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23 février 2025
L'AURA INTACTE DE MACKY SALL À FATICK
Durant 12 ans, le chef de l'État sortant a métamorphosé sa ville natale, entre routes, écoles et mosquée. Aujourd'hui, commerçants et habitants lui rendent hommage, nostalgiques de ce fils devenu président
Le président Macky Sall va beaucoup manquer à la ville de Fatick qui, durant ses douze ans de règne, s’est dotée d’un certain nombre d’infrastructures, estiment certains de ses habitants rencontrés par la correspondante de l’APS, ce mardi, jour marquant la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.
Boulevard. Dans ce quartier abritant la maison familiale du président Sall et situé non loin de la route nationale 1, il règne en cette journée spéciale d’investiture du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, un calme plat. Seules les institutions financières accueillent du monde. La plupart des somptueuses villas sont portes closes.
Ce quartier, jadis très animé pendant les séjours du président sortant, est désert. “Macky Sall est parti en emmenant toute la gaieté et l’ambiance qui le rendaient si spécial”, lance Ibrahima Sène, un résident.
La dernière visite du président de la République remonte au 24 mars dernier, jour du scrutin. ” Ce jour-là, après nous avoir fait ses adieux, j’ai compris qu’il manquerait beaucoup à Fatick”, poursuit-il.
Pendant le règne du président Macky Sall, la ville de Fatick a fait un grand bond en termes d’infrastructures. Des citoyens de la ville cite la construction des locaux de la mairie, de la grande mosquée, d’un boulevard, ou encore l’achèvement du Tribunal de grande instance. Dans la foulée de ces réalisations, restaurants, boulangeries et autres bâtiment à usage d’habitation ont émergé.
Le fait que le chef de l’Etat était originaire de Fatick a encouragé les investisseurs à venir s’y installer, indique Adja Amsatou Dème, employée de banque.
Selon elle, la maison de Macky Sall est “une bonne adresse”.
“Avant, il n’y avait presque pas de banques. Avec le temps, elles se sont installées, évitant à leurs clients des déplacements jusqu’à Kaolack [43 km]”, rappelle-t-elle.
Selon elle, l’élection du président Sall à la tête du pays en mars 2012, a fait “sortir sa ville natale de l’ornière.”
Un avis que partage Babacar Ngom, gérant d’une “dibiterie”. ” Mes clients se retrouvent facilement pour venir ici. D’ailleurs, pendant les séjours du président, j’en accueille un grand nombre”, dit-il.
M. Ngom s’inquiète déjà pour l’avenir de son commerce et espère que les programmes et projets entamés par le régime de Macky Sall seront menés à terme pour la continuité du développement de la commune de Fatick.
Dans plusieurs quartiers de la ville également, l’État a démarré la construction de routes et de voiries. Le Programme de modernisation des villes (Promovilles) va réaliser plus de huit km de voiries dont 2,1 km sont déjà terminés entre les quartiers de Logandem et Emetteur.
“Les travaux de ces axes stratégiques bien fréquentés par les populations de Fatick doivent se poursuivre”, estime Moussa Dieng. Il dit regretter le départ de ” Macky Sall, un homme d’Etat qui faisait la fierté du Sine”.
Au lycée Khar Ndoffène de Fatick, l’élève en classe de seconde, Mamadou Faye Bèye, clame sa fierté d’habiter la même ville que le président de la République sortant. ” Il est une source de motivation et d’engagement pour nous les élèves. On doit travailler dur pour donner à Fatick, dans les prochaines années, un autre président “.
En novembre dernier, lors d’un conseil présidentiel délocalisé, le président Macky Sall a annoncé un programme d’investissements prioritaires (PIP) de 853 milliards de francs CFA en faveur de la région de Fatick, sur la période 2024-2026.
Macky Sall avait également annoncé 17 mesures phares pour le développement de la région de Fatick.
Parmi ces décisions figurent la construction d’un hôpital de niveau III à Fatick, la construction d’infrastructures scolaires, notamment des lycées, collèges et des centres de formation professionnelle, dans les trois départements de Fatick (Foundiougne, Gossas et Fatick).
