Plusieurs maisons emportées par le feu dans la commune de Missirah
La commune de Missirah a fait l’objet d’au moins quatre incendies, rien que dans la journée d’avant-hier. Des concessions ont été totalement calcinées, poussant leurs occupants, estimés à des centaines de personnes, à dormir à la belle étoile, dans le village de Saré Sidy. Pire, le feu a emporté les vivres. Touché par cette situation désastreuse, le maire de la commune, Amadou Ba, est allé sur les lieux pour porter assistance aux victimes. Et, il a immédiatement décaissé une importante somme d’argent pour l’achat de denrées de premières nécessités, du riz, des matelas, entre autres, en attendant, la reconstruction des concessions.
Abdou Mbaye égorge son ami Abdou Diaw
Le sang a coulé hier à la société de gestion des abattoirs du Sénégal(Sogas). En effet, le rabatteur Abdou Mbaye a égorgé son camarade Abdou Diaw. C’est une banale histoire de transaction de téléphone portable qui a mal tourné. Abdou Mbaye qui avait acheté un téléphone portable auprès d’Abdou Diaw n’a pas aimé la qualité de l’appareil. Il exige alors le remboursement de son argent. Ce qu’accepta Abdou Diaw qui commence par lui verser la somme due par moratoire après même une plainte d’Abdou Mbaye. Ce dernier, pressé de rentrer en possession de ses fonds, a alors surpris son ami Abdou Diaw pour l’égorger. La victime s’écroule. Moment choisi par le présumé meurtrier pour prendre la fuite. Sur ce, les pensionnaires de Sogas lancent des cris de détresse. Les gens ont tenté de secourir Abdou Diaw et d’attraper le mis en cause. Mais ce dernier, armé de couteau, a réussi à prendre la fuite, laissant son ami Abdou Diaw agonisant dans une mare de sang. Les sapeurs-pompiers informés se sont rendus sur les lieux pour évacuer la dépouille dans une structure sanitaire de la place suite à une réquisition des limiers de Pikine en charge de l’enquête. Ils sont appuyés par les éléments de la police scientifique. Et pour le moment, c’est l’émoi et la consternation à la Sogas où des témoins de la scène renseignent que la victime comme le présumé meurtrier n’étaient pas des employés de ladite structure.
Fatou Diané zappe Bassirou Kébé
Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies s'est réuni les 18 et 19 janvier 2024 à Genève et a examiné les 6ème et 7ème rapports du Sénégal au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant et les rapports périodiques sur les deux protocoles facultatifs à la Convention. Mais il y a eu un hic. La ministre Fatou Diané a constitué sa délégation en excluant le Conseiller du président de la République chargé de l'enfance et ancien directeur des droits et de la Protection de l'enfant, Bassirou Kébé. Selon des sources, l’absence de ce dernier à cette importante rencontre se justifie par des raisons politiques.
Insécurité à Bountou Pikine
L'insécurité bat son plein à Bountou Pikine. Car hier après-midi, des agresseurs armés de couteaux et de machettes se sont subitement pointés à l'arrêt des cars «Ndiaga-Ndiaye » à destination de Fann pour effectuer des vols à la tire. Une situation inquiétante aux yeux des passagers qui n'avaient que leurs yeux pour pleurer.
