SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 février 2025
DUBAÏ, LE NOUVEL ELDORADO DES PRÉDATEURS D'AFRIQUE CENTRALE
De la République du Congo au Cameroun, Dubaï concentre les investissements de nombreuses élites afrcaines. Ministres, juges, députés : une enquête a identifié leur patrimoine caché dans l'émirat
(SenePlus) - D'après une enquête du site Afrique XXL, Dubaï est devenu le nouvel eldorado des richesses mal acquises en Afrique centrale. Une analyse de la base de données du Center for Advanced Defense Studies a permis d'identifier pas moins de 72 ministres, députés, hommes d'affaires des pays de la Cemac possédant des biens immobiliers de luxe à Dubaï, pour une valeur totale de plus de 50 millions d'euros.
Parmi ces propriétaires controversés, la députée camerounaise Moufta Halia Moussa détiendrait pas moins de huit appartements estimés à 13,8 millions d'euros. L'homme d'affaires tchadien Hissein Bourma Ibrahim, beau-frère de feu Idriss Déby, posséderait quant à lui une villa, sept appartements et un centre commercial valant plus de 7 millions de dollars. La famille de l'ancien président tchadien détiendrait plus de 2,3 millions de dollars de biens.
Autre figure éminente identifiée, Marie-Madeleine Mborantsuo, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, ainsi que plusieurs proches collaborateurs du président congolais Denis Sassou-N'Guesso. "Il est inquiétant de voir des fonctionnaires tels que des juges ou des élus tels que des députés investir à Dubaï sans déclaration claire de leurs biens", déplore Jean Mballa Mballa du Cradec.
Contactée, la députée Moufta Halia Moussa n'a pas donné suite. Tout comme le ministre congolais Raymond Zéphirin Mboulou, qui nie tout bien à Dubaï malgré sa présence dans la base de données. Pour les experts, "Dubaï est devenu le nouvel Eldorado de nos autorités" car "plus discret", relève Claude Hyepdo de Transparency International Cameroun. Un enrichissement qui se fait souvent "au détriment du développement local", dénonce l'ONG tchadienne Transparence+.
VIDEO
OBJECTION AVEC MOMAR THIAM
Le conseiller en communication et directeur Heic est l'invité de Baye Omar Gueye sur Sud FM ce dimanche 31 mars 2024
Nominations de magistrats, Mamadou Ndoye tire sur Macky
LE CRI PASCAL DE FRANÇOIS CONTRE LA GUERRE
Présent pour Pâques, le souverain pontife de 87 ans a bravé sa fatigue pour délivrer son message annuel. Dans un plaidoyer vibrant, il a imploré la fin de tous les conflits sur la planète
(SenePlus) - Des dizaines de milliers de personnes sont venues écouter le message pascal du pape François sur la place Saint-Pierre à Rome, selon Le Monde du 1er avril 2024. Alors que l'état de santé du souverain pontife de 87 ans, qui a dû annuler sa participation au chemin de croix, inquiétait les fidèles, François a tenu à assurer lui-même la messe et la bénédiction « urbi et orbi ».
« Durant la première partie de la matinée, François qui semblait fatigué a tout de même réussi à se lever, s’appuyant sur sa canne afin de changer de fauteuil pendant la cérémonie », relève le journal. Avant d'effectuer son tour de papamobile pour saluer la foule, « comme une démonstration de force de celui qui a déjà expliqué être parfaitement conscient que ses opposants attendaient sa démission ou sa mort ».
Dans son traditionnel message, le pape a déploré que « de trop lourdes pierres ferment les espérances de l’humanité », citant « la guerre », « les crises humanitaires », « les violations des droits de l’homme » ou « la traite des êtres humains ». « Tout en appelant au respect des principes du droit international, j’appelle de mes vœux à un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine : tous pour tous ! », a-t-il plaidé.
Le souverain pontife a également demandé que l'accès « des aides humanitaires à Gaza soit garanti » et exhorté à la libération des otages israéliens détenus à Gaza. Comme à son habitude, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Avant de conclure : « La guerre est toujours une absurdité et une défaite ! Ne laissons pas les vents de la guerre souffler toujours plus fort sur l’Europe et sur la Méditerranée. Ne cédons pas à la logique des armes et du réarmement. La paix ne se construit jamais avec des armes ».