LES ENGAGEMENTS FORTS DU CAPITAINE TRAORÉ À L'ENDROIT DU PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE
Le capitaine Ibrahima Touré, président de la Transition au Burkina, n’est pas venu à la cérémonie d’investiture du Président Bassirou Diomaye Faye. Mais, il a tenu à s'adresser au nouveau président sénégalais
Le capitaine Ibrahima Touré, président de la Transition au Burkina, n’est pas venu à la cérémonie d’investiture du Président Bassirou Diomaye Faye. Mais, il a tenu à adresser au nouveau président sénégalais, un message dans lequel il a donné un certain nombre d’engagements.
"J’adresse mes vives félicitations et celles du vaillant peuple burkinabè au nouveau Président de la République du Sénégal, S.E.M. Bassirou Diomaye Faye. A l’entame de son mandat plein d’espoir pour le peuple sénégalais et symbole d’une nouvelle ère pour une Afrique décomplexée, libre et souveraine, je lui formule mes vœux de succès.
D'ores et déjà, je lui donne l'assurance de ma disponibilité et de mon engagement à œuvrer avec lui, non seulement au renforcement des relations bilatérales entre nos deux pays ; mais également à la rénovation de la coopération sous-régionale et internationale pour le bonheur et l’intérêt supérieur de nos peuples respectifs."
MOUSTAPHA GUIRASSY SALUE LE DISCOURS FÉDÉRATEUR DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
"Le nouveau président de la République ‘’s’est surtout engagé à préserver ce Sénégal de paix, en précisant que le bien le plus précieux que nous avons est la stabilité du pays’’.
Dakar, 2 avr (APS) – Moustapha Guirassy a salué, mardi, le ‘’discours fédérateur’’ prononcé par le nouveau chef d’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, lors de son investiture.
‘’Il s’agit d’un discours fédérateur qui précise qui nous sommes en tant que Sénégalais et qui rappelle la trajectoire de combat du pays, portée par de grands hommes’’, a notamment déclaré celui qui était son directeur de campagne lors de la campagne électorale.
Selon lui, en rappelant ‘’le rôle important du Conseil constitutionnel, garant de l’ordre constitutionnel’’, le nouveau président de la République ‘’s’est surtout engagé à préserver ce Sénégal de paix, en précisant que le bien le plus précieux que nous avons est la stabilité du pays’’.
M. Guirassy a également retenu du discours d’investiture de Bassirou Diomaye Faye ”l’appel fort lancé à l’endroit des pays partenaires, des pays amis’’, ajoutant que le chef de l’Etat a insisté sur ‘’le respect de nos valeurs’’ pour des ‘’partenariats sincères’’.
‘’Le président de la République va s’assurer comme il l’a dit, à tout temps, que le Sénégal reste un pays stable’’, a-t-il ajouté.
DÉCÈS DE MARYSE CONDÉ
L’écrivaine française d’origine guadeloupéenne Maryse Condé, qui a enseigné au Sénégal, en Guinée et au Ghana dans les années 1960-1968, est décédée dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 90 ans, annoncent plusieurs médias.
Dakar, 2 avr (APS) – L’écrivaine française d’origine guadeloupéenne Maryse Condé, qui a enseigné au Sénégal, en Guinée et au Ghana dans les années 1960-1968, est décédée dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 90 ans, annoncent plusieurs médias.
Née le 11 février 1934, à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Maryse Liliane Appoline Boucolon, universitaire et romancière et auteur de ‘’La vie sans fards’’ (2012), est une ancienne journaliste de Radio France internationale (RFI), professeure de littérature et écrivaine d’expression française.
‘’C’est une perte. C’est une écrivaine que j’admirais beaucoup pour son goût de la littérature’’, témoigne la jeune écrivaine sénégalaise, Ndèye Fatou Kane.
