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22 février 2025
NOMMÉ MEMBRE AU CESE, « FOU MALADE » PARLE DE SURPRISE
L’artiste Malal Talla alias « Fou malade » qui dit apprendre la nouvelle au même titre que la population, informe qu’il n’a jamais été consulté avant ce choix.
C’est une surprise pour lui, sa nomination. L’artiste Malal Talla alias « Fou malade » qui dit apprendre la nouvelle au même titre que la population, informe qu’il n’a jamais été consulté avant ce choix. Dans une déclaration qu’il a faite dans une télévision ce 29 mars, il révèle que le décret de nomination n°2024-736 du 18 mars 2024 et publié au journal officiel dans lequel son nom figure est une farce car explique-t-il, « le Conseil Économique, Social et Environnemental est dans le coma, il doit mourir dans 4 jours ». Et le nommer à un poste dans une institution qui va bientôt disparaître serait une provocation.
«J’ai reçu beaucoup de félicitations. Mais j’ai été informé de cette nomination au même moment que les Sénégalais ce vendredi. Je n’ai pas été consulté par quelqu’un. Je connais Abdoulaye Daouda DIALLO, je ne l’ai jamais rencontré depuis qu’il est président du CESE. Je connais le président Macky Sall, je lui envoie des mails, mais on n’a jamais discuté de ça », a-t-il déclaré.
Pour Fou malade, il va avoir la carrière la plus courte. Il va être membre du CESE juste pour 4 jours. Car, le nouveau président, qui va installer son attelage gouvernemental, va prendre fonction le 2 avril.
NOUVELLES NOMINATIONS, AUGMENTATIONS DE SALAIRES, À QUOI JOUE MACKY ?
A quelques jours de son départ de la tête de l’Etat , le président Sall a procédé à de nouvelles nominations au niveau de la justice, du Conseil économique social et environnemental et au sein de son cabinet.
A quelques jours de son départ de la tête de l’Etat , le président Sall a procédé à de nouvelles nominations au niveau de la justice, du Conseil économique social et environnemental et au sein de son cabinet. Des actes qui soulèvent depuis hier moult interrogations quant à leurs opportunités et leurs pertinences pour un Président qui doit quitter le pouvoir le 2 avril prochain.
Commençons par les nominations au niveau de la Justice à l’occasion de son dernier Conseil supérieur de la magistrature de ce 29 avril 2024. Ce chamboulement intervenus à la dernière minutes peut paraître suspect même si le chef de l’Etat a sa propre explication sur ses décrets. En effet l’élégance républicaine aurait voulu qu’il laisse le nouveau Président de la République Bassirou Diomaye FAYE qui entrera en fonction le 2 avril opérer les changement qu’il trouverait judicieux au niveau de ces hautes juridictions.
Il est évident que rien n’empêchera au président Diomaye d’user du même droit que son prédécesseur pour remettre toutes ces nominations en cause une fois installé à la tête de l’Etat. Car aucune urgence ni nécessité ne justifient ce chamboulement.
Quant aux nouvelles nominations au Conseil économique social et environnemental, elles font rire. Pour la bonne et simple raison que cette institution décriée par beaucoup de Sénégalais semble vivre ces derniers moments. Surtout quand on sait que dans le “projet” de Pastef, figure en bonne place, la dissolution de certaines Institutions comme le Haut conseil pour les collectivités territoriales (HCCT), le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut conseil du dialogue social (HCDS).
Nommer de nouveaux membres à ces Institutions relève d’un sabotage. Pour dire le moins. Les nouveaux membres apporteront quoi à la bonne marche de l’Etat, de la justice, de la démocratie ou même de la société tout court? Absolument rien. Ils percevront tout juste leurs salaires en attendant que le Président Diomaye les balaie. Ces Institutions avec.
Les nominations dans l’ordre national du Lions et autres commandeurs au sein de son cabinet peuvent tout de même se comprendre. Il a le droit de récompenser ses proches collaborateurs. Surtout que ces nominations n’auront aucune incidence financière.