Selon Le Monde, le pape a également évoqué de nombreux autres conflits dans le monde, les migrants et glissé un mot critique sur l'IVG, jugeant « le précieux don de la vie (...) souvent méprisé ». Malgré une voix enrouée, François a voulu montrer qu'il restait le chef spirituel des catholiques.
Par Moustapha Foyré Sow
CE QUE JE CONNAIS DE LA PRESTATION DE SERMENT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Inséré pour la première fois dans la Constitution sénégalaise de 1963, le serment du président a depuis lors connu plusieurs révisions. Retour sur les étapes clés ayant transformé cet acte solennel
La prestation de serment du président de la République est une tradition républicaine ancienne pratiquée dans beaucoup de démocraties modernes. Il s’agit d’une séance solennelle au cours de laquelle le nouvel élu officialise son entrée en fonction en prononçant son serment. Celui-ci est généralement un petit texte d’une phrase ou de quelques mots dont le contenu s’apparente à une promesse faite à la Nation par le Président nouvellement élu et qui s’engage à remplir fidèlement sa mission confiée à lui par le Peuple.
Au Sénégal, la prestation de serment est instituée à la suite de l’adoption de la Constitution du 7 mars 1960. Absente dans la première Constitution de 1959 et de celle du 26 août 1960, elle fut introduite avec la Constitution approuvée par le Référendum du 7 mars 1963. Cette constitution est adoptée après la crise politique de décembre 1962 ayant opposé le président de la République, Léopold Sédar Senghor, au président du Conseil, Mamadou Dia. Le texte relatif au serment du président de la République est ainsi consacré par l’article 31 de ladite constitution libellé comme suit :
« Le président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant la Cour suprême. Il jure solennellement de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal et de consacrer toutes ses forces à défendre la Constitution. »
Ainsi, Léopold Sédar Senghor fut ainsi investi président de la République devant les membres de la Cour suprême disposant ainsi de tous les attributs lui permettant d’assumer pleinement la charge de président de la République du Sénégal.
En 1967, à la faveur de la première révision constitutionnelle, le président Léopold Sédar Senghor introduit quelques modifications dans le texte de la prestation de serment. L’article 31 de la Constitution est libellé comme suit :
« En présence de Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale et de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Les rédacteurs de la Constitution soulevèrent la lourdeur du passage consacré à la prestation. Il fut, en effet, constaté que la conjonction de coordination « et » est utilisée cinq fois dans la même phrase et qu’il convenait de la réécrire en vue de l’alléger et de permettre une lecture plus facile. Ce texte fut adopté et il connut de légères modifications en 1976 coïncidant avec la quatrième révision constitutionnelle du 19 mars 1976.
Une deuxième observation relative à la mention « En présence de Dieu et » fut tout simplement supprimée. Le deuxième alinéa de l’Article 31 de la Constitution de 1963 fut écrit dans les termes suivants :
« Devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observercomme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager, enfin, aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Le texte de la prestation serment du président de la République connut une deuxième modification relative au lieu de la prestation de serment. Si jusque-là ce rituel était accompli à huis clos devant les membres de la Cour Suprême, les rédacteurs jugèrent qu’en raison de l’importance que revêt cet acte dans l’agenda de la République de l’organiser en séance publique. Cette option me semble être une rupture majeure dans l’histoire de ce cérémonial républicain et dénote surtout une volonté des autorités de la République de donner à cet évènement un cachet populaire et démocratique. Ce choix était d’autant plus cohérent et opportun que le nouveau président de la République, Abdou Diouf, avait institué le multipartisme intégral. Il fut précisé, désormais, que la séance de prestation de serment du président de la République devant la Cour suprême est publique.
Le président Abdou Diouf est alors investi le 1er janvier 1981 au cours d’une séance solennelle de la Cour Suprême. Cette cérémonie fut surtout marquée par le discours du président de la Cour Suprême, Kéba Mbaye, lorsqu’il lança au nouvel élu la phrase suivante : « Les Sénégalais sont fatigués ».
