Kano (Nigeria), 15 mars 2015 (AFP) - Des centaines d'habitants de la ville de Bama, dans le nord-est du Nigeria, ont été chassés de leurs maisons incendiées par les islamistes de Boko Haram, qui contrôlent depuis sept mois cette cité stratégique que l'armée nigériane cherche à reprendre, selon des témoignages recueillis par l'AFP dimanche.
Les combattants islamistes ont averti samedi les habitants qu'ils devaient évacuer leurs maisons avant qu'ils n'y mettent le feu, selon des habitants Bama, deuxième ville de l'Etat de Borno. Ils se sont réfugiés à Maiduguri, la capitale de cet Etat, à environ 70 kilomètres.
"Ils sont venus vers midi (11H00 GMT), avertissant que tous ceux qui voulaient quitter la ville devaient partir, et, peu de temps après, ils ont commencé à mettre le feu aux maisons", a raconté un habitant, Umar Kaka, arrivé à pied à Maiduguri dimanche.
"Tous les habitants n'ont pas pu partir, parce que certains sont malades ou trop vieux, et nous avons peur qu'ils aient été brûlés avec les maisons". Bama est une ville historique et un verrou stratégique de la région.
Boko Haram en avait pris le contrôle en septembre 2014, y commettant des massacres et, déjà, incendiant de nombreuses maisons. Mais l'armée nigériane a déclenché il y a plusieurs jours une opération pour la reprendre.
"Nous avons appris que des soldats venaient. Ils ont progressé sur deux fronts vers Bama et ont rencontré une résistance à Boboshe et Yale (deux villages voisins, ndlr), mais ont battu les hommes de Boko Haram", a déclaré un autre habitant de Bama, Ibrahim Kyari, arrivé à Maiduguri à moto.
"Qu'ils demandent aux habitants de partir nous a surpris, parce qu'ils nous gardaient prisonniers (dans la ville, ndlr) depuis sept mois", a-t-il témoigné. Ibrahim Kyari a en outre raconté avoir vu sur la route de Maiduguri "beaucoup de gens, dont des femmes et des enfants, pendant que des soldats se dirigeaient vers Bama".
L'armée nigériane, longtemps surclassée par Boko Haram, a repris l'offensive il y a un mois et demi, appuyée par les armées de pays voisins, Tchad, Cameroun et Niger.
Les forces nigérianes disent avoir repris plusieurs dizaines de localités aux insurgés. Le gouvernement affirme vouloir en finir avec Boko Haram avant l'élection présidentielle du 28 mars.
FADEL BARRO ET SES CAMARADES DE "Y'EN A MARRE" ARRÊTÉS À KINSHASA
Kinshasa, 15 mars 2015 (AFP) - Le meneur du groupe sénégalais "Y'en a marre", Fadel Barro, deux autres membres de son mouvement, et plusieurs activistes pour le changement en Afrique, burkinabè et congolais ont été arrêtés dimanche après-midi à Kinshasa alors qu'ils participaient à une réunion d'échange sur "l'engagement citoyen", ont constaté des journalistes de l'AFP.
Trois journalistes français - un photographe de l'AFP, une correspondante de la radio-télévision belge RTBF, et un caméraman de la BBC - qui couvraient la rencontre, ainsi qu'un ressortissant français qui participait à son organisation et un diplomate américain ont également ont été détenus pendant plusieurs heures au siège de l'Agence nationale du renseignement (ANR) dans la capitale de la République démocratique du Congo après avoir été interpellés par les forces de l'ordre sur les lieux de la rencontre.
Ils ont été relâchés dans la soirée, ainsi qu'un autre journaliste congolais travaillant pour la BBC, mais on était sans nouvelle vers 21h00 GMT d'un journaliste congolais de la chaîne Antenne A appréhendé en même temps qu'eux.
Les deux autres membre de "Y'en a marre" arrêtés sont Aliou Sané et le rappeur Fou malade. Le Burkinabè Sidro Ouedraogo du mouvement "Balai citoyen" était lui aussi détenu.
Un des principaux organisateurs du mouvement d'indignés de la ville de Goma (est de la RDC) Lucha (Lutte pour le changement) et un autre du mouvement Filimbi ("coup de sifflet" en swahili) ont également été arrêtés lors de la descente des forces de l'ordre dans le centre culturel "Eloko ya Makasi" du quartier Masina sans fil dans le sud de Kinshasa, selon plusieurs journalistes.
