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23 février 2025
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L'INTÉGRALITÉ DU PREMIER DISCOURS DU PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye (44 ans), a prêté serment, mardi, devant les membres du Conseil constitutionnel lors d’un audience publique organisée à la salle des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf
Le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye (44 ans), a prêté serment, mardi, devant les membres du Conseil constitutionnel lors d’un audience publique organisée à la salle des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio. Il s'est par la suite exprimé.
"Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”, a déclaré le plus jeune Président sénégalais.
LE MESSAGE DE KARIM WADE AU PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE
"Votre réussite est indissociable de celle du Sénégal. Que cette investiture soit le début d’une ère de progrès inégalé pour le Sénégal. Tous mes vœux de succès vous accompagnent", a-t-il écrit.
Beaucoup s’attendaient sans doute à ce que Karim Wade soit la surprise du CICAD, ce mardi 02 avril 2024. Mais Wade-fils s’est encore fendu d’un tweet pour célébrer ce moment historique. « Aujourd’hui marque une nouvelle ère pour le Sénégal avec l’investiture du Président Bassirou Diomaye Faye. Une journée emplie d’espoir et de promesses pour notre nation. Félicitations, Monsieur le Président ! », a-t-il écrit sur le réseau social.
Le candidat recalé de la dernière présidentielle d’ajouter: « Votre victoire est le reflet de la volonté du peuple sénégalais pour le changement, la justice et le progrès. En ce jour solennel, je prie pour que chaque pas de votre mandat soit empreint de sagesse, et que chaque décision que vous prendrez renforce notre unité et notre solidarité. Votre réussite est indissociable de celle du Sénégal. Que cette investiture soit le début d’une ère de progrès inégalé pour le Sénégal. Tous mes vœux de succès vous accompagnent ».
Le nouveau Président sénégalais doit prêter serment ce mardi à 11h devant le Conseil constitutionnel. La cérémonie de son investiture va se dérouler au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio.
LES ECUEILS QUI SE DRESSENT SUR LE CHEMIN DU PRESIDENT DIOMAYE
Pour rationaliser les dépenses de l’État, le nouveau Président élu promet de prendre un certain nombre de mesures parmi lesquelles la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental
Pour rationaliser les dépenses de l’État, le nouveau Président élu promet de prendre un certain nombre de mesures parmi lesquelles la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE). Mais la tâche s’annonce difficile pour Bassirou Diomaye Faye. Car contrairement à ce que l’on pense, un décret ne peut pas acter la mort de ces deux institutions parce qu’elles ont été installées par des lois organiques. Par conséquent, le successeur de Macky Sall doit passer par l’Assemblée nationale et obtenir l’adhésion du 3/5 des députés. Ce qui ne sera pas du tout facile.
La suppression annoncée du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) annoncée par le Président Bassirou Diomaye Faye ne sera pas du tout une tâche facile. Des obstacles se dressent devant lui parce que légalement, il ne peut pas se réveiller un beau jour et dissoudre l’Assemblée nationale. Il aura certes la volonté de matérialiser son engagement, mais le nouveau Président Bassirou Diomaye Faye n’a pas les moyens juridiques pour acter la dissolution du HCCT et du CESE. Et pour cause, ces deux institutions ont été installées par des lois organiques
Pour le CESE, il a été créé par la loi n°2012-16 du 28 septembre 2012 portant révision de la Constitution. L’institution constitue auprès des pouvoirs publics une assemblée consultative et peut être saisie par le président de la République, l’Assemblée nationale ou le Premier ministre au nom du gouvernement, de demandes d’avis ou d’études. En ce qui concerne le HCCT, il a été créé par la loi constitutionnelle n°2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la constitution et adoptée suite au référendum du 20 mars 2016.
Par parallélisme des formes ou par hiérarchie des normes, le décret est en dessous des lois. Ce qui fait qu’une loi organique, pour la supprimer, il faut passer par l’Assemblée nationale. Un décret peut être abrogé par un autre décret. Autrement dit le Président Diomaye peut prendre un décret pour abroger un décret mais pour ce qui est de la loi organique, il faut passer impérativement par l’Assemblée nationale. Et pas seulement par l’Assemblée nationale mais il faut une majorité au 3/5 des députés. Autrement dit, en l’espèce il faut ici les 99 députés sur les 160 pour faire dissoudre les deux institutions.
Ce qui ne sera pas une promenade de santé quand on sait que les députés de Yewwi et les non alignés ne suffiront pas à Diomaye pour avoir 99 députés dans la configuration actuelle de l’Assemblée nationale. Aussi, avant que l’Assemblée n’ait une durée de deux ans, elle ne peut faire l’objet d’une dissolution. Ce qui fait que d’ici au 29 juillet, le nouveau président de la République ne peut pas dissoudre l’Assemblée nationale. Ce qui prolonge la durée du HCCT et du CESE. Donc, soit il fait preuve de manœuvres et obtient les 3/5 des députés. Ce qui ne sera pas une promenade de santé pour supprimer les deux institutions ou alors, il dissout l’Assemblée nationale et organise les élections législatives. S’il remporte la majorité, il peut procéder à toutes les réformes qu’ils envisagent, encore faudrait-il qu’il surfe sur les vagues de la victoire pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Autrement dit, Malal Talla et consort qui pensent qu’ils ne feront que quatre jours au CESE n’ont pas forcément raison. Dura lex sed lex. Donc, en républicain, Diomaye devrait faire avec leHCCT et le CESE, pendant une certaine durée. Compte tenu de la politique de rupture qu’ils sont en train théoriser, les nouveaux dirigeants ne devraient pas faire de débauchage de députés pour être en phase avec l’éthique qu’ils sont en train de défendre.