Depuis cette date, le serment du président de la République est reçu devant les magistrats de la Cour Suprême en séance publique. La prestation de serment du président de la République, Me Abdoulaye Abdoulaye Wade fut jusque-là la seule cérémonie qui répondit au cachet populaire de cet événement organisé au stade Léopold Sédar Senghor. Mais à la faveur du Référendum de 2001, le texte de la prestation de serment fut encore légèrement revu en faisant réapparaître la mention « Devant Dieu et » et le mot « enfin » fut aussi supprimé. Le texte lu par le président de la République nouvellement élu est rédigé ainsi qu’il suit :
« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Tout compte fait, depuis cette date, l’article consacré à la prestation du président de la République nouvellement élu est resté le même. La séance de prestation du quatrième président de la République, Macky Sall, se déroula en 2012 au King Fadh Palace et en 2019 au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). C’est dans ce haut lieu, symbole du Sénégal moderne, que le cinquième et plus jeune président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye prononcera son serment devant les membres du Conseil constitutionnel, les corps constitués, les membres du corps diplomatique, les Autorités religieuses, civiles et militaires, etc.
POUR LE MONDE, LE SAHEL BASCULE À NOUVEAU DANS LA GUERRE FROIDE
Pour le quotidien, ce « camouflet » infligé à Washington par le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet 2023, entérine en effet le « basculement d'un pays clé de la région dans la sphère d'influence russe »
(SenePlus) - Selon un éditorial du journal Le Monde paru le 20 mars 2024, la décision de la junte militaire nigérienne d'expulser les soldats américains marquerait un « retournement d'alliance » majeur au Sahel.
Pour le quotidien, ce « camouflet » infligé à Washington par le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet 2023, entérine en effet le « basculement d'un pays clé de la région dans la sphère d'influence russe ».
Depuis trois ans, analyse Le Monde, les coups d'Etat au Mali, au Burkina Faso et désormais au Niger s'inscrivaient dans une volonté de rompre avec l'influence française. Mais l'éviction soudaine des troupes américaines leur donnerait « une autre dimension : celle d'un retour à la Guerre froide qui avait opposé les blocs de l'Est et de l'Ouest sur le sol africain après les décolonisations ».
Selon le journal, la dénonciation des accords de défense avec Paris en décembre et le rapprochement affiché avec Moscou confirment que le Niger s'aligne désormais clairement sur la Russie sur la scène internationale.
Or, pour Le Monde, ce « camouflet » marque un « revers stratégique » majeur pour Washington, qui avait minimisé le coup d'Etat de juillet et cru pouvoir se soustraire au même sort que la France. Une « erreur d'analyse » qui scelleraient le retour de la Guerre froide au Sahel, alors que la junte nigérienne fustige désormais toute « ingérence » occidentale.
Au final, conclut le quotidien, la décision de Niamey d'expulser les troupes américaines acterait bel et bien le « basculement » de ce pays clé dans la sphère d'influence russe sur la scène géopolitique régionale.
LE VIOL, UNE RÉALITÉ TABOUE POUR LES HOMMES AUSSI
Viols, agressions sexuelles, attouchements forcés... Si les principales victimes restent les femmes, des hommes aussi subissent ces violences de la part de l'autre sexe. Trois rescapés brisent le silence sur ces traumatismes
(SenePlus) - Dans une enquête publiée par Le Monde le 10 mars 2024, trois hommes ont accepté de briser le tabou en témoignant des violences sexuelles qu'ils ont subies de la part de femmes. Ces récits bouleversants interrogent nos représentations genrées des rôles dans la sexualité.
"Il m'est arrivé un truc de fou", lançait souvent Pierre, 33 ans, aux hommes qui l'écoutaient, quand il racontait comment à 19 ans, une femme l'avait forcé à la pénétrer après une fellation imposée. À l'époque, barman à Toulouse, il valorisait cet "exploit" auprès de ses amis, dans un milieu où les femmes étaient vues "comme de la viande".
Pour Clément, 30 ans aujourd'hui, la soirée de ses 21 ans fut un "imprévu", un "accident" quand sa colocataire s'est pénétrée avec son sexe alors qu'il était réticent. "Je ne savais pas comment lui dire que je ne voulais pas coucher avec elle", confie-t-il au Monde. Comme Pierre, il a eu une érection malgré son manque de désir, un réflexe physiologique qui ne signifie pas consentement.
