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22 février 2025
OUSMANE SONKO, DANS LA PEAU D’UN CHEF DU GOUVERNEMENT ?
Le leader de Pastef est depuis le 25 mars avec Diomaye Faye dans un hôtel de la place, selon un membre proche de la coalition Diomaye. Il ajoute que les deux hommes sont en train de travailler sur la démarche à suivre après la passation de service.
Depuis jeudi, la rumeur s’intensifie sur la sécurité du leader de Pastef Ousmane Sonko.
Aujourd’hui nous sommes en mesure d’affirmer que le mentor du président de la République nouvellement élu, est depuis le 25 mars avec Bassirou Diomaye Faye à l’hôtel Azalaï, selon un membre très proche de l’équipe de campagne de la coalition Diomaye Président.
Il rajoute que « les deux hommes sont en effet depuis l’annonce des premières tendances en train de travailler sur la démarche à suivre après la passation de service prévu ce 2 avril ».
Ainsi, il est certain que Sonko bénéficie actuellement de la mesure de sécurité déployée pour le nouveau président élu du Sénégal.
Une information qui réconforte les partisans et sympathisants, cependant qui demeurent dans l’attente de voir quel sera la place de l’architecte de la victoire de Diomaye dans son nouveau gouvernement.
EN HAÏTI, LA TRANSITION POLITIQUE S’ANNONCE LABORIEUSE
Deux semaines après la démission du premier ministre Ariel Henry, un conseil présidentiel de transition a été mis en place en Haïti. L’organe collégial a la tâche de restaurer la légitimité démocratique dans ce pays en proie à une grave crise humanitaire
Deux semaines après la démission du premier ministre Ariel Henry, un conseil présidentiel de transition a été mis en place en Haïti. L’organe collégial a la tâche de restaurer la légitimité démocratique dans ce pays en proie à une grave crise humanitaire, exacerbée par une flambée de violence des bandes criminelles.
Mettre en œuvre « un plan d’action clair » ayant pour objectif « la restauration de l’ordre public et démocratique » en Haïti : tel est l’engagement pris par le conseil présidentiel de transition, nouvellement créé, dans son communiqué publié mercredi 27 mars. Deux semaines après l’annonce de la démission du premier ministre, Ariel Henry, ce document de deux pages officialise le début des travaux de cet organe collégial censé mettre fin à la grave crise politique et institutionnelle dans laquelle est plongé ce pays caribéen. Haïti est par ailleurs confronté, depuis un mois, à une multiplication des exactions commises par les gangs armés qui prolifèrent dans sa capitale, Port-au-Prince, terrorisant la population.
« Dès son installation, le conseil présidentiel nommera un premier ministre ou une première ministre », précise l’aréopage de neuf membres désignés par autant de partis politiques et organisations issues de la société civile. Le nouveau premier ministre « constituera un gouvernement d’union nationale et remettra Haïti sur la voie de la légitimité démocratique, de la stabilité et de la dignité », anticipe l’organe de gouvernance transitoire.
La création de ce conseil avait été réclamée, lors de leur réunion du 11 mars, à la Jamaïque, par les dirigeants des quinze pays de la Communauté caribéenne, soucieux de trouver une issue à la crise haïtienne et d’éviter une éventuelle déstabilisation de la région. Au bout de plusieurs mois de contestation populaire, l’annonce de ce consensus trouvé à Kingston avait précipité la décision de M. Henry, arrivé à la tête du pays juste après l’assassinat du président Jovenel Moïse, en juillet 2021, de quitter le pouvoir.
Mais la nomination du successeur de l’impopulaire premier ministre démissionnaire s’avère ardue. En témoigne la laborieuse mise en place du conseil présidentiel, qui a nécessité seize jours de tractations, alors que les leaders caribéens avaient fixé un délai de vingt-quatre heures. Les négociateurs haïtiens se sont heurtés à un obstacle de taille : ils évoluent en dehors du cadre constitutionnel. « On essaie d’inventer quelque chose qui n’est pas dans la Constitution, qui n’est pas dans les habitudes, alors c’est compliqué, résume Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien haïtien Le Nouvelliste. On est en train d’inventer une machinerie très lourde : choisir le premier ministre, ce sera une autre bataille. »
LA TERRE TOURNE SI VITE QU’ELLE PERDRA BIENTOT UNE SECONDE
Le changement de rotation de la Terre menace de bouleverser notre perception du temps, des horloges et de la société informatisée d’une manière sans précédent, mais seulement pour une seconde.