Au total, une trentaine de personnes ont été appréhendées, selon ces témoins. Selon les organisateurs, la rencontre qui avait commencé la veille avait pour but de "concevoir un outil de sensibilisation [et] de plaidoyer sur l'engagement citoyen susceptible d'atteindre" la jeunesse.
De même source, on estime que "les peuples en Afrique sont décidés [à] se serrer les coudes face aux défis de la misère innommable, d'un processus démocratique laborieux, de l'instabilité permanente [...] d'une gouvernance aux antipodes des attentes de la population."
Les autorités congolaises ont dénoncé auprès de l'AFP le caractère illégal de la rencontre. "Un Burkinabé qui fait la révolution au Burkina c'est un révolutionnaire. Un Burkinabé qui vient faire la révolution au Congo, c'est une agression", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
"On ne va pas laisser faire ça. C'est de l'aventurisme, c'est très grave", a ajouté M. Mende. Par ailleurs ministre des Médias, il a assuré que "les journalistes ne sont pas autorisés à couvrir" ce genre d'événements. Un autre haut responsable gouvernemental a assuré que "le Burkina Faso ça ne marchera jamais ici (...) les services font leur travail".
BASSOLÉ QUITTE L’ARMÉE, DERNIÈRE ÉTAPE AVANT SA CANDIDATURE
Ouagadougou, 15 mars 2015 (AFP) - Djibrill Bassolé, l'ex-chef de la diplomatie du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé dimanche son départ de l'armée, dernière étape avant sa candidature à la présidentielle d'octobre au Burkina Faso pour laquelle il pourrait être l'un des favoris.
Un décret signé du président Michel Kafando et du Premier ministre Isaac Zida, également ministre de la Défense, l'a mis à sa demande "en disponibilité" de l'armée durant "deux ans" pour "convenance personnelle", a indiqué ce général de gendarmerie lors d'une conférence de presse.
"J'ai vis-à-vis des lois et règlements de mon pays la possibilité désormais de m'engager en politique", a commenté Djibrill Bassolé. L'annonce officielle de sa candidature "n'est plus qu'une question de jours maintenant", a-t-il poursuivi.
M. Bassolé, qui fut l'incontournable chef de la diplomatie de M. Compaoré, avait annoncé à demi-mot sa candidature fin février. "Très bientôt, je prendrai congé de l'armée et me mettrai à la disposition de la nation", avait-il lancé.
Médiateur tout-terrain, notamment dans les conflits en Côte d'Ivoire et au Mali, cet homme aux manières policées et habitué des médias fut un pilier de la diplomatie de Blaise Compaoré et apparaît comme l'un des favoris pour la prochaine présidentielle.
Djibrill Bassolé a été l'un des rares dignitaires de l'ancien régime à ne pas avoir vu son domicile incendié lors des émeutes qui ont conduit au départ sans gloire de Blaise Compaoré.
Une trentaine de partis politiques et des organisations majeures de la société civile ont récemment demandé "l'exclusion" des militaires du "jeu politique", un message dont il était, tacitement, le principal destinataire.
"Il ne faut pas pointer du doigt des catégories de citoyens pour leur dire : +Vous, vous n'avez pas droit+. Il vaut mieux dans ces conditions s'en tenir (...) à la Constitution", a répondu l'ex-médiateur conjoint UA/ONU pour le Darfour, réfutant toute "militarisation de la politique".
Le Burkina Faso, pays très pauvre du Sahel, est dirigé pour un an par un ex-diplomate, le président Michel Kafando, et un lieutenant-colonel, le Premier ministre Isaac Zida, numéro 2 de la garde présidentielle sous l'ancien régime. Ils doivent céder le pouvoir à l'issue d'élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre.
YONOU ASKANWI PRÉCONISE DES ''CONCERTATIONS SÉRIEUSES''
Louga, 15 mars (APS) – Le porte-parole du mouvement pour l’autonomie populaire ''Yonou Askanwi'', Madièye Mbodj, a souligné dimanche, à Louga, la nécessité pour le gouvernement de procéder à de larges concertations avec l’ensemble des acteurs du système éducatif, afin de dépasser la crise scolaire et universitaire.
‘’Yonou Askanwi appelle à des concertations sérieuses entre le gouvernement du Sénégal et l’ensemble des acteurs du système éducatif afin de résoudre définitivement la crise scolaire et universitaire’’, a-t-il notamment déclaré à des journalistes.
Le porte-parole national de Yonou Askanwi s’exprimait à l’issue d’une réunion du comité départemental dudit mouvement dans la capitale du Ndiambour. La rencontre a porté essentiellement sur les questions relatives à la vie du parti dans la localité et des préparatifs de son deuxième congrès prévu fin 2015.
