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22 février 2025
91 KG DE COCAÏNE SAISIS PAR LA DOUANE À KOUMPENTOUM
Au cours de l'opération, les douaniers ont intercepté un deuxième véhicule après une course poursuite sur 30 Km et découvert le même modus operandi avec 40 plaquettes de poudre blanche cachées au fond de la malle.
Encore une saisie de cocaïne, et cette fois-ci, la prise a eu sur la Route nationale N°1, à Koumpentoum précisément, région de Tambacounda. La Brigade mobile des douanes de Koumpentoum a saisi 82 paquets de cocaïne d’un poids total de 91,84Kg, ce dimanche entre minuit et 01 heure du martin, rapporte un communiqué de la direction générale des douanes. La saisie a été effectuée sur deux véhicules de marque Mercedes et d’immatriculations étrangères.
« En service de contrôle routier sur l’axe Tamba-Koumpentoum, les agents ont d’abord arrêté un premier véhicule dont la fouille a permis de découvrir 24 plaquettes de cocaïne rangées dans une cachette aménagée dans la malle du véhicule », expliquent les gabelous. Au cours de la même opération, ils ont par la suite intercepté le deuxième véhicule après une course poursuite sur 30 Km et découvert le même modus operandi avec 40 plaquettes de poudre blanche cachées au fond de la malle.
CHANGEMENT DE RÉGIME, NOUVEAU SOUFFLE POUR LES DISTRIBUTEURS DE PRODUITS PÉTROLIERS
Les récentes manifestations violentes n’ont pas épargné les distributeurs de produits pétroliers. Leurs stations-service et magasins étaient la cible privilégiée des manifestants.
Les récentes manifestations violentes n’ont pas épargné les distributeurs de produits pétroliers. Leurs stations-service et magasins étaient la cible privilégiée des manifestants. Avec le changement de régime, un nouveau vent semble souffler pour ces distributeurs.
Ce lundi 25 mars, il est 20 heures sous le Pont de la Patte d’oie, un endroit très craint par les passants à cause des agressions fréquentes. Après la rupture, apprentis «car rapide», «coxeurs», marchands ambulants et laveurs de voiture se sont lancés dans un houleux débat politique. Briquets et cigarettes se passent d’une main à une autre. Les prénoms Diomaye, Sonko et Macky Sall reviennent incessamment dans la discussion. «Je vous assure que si Amadou Ba était élu, on ferait pire à Grand Yoff que l’autre fois. Heureusement pour Macky Sall, cette fois- ci, c’est Diomaye qui est élu président», se réjouit un jeune. A côté, un gaillard qui semble être le responsable du groupe tente de les raisonner. «On doit montrer aux agents des stations d’essence qu’ils sont nos frères et le problème, c’était Macky. L’objectif est atteint : Sonko moy Diomaye rek». Maintenant on veut la paix et la discipline dans ce pays», martèle-t-il, suivi des hourras de ses admirateurs.
Un vent nouveau souffle donc pour les distributeurs de produits pétroliers et les magasins Auchan, victimes des émeutes liées aux affaires Sonko. À deux mois de l’élection présidentielle, ils avaient même lancé une campagne de sensibilisation dénommée «Gannaaw Yàq, laa ñàkk» (Après le saccage, j’ai perdu). Ces actes de vandalisme ont occasionné le saccage de 61 stations-service, entraînant le chômage technique de près de 945 personnes et impactant directement plus de 4000 personnes.
Interpellé sur le changement de régime, un pompiste de la station-service de Total de Liberté 6 dit garder l’espoir d’une longue trêve des manifestations. «J’entends dans les bus et même sur les réseaux sociaux les jeunes dire qu’ils ne vont plus s’attaquer à nos stations et magasins. Espérons que cette accalmie puisse continuer pour longtemps, sinon nous sommes tout le temps au chômage temporaire», souhaite le pompiste.
LES ÉTAPES DE LA PRISE OFFICIELLE DE POUVOIR DU PRÉSIDENT ÉLU
La prestation de serment du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, devant les membres du Conseil constitutionnel en séance publique est la dimension la plus solennelle de la journée du mardi 2 avril 2024.