En 2016, Cyriel, 19 ans à l'époque, n'a cessé de dire "non" à une amie qui le caressait et tentait de le déshabiller. "Toi, tu n'as peut-être pas envie, mais ton sexe, oui", lui a-t-elle rétorqué, illustrant la croyance tenace que l'homme a toujours envie.
"Les femmes sont les principales victimes de violences sexuelles", rappelle l'enquête "Virage" de l'INED en 2015, citée par Le Monde. Mais pour ces hommes, le fait qu'une minorité soit agressée par des femmes n'en rend pas l'expérience moins traumatisante.
Derrière leurs témoignages affleure "l'ombre des stéréotypes de genre", estime Le Monde, citant la philosophe Manon Garcia qui dénonce un "modèle hétérosexiste" où "les hommes ne peuvent pas être violés, les femmes ne peuvent pas être à l'origine de rapports sexuels".
Pierre, Clément et Cyriel ont d'abord minimisé leurs agressions, avec humour et désinvolture, par peur d'"invisibiliser la souffrance des femmes", plus nombreuses à être violées. Mais comme l'explique la sociologue Lucie Wicky à Le Monde, interroger ce tabou permettrait aussi de "rebattre les cartes des rôles sexuels" et d'enjoindre les hommes à être davantage à l'écoute de leur propre consentement.
par Fatoumata Sissi Ngom
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
GEEJ GI — LE VIEIL HOMME ET LA MER
EXCLUSIF SENEPLUS - Dialogue avec les hommes et femmes de la mer de Mboro. Ces discours édifiants convoquent l’élaboration urgente de politiques publiques au service des communautés (Échanges en Wolof, avec sous-titres)
Fatoumata Sissi Ngom dialogue avec les hommes et femmes de la mer de Mboro. Leurs discours sont édifiants. Ils convoquent l’élaboration urgente de politiques publiques au service des communautés. Échanges en Wolof, avec sous-titres.
Je suis partie à la rencontre des pêcheurs de Mboro, avec mon ami Ndiaga Ndiaye, leader politique. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre du projet de co-création organique Une Proposition nommée Désir, que j’ai initié à Mboro et les villes environnantes comme Darou Khoudoss. Les discussions vont nourrir l’Observatoire de la plateforme du projet.
“Le vieil homme et la mer”, car ce jour-là, en écoutant le vieux doyen, les pêcheurs et les enfants, et en les imaginant en pleine mer, remplis d’espoirs, ou en train de se mesurer à plus grand qu’eux - le gros bateau européens ou les déchets chimiques - j’ai senti que l’esprit d’Hemingway, de Santiago et du petit Manolin était avec nous. C’est l’histoire de la dignité humaine et du courage. C’est aussi l’histoire de pêcheurs courageux, d’enfants qui apprennent des ainés, et de femmes qui partagent une même condition. La littérature universelle et la création organique peuvent se mettre au service des politiques publiques et de la condition humaine.
L’urgence pour le nouveau chef de l’Etat de mettre en place des politiques publiques tranchantes au service des populations
La situation de l’économie de l’Océan au Sénégal et particulièrement à Mboro est représentative des graves distorsions économiques et sociales au Sénégal, et qu’il faut urgemment réparer. Le nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, et son gouvernement, doivent prioriser une transition juste et inclusive au service réel des populations.
Mboro-sur-mer est un important hub de pêche, dont le potentiel est noyé à cause de l’absence d’infrastructures de pêche adéquates, la pollution industrielle notamment par les Industries Chimiques du Sénégal, et les accords de coopération internationale qui sont défavorables voire dangereux à la survie des communautés locales. A Mboro-sur-mer, le “gros bateau” provenant d’Europe et pêchant à outrance est devenu une entité à part entière. Dans l’imaginaire de ce village de pêcheurs, ce gros bateau aux moyens et dimensions disproportionnés est un racketteur autorisé par l’État.