Par Hamidou ANNE
LE CONCLAVE DE SAVANA
Le conclave de Savana : une brève histoire du parti socialiste (L’Harmattan-Sénégal, 2024) offre une vue panoramique sur plus de cinquante ans d’un courant qui a façonné l’histoire politique du Sénégal
Philosophe, romancier, essayiste, Abdoulaye Elimane Kane vient de publier un ouvrage remarquable sur la vie du parti socialiste sénégalais. Le hasard du destin, malicieux comme toujours, fait que ce livre est sorti à quelques encablures d’un scrutin présidentiel qui efface le camp socialiste de la carte électorale du Sénégal. Le conclave de Savana : une brève histoire du parti socialiste (L’Harmattan-Sénégal, 2024) offre une vue panoramique sur plus de cinquante ans d’un courant qui a façonné l’histoire politique du Sénégal. De la scission issue de la Sfio jusqu’au Ps, en passant par le Bds, le Bps et l’Ups, que de chemin parcouru par ce désormais «grand cadavre à la renverse» ! Le Ps a conduit notre pays à l’indépendance sous la houlette d’un leader charismatique. Il a bâti une Nation, un Etat et conçu la République comme synthèse de diverses aspirations et influences avant de passer dans l’opposition le 19 mars 2000 après 40 ans de règne sans partage.
Le livre de Abdoulaye Elimane Kane est essentiel dans ce contexte de confusions et de brouillage des lignes et des pistes idéologiques, et dans un moment de ferveur électorale à la suite du scrutin du 24 mars dernier. Il nous permet de prendre du champ, d’investir encore notre histoire politique dans le long terme et dans une temporalité plus large et plus complexe.
On parle d’alternance concernant ce qui se passe en ce moment. Justement, l’auteur déconstruit le mythe de l’alternance de 2000 et montre avec des références et des exemples précis qu’il y a déjà eu des alternances avant l’arrivée de Wade au pouvoir. Il cite entre autres la fin de l’hégémonie de la Sfio au profit du Bds en 1951 et le changement de cap de 1981 avec l’avènement de Diouf à la faveur de l’article 35 de la Constitution.
Ministre dans le dernier gouvernement de Abdou Diouf, Abdoulaye Elimane Kane revient sur cette période et surtout sur les jours d’après, quand le Ps, vaincu et groggy, devait panser ses plaies dans la douleur des lendemains de défaite. Il évoque avec pudeur et distance le phénomène de la transhumance, les querelles internes, les règlements de comptes et surtout la désignation de Ousmane Tanor Dieng comme responsable de la débâcle. Cette période tendue donne son nom au livre, car le conclave de Savana fut le premier acte d’une réconciliation (de façade ?) pour sauver les meubles dans une formation défaite et obligée de se remettre sur pied et en marche.
Tout en reconnaissant les limites de l’action et la responsabilité de l’ancien Premier secrétaire du PS, le professeur Kane consacre de longues et belles pages à la notion d’opposition républicaine comme choix du Ps en 2000, qui mêlait exigence sur les principes et responsabilité dans la démarche.
Ce choix rétrospectivement est à saluer au regard de la tournure des événements plus de deux décennies plus tard. Le Ps est resté, malgré douze années difficiles en dehors du pouvoir, un parti de gouvernement, même face aux méthodes scabreuses du Pds au pouvoir et aux injonctions de jeunes cadres et militants radicaux.
Acteur au cœur de la vie du parti socialiste qu’il a rejoint en 1990, Abdoulaye Elimane Kane y a assumé plusieurs responsabilités : coordonnateur du Groupe d’études et de réflexion, membre du Bureau politique, secrétaire national, porte-parole, etc. C’est donc de l’intérieur, sans jamais verser dans le déballage ni dans le règlement de comptes, qu’il nous parle de l’histoire de cette formation politique pendant et après l’exercice du pouvoir.
Ce livre arrive à son heure, quand toute la gauche est subitement propulsée dans l’opposition. Il permet d’expliquer certaines difficultés face auxquelles elle a eu à faire front commun entre 2000 et 2024, dans des unités d’actions comme le Front Siggil Senegaal ou ensuite le Benno bokk yaakaar. Ces divergences, qui demeurent tenaces, malgré l’arrivée au pouvoir de libéraux, au sein de la gauche historique - des socialistes aux communistes- est expliquée par l’auteur avec une grande finesse dans l’analyse. Il offre ainsi des clés pour agir collectivement et recoudre les liens afin d’affronter les défis complexes et majeurs à venir au regard de la nouvelle configuration du champ politique.
Le professeur Kane nous dit qu’un autre conclave est possible. Le basculement actuel rend ce propos davantage pertinent et même urgent. Cet ouvrage offre déjà une réflexion sur la table de ceux pensent se relever, penser et agir sur la suite.
