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13 février 2025
AUDIO
THIABA CAMARA SY SE REBELLE ET EXTERNALISE LA LUTTE POUR LA VERITE ET LA JUSTICE AVANT LE PARDON
Invitée de l’émission Grand jury de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, l’expert indépendant en audit et finance, a ainsi annoncé une procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice...
Selon la présidente de l’Association « Demain Sénégal », Thiaba Camara Sy, la loi d’amnistie à l’origine de la libération du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et son candidat, Bassirou Diomaye Faye est « une sorte d’insulte qu’on rajoute à l’injure...». Invitée de l’émission Grand jury de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, l’expert indépendant en audit et finance et fille de l’ancien président de la Cour Suprême, Ousmane Camara, a ainsi annoncé une procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon.
La tension ne baisse toujours pas autours de la loi d’amnistie contre sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, liés aux manifestations politiques qui ont secoué le pays entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger adoptée par l’Assemblée nationale le 6 mars dernier. Alors que la promulgation de cette loi a favorisé la libération du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et son candidat, Bassirou Diomaye Faye, le jeudi 14 mars dernier, certaines personnalités continuent à élever la voix pour exprimer leur refus à cautionner ce texte. Invitée de l’émission Grand jury chez nos confères de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, la présidente de l’Association « Demain Sénégal », Thiaba Camara Sy a qualifié « cette loi d’amnistie d’une sorte d’insulte qu’on rajoute à l’injure, une reconnaissance de culpabilité, mais également un déni de justice »
Sous ce rapport, elle a non seulement indiqué qu’elle ne va pas se conformer à l’oubli de ce qui s’est passé durant ces évènements tels que préconisé par cette loi promulguée le jeudi 14 mars dernier mais aussi s’est engagée à déployer toutes ses forces pour « que justice soit faite » pour « toutes les victimes » et les « personnes qui se sont retrouvées en prison et qui aujourd’hui vivent un « traumatisme ». A ce titre, invitant « la société civile à s’engager dans un processus de mémoire pour que les noms des victimes ne tombent pas dans l’oubli », l’expert indépendant en audit et finance et fille de l’ancien président de la Cour Suprême, Ousmane Camara, a annoncé l’ouverture d’une « procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon ».
Par ailleurs, se prononçant sur les défis qui attendent le successeur de l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, Thiaba Camara Sy a indiqué que ce dernier devrait engager de profondes réformes avec l’adoption d’une nouvelle Constitution basée sur les conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) mais aussi une réforme profonde de l’Administration publique sénégalaise. Car, souligne-t-elle, « il est inconcevable que dans un pays sousdéveloppé, des personnes qui ont fait tout leur cursus dans l’administration puissent se retrouver avec un certain niveau de vie ».
UNE LEGERE HAUSSE DES PRIX CONSTATEE SUR LES PRODUITS LES PLUS PRISES
Le niveau d’approvisionnement des marchés de Dakar en denrées alimentaires et produits de consommation courante pour le Ramadan est satisfaisant, si l’on fie à des déclarations des commerçants et des vendeurs.
Le niveau d’approvisionnement des marchés de Dakar en denrées alimentaires et produits de consommation courante pour le Ramadan est satisfaisant, si l’on fie à des déclarations des commerçants et des vendeurs. On peut y trouver de l’oignon, la pomme de terre, le lait, le sucre, les dattes, entre autres denrées très prisées en ce mois de jeûne. Mais les prix sont jugés chers par les clients et certaines femmes de ménage.
Il est 7 heures passées de quelques minutes lorsque nous sommes arrivés au marché central de Keur Massar. Les commerces, étales et marchant tabliers reprennent services progressivement. En ce début du mois de Ramadan, les denrées les plus prisées sont disponibles sur le marché ; commerçants comme clients poussent un ouf de soulagement du côté.
La raison, c’est que cette année, le marché est bien approvisionné de produits/denrées alimentaires. C'est le constat fait au marché central de Keur Massar où les vendeurs apprécient. Il y a toutes sortes de denrées de première nécessité actuellement, que ce soit de l’oignon, la pomme de terre, le sucre, le café, le lait, la carotte, le chou pommé, entre autres. Seulement, l’accessibilité pose problème, à cause de la cherté de certains produits de première consommation durant le Ramadan. Interpellée sur cette situation, cette vendeuse répond par l’affirmative. «Sincèrement, si vous voulez vraiment la vérité, c’est que les légumes sont chers, rien n’a changé. Alors que les dépenses n’ont pas augmenté. Mais, le marché est bien approvisionné», dit Mme Ndiaye.
