Trouvé dans son atelier au village des arts, sis a Yoff, O’lio a accepté de nous parler de son parcours, ses débuts, de l’œuvre d’art et des artistes, mais aussi du rapport qu’entretiennent les Africains avec l’art.
Sur la question du soutien au secteur de la culture, l’artiste regrette la mauvaise compréhension que bien d’hommes et femmes politiques au Sénégal, ont parfois de ce que c’est que la culture. O’lio rappelle tout simplement que l’art ne se résume pas à la musique et la danse.
La musique n’est pas l’art, la musique est un art. En d’autres termes ce n’est qu’une expression parmi tant d’autres. Mais Ou sont les autres expressions artistiques ?
S’agissant de l’œuvre d’art, si devant une toile tout le monde peut avoir un coup de cœur, très souvent en Afrique, le coût de l’œuvre est très en deçà du coup de cœur.