Le socialisme démocratique offre une intuition et un cadre pour penser les retrouvailles de l’ensemble de la famille progressiste.
Abdoulaye Elimane Kane enfin consacre de sublimes pages à la mystique qui nécessairement fait penser à Jean Jaurès et aux théoriciens du socialisme. Il fait un emprunt à la mystique socialiste pour panser le Ps et au-delà toute la gauche à l’instar du kintsugi, cet art japonais de la réparation qu’il cite à de nombreuses reprises.
Abdoulaye Elimane Kane dédie cet essai majeur à feu Aboubacry Kane et aux Sages du Ps qui ont agi pour apaiser les cœurs et les esprits dans une période difficile. Il s’agit d’une dédicace qui m’a personnellement touché pour des raisons que l’auteur, s’il venait à me lire, saura décrypter car de génération en génération, nous avons tous bu à la même source du maayo éternel.
Blinken câble le Président Diomaye
Le nouveau président élu du Sénégal qui sera installé ce matin a échangé hier au téléphone avec le Secrétaire d’Etat américain. Dans un communiqué, le département d'Etat américain a fait savoir que Antony Blinken a félicité le Président élu Bassirou Diomaye Faye pour son élection. L'officiel américain a également félicité le peuple et les institutions du Sénégal pour un processus électoral pacifique et inclusif. Aussi, le Secrétaire d’Etat américain Blinken a exprimé au Président Diomaye Faye «le vif intérêt des Etats-Unis» pour l’approfondissement du partenariat entre le pays de l’Oncle Sam et le Sénégal.
Saisie de 91,84 kg de cocaïne d'une valeur de 7 milliards
La brigade mobile des Douanes de Koumpentoum (Tambacounda) a mené, dimanche entre minuit et une heure du matin, une opération d’envergure sur l'axe Tambacounda - Koumpentoum. Un coup de filet qui a permis aux gabelous de saisir 91,84 kg de cocaïne répartis dans 82 paquets. La valeur marchande de cette saisie est estimée à 7 347 200 000 francs CFA. L’opération de saisie s’est déroulée sur l’axe routier reliant Tambacounda à Koumpentoum. Les douaniers ont d’abord intercepté un véhicule de marque «Mercedes élégance», arborant des plaques d’immatriculation étrangère. La fouille minutieuse de ce premier véhicule a révélé la présence de 42 plaquettes de cocaïne, astucieusement dissimulées dans une cachette spécialement aménagée dans le coffre. Poursuivant leur intervention, les agents ont ensuite pris en chasse un second véhicule «Mercedes élégance» sur une distance de 30 km. La fouille de ce dernier a conduit à la découverte de 40 plaquettes de cocaïne, également dissimulées dans le coffre du véhicule selon le même mode opératoire que le premier. Les deux individus à bord des véhicules, de nationalité étrangère, ont été placés en garde à vue. Cette saisie exceptionnelle témoigne de l’engagement sans faille de la Brigade mobile des Douanes de Koumpentoum dans la lutte contre le trafic illicite de drogues.
Justice pour Seydina Mouhamed Diop
Le député Guy Marius Sagna s'est rendu hier à Pikine, chez Seydina Mouhamed Diop du nom de ce jeune homme décédé dans la nuit de 24 au 25 mars 2024 de la suite d'une interpellation par la police. Dans un post dans lequel il présente ses condoléances à la famille de Seydina, le parlementaire a indiqué que le jeune homme était vivant quand la police l'a arrêté. C'est la police elle-même qui a amené Seydina Mouhamed Diop à la structure de santé Baye Talla Diop (ex-Dominique), a-t-il écrit. Il sera amené, narre Guy Marius Sagna, dans deux autres structures de santé avant d'atterrir à l'hôpital Principal où il mourra. Mais entre l'arrestation de Seydina Mouhamed Diop et son acheminement au commissariat de police, il s'est passé 5 heures de temps. «Où étaient les agents de police et Seydina Mouhamed Diop pendant 04 à 05h de temps ? », s'est interrogé le député. Plus loin, il ajoute que le certificat de genre de mort établi par un médecin de l’hôpital Principal de Dakar sur le corps de Mouhamed Diop a constaté «de nombreuses complications métaboliques et hémodynamiques d’un polytraumatisme avec fractures déplacées des arcs postérieurs de la 4ème et de la 9ème côte, contusions pulmonaires et régions fessières avec infiltration hémorragique importante, traumatisme du coude gauche». Ainsi, le député a demandé «Justice pour Seydina Mouhamed Diop !»
Le Cored demande aux médias de censurer Tahirou Sarr
Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) a dit, hier dans un communiqué, constater que Tahirou Sarr du Mouvement nationaliste sénégalais, connu pour son discours public tendancieux sur les étrangers vivant au Sénégal et l'immigration, bénéficie d'une présence médiatique de plus en plus marquée. Le Cored a ainsi condamné fermement une banalisation de tout discours tendant à désigner l'étranger comme bouc émissaire face à certains esprits facilement influençables. Il appelle à cet effet les professionnels des médias à faire preuve de responsabilité en ne donnant pas de l'audience à la parole xénophobe, raciste, stigmatisante et intolérante comme l'interdit d'ailleurs l'Article 18 du Code de la presse. Enfin, le Cored invite les professionnels des médias à ne pas faire écho de propos qui peuvent mettre à mal la cohésion sociale et les exhorte à censurer les appels à la violence, les discours stigmatisants, les propos haineux, les images choquantes, les injures et/ou tout ce qui peut porter atteinte à notre vivre ensemble.