Dakar, 1er avr (APS) – La prestation de serment du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, devant les membres du Conseil constitutionnel en séance publique est la dimension la plus solennelle de la journée du mardi 2 avril 2024, a expliqué à l’APS Chérif Oumar Diagne, un ancien directeur du Protocole d’Etat.
‘’Dans la charte fondamentale de notre constitution, il est dit clairement dans l’article 36 que le président de la République élu va entrer en fonction après la proclamation définitive de son élection et l’expiration du mandat de son prédécesseur. Ces deux conditions étant réunies la prestation de serment va donc pouvoir se faire le 2 avril’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise.
“La manifestation prévue à Diamniadio, comme la dernière fois en 2019 après la réélection du président Macky Sall, est la dimension la plus solennelle de la journée du 2 avril, devant notamment se tenir devant le conseil constitutionnel et en séance publique’’, a souligné l’ancien diplomate qui dit s’attendre à la probable participation de chefs d’Etat étrangers pour rehausser la solennité de l’évènement.
Chérif Oumar Diagne a insisté sur le fait que le protocole va se charger de l’organisation de l’évènement, en collaboration avec le Conseil constitutionnel qui est maître d’œuvre de cette cérémonie.
Il fait savoir qu’une sorte de bouclier de fer à cheval sera aménagé comme au Tribunal pour installer les membres de cette haute juridiction. Après l’installation de ses membres, le président du Conseil constitutionnel va désigner deux parmi les sept sages pour aller chercher le chef de l’Etat élu.
‘’On va ensuite l’installer dans un fauteuil à côté, et c’est le président du Conseil constitutionnel qui lui désigne sa place et regagne sagement son siège’’, a expliqué M. Diagne.
“Le président du Conseil constitutionnel va d’abord ouvrir la séance et faire un discours pour expliquer le sens et la symbolique qui s’attache à la cérémonie. Une fois qu’il a terminé, il invite le chef de l’Etat à se lever et venir devant le Conseil, comme au tribunal pour prêter serment’’, a-t-il poursuivi.
Le Grand chancelier, personnage central de l’investiture au Palais
La prise de parole du nouveau président de la République, suivie de la réponse du président de la haute juridiction dans laquelle il déclare avoir retenu la prestation mettent fin à la cérémonie, a relevé l’ancien directeur du Protocole d’Etat.
Il a indiqué qu’à ce stade, le nouveau chef de l’Etat est tenu de se rendre au Palais de la République où l’attend son prédécesseur.
Après la passation de pouvoir entre les deux hommes à la suite d’un entretien, l’investiture du nouveau président de la République s’en suit.
Le Grand chancelier de l’Ordre national, devient à ce stade, le personnage central dans le cérémonial.
‘’Il va avoir en face le président de la République élu qui devient de plein droit le grand maître de l’ordre national du lion. Il va lui faire porter au cou le grand collier de la grande maitrise de l’ordre national’’, a ajouté Chérif Oumar Diagne en faisant remarquer qu’il s’agit d’un collier en or massif de 13 annaux, l’insigne et le symbole de la grande maîtrise de l’ordre national du Lion.
Le diplomate n’a pas manqué d’assurer qu’en deuxième séquence, le président investi sera élevé à la dignité de Grand-croix de l’ordre national du lion par le Grand chancelier qui va lui faire porter les insignes et le ruban vert à partir de l’épaule droite vers la hanche gauche opposée.
MAURICE DIONE RAPPELLE LA PORTÉE SUBSTANTIELLE ET LA CONNOTATION MORALE DU SERMENT PRÉSIDENTIEL
Le nouveau président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye va prêter serment au cours d’une audience publique du Conseil constitutionnel, prévue mardi dans la matinée, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
La prestation de serment d’un président élu revêt une formalité substantielle, qui donne une connotation juridique, morale et de sacralité à la fonction de chef de l’État, a indiqué l’enseignant-chercheur en science politique, Maurice Soudieck Dione.