Le changement de rotation de la Terre menace de bouleverser notre perception du temps, des horloges et de la société informatisée d’une manière sans précédent, mais seulement pour une seconde.
Pour la première fois dans l’histoire, les chronométreurs du monde entier devront peut-être envisager de soustraire une seconde à nos horloges dans quelques années, car la planète tourne un peu plus vite qu’auparavant. Les horloges pourraient devoir sauter une seconde – appelée « seconde intercalaire négative » – vers 2029, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.
« Il s’agit d’une situation sans précédent et d’un événement majeur», a déclaré l’auteur principal de l’étude, Duncan Agnew, géophysicien à la Scripps Institution of Oceanography de l’université de Californie à San Diego.
« Il ne s’agit pas d’un énorme changement dans la rotation de la Terre qui va entraîner une catastrophe ou quoi que ce soit d’autre, mais c’est quelque chose de notable. C’est une indication supplémentaire que nous vivons une période très inhabituelle ».
La fonte des glaces aux deux pôles de la Terre a contrecarré l’accélération de la vitesse de la planète et a probablement retardé d’environ trois ans cette seconde d’évaluation mondiale, a déclaré Agnew.
Il s’agit d’une situation complexe qui fait intervenir la physique, la politique de puissance mondiale, le changement climatique, la technologie et deux types de temps. La Terre met environ 24 heures à tourner, mais le mot clé est « environ ».
Depuis des milliers d’années, la Terre ralentit de manière générale, le rythme variant d’une période à l’autre, ont déclaré Mme Agnew et Judah Levine, physicien à la division du temps et des fréquences de l’Institut national des normes et de la technologie (National Institute of Standards and Technology).
Le ralentissement est principalement dû à l’effet des marées, qui sont causées par l’attraction de la lune, a déclaré McCarthy. Cela n’avait pas d’importance jusqu’à ce que les horloges atomiques soient adoptées comme norme de temps officielle il y a plus de 55 ans. Celles-ci n’ont pas ralenti.
Entre 1972 et 2016, 27 secondes intercalaires distinctes ont été ajoutées au fur et à mesure que la Terre ralentissait. Mais le rythme de ce ralentissement s’est ralenti. “En 2016, 2017 ou peut-être 2018, le rythme de ralentissement s’est ralenti au point que la Terre s’est mise à accélérer”, a déclaré M. Levine.
La Terre accélère parce que son noyau liquide chaud – “une grosse boule de fluide en fusion” – agit de manière imprévisible, avec des tourbillons et des flux qui varient, a déclaré Agnew.
Selon M. Agnew, le noyau déclenche une accélération depuis une cinquantaine d’années, mais la fonte rapide de la glace aux pôles depuis 1990 a masqué cet effet. La fonte des glaces déplace la masse de la Terre des pôles vers le centre bombé, ce qui ralentit la rotation comme le ferait un patineur sur glace en étendant les bras sur les côtés.
Sans l’effet de la fonte des glaces, la Terre aurait besoin de cette seconde intercalaire négative en 2026 au lieu de 2029, a calculé M. Agnew.
LE QUAI D'ORSAY SE DIT PRÊT À COLLABORER AVEC BASSIROU DIOMAYE FAYE
Dans un communiqué de presse, le Quai d’Orsay indique que la «France est pleinement mobilisée pour travailler avec les nouvelles autorités sur l’ensemble de nos priorités communes et au service de nos peuples.»
iGFM - (Dakar) Après Emmanuel Macron, c’est au tour du Quai d’Orsay, de féliciter Bassirou Diomaye Faye élu dimanche dernier, président du Sénégal.
«A la suite du message du Président de la République, la France réitère ses chaleureuses félicitations à M. Bassirou Diomaye Faye pour son élection à la présidence du Sénégal», a publié le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères.
Dans son communiqué de presse, il indique que la «France est pleinement mobilisée pour travailler avec les nouvelles autorités sur l’ensemble de nos priorités communes et au service de nos peuples.»
Le ministère salue aussi l’engagement de tous ceux qui ont permis la tenue de cette élection dans la sérénité, avec une forte participation des électeurs, conformément à la longue tradition démocratique du Sénégal.
DÉFAITE DE BBY, MACKY SALL DIT NE PAS ÊTRE SURPRIS
Pour le leader de Benno, les résultats obtenus lors des élections locales et législatives dernières étaient déjà des signes annonciateurs, rapporte L’Observateur.
