AMADOU BA JOUE LA CARTE DE LA TRANSPARENCE
EXECUTION DU BUDGET 2017
Le budget 2017 a été arrêté à la somme de 3360 milliards de FCFA, contre 3022,4 milliards FCFA en 2016. Il a été adopté hier, dimanche 27 novembre, à l’Assemblée nationale lors de la session ordinaire unique 2016-2017. A cet effet, le ministre de l’Economie, des finances et du Plan, Amadou Ba, s’est réjoui de la bonne santé financière du Sénégal, faisant de notre pays l’une des trois économies les performantes de l’Afrique en terme de croissance économique. Mais, également, il rassure les députés sur la transparence budgétaire de 2017 entre autres questions posées par les députés de la 12ème législature.
Amadou Bâ joue la carte de la transparence et de l’assurance. Face aux députés hier, dimanche 27 novembre, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a rassuré sur la bonne santé financière du Sénégal qui selon lui, fait de notre pays, l’une des trois économies les plus performantes en terme de croissance économique.
«Le budget national 2017 bat tous les records de transparence. Parce qu’il est possible de dire très exactement ce que l’on fait dans chaque coin du Sénégal et ce qui a été fait. A cela, s’y ajoute la confiance de la communauté internationale. Mes collègues ministres sectoriels reviendront largement sur ce qui a été fait ; ce que le gouvernement envisage de faire. Il y a quelques jours, nous avions examiné le programme triennal d’investissement public (Ptip). Et pour la première fois, nous avions indiqué les projets et programmes qui ont été retenus et validés par le président de la République, lors des conseils des ministres décentralisés. Avec ce document, il est tout fait possible de dire très exactement pour chaque ville, village et quartier ce que l’Etat veut faire. Et cette documentation est disponible. Il va être mise à la disposition des députés ainsi qu’à tous les sénégalais qui le désirent», a d’emblée déclaré Amadou Ba.
Surfant à fond sur la carte de la transparence budgétaire, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, embraye sur les relations entre le Sénégal et ses créanciers. Il confie: «Le Sénégal a été toujours performant dans ses relations avec la communauté internationale.
Entre 2000 et 2011, le Sénégal a acquis 3799 milliards de francs CFA contre 5130 milliards de francs CFA en 269 conventions sous le magistère de Macky Sall. Parce que le président de la République a défini une politique économique très claire. Cette politique est mise en œuvre par le Pse et le budget que vous allez examiner est totalement aligné sur le Pse. Ceci justifie et explique aujourd’hui cette confiance et cette approche soutenue de la communauté internationale. Mieux, ce qui justifie que le Fonds monétaire international (Fmi) l’ait invité au conseil d’administration pour expliquer et décliner sa vision. Cette bonne politique fait du Sénégal, l’un des trois pays les plus performants en Afrique en termes de croissance économique».
Par ailleurs, il n’a pas manqué de rappeler que le Sénégal a toujours fait de bons documents mais l’application faisait défaut. Aujourd’hui, le Pse est un bon document mis en œuvre. C’est ce qui explique tout ceci. Et de faire remarquer: «Depuis 2015, tous les budgets adoptés sont parfaitement alignés au Pse».
Poursuivant son argumentaire, il relève le caractère historique du budget 2017 en rappelant de «graves déséquilibres des comptes publics».
Lors de cette séance, Amadou Ba, a indiqué que le présent budget est historique, en ce sens que les précédents budgets s’évertuaient à redresser les comptes publics. «Nous avions de graves déséquilibres un peu partout. Et l’objectif, en son temps, était de restaurer les marges budgétaires. Le budget 2017 est conçu dans une optique d’accélération de la reprise économique. Une chose est d’atteindre la croissance de 6 à 7% ; une autre chose est de s’y maintenir».
Pour comprendre ce qui est en train de se réaliser, il déclare: «Le président Sall a hérité d’une croissance de 1,7% en 2012, aujourd’hui, elle se projette à 6,8%. Le déficit budgétaire était de 6,7% aujourd’hui, il est projeté à 3,7%». «L’inflation maîtrisée 3,4% en 2011 (facteurs externes) à 1% en 2017», a expliqué l’argentier.
Hausse de la dette mais…
Globalement la dette a augmenté mais l’encourt de la dette a été plus rapide entre 2006 et 2011 que présentement. «Nous avions beaucoup de tension de trésorerie. Et au mois d’avril 2012, les arriérés des entreprises étaient de plus de 150 milliards. Une position nette du gouvernement d’au moins 156 milliards faisait objet d’un débat d’alors… Cette dette très élevée pourrait porter atteinte à la viabilité des entreprises nationales. Son impact est manifeste au niveau des hôpitaux. D’où, l’urgence que le gouvernement définisse une stratégie accélérée de résorption de cette dette», dira Amadou Bâ.
Hausse masse salariale
Parlant de hausse salariale, les députés ont fait mention de leurs inquiétudes par rapport à la hausse de la masse salariale projetée à 586 milliards de F CFA en 2017. A cette préoccupation, Amadou Ba rassure: «Le gouvernement surveille de très près l’évolution de la masse salariale pour prévenir son explosion» a dit Amadou Bâ.
