LES «SECONDS COUTEAUX» S’ENTREDECHIRENT, LES LEADERS DANS UN CALME OLYMPIEN
AGITATIONS DANS LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE

La coalition «Benno bokk yakaar» (Bby) est secouée, depuis les Locales, par des agitations qui portent l’empreinte de «seconds couteaux» de certaines franges de ladite entité politique. Des agitations qui se sont exacerbées, avec les débats suscités par la réduction de la durée du mandat présidentiel et le phénomène de la transhumance, mais qui ne remettent pas en cause l’unité du pôle présidentiel, où c’est l’entente au sommet.
La majorité présidentielle vit un véritable paradoxe. Au moment où les «seconds couteaux» se mènent une terrible guéguerre, par presse interposée, avec des coups en dessous de la ceinture, c’est l’entente presque parfaite au sommet, notamment au niveau du triumvirat (le Président Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse), où on préfère différer les questions d’ambitions présidentielles à plus tard.
A entendre certains «seconds couteaux» de la mouvance présidentielle (de l’Apr et de ses alliés de ‘Macky 2012’ contre des membres du Ps) qui ne cessent de s’entredéchirer, on a comme l’impression que le bateau «Bby» tangue dangereusement et ne devrait pas tarder à subir un naufrage.
Mais, ces agitations sont plutôt à ranger dans le registre d’épiphénomènes qui ne sauraient remettre en cause l’unité scellée au sommet de la coalition présidentielle.
A chaque fois que l’occasion s’est présentée, Macky Sall a toujours dit avec force son attachement à «Bby» qui, selon lui, repose sur des bases solides.
Le même discours est tenu par Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale et leader des progressistes.
Pour montrer sa fidélité au Président Sall, ce dernier a même sacrifié son N°2 et tous ceux qui voulaient s’opposer à son alliance stratégique avec le chef de l’Etat.
Quant à Ousmane Tanor Dieng, il a clairement indiqué, lors d’une rencontre politique à Thiès : «Nous sommes des partenaires. Nous avons signé un partenariat avec le Président Macky Sall, et nous pensons que, lorsque les choses viendront de lui, nous allons réagir. Mais, tant que les attaques ne viennent que de militants de l’Apr, nous n’interviendrons pas».
Interpellé sur cette situation, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Apr, confie : «S’il y a des problèmes dans une coalition, il y a des instances appropriées où on doit pouvoir traiter ces questions. Personnellement, je pense que c’est inélégant que des alliés s’interpellent par presse interposée. On est dans le temps de l’action, il faut travailler et arrêter de faire de la politique politicienne».
Abdoulaye Wilane, porte-parole du Ps, est moins prolixe : «Je prendrais le temps d’organiser une grande conférence de presse qui sera l’occasion pour moi de parler de cela de manière édifiable et définitivement».