Après la défaite de « son candidat » au scrutin présidentiel du 24 mars 2024, le président sortant, Macky Sall, face aux membres de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), dans le cadre du dernier Conseil des ministres sous son magistère, a listé les facteurs qui, à son avis, sont à l’origine de la défaite du candidat du pouvoir, Amadou Ba.
Selon L’Observateur, Macky Sall s’est dit ne pas être surpris des résultats obtenus par la coalition qu’il a mise sur pied en 2012. Pour lui, les résultats obtenus lors des élections locales et législatives dernières étaient déjà des signes annonciateurs.
D’après les sources du quotidien d’information, le président Macky Sall a déclaré que « l’usure du pouvoir » est l’un des facteurs de ces contreperformances que Bby a réalisées lors des dernières échéances électorales.
En outre, pour le prédécesseur de Bassirou Diomaye DiakharFaye, la division qui a miné la coalition, avec notamment le départ de Mohamed Boun Abdallah Dione, Aly NgouilleNdiaye et Mame Boye Diao qui ont quitté le navire « marron-beige » pour présenter leurs candidatures à la dernière présidentielle a été déterminante.
Le président sortant a par ailleurs pointé du doigt la non implication dans la campagne de tous les membres de la coalition. De son avis, bon nombre d’entre eux n’ont pas mouillé le maillot sur le terrain lors de la campagne.
L’UNION AFRICAINE FELICITE BASSIROU DIOMAYE FAYE
L’Union africaine, par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat, a adressé ses chaleureuses félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars
Dakar, 29 mars (APS) – L’Union africaine, par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat, a adressé ses chaleureuses félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars, dès le premier tour, lui souhaitant ‘’pleins succès’’ dans ses nouvelles missions.
”Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat félicite chaleureusement le Président Bassirou Diomaye Faye à l’occasion de la proclamation officielle de son élection au premier tour, président du Sénégal”, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
Moussa Faki Mahamat souhaite au président élu ‘’plein suces dans sa lourde et noble charge d’approfondissement d’une démocratie apaisée, stable et tolérante au service d’une prospérité́ inclusive, partagée’’.
Il dit se réjouir ‘’de l’acceptation unanime des résultats des élections présidentielles par toute la classe politique sénégalaise’’.
Selon lui, ‘’ce comportement digne et responsable de tous les acteurs politiques et sociaux atteste d’un enracinement profond des traditions démocratiques dans ce pays phare en démocratie africaine’’.
Moussa Faki Mahamat assure au président Bassirou Diomaye Faye ‘’de la pleine solidarité́ de l’Union africaine avec le grand peuple sénégalais’’.
ASP, LE DG EFFECTUE 39 NOUVEAUX RECRUTEMENTS ENTRE MERCREDI ET JEUDI
Le député Guy Marius Sagna a alerté sur la décision de la direction de l’Agence pour la Sécurité de proximité de recruter de nouveaux agents alors que le régime en place va rendre les dossiers d’Etat dans quelques jours.
Le député Guy Marius Sagna a alerté sur la décision de la direction de l’Agence pour la Sécurité de proximité de recruter de nouveaux agents alors que le régime en place va rendre les dossiers d’Etat dans quelques jours. Le parlementaire révèle que :”39 nouveaux recrutements auraient eu lieu à l’ASP entre mercredi et jeudi dernier. Ces nouveaux agents bénéficieront d’un contrat à durée indéterminée et 205 personnes auraient été nouvellement incorporées dans les mêmes rangs des ASP durant la même période.”
Selon lui, ces recrutements effectués par le directeur général Mamadou Salif Sow ressemblent plus à du sabotage et ne respectent pas les règles de l’élégance républicaine.
LA OU TOUT A COMMENCE
L’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême est tout sauf une surprise pour les habitants de Ndiaye-Ndiaye, qui avaient déjà tracé un destin prodigieux à ‘’l’honorable’’ fils prodige.
Ndiaye-Ndiaye, 29 mars (APS) – L’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême est tout sauf une surprise pour les habitants de Ndiaye-Ndiaye, qui avaient déjà tracé un destin prodigieux à ‘’l’honorable’’ fils prodige.
Pour beaucoup, l’élection de Bassirou Diomaye Faye comme cinquième président de la République du Sénégal, dès le premier tour, tient du miracle en raison notamment des vents contraires qui soufflaient pour freiner l’accomplissement de cette ambition, le 24 mars.