Toutefois, «si l’on tient compte de l’intégration des corps émergents (82 milliards), des Universités et Agences (113 milliards), des contractuels de la santé (4 milliards) et des unités de gestion des projets (15 milliards), la charge salariale totale tourne autour de 800 milliards annuellement», a renseigné le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Il rassure qu’en 2017, les orientations budgétaires du gouvernement tendront vers la poursuite d’une politique prudente en matière de finances publiques et d’endettement et d’une maîtrise de la masse salariale afin de préserver la stabilité économique.
Taux de croissance projetée à 6,8% en 2017
Projeté à 6,8% en 2017, «le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) devrait être porté entre autres par une agriculture plus performante, un redressement de l’industrie ainsi que le maintien du dynamisme dans les activités de services», a mentionné le document du département de l’Economie.
La loi des finances de 2017 prend en compte les perspectives macro-économiques mondiales et la situation économiques du Pays, souligne un document transmis à presse.
Prévisions de dépenses du budget général
Les prévisions de dépenses du budget général s’établissent à 3360 milliards de francs CFA pour 2017, soit une augmentation de 337,6 milliards par rapport à la Loi de finance initiale (Lfi) 2016. Elles sont constituées essentiellement de dépenses ordinaires pour un montant de 2022,9 milliards de francs CFA, de dépenses d’investissement évaluées à 1225,2 milliards et des dépenses des comptes spéciaux du Trésor à hauteur de 111,9 milliards. Les dépenses ordinaires sont programmées à 2022,9 milliards en 2017 contre 1879,6 milliards dans la LFI de l’année en cours, soit un accroissement de 7,6%. Elles sont composées du service de la dette publique pour 680 milliards, de dépenses de personnel pour 586 milliards et de dépenses de fonctionnement (autres dépenses courantes) à hauteur de 756,9 milliards», souligne un document.
Dette publique
Le montant de la dette publique pour la gestion 2017 est arrêté à la somme de 680 milliards de francs CFA contre 595 milliards 640 millions de francs CFA pour la gestion 2016.
Macky «grossit» de 1,7 milliard
Le projet du budget du président de la République, pour la gestion 2017 est arrêté à la somme de 74 058 170 320 francs CFA, contre 72 271 526 300 francs CFA en 2016. Les dépenses de transfert en capital se chiffrent à plus de 33 milliards, suivi des dépenses de transfert plus 20 milliards, dépenses de fonctionnement plus de 9 milliards, dépenses de personnel plus 8 milliards, dépenses en capital 2 milliards et comptes spéciaux du trésor 500 000 000.
Moustapha Niass garde le même panier de 2016
Le projet de budget de l’Assemblée nationale, pour la gestion de 2017, est arrêté à la somme de 14 134 506 000 francs CFA comme pour la gestion 2016. Ce budget est ainsi réparti 13 634 506 000 francs CFA en dépenses de transfert et 500 000 000 de transfert en capital.
Aminata Tall en dégraissage
Le projet de budget du Conseil Economique, social et environnemental pour le compte de la gestion 2017 est fixé à 6 302 087 000 francs CFA, contre 9 102 087 000 en 2016. Le présent budget est ainsi réparti 6 002 087 000 francs CFA en dépenses de transfert et 300 000 000 francs CFA de transfert en capital.
Ousmane Tanor Dieng prend du poids
Le projet de budget du Haut conseil des collectivités territoriales pour la gestion 2017 est arrêté à la somme de 6 500 000 000 de francs CFA. Il (budget) est ainsi réparti : 6 000 000 000 pour les dépenses de transfert et 500 000 000 de francs CFA en transfert de capital.
Conseil constitutionnel
Le projet de budget du Conseil constitutionnel pour le compte de la gestion 2017 est arrêté à la somme de 1 057 057 040 frnacs CFA, contre 1 032 124 900 francs CFA en 2016, réparti comme suit; 264 327 040 en dépenses de personnel et 792 730 000 en dépense de transfert.
Cour suprême
Pour le compte de la gestion 2017, la Cour suprême enrôle un budget de 1 836 147 000 francs CFA contre 1 886 925 760 francs CFA en 2016. Il est ainsi réparti : dépenses de personnel 1 065 084 000, dépenses de transfert 771 063 000 de francs CFA et transfert en capital 75 000 000 francs CFA.
Cour des comptes
Le projet de budget de la Cour des comptes pour l’année 2017 est arrêté à la somme de 4 645 692 700 francs CFA, contre 2 863 973 440 francs CFA dont 1 308 808 700 en dépenses de personnel, 2 386 884 000 en dépenses de transfert, 150 000 000 en dépense en capital et 950 000 000 en transfert en capital.
Primature
Le budget de la Primature pour le compte de la gestion 2017 se chiffre à 48 117 273 980 FCFA, contre 61 241 551 000 F CFA. Il se réparti ainsi: 2 848 584 980 F CFA, 3 866 604 000 en denses de fonctionnement, 6 207 085 000 en dépenses de transfert, 11 445 000 000 en dépenses en capital et 23 750 000 000 en transfert en capital.
Les ressources du budget général 2017 sont programmées à 3360 milliards de frs CFA, contre 3022,4 milliards frs CFA en 2016.