Ligue 1: sans faire de bruit, Reims a trouvé sa place

Le Stade de Reims, qui va entamer sa quatrième saison consécutive en Ligue 1, après en avoir été éloigné pendant 33 longues années, semble avoir (re)trouvé sa place dans l'élite.
Si le calendrier initial (déplacements à Bordeaux et Nantes, entrecoupés par la réception de Marseille) fleure bon le palmarès historique du football français, il aurait quelque peu fait trembler le club champenois ces dernières saisons. Pas cette fois.
Le match amical conclu contre le FC Séville, double tenant de la Ligue Europa, le 26 juillet dernier (1-2), n’a pas plus ému que cela. Pas plus que le titre de champion de France obtenu par les moins de 19 ans en juin, qui qualifie les jeunes stadistes pour la prochaine UEFA Youth League.
"Il y a un an, nous prenions possession de notre nouveau centre d'entraînement", rappelle Didier Perrin, co-président du club. "Cela a marqué un tournant dans la stabilisation du club au plus haut niveau." Les discours d’avant saison tournent également autour d’une forme de normalité. "Le maintien, oui, c’est évidemment le premier objectif, mais nous avons envie d’aller titiller un classement entre la 8e et la 11e place.
Et si Reims n’avait pas connu une seconde moitié de saison dernière si tendue, pas sûr qu’on parlerait encore d’objectif maintien. "Je ne suis pas trop inquiet", lâche Perrin.
- Mandi devrait rester -
Côté transferts, Reims fait avec son budget de la moitié basse (31 millions d’euros) qui complique sérieusement la donne. Avec Frédéric Bulot (Liège) et Hamari Traoré (Lierse), le club champenois est allé faire son marché chez le voisin belge. Un troisième joueur est ciblé, un milieu défensif, "mais on ne prendra pas pour prendre" insiste Perrin. "Nous ne sommes pas en retard, l’effectif est conséquent", détaille l'entraîneur Olivier Guégan. "Et nous avons pu conserver tous les joueurs que nous voulions ne pas voir partir".
A commencer par Aïssa Mandi. Sa dernière saison sous le maillot stadiste a confirmé son statut. Il a convaincu ses dirigeants de le faire jouer à son poste de formation, en défense centrale. Il portera aussi le brassard de capitaine.
Si de nombreuses formations s’intéressent à lui, l’Atalanta Bergame (Italie) est la seule à avoir formulé une offre, refusée par le club et le joueur. "S’il part, c’est pour franchir un vrai palier", avance Perrin. "Je lui ai présenté un vrai projet sportif, il y adhère totalement", raconte Guégan. "Si, avant la fin du mercato, on reçoit une très grosse proposition, il sera difficile de ne pas le laisser partir. Moi, je le veux dans mon équipe et je veux en faire un de mes leaders".
Même si le 31 août et la fin du mercato sont encore loin, savoir conserver son meilleur joueur, c’est bien un signe qu’un club a fait sa place dans sa division.