Dix jours plutôt, il dormait encore en prison. Alors, lorsque les premières tendances le créditent d’une victoire dès le premier tour, ses partisans peinent à y croire, estimant sans doute qu’une telle perspective s’avérait trop beau pour être vrai.
Sauf pour les habitants de Ndiaye-Ndiaye, un village de la commune rurale de Ndiaganiao, située à 105 kilomètres de Dakar, qui ont vu naître Bassirou Diomaye Faye.
Pour la petite histoire, le tout nouveau chef de l’État du Sénégal a soufflé sa 44e bougie le lendemain du scrutin.
Un miracle, ce succès ? Que non, pour les Ndiaganiaois. Pour eux, l’explication est toute simple : à enfant prodige, destin prodigieux. Diomaye ne signifie-t-il pas ‘’L’Honorable’’ en langue sereer ?
Le baobab, arbre tutélaire de Ndiaganiao, village d’origine du nouveau chef de l’Etat
Garçon bien né
A l’école comme dans la vie de tous les jours, Bassirou Domaye Diakhar Faye, son nom complet, a toujours fait preuve d’honorabilité. Ce qui lui a valu tableaux d’honneur et éloges fervents de tous les habitants du village tant le jeune garçon est d’un comportement irréprochable.
De l’élémentaire à l’école du village au CEM, à Mbour, à 32 kilomètres de là, Diomaye a toujours été parmi les premiers de sa classe. A part une admission au Bac dès le premier tour, sans la mention qu’il convoitait, il a toujours fait la course en tête jusqu’à l’obtention de sa Maîtrise en Droit et son admission à l’ENA, l’Ecole nationale d’administration. Il en sort inspecteur principal des Impôts.
Mor Sarr, son camarade de classe en 6e se souvient : ‘’Diomaye était un élève brillant et calme, qui donnait les bonnes réponses aux questions des professeurs. Il était très fort en français. J’étais plus attiré par les mathématiques, la seule matière où je parvenais dès fois à le dépasser’’.
Nous sommes en 1992-1993, les deux collégiens viennent du même village et naturellement une certaine proximité se crée entre eux. Elle sera renforcée par le sain désir du petit Diomaye d’exceller dans toutes les matières. ‘’J’étais bon dans les matières dites scientifiques et lui dans celles littéraires’’, rappelle Mor Sarr.
Diomaye se rapproche davantage de Mor, qui l’aide, après les heures de cours, à déchiffrer les équations mathématiques que leur posait leur professeur. ‘’Cela nous a rapproché’’.
De cette soif de savoir naîtra une amitié qui résiste au temps, la conscience politique s’y étant greffée. Mor est d’ailleurs le responsable local de PASTEF, la formation de Diomaye.
Entre le président Diomaye et le responsable départemental de PASTEF, Mor Sarr, une amitié de plus de 30 ans.
Village le plus célèbre du Sénégal
Dans leur quartier général, un grand local en dur au toit en tôle ondulée, au cœur de Ndiaganiao, les vestiges de la campagne électorale sont toujours visibles : des chaises utilisées lors des meetings, des affiches à l’effigie du président élu et à celle de Ousmane Sonko, son mentor politique.
Quelques militants, bracelets aux couleurs du parti au poignet, jettent des yeux distraits sur un téléviseur qui diffuse le journal de 12 heures. Dans le siège local de PASTEF, des journalistes, étrangers et sénégalais, d’ailleurs plus nombreux que les militants, ce jour-là, s’impatientent.
Comme le président Léopold Senghor pour Joal et Djilor, Diomaye Faye, plus jeune président du Sénégal, a réussi à mettre Ndiaganiao et Ndiaye Ndiaye sur la mappe. Il est devenu le village le plus célèbre du pays. De partout, Mor Sarr reçoit des sollicitations des médias qui pour une interview qui pour être accompagnés à la maison familiale du nouveau président sénégalais.
Pour arriver sur les lieux, il faut passer par des ruelles sablonneuses jonchées pour certaines d’excréments d’ânes et de chevaux.
Ndiaye Ndiaye, la bourgade natale
Sise à Ndiaye Ndiaye, bourgade paisible de Ndiaganiao, cette concession modeste à la cour spacieuse, est, ce jour-là, le lieu de ralliement de notables du village, des parents et de visiteurs.
