ECHO DE LA TANIERE - MORY DIAW, GARDIEN DE BUT PARIS SG - «Intégrer la Tanière n’est plus un rêve, mais un objectif»
Quatrième dans la hiérarchie des gardiens de but du Paris Saint-Germain, Mory Diaw ne jure que par l’équipe nationale du Sénégal. À 20 ans, il veut intégrer la Tanière. Ce n’est plus un rêve, mais un objectif, assure-t-il. Entretien
Mory, comment êtes-vous devenu footballeur ?
J’ai eu un cursus normal de footballeur. J’ai commencé le football à l’AS Poissy à l’âge de 5 ans. J’y ai joué jusqu’à l’âge de 15 ans avant d’aller jouer au FC Versailles. De là, le Paris Saint-Germain est venu me recruter. Aujourd’hui, je me sens bien dans ce club qui est mon équipe de coeur.
Et la cohabitation avec les stars du PSG ?
Au départ, on les regardait avec des yeux incrédules. Mais au fur et à mesure qu’on les cotoie on se rend compte qu’ils sont très sympas et vous adoptent vite. Là, ils nous ont bien intégrés et nous nous sommes bien adaptés. Personnellement, j’avais un contrat pro d’un an et à mon retour en France, je vais prolonger d’une année encore.
Pourquoi avez-vous du mal à faire votre apparition en équipe première ?
Au PSG, il y a une forte concurrence. Il y a trois gardiens de but devant moi : Salvadore
Sirigu, Nicolas Douchez et Mike Mignon. Le premier joue tous les matchs de championnat, le second tous les matchs de coupe et le troisième et moi sommes versés dans les équipes réserves. C’est normal, on est les deux jeunes du groupe. Mais on espère venir bientôt au devant de l’affiche.
Quelle appréciation faitesvous des Sénégalais de la Ligue 1 ?
Ils sont bons. Je connais Henri Saivet et Lamine Sané qui jouent à Bordeaux. Ils y font un bon boulot. Je pense que les Sénégalais de la Ligue 1 tirent leur épingle du jeu. Ils sont pour la majorité des titulaires indiscutables dans leur club respectif.
À 20 ans, quel objectif vous fixez-vous ?
Étant petit, c’était un rêve d’intégrer l’équipe A du Sénégal, en grandissant j’ai eu Tony Sylva comme idole. Aujourd’hui, plus je grandis, plus je me rapproche de la Tanière. Donc, forcèment, ce n’est plus un rêve, mais plutôt un objectif. Je vais tout faire pour y parvenir. Là, je veux bien progresser avec le PSG pour prétendre être dans le groupe du Sénégal qui défendra ses couleurs à la prochaine CAN. Je veux tout faire pour porter un jour le maillot sénégalais, l’honorer avec tout mon coeur et la passion que j’ai pour le football.
Pour cela, ne pensez-vous pas que vous devriez aller chercher du temps de jeu ailleurs ?
Je n’ai pas fini ma progression au PSG. Donc, j’aimerais y continuer mon apprentissage. Après, on verra ce que cela donnera. J’ai eu des contacts avec des clubs, mais rien n’était concret. On me proposait des postes de deuxième gardien. Dans ma tête, je me dis qu’il est préférable de continuer l’apprentissage en jouant en réserves tout en y étant leader. Dès l’année prochaine, on verra ce que tout cela donnera.
Quel regard jetez-vous sur l’équipe nationale du Sénégal ?
Je pense que le Sénégal a une très bonne équipe. Malheureusement, il n’a pas eu la chance de se qualifier à la Coupe du monde. C’est une équipe en devenir et si ça continue comme ça, elle fera parler d’elle.
N’êtes-vous trop jeune pour prétendre intégrer la Tanière ?
Non, pas du tout. Il faut continuer à bosser, croire en soi pour éclore un jour. C’est possible et j’y crois. Avec la concurrence qu’il y a déjà au PSG, où on arrive à faire bouger Sirigu et Douchez, je pense qu’une éventuelle concurrence en sélection nationale ne doit pas nous faire peur.
Êtes-vous entré en contact avec le sélectionneur, Alain Giresse ?
Non, pas directement avec le sélectionneur. Mais je pense qu’il me connaît de nom. J’ai
récemment parlé avec l’entraîneur des gardiens lors du match amical Mali / Sénégal (1-1, 5 mars 2014, à Paris, ndlr).
Vous a-t-il promis quelque chose ?
Non, rien du tout. C’était déjà bien de discuter avec lui-même si on a un peu discuté par message. Il ne m’avait jamais vu en vrai. Maintenant qu’il a vu ma carrure, j’espère qu’il pensera à moi à l’avenir. Si je bosse bien je suis persuadé que tout ira bien.
Quelle appréciation faitesvous des représentants africains au Mondial ?
Nous assisotns à une belle Coupe du monde avec des équipes qui se révèlent au grand jour. Les équipes africaines m’ont convaincu et mise à part l’équipe nigériane qui a fait un match moyen face à l’Iran, je pense que les autres méritent au moins les 8èmes de finale. Le Cameroun est une bonne équipe qui, malheureusement, a du mal à concrétiser ses actions devant. Il va certainement se ressaisir pour la suite. La Côte d’Ivoire, qui nous a éliminés, a intérêt à aller loin sinon tous les Sénégalais vont s’énerver (rires). Le Ghana a des joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens. Je pense qu’ils vont aller loin aussi. Quant à l’Algérie, elle va créer les trouble-fêtes dans son groupe. Elle a tenu la dragée haute à la Belgique qui est l’un des grands outsiders de la compétition.