Petrosen se lance dans le marché de gaz butane
La société Petrosen est en train d’étendre ses tentacules. Elle compte prendre sa place dans le marché du gaz butane. En effet, après l’installation de stations-service sur l’ensemble du territoire, PETROSEN va bientôt mettre sur le marché ses propres bouteilles de gaz butane. L’objectif, selon l’ingénieur Fary Ndao est de limiter le risque de pénurie et permettre aux Sénégalais des régions intérieures d'avoir accès à du combustible de cuisson au même prix que les Dakarois. Petrosen va essayer d'activer des leviers pour faire baisser les prix puisque la demande est forte (+5% par an) et l'offre peine à suivre. Avec la production locale de pétrole raffiné par la SAR, écrit M. Ndao sur X, nous pourrons avoir du butane moins cher.
Les doléances d’Ameth Fall «Baraya»
La Langue de barbarie qui était un titre foncier de la coalition Benno Bokk Yaakaar est désormais tombée dans l’escarcelle de «Diomaye Président». Celle-ci est venue à bout des géants de la coalition au pouvoir, notamment Babacar Gaye, Cheikh Samba Sène, Mame Fatou Guy Kaïré entre autres, battus à plate couture dans les différents centres par la coalition «Diomaye Président». L’ancien secrétaire général de la fédération du PDS à Saint-Louis, Ameth Fall «Baraya», se réclame être le principal artisan de cette victoire. Il avait décidé avant l’élection de soutenir Bassirou Diomaye Diakhar Faye. A l’en croire, cette victoire est le fruit d’un bon plan d’actions mis en œuvre depuis les parrainages. Ameth Fall «Baraya» a fait cette déclaration lors de sa rencontre avec ses militants pour les remercier. Maintenant, ce qui reste, à ses yeux, c’est d’améliorer le cadre de vie, les conditions de vie des acteurs de la pêche avec les licences ainsi que du matériel pour assurer la conservation des produits halieutiques en sus de la formation et des financements pour lutter contre le chômage, l’oisiveté, le sous-emploi des jeunes. Saint-Louis répond à l’initiative «Sénégal propre» La vieille ville a renoué hier avec l’ambiance des grands jours. La jeunesse de Pastef s’est mobilisée en masse pour rendre propre la ville tricentenaire. Composé majoritairement de femmes et de jeunes, portant des masques et de képis, ils se sont regroupés au rond-point de la police centrale avant de descendre sur le terrain en groupes afin de partager les différents axes de l’avenue. Ils disposaient de petits matériels composés de pelles, de poubelles, de râteaux et d’autres matériels de nettoiement pour investir les différentes artères. D’ailleurs, ces coups de balais ont changé le visage de l'avenue Général De Gaulle. Ils répondent ainsi à l'appel lancé par les sympathisants d’Ousmane Sonko. En fait, ce sont des jeunes issus de toutes les obédiences politiques. Ils lancent un appel aux Saint-Louisiens pour combattre l’incivisme et amorcer le changement. Anta Sèye plaide pour un «Sénégal propre» pour répondre à l’appel du président Bassirou Diomaye Faye. Elle tenait à participer à cette « noble initiative pour un Sénégal avec zéro déchet». Quant à Mor Ka, il pense que cette journée qui se tient simultanément à travers le pays, mérite une attention particulière. Il annonce d’autres activités estimant qu’un suivi sera fait pour organiser «mensuellement ces journées de nettoiement et de reboisement qui seront prochainement initiées dans la même perspective d’accompagner les nouvelles autorités du Sénégal pour améliorer le cadre de vie».
Tirs groupés sur Tahirou Sarr
Le président du Mouvement nationaliste sénégalais, Tahirou Sarr, est au cœur d’une polémique depuis sa sortie médiatique sur l'immigration au Sénégal. Ce partisan de la coalition Diomaye Président qui souhaite la mise en place d'une carte de séjour pour des étrangers domiciliés au Sénégal, a tenu aussi des propos jugés xénophobes à l’endroit des ressortissants guinéens qui doivent rentrer chez eux. Depuis lors, Tahirou Sarr fait l’objet d’attaques même de la part des partisans de Pastef qui ne souhaitent pas qu’il soit coopté dans l’attelage gouvernemental du Président Bassirou Diomaye Faye. Tellement les attaques sont virulentes sur les réseaux sociaux, Tahirou Sarr a tenté de préciser sa pensée le week-end sur Walf Tv. N'empêche, la polémique enfle au point de susciter la réaction du Cored qui demande aux médias de le censurer pour éviter de diffuser des propos xénophobes.