Elle estime que le décès de Maryse Condé qu’elle a rencontrée en 2018, au salon du livre de Paris (France), augure la fin d’une époque de grandes personnalités de la littérature monde. ‘’C’est à nous de prendre le relais’’, lance-t-elle, jointe au téléphone par l’APS.
Ndèye Fatou Kane dit apprécier dans la riche bibliographie de l’écrivaine d’origine guadeloupéenne, la densité de ‘’La vie sans fards’’, ouvrage où l’auteur se raconte.
‘’Dans +La vie sans fards+, elle raconte sa vie de femme noire, d’expatriée, de mère ; sa quête de liberté et surtout, elle y explose tous les codes’’, explique l’auteure du roman ‘’Au nom du père’’.
Maryse Condé, née Boucolon, est décrite comme une ‘’indépendantiste guadeloupéenne’’ qui a à son actif une soixantaine de romans d’essai, de pièces de théâtres.
Après avoir vécu pendant une dizaine d’années sur le continent africain, Condé estime, dans un entretien avec RFI, que ‘’ce retour en Afrique m’a permis de m’assumer en tant que femme noire et de devenir cet écrivain que je suis devenue’’.
Son premier roman date de l’âge de onze ans. ‘’La littérature est son lieu d’expression privilégié’’, peut-on ainsi lire dans sa biographie.
Selon cet ouvrage, elle a obtenu son doctorat de lettres à la Sorbonne en 1975 et ses voyages servent de toile de fond au roman ‘’Hérémakhonon’’ (1976), dont l’héroïne est une jeune femme antillaise en quête de ses racines.
On lui doit aussi ‘’Une saison à Rihata’’ (1981), un roman qui a pour cadre une ville africaine à la fin du XXe siècle.
L’écrivaine, très attachée à ses racines africaines, a également fait paraitre en 1984 et 1985 la grande saga africaine et son best-seller ‘’Ségou’’, un livre de deux tomes (Ségou : Les murailles de terre, 1984 ; Ségou : La terre en miettes, 1985).
Dans ce livre, Maryse Condé retrace le destin d’une famille de nobles bambaras de 1797 à 1860 au sein du royaume historique de Ségou, dans l’actuel Mali, déchiré par la traite des esclaves, l’islam, le christianisme et la colonisation.
Quant au roman ‘’Moi, Tituba, sorcière noire de Salem’’ (1986), il est inspiré de l’histoire d’une esclave jugée pour sorcellerie à Salem, selon sa biographie.
À partir de 1986, Maryse Condé a vécu entre New York (elle enseigne à Columbia de 1985 à 2002) et la Guadeloupe, où se situe l’action de ‘’La Vie scélérate’’ (1987).
Maryse Condé qui écrit également des pièces de théâtre, des livres pour enfants et des essais sur la littérature a publié ‘’La Colonie du Nouveau Monde’’ (1993), ‘’La Migration des cœurs’’ (1995) et ‘’Desirada’’ (1997), ‘’La Belle Créole’’ (2001), ‘’Histoire de la femme cannibale’’ (2003), ou encore ‘’Le Fabuleux et Triste Destin d’Ivan et d’Ivana’’ (2017).
En janvier 2004, elle a présidé le comité pour la mémoire de l’esclavage, en vue de l’application de la loi Taubira qui, en 2001, a reconnu la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.
Le 9 décembre 2018, elle a reçu à Stockholm le ‘’Prix Nobel alternatif de littérature’’, décerné par la Nouvelle Académie.
À SAINT-LOUIS, MANSOUR FAYE DEMANDE AUX MILITANTS DE BENNO DE RESTER DIGNES DANS LA DÉFAITE
”Nous étions au pouvoir avec des moyens pour aider les populations. Mais depuis le 24 mars dernier, Dieu a fait que nous sommes maintenant dans l’opposition, sans aucun levier. C'est pourquoi nous devons être loyaux"
Une semaine après la lourde défaite de leur candidat à l’élection présidentielle, la Coordination départementale de la coalition BBY de Saint-Louis a tenu une assemblée générale au siège de l'APR. Une rencontre qui a été mise à profit pour remercier les militants, mais également pour remobiliser les troupes après la débâcle du 24 mars dernier, en attendant l'évaluation de la Présidentielle.
