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22 février 2025
LE FILS PRODIGE DE NDIAGANIAO À LA TÊTE DU PAYS
Fils obéissant et travailleur, Bassirou Diomaye Faye s'est toujours distingué par sa droiture et son excellence. Portée par les valeurs qu'il a reçues, sa victoire résonne avec fierté dans son village
L’accession de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême est tout sauf une surprise pour les habitants de Ndiaye-Ndiaye, qui avaient déjà tracé un destin prodigieux à ‘’l’honorable’’ fils prodige.
Pour beaucoup, l’élection de Bassirou Diomaye Faye comme cinquième président de la République du Sénégal, dès le premier tour, tient du miracle en raison notamment des vents contraires qui soufflaient pour freiner l’accomplissement de cette ambition, le 24 mars.
Dix jours plus tôt, il dormait encore en prison. Alors, lorsque les premières tendances le créditent d’une victoire dès le premier tour, ses partisans peinent à y croire, estimant sans doute qu’une telle perspective s’avérait trop beau pour être vrai.
Sauf pour les habitants de Ndiaye-Ndiaye, un village de la commune rurale de Ndiaganiao, située à 105 kilomètres de Dakar, qui ont vu naître Bassirou Diomaye Faye.
Pour la petite histoire, le tout nouveau chef de l’État du Sénégal a soufflé sa 44e bougie le lendemain du scrutin.
Un miracle, ce succès ? Que non, pour les Ndiaganiaois. Pour eux, l’explication est toute simple : à enfant prodige, destin prodigieux. Diomaye ne signifie-t-il pas ‘’L’Honorable’’ en langue sereer ?
Garçon bien né
A l’école comme dans la vie de tous les jours, Bassirou Domaye Diakhar Faye, son nom complet, a toujours fait preuve d’honorabilité. Ce qui lui a valu tableaux d’honneur et éloges fervents de tous les habitants du village tant le jeune garçon est d’un comportement irréprochable.
De l’élémentaire à l’école du village au CEM, à Mbour, à 32 kilomètres de là, Diomaye a toujours été parmi les premiers de sa classe. A part une admission au Bac dès le premier tour, sans la mention qu’il convoitait, il a toujours fait la course en tête jusqu’à l’obtention de sa Maîtrise en Droit et son admission à l’ENA, l’Ecole nationale d’administration. Il en sort inspecteur principal des Impôts.
Mor Sarr, son camarade de classe en 6e se souvient : ‘’Diomaye était un élève brillant et calme, qui donnait les bonnes réponses aux questions des professeurs. Il était très fort en français. J’étais plus attiré par les mathématiques, la seule matière où je parvenais dès fois à le dépasser’’.
Nous sommes en 1992-1993, les deux collégiens viennent du même village et naturellement une certaine proximité se crée entre eux. Elle sera renforcée par le sain désir du petit Diomaye d’exceller dans toutes les matières. ‘’J’étais bon dans les matières dites scientifiques et lui dans celles littéraires’’, rappelle Mor Sarr.
Diomaye se rapproche davantage de Mor, qui l’aide, après les heures de cours, à déchiffrer les équations mathématiques que leur posait leur professeur. ‘’Cela nous a rapproché’’.
De cette soif de savoir naîtra une amitié qui résiste au temps, la conscience politique s’y étant greffée. Mor est d’ailleurs le responsable local de PASTEF, la formation de Diomaye.
Village le plus célèbre du Sénégal
Dans leur quartier général, un grand local en dur au toit en tôle ondulée, au cœur de Ndiaganiao, les vestiges de la campagne électorale sont toujours visibles : des chaises utilisées lors des meetings, des affiches à l’effigie du président élu et à celle d’Ousmane Sonko, son mentor politique.
Quelques militants, bracelets aux couleurs du parti au poignet, jettent des yeux distraits sur un téléviseur qui diffuse le journal de 12 heures. Dans le siège local de PASTEF, des journalistes, étrangers et sénégalais, d’ailleurs plus nombreux que les militants, ce jour-là, s’impatientent.
Comme le président Léopold Senghor pour Joal et Djilor, Diomaye Faye, plus jeune président du Sénégal, a réussi à mettre Ndiaganiao et Ndiaye Ndiaye sur la mappe. Il est devenu le village le plus célèbre du pays. De partout, Mor Sarr reçoit des sollicitations des médias qui pour une interview qui pour être accompagnés à la maison familiale du nouveau président sénégalais.
Pour arriver sur les lieux, il faut passer par des ruelles sablonneuses jonchées pour certaines d’excréments d’ânes et de chevaux.
Ndiaye Ndiaye, la bourgade natale
Installés sur des chaises en plastique, disposés en demi-cercle, sur une vaste véranda, ils sont parés de leurs plus beaux caftans.