Woodside Energy et Petrosen invités à communiquer
Le coordonnateur national du Forum Civil a ouvert les yeux des journalistes de Fatick et des membres du Conseil Régional de la Jeunesse de Fatick sur la réglementation, le contenu local, la fiscalité dans le secteur extractif et le régime de partage de production. C’était à l’occasion d’un séminaire de renforcement de capacité. A cet effet, Birahime Seck a suggéré aux sociétés Woodside Energy et Petrosen de communiquer davantage avec les communautés sur les résultats de l'étude d'impact environnemental et sur le contenu de leurs plans d'investissement social pour éviter de futurs blocages. Car M. Seck a constaté que la population de Fatick n’est pas très bien informée des activités de Woodside et leurs impacts sur l’environnement et la pêche. Il a montré aux participants qu’au-delà des fameux 10%, il y a des revenus qui peuvent provenir des impôts, du partage de production etc. Il invite ainsi Woodside qui exploite Sangomar de s’ouvrir aux jeunes de Fatick.
Les conseils du Forum Civil au Président Diomaye
Restons avec Birahime Seck qui a profité du séminaire des journalistes pour se prononcer sur le fonctionnement des corps de contrôle, la reddition des comptes, la déclaration de patrimoine etc. Avant de faire des suggestions au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Il invite le chef de l’Etat à faire l'état des lieux de la gestion des finances publiques et de mettre en œuvre de façon rigoureuse les dernières réformes opérées dans le cadre de la bonne gouvernance. Birahime Seck demande également au Président Faye d’appliquer dans toute sa rigueur la loi sur la déclaration de patrimoine. Il l’invite aussi à rendre effectif le pôle judiciaire financier qui dispose d'un parquet financier. Le coordonnateur national du Forum Civil est pour que la transparence et la redevabilité soient une réalité au Sénégal. A l’en croire, depuis des années, les Corps de contrôle refusent catégoriquement de publier les rapports sur la gestion des finances publiques.
AUGMENTATION INDEMNITÉ AGENTS RTS, MAMA MOUSSA NIANG APPORTE DES ÉCLAIRCISSEMENTS
Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’Audiovisuel Public (SYNPAP) est monté au créneau pour tenter d’expliquer l’indemnité accordée à ses collègues et révélée par le parlementaire Guy Marius Sagna.
Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’Audiovisuel Public (SYNPAP) est monté au créneau pour tenter d’expliquer l’indemnité accordée à ses collègues et révélée par le parlementaire Guy Marius Sagna.
Sur ce, il déclare dans un communiqué qu’à la «suite de la sortie de l’honorable Député Guy Marius Sagna qui, dans un post en date du vendredi 29 mars 2024, annonçait que ‘le directeur général de la RTS avait augmenté l’indemnité de responsabilité des directeurs de la RTS de ‘150 000 à 850 000 FCFA’ », ce dernier a été induit erreur par ses rapporteurs qui lui ont donné de fausses informations. Pour le journaliste Mama Moussa Niang, la direction et le précédent syndicat ont commencé les négociations pour ce statut depuis plus d’une décennie.
Malheureusement, c’est avec le nouveau syndicat SYNPAP, gagnant de l’élection de représentativité, que cette disposition a été accordée par Racine Talla aux travailleurs.
«L’intersyndicale CNTS/SYNPICS, après plus de trois ans n’a pu concrétiser cela en raison de la clause de mobilité, seul point de discorde entre l’intersyndicale et la Direction générale. Pour rappel, vu le statut de la RTS, une société nationale qui compte des stations de radios et de télévisions sur toute l’étendue du territoire, la clause de mobilité permet à la direction générale de pouvoir affecter tout agent pour des nécessités de service. Il s’y ajoute que la signature nécessitait des conditions préalables qui viennent d’être globalement réunies. Dans ce contexte de blocage des négociations, un nouveau syndicat dénommé SYNPAP est né pour aller en campagne et faire face à l’intersyndicale, une coalition SYNPICS/CNTS dont le mandat était épuisé », explique-t-il.
Avant d’ajouter: « Dans les conditions de signature de l’accord d’entreprise par la direction générale, figurait la signature du décret de financement n°2024-837 du 27 mars 2024 de l’audiovisuel public par le Président de la République. (…) Dans ce nouvel accord d’entreprise, figurent notamment la revalorisation des indemnités de fonction et primes de responsabilité, des indemnités de transport, des indemnités de logement, des primes d’habillement, des primes de risque ainsi qu’une indemnité pour les présentateurs et les présentatrices »
DIX MINISTRES VISES PAR UNE REQUETE DE 29 DEPUTES DE YEWWI DEVANT LA HAUTE COUR DE JUSTICE
Affaire des 1000 milliards du covid, 29 députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi ont déposé, lundi, auprès de la Haute Cour de Justice, une requête visant dix ministres.
Trois ans après la mise en place du programme de résilience pour faire face à la pandémie de Covid 19 et doté d’un montant de 1000 milliards de francs, des députés ont déposé, lundi, une requête visant dix ministres en fonction à cette époque. Et qui avaient eu à gérer les fonds débloqués par le gouvernement à cette occasion. Parmi les ministres visés par la requête des députés, on peut citer Amadou Mansour Faye, Abdoulaye Diouf Sarr, Abdoulaye Daouda Diallo, Moustapha Diop, Abdoulaye Diop, Aïssatou Sophie Gladima, Zahra Iyane Thiam, Ndèye Saly Diop Dieng, Aminata Assome Diatta et Néné Fatoumata Tall. Et le ministre des Sports de l’époque ?