4e rapport national sur la situation des droits de l'Homme
En présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, le Sénégal a présenté devant le Groupe de travail de l'Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies, à Genève, son 4e rapport national sur la situation des droits de l'Homme. D'après un communiqué parvenu à «L'As», la présentation du rapport de notre pays s'inscrit dans le cadre du quatrième cycle de l'EPU qui couvre la période 2022-2027. Son examen a permis d'assurer le suivi des recommandations issues de notre précédent passage lors du troisième cycle, en novembre 2018, mais surtout de rappeler à la communauté internationale les importants progrès et les défis relevés en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme durant les cinq dernières années. D'après le même document, lors de cette session, 123 délégations ont pris la parole au cours du débat interactif pour saluer les avancées du Sénégal en matière de droits de l'Homme et louer son rôle avant-gardiste dans plusieurs domaines. Les intervenants ont également formulé des recommandations, principalement en lien avec les droits civils et politiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels. Et ces recommandations ont été formulées dans un esprit constructif, essentiellement dans le but d'encourager le Sénégal à poursuivre les mesures et initiatives destinées à assurer, globalement, un meilleur bien-être pour ses populations. A souligner que L'EPU est un mécanisme consensuel, faisant l'objet d'une large acceptation par les États membres. Il permet un dialogue interactif et constructif durant trois heures et demie, au cours duquel la situation des droits de l'Homme de chaque État membre des Nations unies fait l'objet d'un examen approfondi.
Rencontre gouvernement-Sames
Le gouvernement va bientôt rencontrer le Bureau Exécutif National (BEN) du SAMES. L'information vient du secrétaire général du Dr Mamadou Demba Ndour. Selon lui, les négociations avec les équipes du gouvernement vont démarrer incessamment au cours des prochains jours. Cela fait suite à un préavis qui prend fin le 19 Janvier 2024, fait suite à la plateforme revendicative du SAMES validée lors de la dernière rencontre du Comité Exécutif National (CEN) à Saint-Louis. D'après lui, c'est pour discuter les points dont le Statut spécial du corps des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes : privilège de juridiction, revalorisation du régime indemnitaire et de la retraite, conditions de travail, de gestion des ressources humaines, relèvement du plateau technique et accessibilité aux soins de santé pour les populations, et la Politique de Santé : gestion administrative et financière des établissements publics de santé, implication du SAMES dans toutes les instances de décision concernant les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Par conséquent, le BEN appelle les camarades à se tenir prêts et usera de tous les moyens légitimes pour une satisfaction intégrale des préoccupations.
L’AIPS dénonce les accréditations des «influenceurs»
L’association africaine de la presse sportive AIPS Afrique a tenu à exprimer son étonnement et sa désapprobation face à l’accréditation presse de personnes extérieures au cercle de la presse. En effet, l’instance rappelle à la Confédération Africaine de Football (CAF) et au Comité Local d'Organisation (COL) que l'accréditation presse est strictement réservée aux journalistes professionnels dûment identifiés attachés à un média et aux indépendants. Elle précise par la même occasion que les Youtubeurs, les utilisateurs de Facebook, publicistes, lobbyistes n'effectuent pas de travail journalistique et ne sont pas liés par le code de déontologie de la profession. Enfin, AIPS Afrique rappelle que les journalistes professionnels diffusent des informations là où d'autres cherchent du buzz, ce qui crée une confusion entre ces «intrus » et les journalistes professionnels, notamment lors des conférences de presse. L'AIPS Afrique félicite la CAF et le COCAN pour les efforts déployés en vue de la réussite de ce grand événement et espère qu'elles prendront toutes les mesures pour régulariser la situation.
Les magistrates reçues par Macky Sall
Le Chef de l'État Macky Sall a reçu hier l'Association des Femmes Magistrates du Sénégal (AFMS), qui vient de fêter son premier anniversaire. L'objectif de l'association est de promouvoir l'accès des filles à l'éducation et de les intéresser aux métiers du droit. Elle vise également à sensibiliser les populations sur l'importance de l'État de droit.