Tout le contraire des actes posés par le directeur général de la RTS qui a procédé à des augmentation d’indemnités pour certains agents allant de 150 000 F à 850 000 F cfa. Des décisions très graves qui ont été mêmes dénoncés par certains agents de la RTS.
Si tout cela ne relève par du sabotage , faut bien qu’on nous explique alors.
LA PAROLE DE DIOMAYE FAYE ATTENDUE SUR LES CONTRATS GAZIERS/PÉTROLIERS
Sa victoire surprise fait entrer le secteur dans l'inconnu. Si les majors craignent pour leurs investissements, le nouveau chef de l'Etat devra concilier réformes et réalités économiques. Une équation délicate à résoudre pour son gouvernement
(SenePlus) - 2024 s’annonce comme une année charnière pour le Sénégal. Après l’élection surprise, dès le premier tour, de l’opposant Bassirou Diomaye Faye à la présidence, le pays d’Afrique de l’Ouest s’apprête à devenir un producteur d’hydrocarbures. Comme le rapporte le journal Le Monde, l’exploitation de Sangomar (pétrole et gaz offshore), opérée par l’australien Woodside, doit démarrer en juin, suivi quelques mois plus tard par le mégachamp de Grand Tortue Ahmeyim, dit « GTA » (gaz offshore), exploité par le britannique BP. Dix ans après la découverte de ces gisements, l’industrie pétrolière naissante est censée booster la croissance, attendue à 8 % dès cette année (contre 5 % sur la dernière décennie), soit l’une des plus fortes du continent.
Cependant, le nouveau président élu, dont les promesses de rupture avec le pouvoir sortant ont remporté 54% des voix dès le premier tour, a fait de la renégociation des contrats pétroliers l’un de ses principaux chevaux de bataille. Comme l’a souligné à maintes reprises son mentor Ousmane Sonko, leader du Pastef (parti dissous en 2023), ces contrats seraient une « spoliation » des Sénégalais.
De quoi créer le trouble au sein du secteur, qui a déjà investi des milliards de dollars. Interrogée par Le Monde, une porte-parole de Woodside souligne que l’entreprise « respecte le droit des gouvernements à déterminer le cadre légal et réglementaire qui régit le développement du pétrole et du gaz », tout en insistant sur « l'inviolabilité des contrats et un cadre sûr pour les investissements. »
Selon une source du secteur pétrolier s'exprimant anonymement, « ce n’est pas du tout la panique ». Bachir Dramé, expert pétrolier et ancien communiquant de Petrosen, la compagnie publique sénégalaise, confirme un certain « attentisme » au Monde. Il juge qu'il sera difficile de renégocier les contrats de Sangomar et du champ partagé de Grand Tortue Ahmeyim, déjà en cours d'exploitation. Des discussions pourraient en revanche s'ouvrir pour d'autres blocs.
Plusieurs analystes cités par Le Monde notaient déjà un certain adoucissement du discours de M. Faye et du Pastef avant le scrutin, notamment sur la question du franc CFA. La réaction positive des marchés après la victoire de l'opposant témoigne aussi d'un certain soulagement quant à la perspective d'un pouvoir « plus pragmatique une fois aux affaires », selon Tochi Eni-Kalu, analyste pour l'Afrique de l'Ouest chez Eurasia Group.
Reste à voir les réformes que mettront en place concrètement le nouveau chef de l'Etat sénégalais. Ses projets de réforme fiscale, de lutte contre la corruption, de développement de la production locale risquent de demander du temps pour aboutir. Comme le note l'économiste Eni-Kalu cité par le quotidien français, la composition du futur gouvernement donnera déjà le ton des réformes à venir dans le secteur pétrolier et gazier.
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UNE CONSTITUTION À REFONDER
Sous l'égide de Sursaut Citoyen promoteur du Pacte de bonne gouvernance démocratique, experts et participants débattent des grandes orientations à donner à la prochaine loi fondamentale inspirée des Assises nationales et des travaux de la CNRI
Dans le cadre de sa campagne citoyenne pour la mise en œuvre des réformes institutionnelles au Sénégal, l'organisation Sursaut citoyen a organisé jeudi 28 mars 2024, une séance de discussions autour de l'avant-projet de nouvelle Constitution proposée par la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI). Cet important rendez-vous intervient quelques semaines après la signature par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye du Pacte de bonne gouvernance démocratique, un engagement à appliquer les recommandations issues des Assises nationales et de la CNRI.