Le nouveau président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye va prêter serment au cours d’une audience publique du Conseil constitutionnel, prévue mardi dans la matinée, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
Il va dans la foulée se rendre au Palais de la République où il va s’entretenir avec son prédécesseur Macky Sall pour une passation de pouvoir et une investiture symbolique dans ses nouvelles fonctions.
“C’est un moment extrêmement fort et extrêmement crucial dans la vie d’une nation”, soutient l’universitaire en parlant de la prestation de serment du président nouvellement élu.
Le serment, après l’élection, occupe une des étapes les plus déterminantes au plan des formalités juridiques et républicaines, selon l’agrégé en science politique et enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Sur le plan juridique, le serment revêt une “formalité substantielle”, a-t-il fait observer dans un entretien avec l’APS. Cela veut dire que tant que le président de la République élu n’a pas prêté serment, il n’est pas encore entré en fonction, ne pouvant prendre aucune mesure ou prendre un acte rattaché à la fonction, précise l’universitaire.
“Monsieur le président, les Sénégalais sont fatigués”
Il note également que le serment a une portée à la fois juridique, politique, morale et même religieuse, dans la mesure où ”l’on jure devant Dieu et la nation”.
De son point de vue, “la prestation de serment donne une connotation morale et de sacralité à la fonction exercée”.
Constitutionnalisée au Sénégal depuis 1963, la prestation de serment du président de la République est reçue par le Conseil constitutionnel.
Le Président Léopold Sédar Senghor a prêté serment pour la première fois en décembre 1963 à l’Assemblée nationale, devant la Cour suprême.
Élu en 1960 par le Congrès, il n’était nullement écrit dans la Constitution qu’il devait prêter serment. Il a fallu attendre la modification de la Constitution en 1963 pour que le président Senghor soit soumis à une prestation de serment. Il avait fait cette prestation de serment le 9 décembre 1963 à l’Assemblée nationale.
Avec l’arrivée du président Abdou Diouf au pouvoir en 1981, “un cas exceptionnel” faisant suite à la démission en cours de mandat de Léopold Senghor, la prestation de serment s’est faite au palais de Justice devant Kéba Mbaye, le président de la Cour suprême d’alors.
Cette cérémonie solennelle est passée à la postérité à travers notamment la célèbre phrase du juge Mbaye : “Monsieur le président, les Sénégalais sont fatigués”.
À partir de 1983, le président Diouf est revenu à l’Assemblée nationale où il va prêter serment devant le président de la Cour suprême. Les prestations de serment de 1988 et 1993 ont été toutefois reçues par le Conseil constitutionnel.
Son successeur Abdoulaye Wade a prêté serment en 2000 et 2007 au stade Léopold Sédar Senghor, devant le Conseil constitutionnel, donnant un cachet populaire à la solennité de l’exercice.
Le Président Macky Sall a prêté serment à l’entame de son premier mandat au King Fahd Palace en 2012. En 2019, la deuxième prestation de serment marquant sa réélection à la magistrature suprême s’est déroulée au Centre des Expositions de Diamniadio, à 30 km de Dakar.
Élu dès le premier tour avec 54, 28% lors du dernier scrutin, le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va perpétuer cette tradition, ce mardi, 2 avril.
Plus qu’un discours d’investiture
“Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité territoriale et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’Unité africaine”.
C’est en ces termes que le serment du président de la République est prononcé devant les juges constitutionnels, conformément à l’Article 37 de la Constitution du Sénégal qui stipule que “le président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique”.
Sous cette forme, l’engagement du président de la République à “respecter la Constitution” et à “défendre l’intégrité du territoire”, renvoie à ce qu’on attendrait d’un chef dans la société traditionnelle, c’est-à-dire qu’il ne fuit pas devant l’ennemi, renseigne de son côté l’ancien directeur des archives nationales du Sénégal, Saliou Mbaye.
Outre des considérations matérielles, sociales et d’autres relatives à la paix, le texte termine toujours en faisant référence à l’unité africaine, le Sénégal ayant “toujours été partisan de l’unité africaine et cela se reflète dans la prestation de serment faite par le président de la République devant son peuple et devant Dieu”, a-t-il relevé.
Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays d’Afrique francophone, seul le juge constitutionnel est habilité à recevoir le serment du président de la République élu.
Dans certains pays africains, il arrive que l’Assemblée nationale ou la Cour suprême soient chargées de recevoir le serment du président élu.
“La prestation de serment se fait toujours oralement”, a fait savoir le professeur Maurice Soudieck Dione.
Il y a, à cet effet, la jurisprudence ivoirienne, quand en 2010, par exemple, le Conseil constitutionnel avait rejeté, non pas pour défaut de qualité du jureur, le serment prêté par écrit d’Alassane Ouattara.
L’institution judiciaire avait été saisie afin d’interpréter la constitutionnalité de ce serment prêté par écrit, et non oralement comme le veut la tradition républicaine.
En 1996, le juge constitutionnel béninois avait sommé le président élu, Mathieu Kérékou, de reprendre sa prestation de serment au motif que ce dernier avait omis de prononcer l’expression “les mânes des ancêtres” contenue dans le serment.
En Guinée, le président élu, Alpha Condé, avait aussi repris, le 21 décembre 2015, sa prestation de serment pour avoir omis de prononcer “et de faire respecter la Constitution”.
Contrairement au Bénin, en Guinée, le président élu avait repris sa prestation de serment, non sur injonction du juge constitutionnel, mais à cause de la controverse doctrinale soulevée par la tribune d’un intellectuel du pays, souligne l’universitaire congolais, Sergelin Briguel Omboula, auteur d’une thèse de doctorat sur le juge constitutionnel africain et la prestation de serment du président de la République élu.
CAN 2025, SÉLECTIONS ENGAGÉES, FORMAT DES QUALIFICATIONS... TOUT SUR LE TIRAGE AU SORT
Dans cet article, nous allons plonger au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires.
iGFM (Dakar) Afrikfoot nous plonge au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires, et détaillant le format des qualifications.
La CAN est le tournoi que toutes les nations africaines rêvent de disputer. Dans cet article, nous allons plonger au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires, et détaillant le format des qualifications.
Les 48 sélections engagées
Les 48 sélections engagées pour les qualifications de la CAN 2025 se composent des 44 premières nations africaines au classement FIFA de février 2024, auxquelles s'ajoutent quatre équipes qualifiées via le tour préliminaire qui a eu lieu en mars. Voici la liste des pays participants :
Algérie
Angola
Bénin
Botswana
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Cap-Vert
Comores
Congo
RD Congo
Côte d'Ivoire
Égypte
Eswatini (qualifié via le tour préliminaire)
Éthiopie
Gabon
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée-Bissau
Guinée équatoriale
Kenya
Lesotho
Liberia (qualifié via le tour préliminaire)
Libye
Madagascar
Malawi
Mali
Maroc
Mauritanie
Mozambique
Namibie
Niger
Nigeria
Ouganda
République centrafricaine
Rwanda
Sénégal
Seychelles
Sierra Leone
Soudan
Soudan du Sud (qualifié via le tour préliminaire)
Tanzanie
Tchad (qualifié via le tour préliminaire)
Togo
Tunisie
Zambie
Zimbabwe
La date du tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2025
La date précise du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 n'a pas encore été annoncée par la Confédération Africaine de Football (CAF). Cependant, en se basant sur le calendrier de la précédente édition, où le tirage au sort avait eu lieu le 19 avril 2022, il est raisonnable de s'attendre à ce que l'annonce pour cette édition soit faite dans les prochaines semaines.
Il est important de noter que le prochain classement FIFA, qui joue un rôle crucial dans la répartition des équipes en chapeaux pour le tirage, sera publié le jeudi 4 avril. Ainsi, il est probable que le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2025 sera annoncé après cette date, une fois le nouveau classement FIFA dévoilé.
Lors du dernier tirage, les 48 équipes étaient divisées en quatre chapeaux de 12, organisés selon leur classement FIFA. La même procédure devraitt être suivie cette année afin de tirer des groupes de 4 équipes, issues chacune d'un chapeau différent.