L’Apix octroie 730 000 lunettes de protection
L’agence des grands travaux a octroyé hier au ministère de la Santé un don de 730 000 pièces de lunettes de protection pour permettre aux agents de santé de se protéger contre les projections et éclaboussures de liquides biologiques, mais aussi de prévenir et de contrôler les infections. Selon Dr Habibou Ndiaye, le S.G du ministère de la Santé, la répartition a été faite entre les différentes Directions régionales de la santé (DRS) qui vont doter l’ensemble des structures dans leur zone de responsabilité respective. Il a expliqué que ces lunettes vont renforcer la protection contre les projections et éclaboussures de liquides biologiques contaminants dans les yeux et ainsi contribuer au renforcement de la prévention et du contrôle des infections. Pour sa part, le directeur général de l'Apix, Abdoulaye Baldé, estime que la pandémie mondiale de la COVID-19 a mis à l'épreuve notre résilience et notre capacité à réagir de manière coordonnée et efficace face à une menace commune. A l’en croire, il est impératif que chacun de nous apporte sa contribution pour surmonter les difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Ce matériel, d'une valeur d’environ 600 millions de francs CFA, est constitué de deux lots : un premier lot de 480 000 pièces de lunettes médicales de protection déjà disponibles et un deuxième lot constitué de 250 000 visières de protection. Ces lunettes réutilisables, conçues pour protéger les yeux des différents risques de projection, permettront de doter les structures sanitaires de matériels modernes plus adaptés, d'améliorer leur fonctionnalité et de minimiser les risques d'accidents ou de maladies du travail.
Mariama Sarr à Dagana
Le manque d’infrastructures et de formation professionnelle ne laissent pas indifférentes les autorités au premier chef le maire Oumar Sarr non moins ministre des Mines et de la Géologie. Ce dernier cherche des voies et moyens pour améliorer le cadre. Il est parvenu à décrocher auprès de sa collègue Mariama Sarr, ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, de centres de formation afin de permettre aux Daganois de subir des formations. Pour Mariama Sarr, c’est une belle initiative ; «ce qui montre l’engagement et la détermination du maire Oumar Sarr» qui œuvre inlassablement pour sa commune. D’après elle, ce vaste chantier va se concrétiser à travers la construction de quarante-six centres de formation professionnelle départementaux. La réalisation de ce programme tire sa pertinence dans la nécessité d’accroître le taux de qualification professionnelle et technique au sein de la population et de mettre sur le marché de travail une main d’œuvre qualifiée correspondant aux secteurs productifs et du service permettant le développement de l’industrie et de réalisation dans le secteur primaire. Cette initiative a été saluée par le maire Oumar Sarr ainsi que le choix porté sur la commune de Dagana. L’édile de Dagana pense que les jeunes bénéficieront de cadre adéquat pour subir une formation professionnelle de qualité
PSYCHOSE CHEZ LES PARENTS
Plusieurs cas de disparitions ont été signalés ces derniers temps sur les réseaux sociaux. On se rappelle dernièrement le cas des deux enfants découverts dans un véhicule à Keur Mbaye Fall et dont l’un a été trouvé mort avec les yeux crevés.
Plusieurs cas de disparitions ont été signalés ces derniers temps sur les réseaux sociaux. On se rappelle dernièrement le cas des deux enfants découverts dans un véhicule à Keur Mbaye Fall et dont l’un a été trouvé mort avec les yeux crevés. Mais depuis lors, les choses semblent s’emballer avec plusieurs cas de disparitions notés çà et là.
Depuis quelque temps, une augmentation alarmante du nombre de disparitions, d’enlèvements et de meurtres d’enfants est notée à Dakar notamment. Un phénomène qui est en train d’installer une psychose chez les parents qui prennent des précautions à chaque approche des élections. Il n’est pas rare de voir sur les réseaux sociaux des avis de recherche et de disparition. Si certains restent introuvables, d’autres sont retrouvés morts ou saints et saufs. Le 10 janvier dernier, l’actualité était occupée par l’affaire des deux enfants retrouvés dans une voiture à Keur Mbaye Fall alors qu’ils avaient été portés disparus depuis cinq jours. L’un des enfants âgés de 4 ans, I. Fall, avait malheureusement été retrouvé mort, la tête recouverte de sang et les yeux crevés, alors que le second, I. Dia, présentait une large blessure à la cuisse et dans un état comateux. Une découverte macabre qui avait suscité la colère des populations qui s’en sont prises au propriétaire du véhicule qui serait un marabout. D’ailleurs, ce dernier avait été arrêté par la gendarmerie dès les premières heures de la découverte macabre, avant d’être finalement libéré. Seulement, depuis lors, les cas de disparitions semblent s’enchainer en ce début de l’année 2024.
