KHALIFA OBTIENT LE SOUTIEN DE TANOR
EMPRUNT OBLIGATAIRE

Le bras de fer qui oppose le Gouvernement à la Mairie de Dakar dans le cadre du blocage de l’emprunt obligataire de 20 milliards FCfa va-t-il déteindre sur les relations entre l’Alliance pour la République (Apr) et le Parti socialiste ? En tout cas, Ousmane Tanor Dieng fidèle parmi les fidèles alliés du Président Macky Sall a décidé de se ranger du côté de Khalifa Sall.
Alors que l’alliance entre l’Apr et le Ps a jusqu’ici résisté à toutes les bourrasques, le dossier de l’emprunt obligataire que voulait lancer la Ville de Dakar pourrait précipiter la séparation entre ces deux formations politiques au sein de Benno Bokk Yakaar (Bby). Au moment où les tenants du pouvoir accusent le maire de Dakar de jouer aux victimes, les socialistes soutiennent que c’est Khalifa Sall qui a raison de bout en bout dans cette affaire. En marge de l’installation du nouveau secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants socialistes (Mees) Dibocor Faye, Ousmane Tanor Dieng a fait face à la presse pour se prononcer sur cette affaire et asséner ses vérités.
Le leader du Ps, qui ne comprend pas la volte-face de l’Etat, estime qu’on ne peut pas donner son accord trois ans durant et se lever un beau matin pour se retirer de tout. D’où sa décision de se ranger du côté du maire de Dakar. «Nous l’avons dit dès le départ, nous soutenons notre camarade Khalifa Ababacar Sall. Nous sommes solidaires du combat qu’il mène, parce que comme il l’a indiqué, l’avis de non objection qui avait été soumis au Gouvernement a été le fil conducteur du dossier et c’est sur la base de cet avis de non objection que le Gouvernement américain et l’Usaid se sont engagés dans le processus», a indiqué Ousmane Tanor Dieng qui souhaite que le gouvernement et la Ville de Dakar trouvent un terrain d’entente.
«C’est le gouvernement qui a donné son accord, il y a de cela trois ans. On ne peut pas donner son accord trois ans durant et un beau jour se dire que cet accord ne tient plus. La signature que j’avais apposée, je vais l’effacer. L’Etat, c’est la continuité. Ce n’est même pas bien pour la stabilité des rapports. S’engager dans un processus, aller jusqu’au milieu et se décider subitement comme ça de se retirer, ce n’est pas bon», soutient le socialiste en chef.