Considérer encore plus les femmes et les enfants
Lors de cette rencontre, j’ai pu observer en direct que les inégalités hommes-femmes et le modèle patriarcal sont profondément ancrés dans les imaginaires. Aucune femme n’était présente dans l’assemblée. Ni aucune petite fille et aucune jeune fille, alors que beaucoup de garçons étaient présents. Éternelles fourmis invisibles ? Cela a été un peu étrange d’être la seule femme entourée d’hommes et de petits garçons. À un moment, j’ai demandé pourquoi les femmes n’étaient pas là, et si je pouvais les entendre, elles aussi. Les dignitaires ont alors appelé une femme transformatrice qui a bien voulu se montrer et prendre part à la discussion.
Mais le plus émouvant, ce sont les enfants, ces petits bouts du divin. Déjà tout petits, ils se préoccupent de la rentabilité de la pêche, nourrissent un profond ressentiment envers le gros bateau et les ICS, et portent sur leurs frêles épaules les problèmes des adultes. Je suis un peu dépassée et submergée en les écoutant.
Il va être urgent pour le nouveau chef de l’État sénégalais de réviser en profondeur les accords de pêche avec les partenaires internationaux, et d’instaurer un vrai cadre d’application de normes environnementales pour les entreprises extractives. Cela passe par l’élaboration de politiques publiques conscientes et tranchantes qui mettent l’humain au centre.
VIDEO
JERRY AZILINON, LES FEMMES AU COEUR
Âgé de 28 ans, c’est avant ses 20 ans que Jerry Azilinon a commencé son militantisme pour la défense des droits des femmes. Féministe décomplexé, il explique le point de départ de son engagement.
Le féminisme a aussi ses visages masculins. Le jeune militant Jerry Gwenaël Azilinon en est une parfaite illustration. Se considérant comme féministe, le jeune béninois âgé de 27 ans compte le rester tant qu’on le lui permet, dit-il. Dans cette entrevue, AfricaGlobe, il explique ses différents engagements pour la cause des femmes. Découvrez un visage masculin du féminisme à travers cette discussion.
Les droits des femmes ne sont pas juste des droits catégoriels d’une partie de l’humanité. Ils sont très clairement les droits humains. Autrement qui est la mère de l’homme et qui est le père de la petite fille ?
Avant de s’engager, il faut savoir et pour savoir, il ne faut pas rester indifférent et insensible. Il faut chercher, se renseigner, se former et s’informer. Cette étape, Jerry l’ entamée il y a longtemps et ne s’est jamais arrêter.
Militant actif de la protection des droits des femmes et des jeunes filles, il prend très à cœur cet engagement. Un combat pour la justice sociale que de petits esprits paresseux et incultes avait très vite fait d’assimiler à d’autres problématiques qui n’ont rien à voir avec ses convictions.
Cela aurait pu vite dissuader le jeune homme de continuer son militantisme. Mais au contraire, Jerry Azilinon a continué sa trajectoire et contribue à son niveau à faire avancer les choses.
Cela fait bien des années maintenant que Jerry se dédie volontairement à la défense des droits des femmes et des jeunes filles. Son militantisme pour cette cause ô combien noble lui fait côtoyer le gotha de la politique et des personnalités internationales qui s'activent aussi pour cette cause.
Expliquant d’où est partie son engagement , il dresse un rapide était des lieux des violences dont sont les femmes et affiche son indignation sur certains comportements ainsi que l’inaction des pouvoirs publics face aux violences ou la négligaence dont sont victimes les femmes.
La négligence les plus prégnante est la non prise en compte des cycles menstruelles des femmes dans les école ou dans le milieu professionnel
La compréhension et la prise en compte des préoccupations des femmes en période de menstrues par exemple est un sujet que Jerry a parfaitement compris et se désole que même les responsable RH et des chef d’entreprises ne comprennent pas le sujets, a fortiori esperer qu'ils créent des conditions idoines pour permettre à une partie de leurs équipes de pouvoir traverser cette période physiologique en toute sérénité et en toute dignité.
Malheureusement beuacoup de femmes et surtout de jeunes filles doivent subir a des railleries et des humiliations, voire une précarité en ce qui concerne les très jeunes pour une physiologie qu’elle n’ont pas demandé à avoir de leur propre chef plutôt qu’imposé par la nature.