M. Fall, 13 ans, disparait avant d’être retrouvé après 3 jours à Keur Massar
Le mardi 16 janvier, un cas de disparition a été signalé a Keur Massar. Un élève de 13 ans répondant du nom de M. Fall, élève en classe de 6ème, à l’école privée catholique St Gilbert de Keur Massar, au quartier Diacksao, avait été porté disparu. Sa photo avait été signalée sur les réseaux sociaux. Et finalement, raconte son père joint au téléphone par Bés bi, c’est au bout de trois jours que son enfant a été retrouvé. Le mardi 16 janvier dernier, vers les coups de 19h, le garçon avait quitté le domicile de ses parents pour aller à la boutique du coin, mais il n’est jamais revenu. Très inquiets, ses parents avaient entrepris des recherches dans tout le quartier en vain. Finalement, c’est 3 jours après, qu’il a été aperçu assis à la station de service de Keur Massar. «Il a été retrouvé par chance, sain et sauf. Je l’ai conduit à l’hôpital tout de suite après, mais les médecins m’ont confirmé à la suite d’une consultation et d’une batterie d’analyses qu’il n’avait ni été abusé sexuellement, ni avoir été drogué», a confié son papa. Sur les circonstances de sa disparition, le père de famille dit les ignorer pour le moment. «On lui laisse le temps de digérer cette affaire, on ne lui a posé aucune question depuis son arrivée. Peut-être que lui-même va venir vers nous pour nous dire ce qu’il a subi. Au cas contraire, je vais attendre dans trois à quatre jours pour le questionner, sinon je l’amène chez un spécialiste », a dit M. Fall, pour qui l’essentiel était de retrouver son fils.
Une fillette de 12 ans, disparait à Ouakam
Ce samedi 20 janvier, une fille de 12 ans, élève dans un collège sis à Ouakam a aussi été portée disparue. Elle avait quitté le domicile de sa tante pour se rendre à l’école coranique. Seulement, elle n’est pas revenue chez elle à l’heure de la descente. Inquiets, ses parents avaient commencé à la rechercher dans tous les quartiers périphériques mais en vain. Et cela jusque tard dans la nuit. Finalement, c’est avec l’aide d’une voisine que sa tante a été mise en relation avec un marabout qui leur a demandé de ramener un habit de la fille disparue. Le seul moyen, selon lui, de la faire revenir de son propre gré. Finalement, c’est vers les coups de minuit qu’elle a été retrouvée.
Deux jours auparavant, c’est un avis de recherche avec la photo d’une mère de famille, demeurant à Yoff, qui a été partagée sur Facebook et WhatsApp. S. Dupont, qui était allée acheter du poisson, n’est jamais revenue chez elle. Mais d’après les dernières informations collectées auprès de sa famille, elle a finalement été retrouvée à l’hôpital Principal dans un état d’inconscience et on ne sait pas pour l’heure si elle a été enlevée ou non.
PDS, LE CRÉPUSCULE D’UNE FORCE POLITIQUE
A la permanence du PDS, l'ambiance est morose. Militants et responsables sont abattus par la décision d'écarter Karim Wade de la course à la présidentielle. Entre colère et déception, chacun déplore cette "trahison"
Le Parti démocratique sénégalais est en train de vivre des moments sombres de son existence suite à l’élimination de Karim Wade de la course présidentielle. Mobilisés hier à leur quartier général, la permanence du parti, les Libéraux étaient frappés entre amertume et désespoir.