''Il est inadmissible que le gouvernement signe des accords avec les partenaires sociaux et ne parvienne pas à les respecter. Mais nous gardons espoir que la rencontre du lundi, entre le gouvernement et les syndicats, puisse permettre de dépasser la situation de crise dans les universités’’, a fait valoir M. Mbodj.
Le système éducatif connait une série de perturbations dans le supérieur où le Syndicat des enseignants du supérieur (SAES) dénonce la loi-cadre sur les universités publiques.
Dans le moyen-secondaire, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (GCSE) a annoncé la poursuite, à partir de lundi, de son troisième plan d’action qui prévoit la rétention des notes du premier semestre et le boycott des conseils de classe, des débrayages et une grève totale.
Le regroupement syndical réclame au gouvernement le traitement diligent des dossiers des agents de la Fonction publique en général, et des enseignants en particulier, l’effectivité de la validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les enseignants recrutés comme fonctionnaires, etc
‘’Il ne faut pas également oublier la crise qui traverse le moyen secondaire et l’élémentaire. Nous pensions qu’avec l’organisation des Assises de l’éducation nous n’aurions plus à vivre cette situation’’, a regretté le porte-parole de Yonou Askabn Wi.
Il a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour le gouvernement de prêter une oreille attentive aux aspirations des jeunes en termes d’emplois, aux besoins des agriculteurs et à l’ensemble des acteurs économiques du pays.
Tafsir Thioye, membre du comité directeur du PDS et porte parole du comité national des investitures est au micro d’Elhadji Malick Ndiaye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud Fm. Écoutez !
Dakar, 15 mars (APS) – La sociologue Marie-Angélique Savané, membre-fondatrice du mouvement ‘’Yewu Yewi’’, a plaidé pour la création de conditions d’une ‘’discussion nouvelle’’, sur le féminisme, vue comme une réflexion sur les problèmes que peuvent rencontrer les femmes, déplorant que le mouvement féministe sénégalais s’est éteint ‘’tout doucement, faute de combattantes’’.
''Il faut créer les conditions d’une discussion nouvelle. Il faut une conversation sur les grands problèmes que les femmes peuvent rencontrer. Notre génération s’est lancée dans la bagarre. Maintenant on a l’impression que les gens se contentent du peu que l’Etat, leurs maris ou les religieux leur donnent’’, a-t-elle lancé, samedi après-midi au cour d’un débat sur ‘’le féminisme au Sénégal : histoire, actualité’’, organisé par la Librairie Athéna et modéré par le philosophe Abdoulaye Elimane Kane.
Mme Savané a relevé qu’il y a ‘’un hiatus’’- entre sa génération qui a porté le combat dans les années 1970-80 et la suivante- qu’elle n’arrive pas à s’expliquer. ‘’On n’a pas pu avoir une nouvelle génération. Il y en a eu quelques-unes qui étaient venues mais elles ont eu tellement peur- parce qu’elles ont pensé que les exigences qui étaient les nôtres, les revendications qui étaient les nôtres, étaient telles que personne n’a osé’’, a-t-elle indiqué.
''On a réduit tout ce pour quoi on s’est battu pendant des années à des enjeux politiques alimentaires’’, a-t-elle déploré, estimant que c’est pour cette raison qu’il faut reprendre le débat. ‘’Le féminisme fait partie des sujets de société qui interpellent ce pays. On pense que quand on élu quelqu’un, on pense que les choix sont faits. Donc on ne discute plus. La discussion est permanente, parce que c’est un processus par lequel on cherche à définir une citoyenneté sénégalaise et qui est loin d’être acquise'', a-t-elle insisté.
Elle a ajouté : ''Je suis inquiète de voir que le corps de la femme, auquel on avait réussi à donner une certaine dignité, était manipulé. Je suis affolée de voir à la télévision comment, d’un côté on le (corps de la femme) découvre au point qu’il ne reste plus grand-chose et de l’autre on le couvre au point qu’on ne voit presque plus rien''.
''Je n’entends plus le concept de subordination, on ne parle plus d’oppression. On parle du genre. Je crois qu’il y a une faiblesse théorique qui fait qu’il n’y a pas de débat, a-t-elle poursuivi. Et parce qu’il n’y a pas de débat, on ne sent pas le besoin de faire des recherches pour essayer de comprendre ce qui fonde l’inertie des femmes sénégalaises, pourquoi elles ne sont pas capables d’aller à contre-courant.’’