Tous ont vu grandir Diomaye, avoir d’excellents résultats à l’école et montrer une ardeur et une ingéniosité dans les travaux champêtres pendant les vacances scolaires.
Solane Diouf, fait partie des notables du village. Il dit : ‘’Je suis un voisin mais je fais partie de la famille depuis très longtemps, des gens dignes, et Diomaye est quelqu’un de bien éduqué, à qui ses parents ont inculqué des valeurs fortes, qui ont développé en lui un leadership précoce’’.
Un grand poster à son effigie trône sur un mur, derrière son père assis sur sa chaise, élégant, le châle assorti à son fez. Samba Ndiagne Faye, malgré l’âge avancé et les nombreuses interviews sans prise de rendez-vous se prête gentiment au jeu. Son épouse, elle, à la santé fragile, préfère se reposer dans sa chambre.
‘’Diomaye a toujours été un enfant calme, poli et obéissant à ses parents et à ses aînés tant qu’il s’agisse d’agir en droite ligne des valeurs de droiture, de justice, d’équité que je lui ai inculquées’’, témoigne-t-il d’une voix posée. ‘’C’est pour cela que je n’ai jamais levé la main sur lui’’, dit-il.
‘’Thiapathioly’’
Une chose de rare sous nos cieux, que lui envieraient nombre d’enfants. Car, à une certaine époque, la chicotte, les gifles ou les fessées faisaient partie intégrante de l’éducation. Qui aime bien, châtie bien, dit-on. Mais Diomaye est un jeune premier qui ne se permet aucun écart de conduite, un ‘’thiapathioly’’ comme on dit en wolof.
‘’Du temps où il était écolier, après ses cours, c’est lui qui partait chercher des fagots de bois pour sa mère, lavait la vaisselle, pilait pour elle le mil et les graines ; bref, il s’adonnait à toutes les tâches dévolues aux filles dans nos contrées’’, se souvient Abdoulaye Diouf, ce sexagénaire, tirant de grosses bouffées de sa pipe.
‘’Dieu l’a gratifié pour services rendus à sa mère ’’, dit-il fièrement, avant d’ajouter : ‘’Autre chose que je peux dire de ce garçon : personne – ni même son père, ni sa mère- ne peut le dévier de la droiture’’.
Son père, justement, avoue qu’il ne l’a jamais ‘’vu être mêlé à une bagarre, ce qui est courant entre enfants à bas-âge.’’
‘’Vous pouvez demander au hasard aux habitants du village. Ils te diront la même chose’’, soutient-il. Djodie Diéry Faye, qui a joué avec Diomaye enfant, confirme. ‘’On attelait ensemble les chevaux de nos parents pour aller aux champs, en compagnie de ses frères Abdou Aziz et Mansour. On devait avoir 13-14 ans, mais jamais, il n’a eu le moindre accrochage avec quiconque’’.
Plus âgé que lui de deux ans, Djodie Diery est aux anges lorsqu’il se représente son camarade de jeu devenu président de la République du Sénégal.
Témoin privilégié d’un évènement historique
Il se considère comme un privilégié pour être témoin de cet évènement historique. Quand il évoque ce soir du 24 mars 2024, il a des étoiles dans les yeux, comme s’il n’était pas toujours revenu de son euphorie.
Djodie Diery espère vivre assez longtemps pour voir Diomaye réaliser de grands desseins pour le pays. ‘’Avec lui, le Sénégal vivra une période faste, connaîtra un réel développement, et la CEDEAO se réconciliera avec ses habitants’’, pense savoir cet ancien globe-trotter, passé par plusieurs pays de la région ouest-africaine.
Fortes attentes
Sur les questions internationales comme sur les priorités nationales, les attentes des habitants de Ndiaganiao sont nombreuses envers leur président.
Tenning Ndour, la cinquantaine, est femme au foyer. Sous le chaud soleil de midi, elle discute avec son fils adolescent, attendant que leur charrette, principal moyen de transport ici, soit attelée.
Il était revenu voter, mais s’apprête à retourner à Kayar où il exerce de petits boulots. Elle espère que le nouveau chef de l’Etat trouvera une solution afin que ‘’nos enfants ne quittent plus nos terroirs et prennent le chemin de la migration irrégulière’’.
A voir le nombre de groupes de jeunes et de moins jeunes massés à l’ombre des arbres, devisant et buvant du thé, l’oisiveté fille d’un chômage endémique, semble être leur lot quotidien.