Installés sur des chaises en plastique, disposés en demi-cercle, sur une vaste véranda, ils sont parés de leurs plus beaux caftans.
Tous ont vu grandir Diomaye, avoir d’excellents résultats à l’école et montrer une ardeur et une ingéniosité dans les travaux champêtres pendant les vacances scolaires.
Solane Diouf, fait partie des notables du village. Il dit : ‘’Je suis un voisin mais je fais partie de la famille depuis très longtemps, des gens dignes, et Diomaye est quelqu’un de bien éduqué, à qui ses parents ont inculqué des valeurs fortes, qui ont développé en lui un leadership précoce’’.
Un grand poster à son effigie trône sur un mur, derrière son père assis sur sa chaise, élégant, le châle assorti à son fez. Samba Ndiagne Faye, malgré l’âge avancé et les nombreuses interviews sans prise de rendez-vous se prête gentiment au jeu. Son épouse, elle, à la santé fragile, préfère se reposer dans sa chambre.
Samba Ndiagne Faye, ne tarit pas d’enloges sur son fils de président, a qui ses parents ont inculque des valeurs cardinales.
‘’Diomaye a toujours été un enfant calme, poli et obéissant à ses parents et à ses aînés tant qu’il s’agisse d’agir en droite ligne des valeurs de droiture, de justice, d’équité que je lui ai inculquées’’, témoigne-t-il d’une voix posée. ‘’C’est pour cela que je n’ai jamais levé la main sur lui’’, dit-il.
‘’Thiapathioly’’
Une chose de rare sous nos cieux, que lui envieraient nombre d’enfants. Car, à une certaine époque, la chicotte, les gifles ou les fessées faisaient partie intégrante de l’éducation. Qui aime bien, châtie bien, dit-on. Mais Diomaye est un jeune premier qui ne se permet aucun écart de conduite, un ‘’thiapathioly’’ comme on dit en wolof.
‘’Du temps où il était écolier, après ses cours, c’est lui qui partait chercher des fagots de bois pour sa mère, lavait la vaisselle, pilait pour elle le mil et les graines ; bref, il s’adonnait à toutes les tâches dévolues aux filles dans nos contrées’’, se souvient Abdoulaye Diouf, ce sexagénaire, tirant de grosses bouffées de sa pipe.
Pour Abdoulaye Diouf ,qui a vu grandir le jeune président, l’accession de Diomaye a la magistrature est un mérite gagne au prix de service rendus a sa mère, Khady Diouf
‘’Dieu l’a gratifié pour services rendus à sa mère ’’, dit-il fièrement, avant d’ajouter : ‘’Autre chose que je peux dire de ce garçon : personne – ni même son père, ni sa mère- ne peut le dévier de la droiture’’.
Son père, justement, avoue qu’il ne l’a jamais ‘’vu être mêlé à une bagarre, ce qui est courant entre enfants à bas-âge.’’
‘’Vous pouvez demander au hasard aux habitants du village. Ils te diront la même chose’’, soutient-il. Djodie Diéry Faye, qui a joué avec Diomaye enfant, confirme. ‘’On attelait ensemble les chevaux de nos parents pour aller aux champs, en compagnie de ses frères Abdou Aziz et Mansour. On devait avoir 13-14 ans, mais jamais, il n’a eu le moindre accrochage avec quiconque’’.
Plus âgé que lui de deux ans, Djodie Diery est aux anges lorsqu’il se représente son camarade de jeu devenu président de la République du Sénégal.
Témoin privilégié d’un évènement historique
Il se considère comme un privilégié pour être témoin de cet évènement historique. Quand il évoque ce soir du 24 mars 2024, il a des étoiles dans les yeux, comme s’il n’était pas toujours revenu de son euphorie.
Djodie Diery espère vivre assez longtemps pour voir Diomaye réaliser de grands desseins pour le pays. ‘’Avec lui, le Sénégal vivra une période faste, connaîtra un réel développement, et la CEDEAO se réconciliera avec ses habitants’’, pense savoir cet ancien globe-trotter, passé par plusieurs pays de la région ouest-africaine.
Fortes attentes
Sur les questions internationales comme sur les priorités nationales, les attentes des habitants Ndiaganiao sont nombreuses envers leur président.
Tenning Ndour, la cinquantaine, est femme au foyer. Sous le chaud soleil de midi, elle discute avec son fils adolescent, attendant que leur charrette, principal moyen de transport ici, soit attelé.