Au terme de cette conversation citoyenne animée par des experts tels que Alioune Badara Fall, Babacar Gueye, Arame Ndoye Gaye, Maurice Soudiieck Dione et Jean-Louis Corréa, l'ancien ministre de l'Éducation Mamadou Ndoye a présenté une synthèse des échanges, dont voici les points saillants :
Identifier les problèmes à résoudre
La première étape cruciale consiste à définir clairement les dysfonctionnements que la nouvelle Constitution devra corriger. Parmi les principaux maux épinglés : les atteintes aux libertés, le non-respect de la Constitution, l'hyper-présidentialisme et la mainmise du président sur le Parlement, la justice et l'administration.
Déterminer le degré de changement
Un débat de fond anime les participants : faut-il se contenter d'une simple rationalisation du cadre existant ou aller vers des réformes en profondeur, voire une refondation totale avec l'instauration d'une nouvelle République ? Une question cruciale qui devra trouver un consensus.
Choisir le régime politique
La forme de l'Etat fait aussi l'objet de vives discussions : faut-il opter pour un régime présidentiel, parlementaire ou un modèle hybride sur mesure ? L'adaptation au contexte national sera déterminante pour garantir la cohérence du nouveau texte constitutionnel.
Renforcer les droits et libertés
Le renforcement des droits et libertés des citoyens ainsi que de leur pouvoir de contrôle sur les institutions apparaît comme une priorité absolue. Il s'agit de créer de nouveaux espaces démocratiques pour encourager l'initiative citoyenne. Parmi les pistes évoquées : des juges de la liberté, un médiateur renforcé, une évaluation systématique des hauts fonctionnaires, etc.
Instaurer des mécanismes de mise en œuvre
Enfin, au-delà du cadre théorique, les participants insistent sur la nécessité de mettre en place des dispositifs concrets pour assurer l'application effective des réformes.
Cette conversation citoyenne, riche en perspectives, marque une étape importante du processus de réformes institutionnelles réclamées par la société civile afin de sortir le Sénégal du fléau de l'hyperprésidentialisme. Un séminaire national est d'ores et déjà pévoqué pour approfondir les réflexions et produire un projet de Constitution actualisé à soumettre au président Bassirou Diomaye Faye.
«IMAGINECOLE» ENTRE EN CLASSE
La Confemen a initié un atelier de travail collaboratif entre des enseignants de quatre pays : Cameroun, Côte d’Ivoire, Tchad et Sénégal. Cela entre dans le cadre du projet «Imaginecole», une initiative de la Confemen et de ses partenaires
La Confemen a initié un atelier de travail collaboratif entre des enseignants de quatre pays : Cameroun, Côte d’Ivoire, Tchad et Sénégal. Cela entre dans le cadre du projet «Imaginecole», une initiative de la Confemen et de ses partenaires pour accompagner les politiques de continuité pédagogique à travers la mise à disposition de ressources numériques mutualisées, de qualité et accessibles.
«Le Covid-19 a impacté considérablement nos systèmes éducatifs. Et le défi qu’il fallait relever, c’était d’assurer la continuité pédagogique», a déclaré Fatoumata Ba Diallo, coordonnatrice du Programme d’appui au changement et à la transformation de l’éducation (Pacte), lors de l’ouverture de l’atelier. Pour apporter des solutions à la crise sanitaire, la Confemen, en collaboration avec l’Unesco, a mis en place la plateforme numérique «Imaginecole». L’objectif principal étant d’accompagner le numérique éducatif à travers l’enseignement à distance. L’initiative étant résiliente, selon Mme Diallo, un plan de développement et de pérennisation a été élaboré.