LE SAC D’OIGNON ET CELUI DE POMME DE TERRE CEDES A 8000 FCFA, LE KG A 500 FCFA
Quelques produits aussi ont connu une légère hausse, comme l’oignon, la pomme de terre. Un tour chez quelques détaillants a permis de constater la disponibilité de ces denrées de première nécessité dont les prix sont diversement appréciés. Du côté des détaillants, l’on apprécie positivement la situation du marché, précisant que l’approvisionnement en denrées alimentaires dépendait des saisons.
«Actuellement, l’oignon comme la pomme de terre connaît une légère hausse. L’oignon importé qui coûtait 800 FCFA le kg avant le Ramadan est devenu rare. En ce moment, il n’y a pas trop d’oignons ; en plus , c’est l’oignon local qu’on trouve sur le marché, le prix du kg est passé à 500 FCFA, depuis le début de Ramadan. Le marché est bien approvisionné en pommes de terre et oignons ; mais le problème c’est que parfois ça marche, des fois ça ne marche pas. Les choses ne marchent pas comme il faut, ça marche petit à petit. Parce que les temps sont durs», explique Mamadou Sow.
Selon M. Sow, «on peut dire que c’est en cette période de Ramadan que la pomme de terre marche bien parce que les clients en ont plus besoin. En plus, ce n’est pas cher : je vends le kg à 450 FCFA. Mais les clients ne veulent pas acheter à ce prix, trouvant que c’est cher ; ils veulent qu’on leur vende ça à 400 FCFA le kg. Parfois, les gens veulent acheter, mais ils n’ont pas d’argent. C’est ça le problème. C’est pourquoi, les clients marchandent tout le temps pour une réduction du prix. Le kg d’oignon et celui de la pomme de terre sont vendus au même prix», renchérit Mamadou Sow.
Chez Diouf, un grossiste, l’on pense que le marché est bien approvisionné. De l’avis de M. Diouf, c’est l’oignon local qui est le plus prisé en cette période de Ramadan et le sac est à 8000 FCFA. Pour la pomme de terre, le prix du sac est le même que celui de l’oignon, à 8000 FCFA. Mais l’ail est cédé à 11500F le carton/caisse comme le sac.
LE MARCHE BIEN APPROVISIONNE EN LEGUMES, MAIS CHERS
Dans ce marché de Keur Massar, on trouve toute sorte de légumes, avec différentes variétés, parfois étalées sur une table ou même à sol. C’est en effet, leur période d’abondance au Sénégal. Trouvé devant sa table garnie de différentes sortes de légumes comme des choux, patates, tomates, carottes entre autres, ce vendeur ne se plaint pas trop. «Cette année, on rend grâce à Dieu, comparé à l’année dernière. Les légumes sont accessibles, en plus ils ne pas chers et c’est tout frais».
Malgré l’approvisionnement correct du marché, cela n’impacte pas très positivement le panier de la ménagère. Des femmes interrogées déplorent une légère hausse sur les prix de certains produits en ce début du mois de jeûne. «Les vendeurs ont augmenté les prix, ils profitent de cette période de Ramadan. Ce qui est prévisible ; mais nous prions d’avoir les moyens/ressources pour pouvoir satisfaire nos besoins. Car les prix ne cessent de grimper», constate une femme au foyer. Une autre ajoutera : «on est trop fatigué, en tant que femme. Nous perdons tout notre argent une fois au marché, car les produits sont chers. Certes, le marché est bien approvisionné, mais les vendeurs profitent de cette occasion pour hausser les prix».
Par Félix NZALE
MAME BOYE DIAO ET LES FEMMES
En quoi les programmes de nos différents candidats diffèrent-ils fondamentalement ? A y voir de près, ils sont quasiment les mêmes : les mêmes engagements, les mêmes propositions. Avec ici quelques réaménagements sémantiques, là quelques reformulations...
En quoi les programmes de nos différents candidats diffèrent-ils fondamentalement ? A y voir de près, ils sont quasiment les mêmes : les mêmes engagements, les mêmes propositions. Avec ici quelques réaménagements sémantiques, là quelques reformulations des termes.