Il était revenu voter, mais s’apprête à retourner à Kayar où il exerce de petits boulots. Elle espère que le nouveau chef de l’Etat trouvera une solution afin que ‘’nos enfants ne quittent plus nos terroirs et prennent le chemin de la migration irrégulière’’.
A voir le nombre de groupes de jeunes et de moins jeunes massés à l’ombre des arbres, devisant et buvant du thé, l’oisiveté fille d’un chômage endémique, semble être leur lot quotidien.
Dans cette commune rurale défavorisée, mais avec un réel potentiel agricole, seuls six des trente-sept villages qui la composent sont électrifiées, renseigne Mor Sarr de PASTEF. L’eau courante est toujours un luxe. Il en était ainsi lorsque Diomaye Faye était encore élève. Ndiaganiao ne dispose toujours pas d’hôpital, juste un dispensaire. Heureusement que Diomaye est là. L’énarque y organise souvent des journées de consultation médicale gratuite. Il a offert une ambulance au village. ‘’Ses actions caritatives ne nombreuses’’, soutient-on ici, rappelant que leurs doléances sont connues de leur président.
Commune rurale défavorisée, Ndiaganiao, désormais village le plus célèbre du pays, les charrettes constituent le moyen de transport privilégie des habitants
L’une des attentes de Fatou Sène, la quarantaine, réside dans la construction d’une route praticable. Elle qui effectue de fréquents aller-retours entre Gossas, où elle est originaire, et Ndiganiao où elle mène sa vie d’épouse, sait de quoi elle parle. La piste allant du croisement de Sandiara à Ndiaganio n’est sans doute pas meilleure.
Des travaux sont en train d’y être effectués. Ils seront sûrement être accélérés, maintenant qu’un fils de Ndiaganiao est à la tête de l’Etat. Rien que pour l’image du Sénégal, il ne serait pas bien vu que la route menant au domicile familial du président soit truffée de nids de poule et de crevasses.
‘’Diomaye relèvera le défi’’
Malgré ‘’la vie chère, le manque d’eau et toutes les difficultés’’ qui affectent leur contrée et au-delà, le pays entier, Anta Dione, paysanne, et tous les Niaganiaois, n’ont pas de doute que le fils du terroir relèvera ces défis et bien d’autres. ‘’C’est une personne bien, de grand cœur et qui sait d’où il vient’’, soutiennent-ils en chœur.
”Je sais que le président Diomaye relèvera les défis qui se présenteront a lui” dit son oncle et homonyme.
Diomaye Diakhar Faye est l’homonyme du président, frère cadet de son papa. Il n’est pas adepte d’un optimisme béat.
Avec la distance axiologique caractéristique du monde académique, il sait que la fonction présidentielle n’est pas une sinécure.
‘’En tant que politologue, je saisis la pleine mesure de cette noble et lourde charge, parce que je connais la réalité du Sénégal. Pendant ces 24 dernières années, le comportement de certaines personnes qui représentent les institutions a bien terni l’image du pays. La corruption s’est presque sclérosée. Et si dans un pays, les mauvaises pratiques politiques se perpétuent pendant des années, presque pendant une génération, elles deviennent comme normales et finissent par faire partie plus ou moins des mœurs’’, analyse-t-il.
Aussi, ‘’voir (son) fils se retrouver dans cette situation compliquée et pour laquelle le peuple lui fait confiance afin d’apporter les corrections idoines’’ lui procure à la fois ‘’fierté’’ et ‘‘prudence’’.
Toutefois, dit-il, ‘’il sait plus que quiconque qu’il ne peut y avoir de développement industriel et économique sans passer par le secteur primaire. Sa culture de fils de paysan est certainement l’une des raisons pour lesquelles la question de l’agriculture est aussi importante pour lui. De plus, il est allergique à l’injustice et est très généreux avec les personnes démunies. C’est une personne avec beaucoup de qualités’’.
‘’Tout ça peut être compliqué, mais je sais que Diomaye peut relever le défi’’, ajoute-il.
En attendant, son élection a créé une réelle émulation et auprès des écoliers et collégiens qui reviennent de l’école primaire où le chef de l’Etat élu a étudié. Enfants d’ouvriers, de paysans, qui n’ont pas les bras assez longs pour bénéficier de pistons et autres passe-droits, ils savent désormais que ‘’tout est possible à force d’y croire, poussé par une forte abnégation’’, comme le dit avec détermination Astou Dione, élève en Seconde L.