«Pour la Confemen et ses partenaires, «Imaginecole» doit continuer dans la durée pour éclairer et accompagner les politiques de continuité pédagogique à travers la mise à disposition de ressources numériques mutualisées, de qualité et accessibles.» Au terme de ce conclave, les participants devront échanger sur plusieurs objets pédagogiques afin d’améliorer la préparation de leurs cours en utilisant les ressources de la plateforme «Imaginecole»
Pour la Confemen et ses partenaires, l’utilisation du numérique doit contribuer à la continuité pédagogique. La phase pilote du projet cible particulièrement l’enseignement des mathématiques au primaire.
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LE SÉNÉGAL, UN LABORATOIRE D'EXPÉRIMENTATION DÉMOCRATIQUE AFRICAINE
Dans une intervention remarquée sur France 24, l'éminent historien sénégalais Mamadou Diouf a qualifié l'élection surprise de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de "presque une révolution"
Dans une intervention remarquée sur France 24, l'éminent historien sénégalais Mamadou Diouf a qualifié l'élection surprise de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal de "presque une révolution". Professeur à l'Université de Columbia, Diouf a souligné le caractère historique et transformateur de ce examen pour la démocratie sénégalaise.
Selon lui, cette élection marque le respect des institutions et de la Constitution malgré les tensions politiques. L'administration a également réussi l'épreuve en organisant des élections apaisées. Diouf y voit l'expression de la "maturité" et de la "culture démocratique" ancrées dans la société sénégalaise.
Au-delà du nouveau président élu, c'est l'émergence d'un leadership renouvelé avec Ousmane Sonko, figure de proue du parti Pastef, qui semble se profiler. Une configuration inédite et pleine de défis selon l'historien.
Enfin, Diouf considère cette élection comme un contre-exemple positif dans une région africaine secouée par les coups d'État militaires. Le Sénégal incarnerait ainsi un "laboratoire" et une source d'inspiration démocratique pour le continent.
MIKAYIL NGOR FAYE, UN AVENIR EN GRAND !
Encensé par Xavi et convoité en Europe, Buteur pour sa première cape avec les Lions, Mikayil Ngor Faye vit un conte de fées cette saison avec une ascension fulgurante au sein du Barça B. prêt à joueur avec l’équipe A selon Xavi,
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU |
Publication 30/03/2024
Buteur pour sa première cape avec les Lions, Mikayil Ngor Faye vit un conte de fées cette saison avec une ascension fulgurante au sein du Barça B. prêt à joueur avec l’équipe A selon Xavi, le défenseur sénégalais pourrait connaitre un été mouvementé avec des sollicitations qui ne devraient pas manquer.
Ces dernières semaines se suivent et semblent se ressembler pour Mikayil Ngor Faye. En constante progression depuis son transfert au Barça, le joueur formé par Diambars est dans une bonne dynamique qui ne laisse personne insensible. Auteur d’un but splendide pour sa première sélection avec l’équipe nationale du Sénégal, le natif de Sédhiou n’a pas froid aux yeux et aura fait forte impression pour ses débuts dans la Tanière. Aliou Cissé n’a d’ailleurs pas tari d’éloges envers celui qui était tombé dans le quasi anonymat en Croatie un an plutôt.
«Mikayil est prêt pour l’équipe première»
De retour en Catalogne, Mikayil Ngor s’est entrainé avec l’équipe première, ce jeudi, et pourrait de nouveau être inclus dans le groupe du Barça comme ce fut le cas au début de ce mois lors du match contre Majorque. Celui dont la clause libératoire s’élève à 400 millions d’euros (261,3 milliards FCFA) et dont la valeur est évalué à 5 millions d’euros (3,2 milliards Fcfa) par Transfermarkt même sans encore aucune minute jouée avec l’équipe première pourrait suivre les pas de son ancien compère en défense du Barça B, Pau Cubarsi, qui fait actuellement les beaux jours de l’équipe A du club catalan aux côtés de Araujo. En conférence de presse, ce vendredi, Xavi a loué les qualités du néointernational sénégalais et a ouvert la porte à cette éventualité. «Si je le vois prêt à jouer avec l’équipe première du Barça ? Oui. Il a déjà joué des matchs amicaux avec nous pendant la pré-saison. C’est un joueur compétent. Il a de bonnes qualités dans les sorties de balle, il est agressif, rapide. Il remplit les conditions pour participer et nous aider à un moment donné. Il a un bon niveau, sans aucun doute», a déclaré l’entraineur des Blaugrana
Un avenir à la croisée des chemins
Il apparait clair que Mikayil Ngor Faye est à la croisée des chemins avec une première saison déjà réussie en Catalogne. Courtisé avec insistance par Lens durant le mercaato hivernal, il devrait en être de même durant la prochaine fenêtre des transferts avec une cote qui ne cesse de monter en flèche. Le Fc Barcelone dispose déjà de Ronald Araujo, Jules Koundé, Andreas Christensen, Pau Cubarsi ou encore Inigo Martinez comme défenseurs centraux. Le club catalan ne pourrait vraisemblablement pas pouvoir maintenir Mikayil avec l’équipe B alors que ce dernier ne manquera pas de rêver de faire ses débuts avec une équipe première. Un prêt dans une équipe de première division des grands championnats européens ou une vente pour renflouer les caisses sont deux options qui pourraient être envisagées si l’impatience gagne le camp du défenseur sénégalais âgé de 19 ans.
