Bamako, 8 mars 2015 (AFP) - Un Français, un Belge et trois Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale du Mali qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.
Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a dit vouloir venger son "prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué", en allusion aux caricatures de Charlie Hebdo, et un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l'armée française en décembre dans le nord du pays.
Avant même cette revendication dans un enregistrement audio diffusé par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, le gouvernement malien avait dénoncé une attaque "terroriste", affirmant qu'il ne se laisserait "pas intimider par ceux qui n'ont d'autres desseins que de faire éloigner les perspectives de la paix".
Des violences à Gao, principale ville du nord du pays, ont néanmoins souligné combien cet objectif restait distant: la foule a lynché à mort deux poseurs de bombes présumés, avant de les brûler.
Le président français, François Hollande, a condamné "le lâche attentat" de Bamako. Il a indiqué avoir convenu avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, de "mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali".
De son côté, le Premier ministre Modibo Keïta a appelé à "ne pas se laisser distraire" à un moment crucial des négociations avec la rébellion à dominante touareg, sous forte pression internationale, y compris de l'ONU, pour parapher d'ici fin mars un accord de paix, comme l'a déjà fait le gouvernement le 1er mars à Alger.
Il s'est rendu avec le président malien sur les lieux de l'attentat, dans le quartier de l'Hippodrome, haut lieu de la vie nocturne dans la capitale. "C'est le premier attentat de ce type à Bamako", a expliqué Pierre Boilley, directeur de l'Institut des mondes africains (IMAF).
Outre les tués, la fusillade a fait au moins huit blessés, dont deux militaires suisses grièvement touchés, évacués à Dakar après avoir été opérés.
- Grenades et rafales d'arme automatique -
Selon des témoins et des sources policières, un homme armé est entré peu après minuit (heure locale et GMT) à "La Terrasse", un établissement sur deux niveaux (boîte de nuit au rez-de-chaussée et bar-restaurant à l'étage) apprécié des expatriés.
Il a lancé des grenades avant d'ouvrir le feu, puis jeté deux autres grenades en partant à bord d'un véhicule conduit par un complice, en direction d'une patrouille de police, tuant un policier.
Entre-temps, l'assaillant, qui était masqué, selon la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), a également tué un ressortissant belge, ainsi que deux Maliens - un gardien et un policier - dans une rue voisine. D'après une source diplomatique, il a crié "mort aux Blancs!" Le Français tué, 30 ans, se nommait Fabien Guyomard.
Installé à Bamako depuis 2007, il travaillait à ICMS Africa, une société américaine spécialisée dans la construction de luxe, a indiqué à l'AFP un ami, Zakaria Maïga, qui a "identifié sa dépouille".
Le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes, comme toujours en pareil cas lorsqu'il y a une victime française à l'étranger.
La Minusma, qui a déployé quelque 10.000 militaires et policiers dans le pays, a annoncé avoir "mis à la disposition des autorités maliennes des enquêteurs et experts en scènes de crime".
Deux suspects maliens, arrêtés et interrogés peu après l'attaque, se sont avérés être des délinquants "pas impliqués" dans l'attentat, selon la police. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fustigé une attaque "horrible et lâche", et le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné avec la plus grande fermeté" l'attentat.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est joint à la condamnation, appelant à une enquête rapide pour conduire les auteurs de l'attaque devant la justice. Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a confirmé la mort d'un citoyen belge.
Il s'agit d'un ex-militaire responsable de la sécurité pour la délégation de l'Union européenne au Mali, père de deux enfants, selon une source diplomatique.
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés par l'opération militaire "Serval", lancée par la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Des zones entières du nord du pays échappent toujours au pouvoir central, mais les attaques jihadistes, qui s'étaient multipliées depuis l'été, surtout contre la Minusma, ont récemment diminué d'intensité.
L'ambassade de France dit avoir "constitué une cellule de crise, averti les Français, qui sont environ 6.000 au Mali, dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes".
MACKY SALL DÉNONCE UN ACTE "LÂCHE" ET "TERRORISTE"
Dakar, 7 mars (APS) – Le président sénégalais Macky Sall "condamne fermement le lâche attentat terroriste" qui a fait cinq morts, la nuit dernière, à Bamako, la capitale du Mali.
Le chef de l’Etat "condamne fermement le lâche attentat terroriste survenu à Bamako, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars 2015", indique un communiqué reçu du ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Selon le texte, Macky Sall s’est entretenu avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et "lui a exprimé le soutien et la solidarité agissante du peuple sénégalais".