Ce n'était pas l'ambiance des grands jours, à la permanence de BBY sise à Ndiolofène, lors de la première assemblée générale tenue après la défaite du candidat Amadou Bâ à la Présidentielle du 24 mars 2024. Une tribune que le coordonnateur départemental de BBY, Mansour Faye, a saisie pour rappeler aux militants que les choses vont changer. Parce qu'ils quittent les privilèges du pouvoir pour se retrouver dans les rigueurs de l’opposition. ”Nous étions au pouvoir avec des moyens pour aider les populations. Mais depuis le 24 mars dernier, Dieu a fait que nous sommes maintenant dans l’opposition, sans aucun levier. C'est pourquoi nous devons être loyaux. Dans les jours à venir, il sera plus facile d'identifier les personnes loyales et celles déloyales. Raison pour laquelle je vous exhorte d'être loyal à toute épreuve pour pouvoir affronter l’avenir. Cinq ans, ce n'est pas long. Serrons-nous la ceinture et faisons face”, a lancé Mansour Faye à l'assemblée. Avant d’inviter les militants et sympathisants à rester unis pour mener une forte opposition républicaine.
“L'intérêt du Sénégal est au-dessus de tout et dépasse tous nos intérêts personnels. On a un nouveau régime avec des promesses, mais nous avons nos yeux pour regarder quels seront l’attitude et le comportement des nouvelles autorités. Il faut qu’on unisse nos forces, surtout la jeunesse et les femmes. Être opposant, c'est se priver de beaucoup de choses. C'est pourquoi nous vous invitons à être dignes dans la défaite, être sincères, être honnêtes et déterminés. Je continuerai à œuvrer dans cette dynamique en tendant la main aux autorités du nouveau régime pour nous accompagner pour le développement de Saint-Louis, mais aussi pour le développement de nouveaux projets”, a déclaré le maire Mansour Faye.
Pour le coordonnateur départemental de BBY/Saint-Louis, il faut que les militants et les alliés travaillent pour reconquérir le cœur des Sénégalais dans la sérénité et le respect des uns et des autres, mais également de façon républicaine. “Le Sénégal est un peuple mature, démocrate, mûr qui sait braver les épreuves pour ensuite revenir vers l'essentiel”, a-t-il ajouté.
Les responsables de la coalition BBY ont profité de l’occasion pour encourager le candidat Amadou Ba et féliciter le président Macky Sall pour la parfaite organisation de l'élection transparente sans aucune contestation. Des félicitations ont été également adressées à Bassirou Diomaye Faye, président nouvellement élu le 24 mars dernier.
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PALAIS PRÉSIDENTIEL, LES IMAGES DU DÉPART DE MACKY SALL
Après la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat du Sénégal, le président Macky Sall et Bassirou Diomaye Faye ont effectué la passation au palais présidentiel. Au terme de la cérémonie, Macky Sall a pris congé de la présidence de la République.
Après la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat du Sénégal, le président Macky Sall et Bassirou Diomaye Faye ont effectué la passation au palais présidentiel. Au terme de la cérémonie, Macky Sall a pris congé de la présidence de la République, laissant son successeur prendre possession des lieux.
QUI EST LE COLONEL PAPE BIRANE DIÈYE, NOUVEL AIDE DE CAMP DU PRÉSIDENT DIOMAYE ?
Le nouvel aide de camp du président de la République, issu du Bataillon d’artillerie, est passé par le Prytanée militaire de Saint-Louis et l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (France).
iGFM (Dakar) L'identité du nouvel aide de camp du Président sénégalais, Bassirou Diomaye FAYE, a été dévoilée, ce mardi, après l'investiture de ce dernier.