Xavi ne sera pas là la saison prochaine et le joueur formé par Diambars pourrait attendre l’avis du prochain entraineur pour prendre une décision concernant un avenir qui pourrait prendre un tournant cet été.
«LA GRACE DEPENDRA DES PREMIERES DECISIONS QU’ILS VONT PRENDRE»
Diomaye Faye, oncle et homonyme du nouveau président, vit aux Etats-Unis et est un intellectuel spécialisé dans la stratégie de développement orienté vers le panafricanisme
Bés Bi le Jour |
Alassane Samba DIOP |
Publication 30/03/2024
Il est l’oncle du nouveau président de la République. Son homonyme aussi. Ce Diomaye Faye vit aux Etats-Unis et est un intellectuel spécialisé dans la stratégie de développement orienté vers le panafricanisme. Au-delà de la fibre familiale, il épouse donc le projet de Pastef, même s’il n’en est pas un militant. Vie familiale, idéaux, système, monnaie… C’est un entretien portrait du successeur de Macky Sall. Un entretien-enquête de moralité aussi avec Alassane Samba Diop, dans l’émission Questions directes qui sera diffusée ce dimanche à 14h sur iTv.
Qui est Bassirou Diomaye Faye ?
«C’est mon neveu, c’est le fils de mon grand frère. C’est un jeune homme qui a la maturité avant son âge. Il réfléchit comme une personne qui est plus âgée que ce qui est inscrit sur son certificat de naissance. Une personne intense, posée, qui a beaucoup d’humilité et surtout une grande capacité d’écoute. Mais qui n’est pas dans l’ego. Quand il a tort, il n’a pas de problème pour le reconnaitre et rectifier. Il est d’une grande générosité pour les personnes moins chanceuses que lui. Car, il y a plusieurs épisodes dans ce sens-là. Et rien que lors des élections locales, il a acheté une ambulance pour Ndiaganiao. Donc, c’est un neveu, et dans notre culture, c’est mon fils, pour lequel j’ai beaucoup de respect. Je suis convaincu que les Sénégalais ne seront pas déçus de l’avoir comme président de la République».
«Il est jeune, mais il est en train d’effleurer la sagesse de cinquantaine»
«Oui. C’est le meilleur âge pour être président de la République. John Kennedy est devenu président des Usa à 43 ans. A cet âge-là, le pouvoir demande beaucoup d’énergie. Et il est au milieu de son âge, où il est encore dans sa jeunesse. Mais il est en train d’effleurer la sagesse de cinquantaine. C’est vraiment la meilleure période avec toute l’énergie que demande un chef d’Etat, l’exercice de la lourde tâche du chef d’Etat. Il va redynamiser, les jeunes peuvent s’identifier à lui, tout comme les personnes qui sont aussi plus âgées que lui. Donc, je pense que c’est une chance pour le Sénégal.
