LES ETUDIANTS TOUJOURS SOUS LE CHOC APRÈS LE DÉCÈS MYSTÉRIEUX D'UN DES LEURS
La mort de Matar Diagne, de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre, dans la soirée du lundi 10 février 2025, a été sur toutes les lèvres au sein du campus social
L a mort de l’étudiant Matar Diagne, de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre, dans la soirée du lundi 10 février 2025, a été sur toutes les lèvres au sein du campus social, hier mardi, lendemain de cette découverte macabre. C’est d’ailleurs le principal sujet de discussion pour ces étudiants de Sanar qui se questionnent sur les circonstances réelles du décès de leur camarade. «Que s’est-il réellement passé ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi lui ?» Autant de questions que se posent ses camarades étudiants qui sont encore sous le choc.
A certains endroits du campus social, les ruelles sont presque désertes. Au niveau du village A où résidait le défunt étudiant, les vigiles filtrent les entrées. «Seuls les étudiants résidents ont le droit d’entrée», a laissé entendre l’agent de sécurité préposé à la porte. En effet, a-til indiqué, la Direction du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) a donné des instructions pour interdire l’accès à ce village A aux journalistes.
Croisé juste au portail de ce village, cet étudiant qui dit partager le même bloc G8 avec le défunt, confie : «J’ai aperçu des camarades étudiants qui courraient pour appeler les agents de sécurité. J’ai demandé à un voisin qui m’a dit ce qui s’est passé. Cela nous a bouleversé», a-t-il dit. «Personnellement, j’étais dans un état de choc car la journée d’hier (avant-hier, ndlr) était une très mauvaise journée pour moi. Je me suis réveillé avec deux avis de décès et la nuit, j’ai appris le décès de ce camarade étudiant. C’est vraiment écœurant», a laissé entendre un autre étudiant.
D’autres étudiants qui partagent aussi le même état d’esprit, craignent pour leur sécurité au sein de ce campus, avec les décès répétitifs d’étudiants. «Depuis plusieurs années, nous faisons face à un problème d’insécurité. Des étudiants meurent presque chaque année et, du coup, cela remet en cause la sécurité de l’étudiant et diminue aussi la performance de certains étudiants qui préfèrent rester dans les chambres pour étudier plutôt que de se rendre dans les Unités de formation et de recherches (UFR)», a-t-il expliqué.
Ils ont tous formulé des prières à l’endroit du défunt pour le repos de son âme.