Ce lundi, au siège du Parti démocratique sénégalais (Pds), la foule de militants est débordante. Mine abattue, la plupart, malgré l’effervescence des lieux, sont toujours sous le choc après l’invalidation de la candidature de leur leader. Dans ce méli-mélo né de l’appel de l’état-major du parti, l’amertume est visible sur les traits d’un visage raidi par le poids de l’âge. Autour de Amy Sow, une inconditionnelle de Wade, trois de ses compagnonnes tentent de la maîtriser. La scène se joue au milieu de la foule massée au portail de l’imposant bâtiment de la permanence Oumar Lamine Badji. «C’est inadmissible ! Macky Sall nous a trahis juste pour tirer d’affaires son candidat. Or, nous avons été traités de tous les noms par nos anciens alliés parce qu’on avait jugé nécessaire de répondre à son appel au dialogue. Aujourd’hui, c’est ce qu’il nous paie», crache l’une des responsables de la 3ème fédération départementale du Pds. «Frère» politique de Wade depuis 1974, Alé Guèye, âgé de 70 ans, est aussi frappé par le désespoir. Des lendemains sombres qui planent sur l’existence de son parti de cœur, le vieillard, bonnet sur la tête, tout de blanc vêtu, convoque les départs massifs des jeunes. Il cite Mouhamadou Massaly, Khafor Touré, Aliou Sow… «L’avenir de notre parti reposait sur ce genre de jeunes pétris de talent et d’énergie. C’est grâce à des responsables comme ça que notre parti était craint. Aujourd’hui, si Karim est écarté par des magouilles et que rien n’a bougé dans ce pays, c’est parce que le Pds est devenu vieux. La jeunesse a quitté le parti», pleure Alé Gueye.
«Je suis tombée en syncope à l’annonce de l’invalidation»
Membre du secrétariat national du Pds, Ndèye Arame Niang, envahie par l’émotion, est bouche bée malgré la clameur. Assise loin derrière la rangée des responsables, la secrétaire adjointe en charge des émigrés est comme figée sur une chaise pendant qu’une de ses compagnonnes s’emploie à la consoler. «C’est une situation très lourde. Très dramatique. C’est un véritable coup de massue porté à notre parti. On venait de terminer, horizontalement comme verticalement, l’installation de toutes nos structures et comités électoraux. On s’apprêtait même à accueillir notre candidat Karim Wade et à commencer la précampagne. Voilà que toutes nos idées, plans et espoirs partent en fumée», se désole-t-elle. Drapée de son grand boubou getzner, la responsable politique hausse subitement le ton, en refusant de s’avouer vaincue. «Le Pds est la plus grande force politique de l’opposition. Notre parti est le plus structuré. Nous allons nous remobiliser très vite. Karim aura son mot à dire dans cette élection. S’ils voulaient nous enterrer définitivement, c’est peine perdue», jure Arame Niang, le visage crispé. 26 ans de militantisme dans le Pds, Sokhna Guèye, conseillère municipale à la ville de Pikine, traîne les séquelles du choc de l’invalidation de la candidature de Karim. «Ce jour-là, cette nouvelle, sortie du Conseil constitutionnel fut un coup de tonnerre chez moi. Je suis tombée en syncope à l’annonce de l’invalidation de sa candidature. Depuis lors, je ne peux sortir de mon domicile. Informée de ma situation, ma camarade Woré Sarr m’a appelée pour me réconforter. C’est grâce à elle d’ailleurs que je suis venue. Mais en réalité, je suis dégoûtée par la politique», confie-t-elle.