Elle est revenue sur le travail mené par le mouvement ‘’Yewu Yewi’’, ‘’la seule organisation qui s’est déclarée féministe au Sénégal, qui l’a théorisé et l’a mis en pratique’’ : le combat pour la célébration de la Journée du 8 mars, la création de la revue ‘’Fippu’’ (se rebeller), qui défendait un point de vue féministe, la création du Prix Aline Sitoe Diatta pour distinguer un chef d’Etat prenant des mesures en faveur de l’émancipation des femmes, le débat sur la polygamie, la sexualité des femmes, l’avortement, l’éducation des filles, etc.
''Il s’agissait de dire aux femmes que leur statut n’est pas surnaturel'' et soutenir que ‘’ce n’est pas un dieu, selon les croyances, qui l’a imposé, a rappelé Mme Savané. C’est un système qu’on appelle le patriarcat qui l’a organisé, systématisé à travers des lois, des coutumes, des tabous, des pratiques qui font que, à la fin, on croit que, au fond, c’est d’essence divine''.
Marie-Angélique Savané a aussi évoqué les études lancées par l’Organisation des Nations unies et qui ont contribué à ‘’démystifier le statut des femmes’’, en faisant comprendre les mécanismes par lesquels ‘’on opprime la femme, on organise son oppression et tout le principe de ce qu’on appelait la subordination des femmes’’.
L’autre aspect ayant ‘’éteint’’ le féminisme au Sénégal est, selon elle, la venue des projets dits féminins. A ce sujet, elle a dit : ‘’Tout le monde s’est jeté là-dessus, pourvu qu’il y ait le mot +genre+. C’est devenu ce que j’appelais le féminisme alimentaire. Beaucoup de femmes se sont lancées dans ce domaine. Elles n’étaient pas féministes, elles ne connaissent pas l’idéologie féministe. Mais elles travaillaient sur les femmes’’.
Marie-Angélique Savané a en outre déploré ‘’le renouveau du conservatisme’’, se disant ‘’affolée, maintenant, de voir le conservatisme sénégalais, tant sur le plan socioculturel – on revient toujours au passé – que sur le plan religieux’’. ‘’Sur ce plan, que ça soit les chrétiens ou les musulmans, on est encore à des années-lumière d’un débat progressiste’’.
''On croit que c’est en préservant un minimum de cohésion sociale qu’on va s’en sortir. Or, il faut que les jeunes filles d’aujourd’hui, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, osent aller à contre-courant. Ce pays ne va pas se créer sans les femmes. S’il y a 50,2 % de femmes au Sénégal, on ne peut pas parler d’émergence si elles ne sont pas impliquées’’, a-t-elle conclu.
SIERRA-LEONE : LE VICE-PRÉSIDENT N'EST PAS DANS L'AMBASSADE AMÉRICAINE, CONFIRME WASHINGTON
Washington, 15 mars 2015 (AFP) - Des responsables américains sont en contact avec les autorités sierra-léonaises pour résoudre la situation entourant la demande d'asile aux Etats-Unis du vice-président Samuel Sam Sumana, qui ne se trouve pas à l'ambassade américaine, a indiqué Washington dimanche.
"Les Etats-Unis confirment que le vice-président sierra-léonais Samuel Samsumana ne se trouve pas à l'ambassade des Etats-Unis à Freetown, contrairement à ce que certains médias ont rapporté de façon erronée", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Darby Holladay, à l'AFP.
"Notre ambassade à Freetown est entrée en contact avec les responsables appropriés, et nous appelons toutes les parties à résoudre la situation via des procédures appropriées qui respectent l'Etat de droit", a dit le porte-parole.
Samuel Sam Sumana a été exclu le 6 mars de l'APC, la formation au pouvoir, qui lui a reproché des "mensonges" et l'a accusé de chercher à créer un parti dissident, accusations que le vice-président a réfutées.
Un proche du vice-président a indiqué à l'AFP qu'il avait fui sa résidence avec sa femme, et que le couple se trouvait désormais dans un endroit sécurisé.
Samuel Sam Sumana "est maintenant en clandestinité (dans un endroit sûr) dans l'attente d'une réponse à une demande d'asile qu'il a faite par téléphone auprès de l'ambassade des Etats-Unis pour sa femme et lui", a affirmé cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat.
Diourbel, 15 mars (APS) - La Secrétaire général de l’union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS), Marième Bâ Konaté a appelé les femmes à se syndiquer davantage, estimant qu’ainsi elles peuvent être un levier pour la démocratie dans les syndicats.