Il y a comme une sorte de consensus programmatique des candidats, à charge pour chacun de présenter son offre à sa manière. L’essentiel étant que le contenu et la substance soient identiques. Rien d’original ou de vraiment révolutionnaire. A la décharge des postulants à la magistrature suprême, on pourrait mettre en avant le fait que le Sénégal s’est empêtré depuis belle lurette dans les mêmes problèmes d’ordre institutionnel, éducationnel, sanitaire, économique…
Dans cette grande forêt noire des programmes, il y a quand même une proposition que nous estimons être pertinente concernant la place des femmes dans le tissu socioéconomique. En effet, là où presque tous les candidats nous disent qu’ils réserveraient un «traitement spécial» au genre féminin avec des «programmes spéciaux» à elles dédiés, Mame Boye Diao (de la coalition «Diao Président») nage à contre-courant.
M. Diao estime que mettre en place des «programmes spéciaux» pour les femmes relève d’une discrimination infériorisante. Ce qu’il s’engage à faire s’il est élu président de la République, c’est de créer les conditions idoines pour une libre compétition à armes égales. Les femmes étant aussi compétentes (voire plus) que les hommes, elles n’ont pas besoin d’être particularisées. Par conséquent, le premier chantier sera surtout de décomplexer tout le monde, de faire descendre ceux qui y sont de leur parapet et d’amener le collectif homme femme à s’inscrire dans une logique de saine et productive rivalité.
Réformer donc le cadre social et institutionnel pour le rendre plus juste. Y compris pour ceux vivant avec un handicap. Le président de la coalition «Diao2024» met cette catégorie sur le pied d’égalité avec tout le monde. A son avis, ce n’est pas parce qu’ils vivent avec un handicap qu’ils devraient être regardés d’un œil particulier. Ce sont des Sénégalais à part entière et qui, comme tel, sont absolument utiles à leur société et à son développement pourvu que les conditions leur permettant d’exprimer leur savoir, leur savoir-faire et leurs talents soient garanties. Au même titre que les «autres». Pour Mame Boye Diao, c’est une question de dignité.
Nous souscrivons entièrement à cette idée. Parce que les personnes vivant avec un handicap ont toujours tendance à être vues comme des fardeaux sociaux, bonnes pour ne recevoir que la pitance ; alors qu’elles sont tout aussi aptes à apporter leur pierre à l’ouvrage commun. Les frapper d’ostracisme les rend encore plus handicapées… moralement et psychologiquement. Or, «le Sénégal qui vient» doit être un Sénégal qui prend en compte les compétences et la dignité de tous ses fils et de toutes ses filles.
Félix NZALE
«PRIVILEGIER LE PARCOURS DU CANDIDAT AU DETRIMENT DES PROGRAMMES»
«Il faut se focaliser sur le profil et le parcours des mandats, au lieu de se focaliser sur les programmes. Bien vrai qu’au Sénégal nous avons de très bons projets, mais s’il n’y a pas des personnes capables de les exécuter». C’est la conviction du président du mouvement «And Nawle And Liggey», Serigne Mboup, candidat à la présidentielle du 24 mars prochain. Il s’exprimait avant-hier, samedi 16 mars, lors de la cérémonie officielle de présentation de son programme alternatif.
«Je vais juste vous faire part de la vision de mon programme. Parce que si on détaille tout le programme, cela veut dire qu’on ne prendrait en compte les points de vue de nos futurs collaborateurs. On ne peut pas vouloir avoir un gouvernement compétent en cherchant des techniciens qui vont appliquer à la lettre le programme du candidat qui a été rédigé sans leurs avis. Il faut juste décliner sa vision et laisser aux techniciens le soin de l’appliquer», soutient-il.
Dans sa vision, le candidat Serigne Mboup prône un système éducatif accompagné de valeurs et qualités de vie. Par exemple, il cite la nécessité d’enseigner les vertus comme le «jom», le «yar», entre autres aux enfants. Selon Serigne Mboup, cela permettrait à l’individu de mieux s’insérer dans la vie active et de mieux contribuer au développement du pays. Il prévoit aussi d’accélérer le développement économique du Sénégal, avec la création massive d’emplois sur toute l’étendue du territoire national.