SADIKH NIASSE RECONDUIT À LA TÊTE DE LA RADDHO, DÉNONCE LES ABUS DES FORCES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
Il reste Secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) . Sadikh Niasse a été réélu ce week-end lors du congrès de l’organisation. Et Malick Ciré Sy en est le nouveau Pca
Il reste Secrétaire général de la Raddho. Sadikh Niasse a été réélu ce week-end lors du congrès de l’organisation. Et Malick Ciré Sy en est le nouveau Pca. M. Niasse a dénoncé, lors de son discours à la cérémonie d’ouverture du congrès de renouvellement de ses instances, le recours «abusif et disproportionné de la force létale par les Fds»
Le 6ème congrès ordinaire de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) s’est tenu à Saly le week-end dernier. Sadikh Niasse qui faisait face à Senghane Senghor et Mor Khouma, a été réélu à la tête de l’organisation, Malick Ciré Sy en devient le Pca et Ndèye Ayni Aw, la trésorière. Dans son discours d’ouverture du congrès, samedi, le secrétaire général sortant a dénoncé le recours «abusif et disproportionné de la force létale par les forces de défense et de sécurité» ainsi que «les arrestations massives de militants de l’opposition durant deux ans qui ont fait l’objet d’alerte et de dénonciation des organisations de défense des droits humains intervenant au Sénégal». Pour Sadikh Niasse, «le congrès doit être un moment d’introspection et de réflexion en vue du renforcement institutionnel de notre organisation. Il nous faut entreprendre des réformes certes, mais des réformes intelligentes basées sur un diagnostic éclairé et non sur la base des ambitions crypto personnelles».
Nombre de magistrats : Le Sénégal loin des normes Onusiennes
Le Sénégal doit faire des efforts dans le recrutement des magistrats. C’est la conviction de l’expert en droit, Ibrahima Kane, qui traitait du thème de l’indépendance de la justice lors de ce congrès de la Raddho. «Du point de vue des chiffres, notons que sur un effectif total de 548 magistrats dont deux sont en disponibilité et 51 en détachement, la plupart n’ont jamais fait les juridictions de l’intérieur du pays», disait l’ancien Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall, lors de l’Assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal tenue au mois d’août 2023. Sur cette question de la faiblesse de l’effectif des magistrats M. Kane a indiqué que «le Sénégal est loin des normes onusiennes qui disposent qu’il faut 10 magistrats pour 100 000 habitants». Or, relève-t-il, «nous avons 3 magistrats pour 100 000 habitants. Le Sénégal doit recruter 1355 magistrats d’ici 2030 parce que 45%, soit 220 magistrats actuels seront atteints par la limite d’âge pour faire valoir leurs droits à une pension de retraite». Le conférencier a plaidé aussi pour un recrutement massif de greffiers parce que «le besoin est de 2710 dont 24 administrateurs des greffes». D’ailleurs 40% des greffiers vont faire valoir leurs droits à une pension de retraite, a-t-il souligné. Il a indiqué que le nombre d’avocats n’est que «400 pour 18 millions». Dans ses recommandations, il a suggéré de faire en sorte que la Raddho travaille avec le barreau pour régler le problème de l’insuffisance des avocats et qu’elle travaille pour que les décisions judiciaires soient appliquées.
LE PRESIDENT IIHAM ALIYEV A REÇU LES LETTRES DE CREANCES DE SON EXCELLENCE CHEIKH GUEYE
Samedi dernier, 20 janvier 2024, Son Excellence Ilham Aliyev, président de la République d’Azerbaïdjan, a reçu les lettres de créances de Son Excellence Général Cheikh Guèye, ambassadeur du Sénégal en Turquie et aussi accrédité désormais dans ce pays
Samedi dernier, 20 janvier 2024, Son Excellence Ilham Aliyev, président de la République d’Azerbaïdjan, a reçu les lettres de créances de Son Excellence Général Cheikh Guèye, ambassadeur du Sénégal en Turquie et aussi accrédité désormais dans ce riche pays pétrolier. Profitant de cette cérémonie solennelle, le président azerbaïdjanais a promis d’aider le Sénégal dans la formation professionnelle, surtout en matière d’ingénierie pétrolière et gazière. Il a également invité le Président Macky Sall à la COP29 que Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, va accueillir en novembre prochain.