Au total, 29 députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi ont déposé, lundi, auprès de la Haute Cour de Justice, une requête visant dix ministres. Ces membres du gouvernement, en poste au moment de la crise du Covid 19 entre 2020 et 2022, sont accusés de détournement de fonds destinés à soutenir les populations lors de cette période difficile. En premier lieu, il y a le ministre Amadou Mansour Faye qui occupait à l’époque le poste de ministre du Développement communautaire et de l’Equité territoriale, un département qui a été au cœur de l’aide sociale apportée par l’Etat à l’endroit des compatriotes impactés par la pandémie. La Cour des comptes avait épinglé le ministère du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale pour un marché de riz de 2,5 milliards attribué dans le cadre de la riposte aux effets de la Covid-19. Mansour Faye, qui dirigeait le département à l’époque, s’était insurgé contre les conclusions dudit rapport. Son collègue et ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, est cité pour plusieurs faits concernant la gestion sanitaire de la pandémie avec des surfacturations notées dans l’achat de médicaments. Selon le rapport définitif de la Cour des comptes, des entreprises privées, notamment trois agences de voyages, dont les compétences sont diamétralement opposées à la Santé publique, ont gagné 15 milliards de FCFA à travers 17 marchés de fourniture de matériel médical. Une certaine Mme Gadiaga avait touché le jackpot puisque la plupart des marchés émis par le ministère de la Santé avaient été gagnés par elle à travers diverses sociétés lui appartenant. « Il s’y ajoute qu’au MSAS, à titre d’exemple, la dérogation au CMP (Ndlr, code des marchés publics) de 2014 a entraîné une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importantes, en concentrant des marchés sur un nombre restreint de fournisseurs. Ainsi, les entreprises MEDINE SARL, NKG, SONABI et AL NABIYOU VOYAGES, appartenant à la même personne nommée Madame Ndèye Katy Gadiaga, ont fourni, en 2020, des matériels médicaux et des équipements de protection individuelle au MSAS pour un montant total de 15 578 132 877 FCFA correspondant à 17 marchés», lit-on dans le document. C’est donc une voyagiste qui avait raflé presque tous les marchés de matériels médicaux et sanitaires destinés au ministère de la Santé !
Quant à Abdoulaye Daouda Diallo, il était ministre en charge des Finances et du Budget d’où a été mobilisée la somme de 1000 milliards de francs CFA. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget au moment des faits, les députés estiment qu’il mérite d’être traduit devant la Haute Cour de Justice pour négligence, défaut d’encadrement des procédures appliquées en cas de situation exceptionnelle de manière à encourager les détournements des deniers publics, mais aussi complicité de non-production des pièces justificatives de plusieurs dépenses, paiement de plusieurs dépenses fictives, paiement de dépenses sans lien avec la Covid-19, pour non-assistance à personnes en danger, abus de confiance, complicité de détournement de deniers publics. D’autres ministres sont aussi concernés par cette saisine de la Haute cour de justice. Il s’agit entre autres de Moustapha Diop cité dans une affaire de marchésliés au soutien social dans le cadre d’un programme de résilience face au Covid 19. Moustapha Diop, qui occupait les fonctions de ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries au moment des faits, doit être poursuivi, selon les députés signataires de la requête, pour complicité dans les procédures financières appliquées en cas de situation exceptionnelle de manière à encourager les détournements des deniers publics, détournement de deniers publics (sur les retraits répétitifs sur le compte du Fonds d’appui à la promotion de la petite et moyenne industrie (FAPPMI) pour un montant cumulé de 2. 500 000 000 Fcfa, Cf. recommandations de la Cour n° 60 et 61, pp.109-110). Quant à Aissatou Sophie Gladima, les députés soutiennent qu’elle doit être poursuivie pour paiement non justifié et absence de service fait pour un montant de 73 200 000 FCFA, et ce, sur la base de la recommandation N°67 de la Cour, (p.119). Concernant Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire au moment des faits, la Cour des comptes a relevé l’exécution de dépenses sans lien avec la Covid19 évaluées à 49 586 598 Fcfa, l’utilisation non justifiée d’un montant de 11 191532 Fcfa, de la recommandation n°52 de la Cour (p.94.). De la petite monnaie par rapport à ce qui est reproché à Abdoulaye Diouf Sarr, surtout, mais aussi à Amadou Mansour Faye et Moustapha Diop.
Des ministres qui risquent gros
Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants au moment des faits, est épinglée pour défaut de justification de dépenses, paiements d’aides et secours aux mêmes personnes par le MFFGPE d’un montant de 93 209 500 Fcfa, et ce, sur le fondement des recommandations n° 62, 63, 64 et 65 de la Cour (pp.112-117).
Ministre de la Jeunesse au moment des faits, Néné Fatoumata Tall doit être poursuivie pour complicité de surfacturation sur le prix du gel hydro-alcoolique d’un montant de 41 217 580 FCFA, (Cf. recommandation de la Cour N°56 de la Cour, p.102).