Dans cette commune rurale défavorisée, mais avec un réel potentiel agricole, seuls six des trente-sept villages qui la composent sont électrifiés, renseigne Mor Sarr de PASTEF. L’eau courante est toujours un luxe. Il en était ainsi lorsque Diomaye Faye était encore élève. Ndiaganiao ne dispose toujours pas d’hôpital, juste un dispensaire. Heureusement que Diomaye est là. L’énarque y organise souvent des journées de consultation médicale gratuite. Il a offert une ambulance au village. ‘’Ses actions caritatives sont nombreuses’’, soutient-on ici, rappelant que leurs doléances sont connues de leur président.
L’une des attentes de Fatou Sène, la quarantaine, réside dans la construction d’une route praticable. Elle qui effectue de fréquents aller-retours entre Gossas, où elle est originaire, et Ndiganiao où elle mène sa vie d’épouse, sait de quoi elle parle. La piste allant du croisement de Sandiara à Ndiaganio n’est sans doute pas meilleure.
Des travaux sont en train d’y être effectués. Ils seront sûrement accélérés, maintenant qu’un fils de Ndiaganiao est à la tête de l’Etat. Rien que pour l’image du Sénégal, il ne serait pas bien vu que la route menant au domicile familial du président soit truffée de nids de poule et de crevasses.
‘’Diomaye relèvera le défi’’
Malgré ‘’la vie chère, le manque d’eau et toutes les difficultés’’ qui affectent leur contrée et au-delà, le pays entier, Anta Dione, paysanne, et tous les Niaganiaois, n’ont pas de doute que le fils du terroir relèvera ces défis et bien d’autres. ‘’C’est une personne bien, de grand cœur et qui sait d’où il vient’’, soutiennent-ils en chœur.
Diomaye Diakhar Faye est l’homonyme du président, frère cadet de son papa. Il n’est pas adepte d’un optimisme béat.
Avec la distance axiologique caractéristique du monde académique, il sait que la fonction présidentielle n’est pas une sinécure.
Diomaye sait d’où il vient
‘’En tant que politologue, je saisis la pleine mesure de cette noble et lourde charge, parce que je connais la réalité du Sénégal. Pendant ces 24 dernières années, le comportement de certaines personnes qui représentent les institutions a bien terni l’image du pays. La corruption s’est presque sclérosée. Et si dans un pays, les mauvaises pratiques politiques se perpétuent pendant des années, presque pendant une génération, elles deviennent comme normales et finissent par faire partie plus ou moins des mœurs’’, analyse-t-il.
Aussi, ‘’voir (son) fils se retrouver dans cette situation compliquée et pour laquelle le peuple lui fait confiance afin d’apporter les corrections idoines’’ lui procure à la fois ‘’fierté’’ et ‘‘prudence’’.
Toutefois, dit-il, ‘’il sait plus que quiconque qu’il ne peut y avoir de développement industriel et économique sans passer par le secteur primaire. Sa culture de fils de paysan est certainement l’une des raisons pour lesquelles la question de l’agriculture est aussi importante pour lui. De plus, il est allergique à l’injustice et est très généreux avec les personnes démunies. C’est une personne avec beaucoup de qualités’’.
‘’Tout ça peut être compliqué, mais je sais que Diomaye peut relever le défi’’, ajoute-il.
En attendant, son élection a créé une réelle émulation auprès des écoliers et collégiens qui reviennent de l’école primaire où le chef de l’Etat élu a étudié. Enfants d’ouvriers, de paysans, qui n’ont pas les bras assez longs pour bénéficier de pistons et autres passe-droits, ils savent désormais que ‘’tout est possible à force d’y croire, poussés par une forte abnégation’’, comme le dit avec détermination Astou Dione, élève en Seconde L.
Mansour, lui est un neveu du président. Il est le fils du grand frère de ce dernier. A la question de savoir ce qu’il aimerait faire plus tard, quand il sera grand, la réponse est toute trouvée : ‘’président de la République’’.
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RUPTURE ET RENAISSANCE AU SÉNÉGAL
À contre-courant des élites déconnectées, Faye et Sonko ont su réveiller les aspirations de changement de la jeunesse. Sauveront-ils le Sénégal de l'emprise néocoloniale ? Analyse et commentaires avec René Lake, Niakala Goké et Kalvin Dark sur VOA Afrique
À 44 ans, Bassirou Diomaye Faye vient de réaliser l'impensable. Cet inspecteur des impôts devenu figure de la contestation a été propulsé à la présidence du Sénégal dès le premier tour. Porté par une vague de jeunesse en quête de changement radical, son élection marque une rupture historique avec le vieux système politique.
Diomaye Faye, avec son mentor Ousmane Sonko, incarne une nouvelle génération panafricaniste déterminée à briser les vieilles chaînes néocoloniales. Leur discours à contre-courant, prônant l'indépendance vis-à-vis des puissances étrangères et la renégociation des contrats léonins, a renforcé les masses.