"Il réaffirme l'engagement du Sénégal dans la lutte commune contre le terrorisme et l'extrémisme violent", ajoute la même source.
Un communiqué du gouvernement malien reçu à l'APS annonce "la mort de cinq personnes : trois Maliens, un Français et un Belge".
Bamako a qualifié l'attentat d'"acte criminel et terroriste".
"La fusillade a (…) fait des blessés", indique le communiqué signé du porte-parole du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maiga.
LES FEMMES INVITÉES À RESTER A L'AVANT-GARDE DES COMBATS D’ÉMANCIPATION
Dakar, 7 mars (APS) – La conseillère de l’Unesco Maréma Touré Thiam a appelé samedi les femmes sénégalaises à rester à l’"avant-garde" des combats d'émancipation sociale, malgré l’entrée en vigueur depuis quelques années de la loi sur la parité des genres dans les fonctions électives.
"Le fait d'avoir des avancées grâce à la loi sur la parité ne doit jamais nous faire oublier que les femmes doivent rester à l’avant-garde" des luttes d’émancipation, a-t-elle dit.
Mme Thiam intervenait à une table ronde sur "le rôle de la femme dans le développement économique et humain en Afrique". Cette rencontre a été organisée par le groupe de presse AllAfrica Global Media.
Elle a qualifié la loi sur la parité de "révolutionnaire" et a invité les femmes sénégalaises à "travailler à la transformation de la société".
LES FEMMES DOIVENT CONTRIBUER A LA MISE EN ŒUVRE DU PSE
Dakar, 7 mars (APS) - Le Premier ministre Mahammed Dionne a souligné samedi à Dakar l’importance de la contribution des femmes à la politique d’"inclusion sociale" déroulée par le gouvernement dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).
"Le Plan Sénégal émergent, c’est la transformation de la structure de notre économie. C’est aussi l’inclusion sociale. On ne peut pas parler d’inclusion sociale s'il n'y a pas l’implication des femmes dans le processus de développement", a-t-il dit.
Le PSE est le programme de développement économique par lequel le Sénégal veut atteindre l'"émergence", d'ici à 2015.
Le chef du gouvernement participait à une réunion organisée par le mensuel Intelligences Magazine, en prélude de la Journée internationale de la femme, à célébrer dimanche.
L’implication des femmes dans les politiques de développement passe par "la connaissance et les capacités productives", a ajouté Mahammed Dionne.
"Autonomiser, c'est ce que le gouvernement fait en facilitant l'accès des populations aux infrastructures", a-t-il encore dit, en faisant allusion au thème choisi cette année par les Nations unies pour la célébration de la Journée internationale de la femme : "L’autonomisation des femmes"
Ouagadougou, 7 mars (APS) – Le réalisateur Hicham Ayouch, qui a remporté samedi l’Etalon d’or de Yennenga de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), pour son film "Fièvres", devient le quatrième Marocain à inscrire son nom au palmarès du prestigieux trophée.
Il succède au Sénégalais Alain Gomis, qui avait gagné le trophée en 2013, pour son film "Tey". Les trois Marocains ayant déjà gagné l’Etalon de Yennenga sont Souhail Ben Barka (1973), Nabil Ayouch - son frère - (2001) et Mohamed Mouftakir (2011).
La cérémonie de clôture du Fespaco 2015 (28 février6er-7 mars) s’est déroulée au Palais des sports de Ouaga-2000, en présence du président de la transition Michel Kafando, du Premier ministre Isaac Zida et d'un public nombreux.