Le format des qualifications
Le format des qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025 suit une structure conçue pour garantir que les meilleures équipes du continent se qualifient pour cette 35e édition du tournoi qui aura lieu au Maroc à une date exacte restant à déterminer.
Les qualifications sont organisées autour de 12 groupes, chacun composé de 4 équipes. Au terme de cette phase de groupes, les deux premières équipes de chaque groupe, soit un total de 24 équipes, se qualifieront pour la phase finale de la CAN 2025.
L'AUTRE DERNIER DÉCRET DE MACKY SALL QUI OFFUSQUE DR BOUSSO
L'ancien directeur du Crous déplore la signature, par le président sortant, du décret 2024-832, portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Csu).
À quelques heures de la fin de son mandat, le président Macky Sall ne se prive pas. Il procède toujours à des nominations et décorations. Dr Abdoulaye Bousso, lui, s’est offusqué de la signature, par le président sortant, du décret 2024-832, portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Csu).
«Pourquoi modifier maintenant le décret de l’agence de la couverture maladie universelle? C’est très inélégant M. Macky Sall», questionne Dr Abdoulaye Boussou.
En effet, pour l’ex Directeur des Opérations d'Urgences Sanitaires, le programme du Président Diomaye Faye prévoit de réorganiser la Cmu en Csu. Et pourtant, Macky Sall se précipite pour changer le décret.
«Il devait continuer sa logique et nommer le directeur général, car jusqu’à la nomination du Dg, il n’y a personne pour gérer cette agence du moment où la Cmu est dissoute. C’est quoi le but ???», s’offusque-t-il.
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LES PROVOCATIONS DE TAHIROU SARR
Le patron du mouvement dit nationaliste revendique ouvertement son racisme anti-immigrés à la télévision. Visant particulièrement les Guinéens, il appelle sans détour à leur expulsion du pays
(SenePlus) - Le Sénégal est secoué par une polémique concernant les propos ouvertement racistes de Tahirou Sarr, président du Mouvement nationaliste sénégalais (MNS). Lors d'une interview accordée à un média local, ce dernier n'a pas renié son racisme, assumant clairement ses prises de position hostiles aux immigrants.
"Je l'assume. J'assume être le raciste qu'on dit", a lancé Tahirou Sarr, une déclaration choc révélant l'extrémisme de ses vues. À la tête d'un mouvement se réclamant du nationalisme, il appelle régulièrement à l'expulsion des étrangers en situation irrégulière vivant au Sénégal.
Sa cible privilégiée est la communauté guinéenne, la plus importante d'un point de vue numérique avec 43% des immigrés selon l'Agence nationale de la statistique et du développement (ANSD). "Les Guinéens travaillent au noir, font baisser les salaires et prennent les emplois des jeunes Sénégalais", accuse Tahirou Sarr.
Pourtant, les étrangers ne représenteraient que 2% de la population locale d'après les chiffres officiels de l'ANSD. Malgré ces faits, le leader nationaliste bénéficie d'un soutien certain au sein d'une partie de la société sénégalaise. Une campagne a ainsi été lancée sur les réseaux sociaux pour plaider sa nomination au ministère de l'Intérieur auprès du nouveau président Bassirou Diomaye Faye, avec qui il est réputé proche.
En juin 2023, dans la lignée des violentes manifestations en soutien à Ousmane Sonko, une centaine de Guinéens avaient été expulsés du pays.
Au Sénégal, un mouvement nationaliste fait polémique et appelle à l’expulsion des étrangers illégaux, notamment des Guinéens : pic.twitter.com/Cxk7GlW8bw
Canulars, attrapage et poisson en papier : derrière les facéties du 1er avril se cachent peut-être de vieilles traditions dont les origines demeurent floues. Retour sur les différentes pistes évoquées par les érudits sur la genèse de cette étonnante coutu
(SenePlus) - D'où vient la tradition des blagues et farces du 1er avril? Selon un décryptage du journal Le Monde, l'origine de cette coutume remonterait à un changement de calendrier survenu sous le règne du roi Charles IX au 16e siècle. Jusqu'alors, l'année civile débutait le 25 mars en France, date correspondant à la fête de l'Annonciation. Or, à partir de 1564, une réforme fait démarrer l'année au 1er janvier, comme dans la majeure partie des pays chrétiens.