Le colonel Pape Birane Dièye, ancien chef de cabinet du chef d’état-major général des armées sénégalaises, est le nouvel aide de camp du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a appris l'APS, de la Direction de l’information et des relations publiques des armées sénégalaises.
Le colonel Dièye remplace à ce poste le général Meissa Cellé Ndiaye.
Le nouvel aide de camp du président de la République, issu du Bataillon d’artillerie, est passé par le Prytanée militaire de Saint-Louis et l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (France).
Le colonel Pape Birame Dièye a commandé le Prytanée militaire de Saint-Louis et le 12e Bataillon d’instruction Dakar-Bango.
Il a également occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’état-major général des armées sénégalaises.
Pour rappel, le nouveau Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye (44 ans), a prêté serment, mardi, devant les membres du Conseil constitutionnel lors d’un audience publique organisée à la salle des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
Le Chef de l'Etat a été élu, le 24 mars dernier, avec 54,28 % des voix, au premier tour.
Il succède ainsi à Macky SALL qui était au poste depuis 2012.
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SOUPÇONS DE CORRUPTION, LE PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL SOLDE SES COMPTES
"Le Conseil Constitutionnel, face à ceux qui ont tenté de le déstabiliser par des moyens non-conventionnels, a, au nom du peuple, dit le droit, sans haine ni crainte"
iGFM - (Dakar) Lors de la Cérémonie d'investiture du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ce mardi, le président du Conseil constitutionnel, Badio Camara, en a profité pour répondre à "ceux qui ont tenté de le déstabiliser par des moyens non-conventionnels".
"Le vainqueur de la Présidentielle a été clairement identifié dans les heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote et les adversaires l'ont tous félicité dans la foulée. Cela tient presque du miracle. Sauf à relever que nos institutions, loin d'être en crise, tiennent debout dans le cadre de la Constitution, expression la plus achevée de la volonté populaire. Pour sa part, le Conseil Constitutionnel, face à ceux qui ont tenté de le déstabiliser par des moyens non-conventionnels, a, au nom du peuple, dit le droit, sans haine ni crainte", a déclaré le président des 7 Sages. "Il n'y a pas une crise institutionnelle, mais une volonté commune de ne jamais sortir du cadre limité par la Constitution", a-t-il ajouté.
par René Lake
POUR UN GOUVERNEMENT RÉDUIT SUR LA BASE DE L’HÉRITAGE DE MAMADOU DIA
EXCLUSIF SENEPLUS – Moins de 25 ministres comme recommandé par la CNRI. Une équipe restreinte, expression d’un engagement en faveur d'une gouvernance d'efficience, de responsabilité, d'équité pour être fidèle au Projet de Pastef
Le 7 septembre 1960 marque un tournant historique pour le Sénégal avec la nomination de son premier gouvernement par le président Léopold Sédar Senghor. Sous la direction de Mamadou Dia, ce gouvernement pionnier fut structuré autour de quatorze ministères clés, établissant ainsi les fondations d'une gouvernance efficace et rationnelle.
Ces ministères incluaient :
Ministère des Affaires étrangères
Ministère de la Justice
Ministère de l’Intérieur (chargé provisoirement de la Défense)
Ministère du Plan, du Développement et de la Coopération technique
Ministère des Finances
Ministère de l’Économie rurale
Ministère de l’Éducation nationale
Ministère de la Fonction Publique et du Travail
Ministère de la Santé et des Affaires Sociales
Ministère des Travaux Publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Ministère des Transports et des Télécommunications
Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation des Cadres
Ministère de la Jeunesse et des Sports
Ministère de l’Information, de la Radiodiffusion et de la Presse
Ce choix reflétait une volonté de concentrer les efforts gouvernementaux sur des axes prioritaires, favorisant ainsi une prise de décision rapide, une meilleure coordination, et une réduction significative des coûts opérationnels.
En limitant le nombre de ministères, Dia cherchait également à combattre le clientélisme politique, en veillant à ce que chaque poste ministériel soit justifié par de véritables besoins administratifs et sociaux.