''La syndicalisation des femmes peut changer plusieurs choses. Premièrement, la démocratie s’affirme. Il faut qu’il y ait la démocratie dans nos syndicats, faire nos congrès, gérer les instances parce qu’on a des problème'', a-t-elle notamment dit
Marième Bâ Konaté s'exprimait samedi au cours d’une manifestation organisée samedi à Diourbel par l’UDTS pour célébrer la journée internationale de la femme.
Se montrant très ''optimiste'' par rapport à la place des femmes dans les syndicats, le secrétaire général de l’UDTS a souligné que ''ce sont les femmes qui gèrent les familles aujourd’hui, ce sont les femmes qui vont gérer les syndicats demain au Sénégal''.
Pour coller au thème de la rencontre portant sur ''la syndicalisation des femmes : contraintes, défis et stratégies'', Mme Konaté a insisté sur la particularité de la société sénégalaise faite de pesanteurs qui ne favorisent pas l’émancipation des femmes.
''La femme sénégalaise a beaucoup de contraintes pour militer parce qu’avec nos pesanteurs ce n’est pas évident. On est mère de famille, on est épouse, on est travailleur et on veut militer. C’est toujours difficile'', a-t-elle estimé.
Par ailleurs, elle a prôné un changement de paradigme dans la manière de faire du syndicalisme, soulignant qu’il faut désormais promouvoir un syndicalisme de développement.
''Le syndicalisme peut prendre en charge la femme par rapport à sa santé, par rapport à sa vie en tant que femme, par rapport à sa vision'', a-t-elle suggéré, insistant beaucoup sur la formation des militants et des femmes en particulier.
La vice-présidente du conseil national des femmes de l’UDTS, Anta Sow, s’est réjouie d’avoir accueilli la manifestation dans sa région. Pour faire reculer les contraintes dans une région comme Diourbel, elle a insisté sur le lobbying et la communication surtout en direction des religieux.
Selon elle, l’UDTS a mis en place un plan d’actions avec des formations pour toutes les régions, de la sensibilisation et surtout de la massification.
LE RESTIC ''REGRETTE'' LA CONSTRUCTION DE L’ARÈNE NATIONALE SUR LE SITE DU TECHNOPOLE
Dakar, 15 mars (APS) – Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) ‘’regrette’’, dans un communiqué, la construction de l’arène nationale sur le périmètre actuel du technopole ‘’sans aucune procédure de concertation objective et de désaffection administrative de l’assiette foncière’’.
Le site du technopole doit abriter l’arène nationale qui sera construite par les Chinois. Après plusieurs sommations, les occupants des lieux, des maraîchers pour la plupart, ont été déguerpis samedi.
Dans son communiqué reçu à l’APS, dimanche, le RESTIC rappelle la loi qui fait du technopole ‘’+une zone économique aménagée dont la vocation est d’accueillir des centres de recherche et d’enseignement ainsi que des entreprises développant l’innovation technologique+’’.
L’objectif étant de ''promouvoir (...) la synergie nécessaire à la création de richesse et d’emplois et d’innovations’’, selon les responsables du RESTIC.
Selon eux, le site actuel de technopole ‘’accueille des équipements techniques de dernière génération d’operateurs publics qui y ont investi des ressources importantes pour dérouler les opérations de cœur de réseau en vue de satisfaire les besoins des usagers dans les domaines de le téléphonie fixe, mobile et internet’’.
Ils signalent que le site ‘’concentre des nœuds de raccordement et des dorsales en fibres optiques qui ont participé au maillage du territoire national en points de raccordement et nœuds d’accès qui contribuent à la distribution de la connectivité sur tout le territoire national’’.
Dans son communiqué, le RESTIC dit vouloir ‘’une évaluation risques qu’induiront la construction d’ouvrages en béton dans un écosystème fragile sur les investissements déjà existants dans la perspective de positionner’’ le Sénégal comme ‘’un hub dans les technologies de l’information et de la communication’’.
Soulignant que le secteur TIC ‘’contribue a hauteur de 20% du produit intérieur brut (PIB), les responsables du RESTIC notent qu’il est important de maintenir ‘’le site actuel du technopole conformément à sa vocation de parc technologique et d’innovation (…)’’.
Le Rassemblement appelle donc à ‘’plus de concertation entre toutes les parties prenantes afin que les intérêts des uns et autres soient pris en compte dans le respect des lois (….)’’.