Mais ce vent de rupture soulève de nombreux défis. Comment concrétiser les promesses de moralisation sans provoquer de crises ? Réformera-t-on vraiment le système éducatif pour « dé-coloniser » les esprits ? Sonko conservera-t-il son influence au risque d'éclipser le président ?
Analyse et commentaires avec René Lake, Niakala Goké et Kalvin Dark dans l'émission hebdomaire Washington Forum sur VOA Afrique.
UEMOA, LE CONSEIL DES MINISTRES ASSURE AVOIR MIS EN ŒUVRE DE NOMBREUSES ORIENTATIONS
Le Conseil des ministres statutaire de l’UEMOA a assuré au terme de ses travaux de sa première session ordinaire pour l’année 2024 avoir mis en œuvre des orientations générales définies par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
‘’Je me réjouis de l’adoption du rapport sur la situation économique et monétaire de l’UEMOA au 31 décembre 2023’’, a dit le ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly, dont le pays assure actuellement la Présidence tournante. Il s’exprimait au cours d’une cérémonie marquant la fin des travaux.
Selon lui, ‘’ce document fournit des éléments sur l’activité économique qui est restée dynamique avec un ralentissement généralisé de l’inflation et des perspectives favorable en matière de croissance d’inflation et de stabilité extérieure’’. ‘’A cet égard, a-t-il ajouté, l’approbation des comptes de la BCEAO pour l’exercice 2023 et l’affectation des résultats financiers répondent à l’exercice de nos prérogatives au regard des missions qui nous sont dévolues par le traité de l’UEMOA et les statuts de l’institut d’émission’’.
M. Coulibaly a dit ‘’noter avec satisfaction l’adoption de la décision fixant les montants seuils complémentaires pour la mise en œuvre de la loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive dans les États membres de l’UEMOA’’.
Il indique que ‘’cette décision vient compléter le dispositif de mise en œuvre de la loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive dans les États membres de l’UEMOA ’après le seuil adopté par l’organe en décembre 2023’’.
Le Conseil des ministres a appliqué ‘’les articles 5 et 8 de l’annexe à la convention régissant la commission bancaire de l’UEMOA permettant le renouvellement du mandat des membres du collège de résolution’’. Selon M. Coulibaly, il a également adopté ‘’l’approbation des comptes annuels de la Banque ouest africaine de développement et de son rapport annuel au titre de l’année 2023’’.
Par ailleurs, le conseil a annoncé la nomination du représentant de la Guinée Bissau au sein du comité de politique monétaire en application des statuts de la BCEAO. ‘’Elle permet, selon M. Coulibaly, d’assurer la représentation de l’ensemble des états membres de l’Union au sein de cet organe important de la banque centrale’’.
Il a fait savoir que les échanges, sur la modification de certaines dispositions de la loi uniforme relative à la ‘’répression du faux monnayage et des autres atteintes au signe monétaire dans les États membres de l’UEMOA, seront poursuivis’’. Cette demande de modification a été introduite par le Bénin et le Burkina Faso.
NOMINATIONS TOUS AZIMUTS, GUY MARIUS AVERTIT MACKY SALL
La nomination d'Abdoulaye Ndiaye au poste de premier président de la Cour suprême, fait déjà parler. Et c’est Guy Marius Sagna qui ouvre déjà le feu sur Macky Sall et le magistrat.
«Macky Sall, président sortant, vient de nommer Abdoulaye Ndiaye, le magistrat qui a invalidé le dossier de candidature de Sonko, premier président de la Cour suprême. C’est une nomination anti constitutionnelle d’un président sortant à quelques 72h de la fin de son mandat pour le récompenser des services politiques qu’il lui a rendus», a martelé Guy Marius Sagna.
Dans un post via Facebook, le membre de la coalition victorieuse lors de la dernière présidentielle, déclare qu'il s'agit là, d'une illégalité manifeste qui viole l’esprit de la constitution durant une période où le Président de la République ne doit qu’expédier les affaires courantes. Et cette nomination, à ses yeux, relevait de la compétence exclusive du nouveau Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. «C’est une inélégance républicaine inouïe et sans nom que de caser des magistrats ‘‘amis’’ qui seront des faire-valoir de l’ancien régime», estime-t-il.
Selon Guy Marius Sagna, il s’agit là d’un «sabotage» et une «politique de la terre brûlée consistant à signer des contrats, à faire des recrutements pléthoriques injustifiés...dans les différents ministères et directions».
Mais, Guy Marius Sagna prévient : «Nous ferons face ! Si vous pensez que parce que nous avons dit que nous ne ferons pas de chasse aux sorcières, que parce que nous avons dit que la réconciliation nationale est un de nos principaux chantiers - et nous le pensons fortement - vous pouvez vous permettre d'ici le 02 avril pareils forfaitures sans aucune conséquence, vous vous fourrez le doigt dans l'œil jusqu'au coude.»