Aminata Assome Diatta, qui occupait les fonctions de ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises à l’époque, doit être poursuivie pour complicité de surfacturation sur le prix du gel hydro-alcoolique d’un montant de 805 000 000 FCFA,(Cf. recommandation N°56 de la Cour, p.102), mais aussi pour abus de confiance, complicité de détournement de deniers publics par des dépenses fictives et des dépenses sans lien avec la Covid19, association de malfaiteurs en vue de piller les deniers publics, complicité dans la prévarication des ressources publiques, complicité pour malversations financières, complicité de blanchiment de capitaux, faux et usage de faux sur des documents administratifs, faux en écritures publiques, complicité d’escroquerie sur les derniers publics et toutes autres qualifications dont ces faits pourraient être interprétés par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication au moment des faits, doit être poursuivi pour absence de certaines pièces justificatives sur un montant de 1 120 000 000.
Il reste que cette démarche de Yewwi pourrait difficilement prospérer du fait que cette coalition est encore minoritaire à l’Assemblée nationale où Benno Bokk Yakaar reste majoritaire. Pour que la mise en accusation puisse réussir, il faut avoir les 3/5 des députés. Toutefois, la plainte des initiateurs de la requête a le mérite de constituer une piqûre de rappel à l’attention de la justice — qui dort depuis qu’elle a été saisie d’une plainte sur ces faits gravissimes — et aussi à celle des nouvelles autorités du pays afin qu’elles tiennent leur promesse d’obliger les responsables du régime sortant à rendre des comptes sur leur gestion des fonds publics.
DIOMAYE FAYE ENTRE EN FONCTION
Symbole du renouveau, le nouvel élu est officiellement devenu le cinquième président de la République ce mardi 2 avril 2024. Devant le Conseil constitutionnel, il a juré de respecter la Constitution et d'oeuvrer au développement du pays
(SenePlus) - C'est devant une assistance de dignitaires sénégalais et étrangers que Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a officiellement pris ses fonctions de cinquième président du Sénégal. Ce mardi 2 avril 2024, lors d'une cérémonie solennelle organisée au Centre des expositions de Diamniadio, le désormais ex-opposant a prêté serment, confirmant ainsi son élection surprise du 24 dernier.
"Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d'observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois", a-t-il déclaré, main droite levée, sous les yeux de plusieurs chefs d'État africains. Des mots forts signifiant le début officiel de son mandat de cinq ans, mais aussi la fin d'un parcours politique mouvementé.
Car cette prestation de serment marque l'ascension fulgurante de Bassirou Diomaye Faye. Jusqu'au mois dernier, l'ancien inspecteur des impôts croupissait encore en prison, sans jugement depuis plusieurs mois. Sa libération et sa victoire surprise à la présidentielle auront donc été le point de départ d'une reconversion express au sommet de l'État.
Désormais chef de l'exécutif, le nouveau président s'est engagé à "respecter et faire respecter" les lois du Sénégal. Reste à savoir si celui qui se proclame homme de la rupture parviendra à engager les réformes promises pour les cinq prochaines années.
NDIAGANIAO NE SERA PAS UN MUR DES LAMENTATIONS
Le bourg de Ndiaganiao est en passe d’être au top dans le palmarès des célébrités nationales. Car avant de l’avènement à la magistrature suprême d’un de ses illustres fils,
Le bourg de Ndiaganiao est en passe d’être au top dans le palmarès des célébrités nationales. Car avant de l’avènement à la magistrature suprême d’un de ses illustres fils, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, cette localité a connu son heure de gloire pendant les années soixante-dix. En atteste, entre autres faits, un tube composé par le talentueux Baobab orchestra de Dakar en l’honneur justement de cette localité du département de Mbour.
**Kaay lène ñu liggèye njagañaw ndax sunu rèw mëna dème kanam** (littéralement : construisons notre village Ndiaganiao pour le développement de notre pays). Ainsi chantait Balla Sidibé (paix à son âme) en l’honneur de ce terroir qui compte d’éminents cadres parmi lesquels feu Doudou Ngom, un de nos plus grands ministres de l’Education nationale et surtout syndicaliste chevronné, Nafi Ngom Keïta, inspecteur général d’Etat, un corps de contrôle dont elle fut d’ailleurs la patronne avant de diriger l’Ofnac, des journalistes de renom comme Diégane Ndour, qui fit les beaux jours de la Radio-Sénégal (et aussi un promotionnaire de Mamadou Oumar Ndiaye), Jean Meïssa Diop, Modou Ngom, Ousmane Djité pour ne citer que ceux-là.
Il est donc clair qu’à l’aune du savoir, Ndiaganiao est un creuset de têtes bien faites dont le savoir-faire et le patriotisme sont bien ancrés dans la tradition. Le must vient d’être réalisé avec la victoire de Bassirou Diomaye Faye au premier tour de la présidentielle du 24 mars 2024.
Cependant, en vertu de la dignité et de la résilience dans la tradition sérère, on peut soutenir que ce succès ne donnera pas la grosse tête à Ndiaganiao et ne transformera pas cette localité chargée d’histoire en mur des lamentations. Le code d’honneur sera sans aucun doute bien partagé afin qu’aucun enfant du bourg ne transgresse l’héritage pour verser dans le trafic d’influence et l’impertinence.
Le temple de Ndiaganiao n’en sera pas pour autant préservé de l’opportunisme éhonté d’une caste de prébendiers prêts à tout pour accéder désormais aux bonnes grâces de Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye. Les tentations sont multiples et les opportunistes ont plusieurs cordes à leur arc.