Mansour, lui est un neveu du président. Il est le fils du grand frère de ce dernier. A la question de savoir ce qu’il aimerait faire plus tard, quand il sera grand, la réponse est toute trouvée : ‘’président de la République’’.
L'AFP FÉLICITE DIOMAYE ET ENCOURAGE AMADOU BA
"Le parti forme ses vœux pour que notre créateur, seigneur de tous, inspire pendant les cinq années à venir la vision et les actions du président de la République élu".
Allié de la coalition Benno Bokk Yakaar, le parti de Moustapha Niass s’est exprimé sur le scrutin présidentiel occasionnant la victoire du candidat Bassirou Diomaye Faye : «Dans un élan national remarquable, le dimanche 24 Mars 2024, les sénégalais se sont acquittés sereinement de leur devoir citoyen pour élire le 5ème président de la République malgré les sombres prévisions des cassandres, tous les acteurs de ce rendez-vous ont joué leur partition dans la discipline et avec rigueur», indique l’Afp.
Qui poursuit en adressant ses vives félicitations au compatriote Bassirou Diomaye Faye dont sa victoire éclatante vient d’être confirmée par la Cour d’appel : «Le parti forme ses vœux pour que notre créateur, seigneur de tous, inspire pendant les cinq années à venir la vision et les actions du président de la République élu», ont souligné les membres du bureau de l’Alliance des Forces de Progrès avant d’encourager le président Diomaye à suivre les sillons qu’il a empruntés lors de sa première sortie.
Entre autres, Moustapha Niasse et ses collaborateurs n’ont pas manqué aussi à présenter leurs encouragements à leur compagnon de guerre et candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar monsieur Amadou Ba et des félicitations au président sortant Macky Sall et le ministre de l’Intérieur Mactar Cissé qui était chargé d’organiser le scrutin.
VERS L’ÉLABORATION D’UN NOUVEAU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SÉCURITÉ SANITAIRE
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent, a indiqué vendredi le ministre secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye.
‘’Après la mise en œuvre du Plan d’action national pour la sécurité sanitaire -PANSS- 2019-2023, il est important de procéder à l’élaboration d’un nouveau PANSS 2024-2028 selon une approche multisectorielle et multidisciplinaire’’, a-t-il souligné. Il présidait vendredi la sixième réunion du comité de pilotage du Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’.
Il a rappelé que ‘’des défis ont été identifiés’’ pour le plan d’action 2024/2028. Ils concernent notamment la signature du projet de décret du Haut Conseil national de sécurité sanitaire (HCNSS) ‘’One Health’’, l’opérationnalisation de la sécurité sanitaire au niveau local, a-t-il précisé.
Parmi ces défis figurent également la mise en œuvre effective des plans régionaux de sécurité sanitaire, la prise en compte du genre dans la sécurité sanitaire, entre autres.
Seydou Guèye a annoncé la signature du décret 2024/845 portant organisation et fonctionnement du Haut Conseil de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’, le 28 mars dernier.
Il a souligné que ‘’la sécurité sanitaire est un enjeu crucial dans le monde moderne, marqué par l’émergence constante de nouvelles menaces pour la santé publique’’. ‘’Face à des défis tels que les pandémies, les épidémies, le bioterrorisme et les crises environnementales, il est impératif de renforcer les systèmes de sécurité sanitaire à l’échelle mondiale, sous régionale et nationale’’, a-t-il préconisé.
La réunion du comité de pilotage avait, entre autres objectifs, de valider le plan de travail annuel de la Sécurité sanitaire mondiale 2024 et le Plan d’action national multisectoriel de surveillance de lutte pour la résistance aux antimicrobiens 2024-2028.
Le processus d’élaboration du PANSS 2024-2028 et la feuille de route du processus de soumission du deuxième appel pour le Fonds de lutte contre les pandémies font aussi partie de ces objectifs.
Le Gouvernement du Sénégal a créé, en 2017, le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale (HCNSSM) ‘’One Health’’, rattaché à la Primature.
Sa mission essentielle est d’assurer la coordination du Programme national de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (PSSM OH), conformément au règlement sanitaire international (2005).
”« Une seule santé » est une approche intégrée et unificatrice qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces dimensions. Elle utilise les liens étroits et interdépendants qui existent entre ces domaines pour créer de nouvelles méthodes de surveillance des maladies et de lutte contre celles-ci”, explique l’Organisation mondiale de la santé.