LE PREMIER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME REMPLACÉ
Aly Ciré Ba n’est plus président de la Cour suprême. Il a été remplacé par Abdoulaye Ndiaye lors du Conseil supérieur de la magistrature que Macky Sall a dirigé ce vendredi.
iGFM - (Dakar) Aly Ciré Ba n’est plus président de la Cour suprême. Il a été remplacé par Abdoulaye Ndiaye lors du Conseil supérieur de la magistrature que Macky Sall a dirigé ce vendredi.
Le premier président de la Cour suprême, Aly Ciré Ba, vient d’être remplacé lors du Conseil supérieur de la magistrature. Abdoulaye Ndiaye a été nommé à son poste. Ce dernier était, jusqu’ici, le Président de la Chambre administrative de la Cour suprême. Il est, désormais, le Premier Président de la haute juridiction, en remplacement de Ciré Aly Ba admis à faire valoir ses droits à la retraite, selon Madiambal Diagne.
LES MESURES ANNONCÉES DANS LE PROGRAMME DE DIOMAYE CONTRE L'USAGE EXCESSIF DE LA FORCE PAR LES FDS
Dans son programme, le nouveau président entend mettre en place « une autorité autonome chargée d’enquêter sur les cas d’utilisation excessive de la force constatés dans le maintien de l’ordre par les forces de l’ordre et sur les cas de corruption. »
Les bavures policières sont devenues récurrentes. En effet, pour y mettre fin, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, dans son programme, entend mettre en place « une autorité autonome chargée d’enquêter sur les cas d’utilisation excessive de la force constatés dans le maintien de l’ordre par les forces de l’ordre (police et gendarmerie) et sur les cas de corruption. »
Toujours dans le cadre de l’amélioration de la sécurité intérieure pour protéger le citoyen, Diomaye avec son gouvernement, promet de restaurer dans son programme, « l’image et la dignité des forces de défense et de sécurité en combattant la corruption et l’inefficacité afin de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace par des programmes de moralisation, de motivation et de contrôle des agents mais aussi par la valorisation des salaires des personnels subalternes”.
Le Chef de l’Etat, qui prend officiellement fonction le 2 avril, après passation de service avec Macky SALL, entend également mettre fin à « l’instrumentalisation des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dont la transformation en police politique décrédibilise nos institutions tout en créant une rupture de confiance entre elles et les populations civiles ».
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL CONFIRME LA VICTOIRE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le Conseil constitutionnel a publié vendredi les résultats officiels définitifs de l’élection présidentielle, confirmant la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour avec un score de 54,28% des suffrages;
Dakar, 29 mars (APS) – Le Conseil constitutionnel a publié vendredi les résultats officiels définitifs de l’élection présidentielle, confirmant la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour avec un score de 54,28% des suffrages, annonce une décision transmise vendredi à l’APS.
Dans une décision rendue publique le Conseil constitutionnel a officialisé la victoire de l’opposant Bassirou Diomaye Diakhar Faye, 44 ans, qui sort vainqueur de l’élection présidentielle du 24 mars dernier.
Le candidat du pouvoir sortant, Amadou Ba, est arrivé deuxième du scrutin avec un score de 35, 79 %, d’après les résultats définitifs publiés par la haute juridiction.
Le candidat du PUR, le parti de l’unité et du rassemblement, Aliou Mamadou Dia est classé troisième avec 2, 80 %
Cette publication des résultats définitifs sera suivie de la prestation de serment du président élu et de la passation officielle du pouvoir avec le chef de l’Etat sortant, Macky Sall, dont le mandat s’achève le 2 avril.
La prestation de serment est prévue mardi à 11 heures au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
Les chiffres du scrutin
— Nombre d’électeurs inscrits : 7 millions 371 mille 890
— Nombre de votants : 4 millions 519 mille 253
— Nombre de bulletins nuls : 33 mille 991
— Nombres de suffrages valablement exprimés : 4 millions 485 mille 128
— Taux de participation : 61, 30 %
Voici les résultats officiels pour les dix-neuf candidats à l’élection présidentielle du 24 mars 2024
Boubacar Camara : 23 359 voix, soit 0,52%
Cheikh Tidiane Dieye : 15 172 voix, soit 0,34%
Déthié Fall : 15 836 voix, soit 0,35%
Daouda Ndiaye : 15 895 voix, soit 0,35%
Habib Sy : 3 206 voix, soit 0,07%
Khalifa Ababacar Sall : 69 760 voix, soit 1,56 %
Anta Babacar Ngom : 15 457 voix, soit 0,34%
Amadou Ba : 1 605 086 voix, soit 35,79%
Idrissa Seck : 40 286 voix, soit 0,90%
Aliou Mamadou Dia : 125 690 voix, soit 2,80%
Serigne Mboup : 16 049 voix, soit 0,36%
Papa Djibril Fall : 18 304 voix, soit 0,41%
Mamadou Lamine Diallo : 9 998 voix, soit 0,22%
Muhammed Boun Abdallah Dionne : 8 435 voix, soit 0,19%
Il n’est pas trop tard pour rejoindre, dès maintenant, un vaste front pour la mise en œuvre de ruptures fondamentales dans la manière de gérer l’Etat, et de mettre leur expertise avérée au service de la Nation
Nous ne laisserons rien, ni personne, nous gâcher l’immense joie que nous procure la cinglante défaite électorale subie par la Coalition Benno Bokk Yakaar ! En attendant d’être édifié sur le fait de savoir s’il s’agit d’une simple alternance, la troisième de notre histoire politique ou d’une véritable alternative sociopolitique, réjouissons-nous, au moins de la fin du régime antidémocratique de Macky Sall !
