L’ETAT COMPTE RÉGLEMENTER LEUR OUVERTURE
STRUCTURES DE PRISES EN CHARGE DES ENFANTS VULNÉRABLES

La visite effectuée hier par la direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables dans quatre centres d’accueil d’enfants vulnérables de Dakar, a permis de faire le constat sur les conditions de vie et d’apprentissage des pensionnaires. Il est à noter que la question de l’ouverture et du fonctionnement de certains centres d’accueil du genre une préoccupation pour les autorités qui annoncent des mécanismes de réglementation.
De la pouponnière des sœurs franciscaines de la Médina, au centre d’éducation spécialisée Estel, en passant par le Samu Social et le foyer Carmen Herrero, tous les pensionnaires de ces structures partagent leur statut de site d’accueil d’enfants vulnérables.
Ces structures qui sont aujourd’hui reconnus comme modèles, dans l’accueil et la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité ont reçu la visite des responsables de la direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables (Ddpegv).
Une visite qui leur a permis d’exposer leurs difficultés et d’appeler les autorités à un meilleur accompagnement. « La principale difficulté que nous avons ici c’est le manque de moyens financiers, c’est un projet humanitaire qui nécessite toutefois un budget de fonctionnement, c’est pourquoi nous faisons appel aux autorités, aux bonnes volontés pour que les enfants dé- munis qui sont là puissent être bien pris en charge », déclare Libasse Mbaye, travailleur social au foyer Carmen Herrero.
A ces contraintes financières viennent se greffer d’autres besoins spécifiques à la prise en charge de ces enfants. « Je n’ai pas manqué de relever des contraintes qui sont liées pour la plupart à des questions financières, corroborées par un manque d’équipement.
Mais également l’insuffisance de personnel qualifié pour répondre adéquatement aux préoccupations particulières de ces enfants », relève Ndiokhobaye Diouf, directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables.
Si ces contraintes ne sont pas aussi alarmantes dans ces quatre centres d’accueil visités par la Ddpegv, il faut toutefois noter que beaucoup de centres de ce genre, ne répondent pas normes de prise en charge et d’accueil de ces enfants. Une réalité que reconnait la direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables.
« Nous avons remarqué que la plupart des centres ouvrent leurs portes, engagent des programmes sans maîtriser le fonctionnement et souvent le gouvernement est mis devant le fait accompli pour des questions qui ne sont prévues et pour lesquelles nous n’avons pas des solutions immédiates», regrette M. Ndiokhobaye Diouf.
Toutefois l’Etat s’est engagé dans une dynamique de réglementation et d’appui des structures de prise en charge des enfants vulnérables qui ne sont pas conformes.
«Aujourd’hui dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection de l’enfant, nous avons fait une formation en direction des personnels des centres d’accueil pour enfants et nous avons élaboré un manuel de procédures de gestion de ces centres et tout cela sera encadré par des textes juridiques qui vont réglementer l’ouverture et le fonctionnement des centres », ajoute Ndiokhobaye Diouf.
Au terme de leur visite, chaque structure a reçu, de la direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables un appui symbolique en denrées alimentaires en produits hygiéniques et didactiques. Ce qui vient contribuer à l’allégement des charges de ces centres d’accueil social.