Voici le palmarès officiel complet du Fespaco 2015 :
SECTION LONG-METRAGE
- Etalon d'Or de Yennenga : "Fièvres" d’Hicham Ayouch (Maroc)
- Etalon d'argent de Yennenga : "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Etalon de bronze de Yennenga : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Maimouna Ndiaye dans "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Fargass Assande dans "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix Paul Robeson (Meilleur film de la diaspora): "Morbayassa, le serment de Koumba" de Cheik Fantamady Camara (Guinée-Conakry)
- Prix Oumarou Ganda (meilleure première œuvre) : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix du meilleur scénario : Marcel Beaulieu pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Prix de la meilleure image : Ali Benjelloun pour "C’est eux les chiens" de Hicham Lasri (Maroc)
- Prix du meilleur son : Phillipe Grivel et Dominique Vieillard pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj
- Prix de la meilleure musique : Amine Bouhafa pour "Timbuktu" d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
- Prix du meilleur décor : Sébastien Birchler pour "Timbuktu" d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
- Prix du meilleur montage : Isabele Devinck pour "Fadhma N’Soumer" de Belkacem Hadjadj (Algérie)
- Prix de la meilleure affiche : "Cellule 512" de Missa Hébié (Burkina Faso)
SECTION COURT-METRAGE
- Poulain d’or : "De l’eau et du sang" d’Abdelilah Eljaouhary (Maroc)
- Poulain d’argent : "Madame Esther" de Luck Razanajoana (Madagascar)
- Poulain de bronze : "Zakaria" de Leyla Bouzid (Tunisie)
SECTION DOCUMENTAIRE
- Premier prix : "Miners Shot Down" de Rehad Desai (Afrique du Sud)
- Deuxième prix : "Devoir de mémoire" de Mahmadou Cissé (Mali)
- Troisième prix : "Tango Negro, les origines africaines du tango" de Dom Pedro (Angola)
SECTION SERIE TELE
- Prix de la meilleure série : "Chroniques africaines" de Marie-Christine Amon (Côte d’Ivoire)
- Prix spécial du jury : "Eh les hommes, Eh les femmes" d’Apolline Traoré (Burkina Faso)
PRIX DES INSTITUTIONS
- Prix spécial de l’intégration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : "L’œil du cyclone" de Sékou Traoré (Burkina Faso)
- Prix CEDEAO de la meilleure réalisatrice ouest-africaine : "Des étoiles" de Dyana Gaye
- Prix de l’Union européenne : "Avant le printemps" d’Ahmed Atef (Egypte)
- Prix du Conseil de l’Entente : "Run" de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire).
NIASSE DEMANDE AUX JEUNES DE L'AFP DE SE PRÉPARER POUR SA SUCCESSION
Dakar, 7 mars (APS) - Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès, Moustapha Niasse, a recommandé samedi aux jeunes de son parti de se préparer pour sa succession à la tête de l’AFP.
"Préparez-vous à prendre la relève le plus rapidement possible. Ma carrière est derrière moi. Je l’ai faite en ayant la tête haute", a lancé M. Niasse aux jeunes progressistes réunis en assemblée générale, à Dakar.
"Qu’est-ce que je peux demander à 75 ans ? Préparez-vous !" a-t-il insisté. "Je vois dans cette assemblée plus de 30 personnes qui peuvent me remplacer."
Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale, soutient par ailleurs que l’AFP n’envisage pas de "se fondre" dans un parti.
"L’AFP ne va jamais se fondre dans un autre parti politique, ni aujourd’hui, ni demain, encore moins après-demain", a-t-il martelé.
M. Niasse a fondé l’Alliance des forces de progrès en 1999, après avoir démissionné du Parti socialiste (PS), qui était au pouvoir.
Son parti a connu des turbulences en début d’année, quand certains militants protestaient contre sa décision de ne pas présenter de candidat de l'AFP, éventuellement contre Macky Sall, à la prochaine élection présidentielle.
LANDING TEND L'OREILLE À MACKY
Prochaine présidentielle – Aj/Pads-Authentique donne "mandat au secrétariat exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Apr en vue d’une alliance électorale"
(SenePlus.Com, Dakar) - Avant de se caler sur les starting-blocks, les partis politiques s’activent sur le bord de la piste en direction de la prochaine présidentielle. L’Apr s’emploie à consolider les bases de la Majorité. Le Pds désigne son candidat au plus tard le 20 mars. Le Ps a lancé ses jeunes, à travers le Sénégal, dans la course pour la mobilisation de la base. L’Afp est secouée par un vent de contestation de la décision de son secrétaire général, Moustapha Niasse, de soutenir la réélection de Macky Sall…
L’Aj/Pads-Authentique ne fait pas exception. Réuni ce samedi, le bureau politique de la formation dirigée par Landing Savané "a donné mandat au Secrétariat Exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Alliance pour la République (APR) en vue d’une alliance électorale afin de garantir les acquis et de poursuivre le combat pour un Sénégal émergent".
Si Aj envisage ce rapprochement avec le parti présidentiel, informe le communiqué du parti, c’est que Landing Savané et Cie sont arrivés à la conclusion que "le régime du Président Macky Sall est sur la bonne voie et encourage toutes les structures (Femmes, jeunesses, Enseignants, mouvement ouvrier et syndical, cadres) du parti à être beaucoup plus offensives afin de mieux faire face aux tentatives de déstabilisation de l’opposition".