Dans le sillage de cette tradition de gouvernance réfléchie, Pastef et le nouveau président Diomaye Faye doivent proposer une vision similaire pour le Sénégal contemporain.
En s'engageant à ne pas dépasser un maximum de 25 ministères, conformément aux recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI), ils aspireront à instaurer une administration efficace, transparente, et résolument tournée vers le service du peuple sénégalais comme suggéré dans leur Projet. Ne pas le faire, serait déjà une première indication d’une forme de reniement.
Un gouvernement réduit s'inscrit dans un contexte où la bonne gouvernance est un pilier essentiel de la démocratie et du développement durable. Elle traduit une ambition de renforcer la confiance entre les citoyens et leurs représentants, de rationaliser l'usage des ressources publiques et d'optimiser la réponse gouvernementale aux enjeux contemporains.
En envisageant un gouvernement restreint mais dynamique, le Sénégal se positionnera comme un modèle de réforme administrative en Afrique et dans le monde. Cette vision héritée de l’époque de Mamadou Dia, au-delà de ce qu’elle symbolise sera l’expression d’un engagement sans faille en faveur d'une gouvernance qui privilégie l'efficience, la responsabilité et l'équité.
Ainsi, en regardant vers l'avenir avec un œil critique sur le passé, le Sénégal continuera de forger un chemin vers une gouvernance de rupture, renouvelée, inspirée par les leçons de l'histoire et animée par une volonté de servir au mieux ses citoyens.
NOUVEAU SOUFFLE POUR LES DISTRIBUTEURS DE PRODUITS PETROLIERS
Les récentes manifestations violentes n’ont pas épargné les distributeurs de produits pétroliers. Leurs stations service et magasins étaient la cible des manifestants. Avec le changement de régime, un nouveau vent semble souffler pour ces distributeurs.
Les récentes manifestations violentes n’ont pas épargné les distributeurs de produits pétroliers. Leurs stations-service et magasins étaient la cible privilégiée des manifestants. Avec le changement de régime, un nouveau vent semble souffler pour ces distributeurs.
Ce lundi 25 mars, il est 20 heures sous le Pont de la Patte d’oie, un endroit très craint par les passants à cause des agressions fréquentes. Après la rupture, apprentis «car rapide», «coxeurs», marchands ambulants et laveurs de voiture se sont lancés dans un houleux débat politique. Briquets et cigarettes se passent d’une main à une autre. Les prénoms Diomaye, Sonko et Macky Sall reviennent incessamment dans la discussion. «Je vous assure que si Amadou Ba était élu, on ferait pire à Grand Yoff que l’autre fois. Heureusement pour Macky Sall, cette fois- ci, c’est Diomaye qui est élu président», se réjouit un jeune. A côté, un gaillard qui semble être le responsable du groupe tente de les raisonner. «On doit montrer aux agents des stations d’essence qu’ils sont nos frères et le problème, c’était Macky. L’objectif est atteint : Sonko moy Diomaye rek». Maintenant on veut la paix et la discipline dans ce pays», martèle-t-il, suivi des hourras de ses admirateurs.
Un vent nouveau souffle donc pour les distributeurs de produits pétroliers et les magasins Auchan, victimes des émeutes liées aux affaires Sonko. À deux mois de l’élection présidentielle, ils avaient même lancé une campagne de sensibilisation dénommée «Gannaaw Yàq, laa ñàkk» (Après le saccage, j’ai perdu). Ces actes de vandalisme ont occasionné le saccage de 61 stations-service, entraînant le chômage technique de près de 945 personnes et impactant directement plus de 4000 personnes.
Interpellé sur le changement de régime, un pompiste de la station-service de Total de Liberté 6 dit garder l’espoir d’une longue trêve des manifestations. «J’entends dans les bus et même sur les réseaux sociaux les jeunes dire qu’ils ne vont plus s’attaquer à nos stations et magasins. Espérons que cette accalmie puisse continuer pour longtemps, sinon nous sommes tout le temps au chômage temporaire», souhaite le pompiste.