«Mon fils est ouvert aux idées nouvelles»
C’est une grosse charge. Mais, vous savez le Pastef a un projet et c’est des jeunes que j’admire. Parce qu’ils ont bien réfléchi, et il y a beaucoup de cadres dans ce mouvement-là. En 2012, avec le Président Macky Sall, il y a eu un gros espoir de vouloir contribuer au développement du pays. Et, j’ai l’impression qu’on ne leur a pas donné l’opportunité. Et ces gens, quand on leur a présenté une opportunité de donner quelque chose ou en tout cas partager leur savoir, ils ont sauté sur ça. Donc, je pense sincèrement, en tant que politologue, qu’ils vont ouvrir le débat sur les fondamentaux du développement politique et économique du Sénégal. Ils vont permettre à beaucoup de personnes de s’exprimer, aussi bien les intellectuels que ceux qui sont sur le terrain en train de travailler. C’est une période excitante. Quand le peuple traverse une crise, il en sort en général grandi. Et dans cette crise-là, nous avons pu avoir une libération de notre système judiciaire par rapport à l’Exécutif. Ce qu’on appelle le «judicialreview», en anglais. Cela veut dire que le pouvoir judiciaire a le droit de revoir les décisions du pouvoir législatif et exécutif par rapport à leur conformité avec la Constitution. Ça, c’est une première au pays, c’est un pas extraordinaire dans le développement. Cette libération du judicaire avec cette énergie qui vient de ce programme du Pastef avec un Président comme mon fils qui est vraiment ouvert aux idées nouvelles…»
Si le système avait profité aux Sénégalais, ils auraient élu Amadou Ba»
Vous savez, les gens parlent d’antisystème mais ne parlent pas de quel système il s’agit. Ce système qui est là pendant 60 ans a-t-il profité aux Sénégalaises et aux Sénégalais ? Si c’était le cas, les gens auraient élu Amadou Ba. Mais au premier tour, les Sénégalais leur ont dit : «On est preneurs pour ce changement de système. Mais ce système, n’est rien d’autre que le néocolonialisme. Quand ils parlent de souveraineté, ils ne disent pas comme la gauche traditionnelle qui parlait de révolution nationale, démocratique et populaire. Maintenant, ceux qui ne comprennent pas grand-chose à la politique, tant que ce n’est pas dit exactement de la même manière comme cela a été dit avant, pour eux, ce n’est pas la même chose. Mais toute la gauche est antisystème, contre le néocolonialisme. Et quand on parle de souveraineté on parle d’un système où les Sénégalais peuvent décider. Pour un politologue comme moi, ce que nous avons eu dans les années 60, c’était l’indépendance. Ce n’est pas la même chose que la souveraineté»
«J’ai ressenti de l’inquiétude en même temps»
«Quand il a été élu, j’ai ressenti de l’inquiétude en même temps. Parce que l’arrivée de Diomaye à la présidence, c’est la suite d’un long processus qui a commencé avec son grand-père, Dioumacor Faye. Dans les années 40, il n’y avait pas d’école à Ndiaganiao. L’école qui devait y être construite à été transférée à Fissel et ça avait plus ou moins montré à mon père que c’était de l’injustice. Il fallait qu’il y ait une école ici. Sinon les jeunes de notre terroir allaient continuer à être les serviteurs du reste, le paysan des intellectuels des autres contrées. Donc, il s’est battu pour l’école. Il a été emprisonné à Podor pendant 7 mois. Il a toujours été un véritable avocat pour l’éducation. Pour lui, il fallait aller chercher le savoir partout où c’était possible. Cela a créé à Ndiaganiao beaucoup d’intellectuels, des journalistes, des chercheurs, etc. Diomaye est le produit de cet environnement bouillonnant d’intellectuels qui piaffent d’impatience de contribuer justement au développement de ce pays. Il a grandi dans cette atmosphère-là. Donc, je me suis senti fier par le fait que mon père était un visionnaire. C’est l’aboutissement de son projet. L’inquiétude venait du fait que les institutions sont en lambeaux. (Rires). C’est le meilleur mot pour le décrire. Il y a une véritable rupture entre le citoyen et les institutions. Il va falloir reconstruire cette rupture-là. Deuxièmement, il y a ce qu’on appelle «le dividende démographique». C’est-à-dire la masse de jeunes qui arrivent dans le marché du travail chaque année. En sciences politiques, on dit que ce dividende a deux conséquences : Si l’économie peut les absorber, ça crée une croissance énorme. Mais si c’est le cas contraire, ce qui se passe est une crise terrible : développement du terrorisme, instabilité sociale, etc. On est dans une situation où le marché du travail, très exigu, ne peut pas absorber ça. Ce, à cause du système justement. D’où l’antisystème de Pastef ! Donc, il va falloir imaginer de nouvelles manières par lesquelles le marché du travail pourrait être élargi pour pouvoir absorber, justement, cette masse de jeunes qui arrivent. Ainsi, les gens vont observer. Si ça se fait, et je pense que c’est ce qui est dans leur programme, vous verrez des croissances à deux chiffres».