"Le Bureau Politique (d’Aj) a analysé la situation socio-économique du Sénégal pour noter les succès incontestables aussi bien sur le plan économique que dans la mise en place d’une société solidaire, ajoute le communiqué. Ces résultats, engrangés par le régime de la seconde alternance, permettent de jeter les bases d’un avenir meilleur pour notre pays."
Les camarades de Landing Savané en veulent pour preuve "le taux de croissance et celui de l’inflation qui étaient respectivement de 1,7% et de 3,4% en 2011 sont aujourd’hui respectivement à 4,5% et 0,7%". Toutefois, se disant préoccupés "par la crise qui continue de prévaloir dans le secteur de l’enseignement", ils lancent "un appel au gouvernement, aux syndicats d’enseignants du secondaire et du supérieur pour l’adoption d’un pacte social dans l’intérêt supérieur de la nation".
Actualité oblige. Aj a également abordé la journée internationale de la femme, célébrée ce 8 mars. Félicitant "le mouvement national des femmes pour avoir fait du 8 mars une date importante de l’agenda des femmes sénégalaises".
Aussi, Aj prépare son congrès fixé au mois de décembre prochain. Dans cette direction, "le bureau politique a enfin instruit le Secrétariat exécutif de mettre en place une commission avec des termes de référence chargée de préparer" la rencontre. "Ce congrès sera un grand moment de communion des militants et de renouvellement des instances dirigeantes du parti avec une arrivée massive des jeunes et des femmes", annonce le communiqué de Landing Savané et Cie.
Maiduguri (Nigeria), 7 mars 2015 (AFP) - La ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions qui ont fait au moins 47 morts et 50 blessés, selon un nouveau bilan.
"Le bilan des morts est passé à 47, avec au moins 50 blessés. Il y a des femmes et des enfants parmi les morts", a déclaré Abubakar Gamandi, responsable du syndicat des pêcheurs de l'Etat de Borno, qui se trouvait sur les lieux de la première explosion au marché "Baga".
Son bilan a été confirmé par une source médicale et le chef d'une milice locale d'autodéfense, Danlami Ajaokuta. La première explosion a eu lieu vers 11H20 (10H20 GMT), lorsqu'une kamikaze a fait exploser sa ceinture d'explosifs sur le marché aux poissons "Baga", tuant au moins 18 personnes, selon M. Gamandi.
"La bombe a fait des ravages car elle a explosé dans un lieu peuplé", a déclaré un commerçant, Jamuna Jarmi. Le groupe islamiste armé Boko Haram, dont l'insurrection ensanglante le nord du Nigeria depuis 2009, a déjà eu recours à plusieurs reprises à des kamikazes ces derniers mois pour mener des attaques.
Une heure plus tard, une autre explosion a frappé un second marché de Maiduguri, le "Monday market", faisant au moins 15 morts et semant le chaos. Enfin, vers 13H00 (12H00 GMT), une troisième déflagration a touché un parking situé à côté d'une gare routière bondée.
Certains témoins des deux dernières explosions ont également évoqués des kamikazes, mais l'information n'a pu être confirmée. Selon le milicien Danlami Ajaokuta, les autorités ont ordonné la fermeture de tous les commerces de la ville, à cause de la nature apparemment coordonnée des attaques, qui en fait craindre d'autres.
L'armé nigériane, très critiquée pour n'avoir pas su juguler l'insurrection islamiste dans le nord-est du Nigeria, a annoncé avoir repris un certain nombre de villes à Boko Haram ces dernières semaines, aidée par l'intervention de soldats des pays voisins, en particulier tchadiens.
Ces combats se déroulent à trois semaines des élections présidentielle et législatives du 28 mars, qui ont déjà été reportées une première fois pour des raisons sécuritaires. Boko Haram a juré d'en empêcher la tenue.
L'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.
LES TRAVAILLEURS SOLLICITENT L'INTERVENTION DU KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES
Diourbel, 7 mars (APS) – Les travailleurs de l’usine de la Suneor ont sollicité vendredi l’implication du khalife général des mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké, dans la résolution des problèmes de cette entreprise.
Une délégation des travailleurs de l’usine a informé le guide religieux des risques de "balkanisation" de l’usine.
Serigne Sidy Moctar Mbacké a reçu vendredi à Tawfekh (région de Louga) une délégation de la section diourbelloise du Syndicat des travailleurs des industries des corps gras et activités similaires du Sénégal. La délégation était conduite par le secrétaire général de ce syndicat, Thié Mbaye Ndiaye.