Certains esprits malintentionnés parlent déjà d’un soi-disant deal entre le président sortant et les dirigeants du Pastef. En fait de deal, il pourrait simplement s’agir de négociations finales (comme celles entre l’ANC et les tenants du système d’apartheid sud-africain, en 1991) entre un régime en fin de course et des forces politiques émergentes censées être porteuses de changements sociopolitiques venus à maturité. Il faudra seulement éviter de passer, par pertes et profits, tous les crimes économiques et de sang ainsi que les innombrables forfaitures politiques commis par le régime du Benno-APR, ces dernières années. Le faire, c’est courir le risque, que les mêmes causes (absence de reddition de compte, clientélisme politique, transhumance…) produisent les mêmes effets, à savoir une nouvelle caste de prédateurs, peu soucieux des droits et libertés.
Une véritable réconciliation nationale devra reposer sur le socle de la justice et de la vérité. Il faudra éviter que des préoccupations politiciennes et électoralistes comme celles observées lors de nos deux premières alternances viennent parasiter l’exaltante œuvre de justice sociale, de libération nationale et de reconquête de nos souverainetés confisquées.
Certes, les contextes de 2012 et de 2024 ne sont pas superposables et les prémisses semblent, cette fois, plus propices. Le président Macky Sall venu accidentellement au pouvoir, suite à l’éclatement de la coalition Benno Siggil Sénégal, était parti d’un score de 26,58% au premier tour. Cela l’avait conduit à user de combines et de stratagèmes politiciens pour maintenir la cohésion de sa coalition, aux dépens de son propre parti, l’APR, non structuré jusqu’à ce jour. De plus, les ruptures nécessaires identifiées par les Assises nationales avaient été sacrifiées sur l’autel de la désastreuse continuité néocoloniale.
Le duo présidentiel Sonko-Diomaye du Pastef, quant à lui, proclamant urbi et orbi, sa volonté de détruire le système (néocolonial), accède au pouvoir, dès le premier tour, avec un score flatteur, devançant son adversaire et suivant immédiat de près de 20 points, auréolé d’un parcours prestigieux voire héroique et bénéficiant d’une adhésion populaire sans précédent.
De fait, tout observateur sérieux se doit de reconnaître, en toute objectivité que le Pastef a joué les premiers rôles, fait preuve de résilience, de constance et a payé un lourd tribut dans cette confrontation politique épique avec le régime du Benno-APR, qui a abouti à l’éclatante victoire électorale du 24 mars 2024 ! Cela est dû aussi à la clarté des positions de ce parti, qui vient de célébrer ses dix ans, sur le fléau de la mal-gouvernance illustrée par de multiples scandales à répétition et sur les méfaits de la dépendance néocoloniale.
A tel point que son leader Ousmane Sonko, dont le charisme ne fait pourtant l’objet d’un doute, a, depuis toujours, mis en avant une démarche collective, basée sur un projet commun, visant une véritable alternative au système néocolonial et reposant sur une pleine participation des masses populaires. Cela lui a permis, quand il a été arbitrairement évincé de la compétition électorale, de se faire remplacer, au pied levé, par son camarade de parti, Bassirou Diomaye Faye. A contrario, la plupart des autres candidatures se réclamant, à tort ou à raison, de l’opposition, reposaient sur des approches individualistes, selon la fameuse formule mystificatrice, de « rencontre d’un Homme (providentiel ?) avec son peuple » et n’ont récolté que des scores lilliputiens, qui ne reflètent très certainement pas la valeur des postulants.