«Il y aura une période de grâce»
«Vous savez, il y aura une période de grâce. Ça dépendra des premières décisions qu’ils vont prendre. Dans l’histoire, en général, parce que ce n’est pas la première fois qu’on ait un changement avec beaucoup d’attentes. La période de grâce dépendra des signes forts qu’ils vont donner au peuple sénégalais. Parce que s’ils vont dans la direction d’un changement radical dont ils parlent, le peuple sait lire. Là, ils pourront bénéficier d’une bonne période de grâce. Ce qu’on appelle «une lune de miel» qui leur permettra d’attaquer les changements de fond, nécessaires, pour pouvoir créer les conditions d’un développement politique et économique en même temps».
«Il y a un travail de rééducation pour enlever ce système dans les consciences»
«Est-ce que les Sénégalais sont prêts à prendre leur destin en main ? C’est ça la grosse question. C’est une question assez complexe parce qu’il faut un leadership pour la conduire, une éducation des Sénégalais. D’abord, beaucoup de Sénégalais ne savent pas que nous avons une République. Quand on parle de certains comportements de certains leaders africains, sénégalais et autres, c’est comme si on était encore dans une monarchie. Même certains agents de l’administration se comportent comme s’ils étaient des commis coloniaux. Il y a un travail de rééducation qui est nécessaire pour que ce système soit enlevé dans les consciences des gens. A mon avis, il devra y avoir un travail d’éducation civique pour que les Sénégalais comprennent que nous sommes aujourd’hui les membres d’une association qui nous appartient, que les personnes qui sont à la tête de cette association-là ne sont pas des rois. C’est juste les premiers de cette administration qu’on a choisis. Comme ça on peut avoir le courage de les surveiller, de leur demander des comptes. Le système doit changer, il doit devenir une République des Sénégalais».
«Il faut fédéraliser cette monnaie»
«C’est là que le Pastef parle de panafricanisme. Quand ils parlent de panafricanisme c’est ce que je comprends. C’est beaucoup plus le fédéralisme africain que le panafricanisme. Il y a une grande différence entre ces concepts-là. Mais il faut une unité africaine, une mutualisation pour la gestion de ces portions de souveraineté pour pouvoir effectivement réclamer ou exercer cette souveraineté. Par rapport à la monnaie, leur option est justement dans ce sens-là. Ils veulent certainement une monnaie de l’Afrique de l’Ouest. Mais je pense qu’il y a plusieurs outils qui pourront convaincre au moins certains des pays (zone franc) à fédéraliser cette monnaie parce qu’il n’y a aucune raison que le CFA (Afrique de l’Ouest et centrale) ne puisse pas être fédéralisé comme Maastricht par exemple».
«Sonko et Diomaye du syndrome de Compaoré et Sankara…»
«Ils sont conscients de certains syndromes comme celui de Blaise Compaoré et Thomas Sankara. Ce qu’il faut savoir, c’est que la relation entre Blaise et Thomas n’était pas équilibrée. Mais celle-là, elle est équilibrée et ils sont librement entrés dans cette relation bien avant d’être des camarades de parti. Sonko et Diomaye ont une complicité et une relation qui ne peuvent pas permettre à une personne de s’y immiscer. Les gens n’oseront même pas essayer de les mettre en mal. Donc, je n’ai aucune crainte à ce niveau.