"Nous étions venus voir le khalif général des mourides pour l’informer, de vive voix, de notre inquiétude face aux rumeurs ou aux décisions de balkanisation de la Suneor", a expliqué M. Ndiaye après la rencontre avec le guide religieux.
"Il nous a écoutés, il nous a entendus. Il a prié pour nous. Ensuite, il fera ce qu’il doit faire pour que l’intérêt de l’agriculture, de la filière arachide en particulier, soit pris en compte, que la Suneor reste telle qu’elle est et puisse continuer à profiter à tous les acteurs", a-t-il ajouté.
Thié Mbaye Ndiaye a mis en garde contre "les risques de destruction de toute la filière arachide si cette opération [de +balkanisation+] se terminait".
Selon lui, les travailleurs attendent une intervention du khalif général des mourides auprès du président Macky Sall, "pour qu’il prenne la décision la meilleure, à savoir laisser la Suneor telle qu’elle est et la fructifier pour le bon comportement de la filière arachide".
Le secrétaire général du Comité interprofessionnel de l’arachide (CNIA), El Hadji Fall, estime que les difficultés des travailleurs de l’usine concernent tout le monde rural.
Le président Macky Sall doit éviter de se "faire des ennemis" parmi les acteurs de la filière arachide, en laissant des personnes déstructurer librement la Suneor, selon M. Fall.
Cette usine "représente le cœur du Sénégal. Malgré sa privatisation, les gens parlent de l’Etat. Les paysans ne connaissent que l’Etat", a-t-il souligné.
LES QUOTIDIENS ANTICIPENT SUR LA CÉLÉBRATION DU 8-MARS
Dakar, 7 mars (APS) - Les quotidiens consacrent des dossiers à la Journée internationale de la femme, à célébrer dimanche, tout en revenant sur les primaires du Parti démocratique sénégalais (PDS).
"Les femmes souffrent encore des inégalités", titre Le Soleil qui publie une série d'articles concernant "la lutte pour l’égalité des sexes", l’"autonomisation des femmes", etc. Il s’intéresse aussi aux "petites commerçantes" et aux ouvrières, "ces braves de l’ombre".
En matière de promotion de la condition féminine, "le Sénégal est sur la bonne voie", selon Le Soleil, qui cite Marie Pierre Racky Chaupin de l’institution chargée de l’émancipation de la femme aux Nations unies, ONU-Femmes.
"Malgré les avancées significatives" résultant de la loi sur la parité des genres dans les fonctions électives, "la réforme du Code de la famille" et "la transmission de la nationalité aux époux et aux enfants, les femmes sénégalaises mènent encore le combat de l’émancipation", écrit Sud Quotidien.
Les femmes rurales, elles, vivent "le calvaire", selon le même journal, qui analyse les conditions dans lesquelles elles accèdent à la propriété foncière, au financement de leurs activités économiques, etc.
Le Quotidien publie les portraits de trois femmes, une Diourbeloise, patronne d’une unité de transformation de produits agricoles, une Kédovine, premier adjoint au maire de Kédougou (sud-est), et une Saint-louisienne, opératrice économique.
Le parcours de ces trois fait croire au Quotidien que les femmes "sont au cœur du développement économique et portent des ambitions politiques".
Certains journaux annoncent que Madické Niang ne fait plus partie de la commission chargée de diriger les primaires au PDS.
"Madické claque la porte", titre La Tribune, en expliquant que l’ancien ministre "a démissionné purement et simplement de son poste".
Selon L’Observateur, un communiqué signé du secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade, annonce le remplacement de Madické Niang par Sada Ndiaye. "Je suis en train de réfléchir à mon éventuelle candidature" aux primaires, aurait dit l’intéressé, cité par L’Observateur.
Selon Le Populaire, l'ancien ministre Sada Ndiaye est l'"+arme fatale+ avec laquelle Abdoulaye Wade va "imposer Karim" --- son fils, qui est en prison pour le délit présumé d'enrichissement illicite --- à ses camarades de parti, comme candidat du parti à l'élection présidentielle.
Ce journal constate l'"absence des ténors du PDS" de la commission chargée de conduire les primaires. Il annonce, comme L'Observateur, que cette instance est constituée de huit membres, dont Sada Ndiaye : Oumou Baïla Wane, Woré Sarr, Ndèye Gaye Cissé, Nafissatou Touré, Adama Fall, Abdoulaye Faye et Tafsir Thioye
Le PDS a annoncé jeudi que son candidat à la prochaine élection présidentielle sera désigné d'ici au 20 mars, à l'issue d'élections primaires au sein du parti.