Poignée de mains, sourire de bienvenue, remise de lettres de créances, mots de félicitations à l’attention des hôtes diplomates et échanges de civilités et de convivialité ; tels sont les temps forts qui ont marqué l’audience que Son Excellence Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaïdjan, a accordée à l’Ambassadeur du Sénégal en Turquie, le Général Cheikh Guèye. C’était le samedi 20 janvier 2024 à Bakou pour une présentation des lettres de créances de Son Excellence Cheikh Guèye au président Ilham Aliyev. Lequel a officialisé la nomination et l’accréditation du nouvel ambassadeur en Azerbaïdjan qui fait désormais partie de la circonscription diplomatique et consulaire de l’Ambassade du Sénégal en Turquie.
En présentant ses lettres de créances, Son Excellence Cheikh Guèye a transmis les salutations fraternelles du Président du Sénégal Macky Sall à son homologue IIham Aliyev. Il a souligné l’engagement et la détermination du Président du Sénégal à développer les liens bilatéraux entre les deux pays.
Le Président Ilham Aliyev a exprimé sa gratitude pour les salutations et a demandé à l’ambassadeur de transmettre ses salutations au Président du Sénégal, Son Excellence Macky Sall.
Au cours de la cérémonie, le président IIham Aliyev et ses hôtes diplomates sénégalais ont échangé des points de vue sur les perspectives des relations entre les deux pays, tant sur le plan bilatéral que dans le cadre d’organisations internationales. Ils ont également salué le développement réussi des liens bilatéraux entre le Sénégal et l’Azerbaïdjan, un pays d’Asie occidentale immensément riche en ressources minières puisque 95 % de son économie dépend du pétrole et du gaz.
En bon diplomate qu’il est devenu, l’ancien chef d’état-major général de l’Armée nationale devenu Ambassadeur a évoqué les découvertes de pétrole et de gaz dans notre pays, le Sénégal, qui vient de rejoindre les rangs des nations productrices de ces hydrocarbures. Il a manifesté un intérêt particulier pour l’expérience de l’Azerbaïdjan en matière d’exploration, de production et de gestion pétrolière et gazière. L’ambassadeur Cheikh Guèye a aussi fait savoir au président IIham Aliyev que le président Macky Sall veut faire bénéficier aux étudiants sénégalais des opportunités qu’offre l’Azerbaïdjan dans ses institutions éducatives spécialisées dans le pétrole et l’énergie.
Dans ce domaine, le président IIham Aliyev s’est dit disponible à assister le Sénégal dans la formation professionnelle et l’ingénierie pétrolière et gazière. Toujours dans le cadre de la coopération bilatérale, le Président Ilham Aliyev a souligné la nécessité de développer davantage les relations politiques et d’explorer les opportunités dans les secteurs économique et commercial.
L’axe Dakar-Bakou au beau fixe !
Les deux délégations ont tour à tour souligné de larges perspectives de développement de la coopération entre nos deux pays, couvrant les domaines politique, économique, commercial, culturel, humanitaire et sécuritaire.
Les deux délégations ont décrit le soutien mutuel constant de l’Azerbaïdjan et du Sénégal au sein de l’Organisation des Nations Unies (Onu) et du Mouvement des Non-alignés comme un facteur positif d’amitié bilatérale. Une occasion pour le Président Ilham Aliyev d’exprimer l’espoir d’une coopération continue entre son pays et le Sénégal sur le plan international.
La correspondance diplomatique entre les deux pays au plus haut niveau et les félicitations mutuelles lors des journées internationales et nationales ont été hautement appréciées.
Soulignant la présidence par l’Azerbaïdjan du Mouvement des Non-alignés pendant quatre ans, le Président Ilham Aliyev a indiqué que le Sénégal soutenait également la prolongation de la présidence du pays au sein de l’organisation pour une année supplémentaire et a renouvelé ses remerciements pour ce soutien au Président Macky Sall.