"Une tradition assez établie – héritée des usages à Rome, où on baptisait ces présents « étrennes », en l'honneur de la déesse Strena – amenait les Français à se faire des cadeaux pour célébrer le passage de l'année, à la période du 25 mars au 1er avril", indique le décryptage du Monde. Cette coutume aurait alors été maintenue mais "pour rire", donnant lieu à des blagues et canulars pour marquer ce "faux" nouvel an fixé désormais au 1er janvier.
L'origine du symbole du poisson associé à cette journée est quant à elle plus incertaine. Comme le rapporte le journal, le grammairien Pierre-Marie Quitard avait recensé au XIXe siècle diverses hypothèses à ce sujet. Il évoque par exemple "l’histoire d’un prince de Lorraine, prisonnier à Nancy sur ordre de Louis XIII, qui se serait évadé en traversant la Meurthe à la nage, un 1er avril". Autre explication avancée, la référence au calendrier zodiacal, le mois d'avril correspondant au signe des Poissons.
Le grammairien évoque aussi "la coutume d’attraper des gens simples et crédules en leur offrant un appât qui leur échappe comme le poisson, en avril, échappe aux pêcheurs". Ou encore une possible allusion, selon une hypothèse du XVIIe siècle, "à la passion du Christ, et à son renvoi d’Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, etc.", figurée autrefois par le poisson pour ne pas offenser la figure de Jésus.
Ainsi, comme le souligne le décryptage du Monde, les origines du poisson restent incertaines. Symbole sans doute issu de diverses traditions, il s'est imposé comme emblème des farces du 1er avril.
CANAL+ ACQUIERT UNE PARTICIPATION MINORITAIRE DANS MARODI TV
De "Maîtresse d'un homme marié" à "Pod et Marichou", les séries de Marodi TV ont conquis des millions de téléspectateurs ouest-africains. Pour asseoir son leadership et anticiper la concurrence à venir, la société sénégalaise s'adosse au groupe français
(SenePlus) - Le groupe audiovisuel français Canal+, filiale du conglomérat Vivendi, a annoncé être devenu actionnaire minoritaire de Marodi TV, un important producteur et distributeur sénégalais de séries télévisées.
Créée en 2014 par l'entrepreneur sénégalais Serigne Massamba Ndour, Marodi TV s'est rapidement imposée comme un acteur majeur de l'industrie culturelle en Afrique de l'Ouest grâce au succès de ses feuilletons télévisés comme "Maîtresse d'un homme marié", "Pod et Marichou" ou "Karma", qui ont cumulé plus de 3 milliards de vues sur YouTube.
Distribuées sur les chaînes de télévision locales et panafricaines, ainsi que sur les plateformes numériques, ces séries produites en wolof et en français ont contribué à renouveler la production audiovisuelle sénégalaise. "On avait besoin de fonds pour faire plus de production et distribuer un peu partout dans le continent", explique Serigne Massamba Ndour, cité par RFI.
C'est dans cette optique qu'un accord financier a été trouvé avec Canal+, "un partenaire stratégique avec qui on partage la même vision et les mêmes ambitions pour l'Afrique", selon le dirigeant de Marodi TV. Une opportunité que ne pouvait manquer le groupe français, dont les contenus africains "sont en tête des audiences" auprès de ses 8 millions d'abonnés sur le continent.
"Il y a 20 ans, nos offres s'adressaient à une élite expatriée mais aujourd'hui notre expansion s'est faite dans toutes les capitales africaines" et répond à la demande d'histoires locales, souligne Fabrice Faux, directeur des programmes de Canal+, cité par RFI. Avec cet investissement dans Marodi TV, qui produit des contenus en "wolof, pulaar et français", le groupe français entend renforcer son catalogue "face à la concurrence des plateformes américaines".
Après des prises de participation dans les nigérian Rok Studios, ivoirien Plan A et rwandais Zacu Entertainment, Canal+ poursuit ainsi son développement dans l'industrie culturelle africaine afin de fournir à ses abonnés toujours plus de contenus "entièrement créés et fabriqués en Afrique".