Il n’est pas trop tard pour rejoindre, dès maintenant, un vaste front pour la mise en œuvre de ruptures fondamentales dans la manière de gérer l’Etat, et de mettre leur expertise avérée au service de la Nation. Cette unité des forces patriotiques autour de l’essentiel devra privilégier les convergences programmatiques sur la massification tous azimuts et surtout sur les déplorables marchandages autour de quotas et de strapontins. C’est à l’aune de ces critères, que le peuple vigilant saura si nous entrons dans l’ère d’une véritable alternative sociopolitique ou d’une simple alternance.
DAKAR, POINT DE CHUTE DE MENDIANTS DE LA SOUS-RÉGION
En banlieue comme au centre-ville de Dakar, ces mendiants, majoritairement des femmes, se placent à des endroits où ils sont facilement visibles des passants afin de se faire repérer par des âmes charitables.
Dakar, 29 mars (APS) – Les artères de Dakar continuent d’être envahies par de nombreux mendiants, venus de pays de la sous-région à la recherche d’une vie meilleure et de plus sécurité.
Ils sillonnent les trottoirs, squattent les autoponts, les esplanades des mosquées et autres édifices publics de la capitale.
En banlieue comme au centre-ville de Dakar, ces mendiants, majoritairement des femmes, se placent à des endroits où ils sont facilement visibles des passants afin de se faire repérer par des âmes charitables.
A Keur Massar, dans la lointaine banlieue dakaroise, la plupart d’entre eux se mettent devant l’église Saint François d’Assise, sous un autopont et aux abords de la route menant vers Malika.
Aïssata, la trentaine, porte un pagne africain que cache presque entièrement une burka noire qui ne laisse entrevoir que ses yeux.
“Nous avons fui le Niger en raison de l’insécurité, En tant que femmes, nous sommes des proies faciles pour les agresseurs qui n’hésitent pas à abuser de nous, ou à abattre certaines d’entre nous quand l’envie les prend”, confie la jeune femme arrivée à Dakar l’année dernière, avec ses deux filles et son nouveau-né.
Originaire d’un village très reculé du Niger, elle déclare qu’elle ne peut pas toujours compter sur son mari pour la défendre des attaques des groupes armés contre les populations.
A Dakar, Aissata tente de construire une nouvelle vie avec d’autres femmes dans un bâtiment en construction qui leur a été prêté.
Trafic entouré d’omerta
Mais elle est loin d’être la seule femme de son pays à avoir pris la route de l’exil. Comme elle, nombre de ses compatriotes ayant rejoint le Sénégal, l’ont fait pour fuir notamment l’insécurité et la pauvreté.
Et leur parcours ressemble à s’y méprendre à celui des migrants clandestins. La filière est en effet tenue par un réseau de convoyeurs privés qui agissent dans l’omerta le plus total. Ainsi, tout candidat au départ est tenu d’observer la plus grande discrétion pour ne pas courir le risque d’être laissé en rade.
“Un convoyeur privé nous a aidées à effectuer le trajet de Moto Gatta (région de Tillabéri au Niger) à Dakar. Ce n’était pas un chemin direct, on a eu à faire des escales et à monter dans différents véhicules. C’est à lui que mes parents ont payé [les frais du voyage]”, raconte une adolescente nigérienne de quinze ans, qui vit désormais avec ses deux parents au Sénégal.
Elle explique que le convoyeur “a ensuite coordonné avec d’autres gens” les aider à passer la frontière.
La jeune fille, originaire de Windi Boula (près du fleuve Niger), est habillée à la manière de la plupart des filles et femmes qui arpentent les rues de Keur Massar pour faire la manche. Un pagne noué à la taille, le corps presque entièrement recouvert d’une burka de couleurs vives pour certaines et sombres pour d’autres.
La jeune fille, qui s’exprime dans un wolof approximatif, déclare que c’est la pauvreté qui l’a poussée ainsi que sa famille à quitter le Niger.
“Là-bas, nous pouvions rester des jours sans avoir de quoi manger. Mes parents sont pauvres, toute ma famille aussi. Je ne suis jamais allée à l’école à cause de nos ressources financières limitées”, dit-elle.
Elle jure que l’argent ayant servi à payer les frais de son voyage a été collecté auprès de membres de sa famille élargie.
Ce voyage, si l’adolescente et sa famille ont pu se le payer avec de l’argent, il en va différemment pour d’autres, comme Bineta.
Selon cette dernière, les convoyeurs n’hésitent pas à proposer des relations intimes aux candidates au voyage en contrepartie de la prise en charge de leurs frais de voyage, jusqu’à leur arrivée à destination.
Concurrence avec les mendiants sénégalais
Les mendiantes venues de la sous-région ont une astuce bien rodée pour s’attirer la générosité des Dakarois. Elle consiste à poster des enfants de deux à trois ans non loin de l’endroit où elles prennent place afin d’interpeller les passants et de collecter plus facilement l’aumône.