Ce dimanche, les chrétiens vont célébrer la Pâques. Dans la nuit du Samedi Saint, le feu et la lumière triomphent des ténèbres. Abbé Roger Gomis de l’archidiocèse de Dakar nous fait vivre ce temps fort où renaît l'espérance. Enseignement !
Ce dimanche, les chrétiens vont célébrer la Pâques. Dans la nuit du Samedi Saint, le feu et la lumière triomphent des ténèbres. Des milliers de fidèles convergent vers les églises, pour vivre l'intensité spirituelle de la Vigile pascale, point d'orgue de l'année liturgique chrétienne. Abbé Roger Gomis de l’archidiocèse de Dakar nous fait vivre ce temps fort où renaît l'espérance. Enseignement !
SAMEDI SAINT : LA VIGILE PASCALE
«La célébration de la Résurrection lors de la Vigile pascale est le sommet de l'année liturgique chrétienne. Durant cette "veillée en l'honneur du Seigneur", les catholiques célèbrent la victoire du Christ sur la mort, le passage des ténèbres à la lumière. Dès la tombée de la nuit, un feu nouveau est allumé devant les églises avant que le Cierge pascal - symbole du Christ ressuscité - ne soit béni et porté en procession dans la nef plongée dans l'obscurité. Cette lumière est alors transmise à l'assemblée des fidèles. La liturgie se déploie ensuite en plusieurs étapes méditatives : lectures de l'Ancien Testament revisitées à l'aune du Nouveau, liturgie baptismale pour les catéchumènes (mariages éventuels) rejoignant la communauté des croyants, avant la messe proprement dite. Ces trois signes sont indissociables : l’eau (du baptême), le souffle (de l’Esprit) et le pain (eucharistique). Il y a, en effet, tout au long de la Vigile pascale, un mouvement, une marche, un itinéraire, un chemin parcouru, de la porte franchie jusqu’à l’envoi en mission. Cette célébration traduit, par ses rites et la richesse symbolique de la liturgie, le déploiement de la foi, le passage à franchir par le lien au Christ dont la vie, la mort et la résurrection sont initiatrices de la vie nouvelle
DIMANCHE DE PAQUES : LA RESURRECTION DU CHRIST
«Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau. La pierre a été enlevée… Les bandelettes ont été déposées… Le linge est roulé à part» (Évangile selon Saint Jean, 20). Avec ces mots percutants, l'évangéliste Jean relate la découverte à l'aube du sépulcre vide et des linges déposés, premières traces de la Résurrection du Christ. Étymologiquement, «Pâques» signifie «Passage» : par ce passage de la mort à la Vie, le Christ a sauvé l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle.
La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
La Résurrection du Christ est la source et le socle de la foi, principe de l’évangélisation, de l’annonce de la Bonne Nouvelle et de sa transmission. Elle est le point de départ et la référence radicale de la proposition de la foi dans la société actuelle. «Si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi», affirme Saint Paul (1 Co 15,14).
La Résurrection du Christ est la première Bonne Nouvelle de la prédication des Apôtres et de leurs successeurs. Toute vision ou élaboration d’un christianisme qui se réduirait à une sagesse ou à une référence à un Évangile, simple code du bonheur dont Jésus de Nazareth serait le Prophète, serait, pour les chrétiens, insuffisante et construite sur du sable...
La force des chrétiens, c’est la présence actuelle et définitive du Ressuscité. Un mot technique est parfois employé pour évoquer le cœur du message et de la Bonne nouvelle évangélique : «le kérygme». Par sa racine grecque, il signifie : ce qu’il faut proclamer en priorité, le noyau central et élémentaire de la foi. Le kérygme, de référence, est constitué par un passage de la 1ère lettre de Saint Paul aux Corinthiens.
La Résurrection en est la base : «Je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures… » (1 Co 15,3-8) De la croix aux cierges de la Vigile pascale, des sombreurs du tombeau à l'allégresse dominicale, c'est tout un parcours initiatique que revit l'Église durant le Triduum pascal. Un chemin de Lumière conviant chaque baptisé, chaque année, à renouveler sa propre traversée des ténèbres vers la Vie.»