LE NGALAX FÉDÈRE TATTAGUINE POUR PÂQUES
Malgré l'inflation des prix, les familles chrétiennes perpétuent cette tradition culinaire initiée par les "gourmettes" de Saint-Louis pour célébrer Pâques. Un symbole du dialogue islamo-chrétien renforcé par l'entraide des communautés
La préparation du ngalax (un plat à base mil, de patte d’arachide, de pain de singe et de sucre) servi lors des fêtes de Pâques mobilise de nombreuses familles de confession chrétienne à Tattaguine, aidées par leurs voisins musulmans, un symbole du dialogue islamo-chrétien.
Cette année, malgré la cherté de certains produits, les ménages ont bien perpétué la tradition.
Trouvée dans sa demeure en face de la RN1 à Tattaguine, Virginie Sarr Ndong, est assise devant une grande bassine. Elle prépare le Ngalax qu’elle va servir à la famille et aux voisins. “Chaque année, on le prépare mais j’avoue aujourd’hui que la demande nous dépasse”, confie t-elle.
”Le pain de singe, la farine de mil et la pâte d’arachide, le sucre sont incontournables” dans la préparation de ce plat, souligne Mme Ndong aidée par une de ses voisines musulmanes, Malé Sow. La jeune dame explique qu’elle vient, chaque année, aider ses amies dans la préparation de ce mets très prisé par les Sénégalais.
Dans la cour de la famille Ndong, une dizaine de jeunes garçons d’à peine douze ans qui attendent d’être servis devront patienter jusqu’au soir.
À l’autre bout de la route, réside Aby Faye. La cinquantaine, assise sous un manguier dans sa vaste concession familiale, n’éprouve pas de difficultés pour disposer des ingrédients nécessaires à la préparation du ngalax.
”Nous sommes des cultivateurs, c’est pourquoi on n’a pas de problème pour le mil et la patte d’arachide”, explique Aby occupé à remplir des sachets de ngalax destinés au voisinage.
Parfois, dit-elle, la famille fait appel à un conducteur de moto pour la distribution du plat aux amis.
Aby Faye offre du ngalax à ces voisins musulmans qui lui apportent de la viande à l’occasion de la fête de tabaski.
”Vous voyez ces sachets? C’est pour eux, parce qu’à chaque fête musulmane, ils nous offrent de la viande, etc”, explique t-elle.
Malgré la conjoncture, ces familles chrétiennes dépensent sans compter. ”Les prix sont extrêmement chers, le Kg de sucre est à 700 cette année, le beurre est passé de 900 à 1200 Fcfa, le paquet de 500 gramme est passé de 1500 à 2 000 Fcfa; la bassine de pain de singe est à 10 000 Fcfa; le seau de patte d’arachide est à 20 000 Fcfa; le kilogramme de mil est à 500 Fcfa et les 20 kg nous reviennent à 10 000 Fcfa”, relève Rama Sarr, une musulmane mariée à un chrétien. Elle indique que ses dépenses avoisinent les 75 000 FCFA.
Jean Paul Ndior, un père de famille, aime bien respecter la tradition en tenant compte de ses moyens.
”Les gourmettes (un terme qui désignait les chrétiens noirs) de Saint-Louis ont initié le ngalax pour le servir à leurs voisins pendant la fête de Pâques puisque les musulmans faisaient de même pendant leur fête et que la viande de porc n’est pas licite pour eux. Je le donne à mes amis musulmans toutefois je le fais en fonction de mes moyens puisque ce n’est pas inscrit dans la Bible”, soutient M. Ndior.
Eugénie Fakhar Ndong a trouvé une astuce face à la flambée des prix. Elle dit acheter les produits plus tôt pour éviter les spéculations notées souvent dans les marchés à l’occasion des fêtes.
Tailleur à Tattaguine, Moussa Thiam, la trentaine reçoit une grande quantité de ngalax de ses clientes. Il se réjouit de cette tradition qui, selon lui, raffermit les liens entre musulmans et chrétiens au Sénégal.