Une pratique loin d’être du goût de certaines mendiantes sénégalaises, comme Maty Thiaw que semble beaucoup déranger la présence massive dans la capitale sénégalaise de ses collègues de la sous-région.
“Elles sont omniprésentes à Dakar. Leur présence envahissante entrave fortement notre activité. Nos gains journaliers se trouvent diminués, car elles ne se contentent pas simplement de mendier, mais envoient également leurs enfants de très bas âge le faire”, fustige-t-elle.
“Les gens sont attendris par eux et ça c’est naturel. Nous, on n’a quasiment plus rien et c’est en grande partie à cause d’elles”, vitupère la quinquagénaire, assise sur un seau en plastique, non loin de l’Institut Islamique de Dakar.
Vivre avec la peur constante de se faire rapatrier
De peur d’être renvoyés dans leur pays d’origine, certains mendiants rechignent à toute discussion sur leur métier, la moindre question sur leur travail réveillant la crainte d’une opération de recensement en vue d’un éventuel rapatriement.
Yama, une Guinéenne accompagnée de son mari non-voyant, vit constamment avec cette peur. Elle confie que c’est parce qu’elle ne parvenait plus à joindre les deux bouts dans son pays, qu’elle a décidé de venir mendier au Sénégal. Selon elle, c’est un pays dont la population, “très généreuse”, fait beaucoup d’offrandes.
En mars 2022, le gouvernement sénégalais, de concert avec les autorités nigériennes, avait procédé au rapatriement d’au moins un millier de mendiants : 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes venus de Kantché et Magaria, dans la région de Zinder, au Niger.
DES SÉNÉGALAIS APPELLENT À L'APAISEMENT TOUT EN DEMANDANT JUSTICE
“Il y a certains dossiers qui méritent que l’on s’y penche. On peut tout pardonner certes, mais avant cela il faut que la lumière soit faite sur le nombre de morts", soutient un citoyen.
Le landernau politique peut enfin dégager un ouf de soulagement pour avoir été le théâtre des confrontations entre l’opposition et les gouvernants pendant plusieurs années. L’espoir est permis avec la visite jeudi du nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, accompagné d'Ousmane Sonko au Palais de la République. Il a été reçu par son prédécesseur, Macky Sall, pour une séance de travail en prélude à la passation de service prévue ce mardi 02 avril 2024. Des moments de fraternité qui ne laissent nullement indifférent le peuple sénégalais qui souhaitent que ce climat de paix entre ces leaders politiques perdure.
“Ce que j’ai vu hier entre Macky, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko m’a rendu fier d’être sénégalais, les images étaient belles à voir. Nous sommes très contents de voir cette fraternité entre ces grands hommes. j’étais très fâché mais maintenant je suis content”, lance Bakary Bangaré, ouvrier à Grand Dakar.
De 2021 à 2024, le pays a été secoué par des manifestations populaires entraînant ainsi des morts d’hommes et des dégâts matériels. Une situation dont la recherche des responsabilités est toujours au centre des débats entre les leaders politiques.
Le peuple semble prêt à oublier avec ce vent d’apaisement qui est en train de souffler. En effet, il demande au président Faye de privilégier l’oubli et le dialogue. “Personnellement, je pense qu’on doit oublier tout ce qui s’est passé. Même s’il veut que le régime sortant rende des comptes, qu’on le fasse dans la paix avec des discussions sérieuses et dépassionnées. La population n’a pas élu Diomaye pour la vengeance. Nous les ouvriers, on pouvait rester toute une journée sans percevoir un centime. Dimanche passé les citoyens sont sortis en masse pour voter pour le changement, donc le nouveau président a l’obligation d’écouter les sénégalais qui l’ont élu au premier tour”, a déclaré l’ouvrier. C’est dans ce même ordre d’idées que son voisin, Moussa Seye, gérant de quincaillerie à Grand Dakar, renchérit : “Macky Sall a toujours était un homme de grand cœur, ce sont ceux qui l’entourent qui sont mauvais. On peut se chamailler, mais cela sera sans suite parce qu’il y a la présence de nos guides religieux qui prie pour la paix au Sénégal. Nous voulons que le président Diomaye oublie tout ce qui s’est passé au Sénégal même le cas Adji Sarr. En tout cas, c’est mon vœux le plus cher actuellement dans la politique au Sénégal”.
Balla Mbow. quant à lui, ne partage pas le point de vue de ses camarades. En effet, selon lui, “il y a certains dossiers qui méritent que l’on s’y penche. On peut tout pardonner certes, mais avant cela il faut que la lumière soit faite sur le nombre de morts lors des manifestations parce que ce sont des pertes en vie humaine et c’est très grave à mon avis. Les détenus libérés c’est moins grave car ils sont toujours en vie”.