A l’échelle nationale, certains observateurs perçoivent le président Bassirou Diomaye Faye et son ami Ousmane Sonko comme la résurrection du binôme Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia. Qu’il plaise à Dieu que leur amitié éprouvée, contrairement à l’exemple des deux hommes d’Etat qui ont conduit notre pays à l’indépendance, soit pérenne et ingénieuse au grand bonheur du Sénégal. Il leur faudra donc tuer en leur fort intérieur toute tentation susceptible d’engendrer la suspicion, la méfiance et la défiance. Le Sénégal, qui a tant souffert des errements des régimes précédents, ne saurait se permettre un gâchis de plus. Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, en dépit de toutes les prédictions alarmistes de leurs adversaires, ont l’impérieux devoir de ne pas décevoir l’adhésion des Sénégalais à leur « projet ».
Les patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), de même que leurs partenaires dansla gouvernance de rupture qu’ils vont mettre en oeuvre pour la reconstruction de l’État, doivent résolument prendre les problèmes du pays à bras le corps. Au Sénégal, tout est prioritaire et urgent, ilsied donc de privilégier des mesures fortes qui impacteront, à court et moyen termes, la vie des populations. Ensuite, initier un pacte de stabilité sociale avec lestravailleurs de sorte que la politique économique du pays puisse être réorganisée et remise sur une rampe de progrès. Sous ce rapport, l’État devra sanctionner les tricheurs et accompagner les opérateurs économiques au management progressiste. La préférence nationale, tant exigée, devra obéir aux critères de performance et de sacrifices pour soutenir le renforcement des piliers de l’économie nationale.
Eu égard aux attentes incommensurables des Sénégalais et à la déliquescence desfacteurs économiques, le redressement du Sénégal ne se fera pas hic et nunc pas plus qu’il ne faudra fixer les objectifs en termes de tout ou rien. Le travail, la patience et la solidarité doivent être le bréviaire du peuple.
Par Pape Ndiaye
DEVANT LE PEUPLE SOUVERAIN, LE PRESIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE VA PRETER SERMENT…
Bassirou Diomaye Faye de « Pastef », cinquième président de la République du Sénégal. Ça y est ! Les Pastefiens et alliés y ont cru jusqu’au bout des dépouillements au bout desquels leur candidat a été élu avec 54,28 % des voix. Et dès le premier tour !
Bassirou Diomaye Faye de « Pastef », cinquième président de la République du Sénégal. Ça y est ! Les Pastefiens et alliés y ont cru jusqu’au bout des dépouillements au bout desquels leur candidat a été élu avec 54,28 % des voix. Et dès le premier tour ! Une victoire confirmée par les résultats définitifs publiés par le Conseil Constitutionnel marquant la fin d’un long processus électoral déclenché par le directeur général des élections (Dge), le général de Police Tanor Thiendella Fall sous la supervision du ministre de l’Intérieur Mouhamadou Macktar Cissé. Une fin de processus ayant deux conséquences institutionnelles : l’installation du nouveau président de République Bassirou Diomaye Faye et le départ du président Macky Sall.
Justement, pour matérialiser cet épilogue, le président élu Bassirou Diomaye Faye va prêter serment ce mardi 02 avril 2024 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio devant le Conseil constitutionnel pour un nouveau mandat de 5 ans. La cérémonie sera tenue en présence de plusieurs chefs d’État, chefs de gouvernement et éminentes personnalités venues du monde entier mais principalement de la sous-région ouest-africaine.
A l’endroit du peuple souverain, le président Bassirou Diomaye Faye va prononcer la formule qui suit : « Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité territoriale et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Un serment qui sera acté par 21 coups de canon. A cet instant-là, le tout nouveau président de la République Bassirou Diomaye Faye va mesurer la gravité de sa mission et la fierté de son élection à la tête de la magistrature suprême. De même que la responsabilité que le peuple sénégalais lui a confiée en portant son choix sur sa personne pour présider aux destinées de notre pays pendant cinq ans. Car le serment présidentiel est une promesse solennelle de fidélité et de dévouement unissant le président de la République et la Nation sénégalaise. Un serment de nature à restaurer la confiance et le respect réciproques. Parce que, dans une République comme la nôtre, le président nouvellement élu s’engage solennellement à remplir fidèlement ses fonctions de président de la République.
Autrement dit, il s’agit d’une promesse voire d’une parole d’honneur visant à respecter et à défendre la Constitution que le peuple sénégalais s’est librement donné. Et dans ce cadre, le président Bassirou Diomaye Faye sera appelé à consacrer toutes ses forces à résoudre les problèmes des Sénégalais ce qui suppose de réduire la pauvreté, réorganiser les systèmes de santé et de l’éducation et à lutter contre la corruption. De respecter l’agenda électoral républicain en organisant, à échéances régulières et fixes, des élections libres et transparentes. Et surtout, surtout de rendre justice aux nombreuses victimes de l’ancien système. N’est-ce pas Monsieur Bassirou Diomaye Faye ? « Oui, je le jure ! » dira-t-il devant la Nation tout entière heureuse d’avoir un nouveau président de la République.