En retour, Son Excellence Cheikh Guèye a félicité l’Azerbaïdjan pour sa présidence réussie du Mouvement des Non-alignés.
Le chef de l’État azerbaïdjanais s’est dit optimiste quant au fait que les rencontres officielles de l’ambassadeur en Azerbaïdjan et ses activités contribueraient à élargir davantage la coopération.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LE PRÉSIDENT WADE POIGNARDÉ UNE DEUXIÈME FOIS
Le rejet de la candidature de Karim Wade est un scandale qui a pour effet de « constitutionnaliser » l’existence de deux catégories de Sénégalais: ceux de souche nés de père et de mère sénégalais et ceux « douteux » dont l’un des parents a une nationalité
Pour parodier le titre du film américain de Bob Rafelson intitulé « Le facteur sonne toujours deux fois », on peut dire que notre glorieux Conseil constitutionnel aussi sévit toujours deux fois. Et comme d’habitude, au détriment de l’opposition. La première fois, c’était en 2022 lorsque, sur la base d’arguments plus que spécieux, il avait disqualifié la liste des candidats titulaires de la coalition Yewwi Askan Wi aux élections législatives de cette année-là avant, dans sa grande mansuétude, de valider celle des suppléants. Lesquels, on l’a vu, avaient réussi à faire jeu égal avec les candidats du pouvoir qui, à un député près, avaient failli perdre leur majorité à l’Assemblée nationale !
Rebelote le weekend dernier. Cette fois-ci aussi, les prétendus « sept sages » ont réussi le tour de force d’éliminer de l’élection présidentielle les deux plus sérieux candidats de l’opposition à savoir Ousmane Sonko, chef incontesté de celle-là, et Karim Meïssa Wade, un poids lourd qui aurait pu lui aussi donner du fil à retordre à Amadou Ba, le porte-étendard de Benno Bokk Yaakar (BBY) à cette mère des batailles électorales.
Dans l’un et l’autre cas, les prétendus « sages » n’ont pas cherché loin et ont usé de raisonnements de café du commerce — pour ne pas dire de grand’place — pour invalider ces deux candidats sans autre forme de procès. S’agissant du leader de Pastef, son dossier avait été déclaré irrecevable dès l’étape du contrôle des parrainages au motif qu’il y manquait deux documents essentiels à savoir la fiche de parrainages et l’attestation de dépôt de sa caution.
Deux documents que la Direction générale des Elections (DGE), pour le premier, et la Caisse des Dépôts et Consignations(CDC), pour le second, avaient refusé de délivrer au mandataire du candidat emprisonné ! Plutôt que de créer du droit, ce qu’on attend entre autres d’un Conseil constitutionnel, et de décider que la non-production de ces documents ne relevait pas de la volonté d’Ousmane Sonko mais bel et bien d’un refus délibéré de l’Administration, malgré des décisions de justice pour ce qui est des fiches de parrainage, avant d’en tirer les conséquences, nos vrais sages ont préféré choisir de ne pas accepter le dossier d’Ousmane Sonko et valider sa candidature à la présidentielle.
Mais attention : suite au recours introduit par l’avocat du leader de Pastef, le Conseil constitutionnel a finalement jugé que bon, même en admettant que les pièces manquantes ne relevaient pas de son fait, il avait quand même été condamné à une peine ferme de six mois pour diffamation. A l’issue de la procédure de diffamation la plus rapide de l’histoire du Sénégal puisque la Cour suprême avait rendu la condamnation définitive pile poil le jour où devaient être déposés les dossiers de candidature au Conseil constitutionnel ! Si ce n’est pas téléphoné ça… Mais il n’y avait pas là de quoi émouvoir le président Badio Camara et les autres membres du Conseil. Et comme en 2022, pour se donner bonne conscience, ils ont autorisé les plans B, c’est-à-dire les remplaçants, à se présenter.
Le Conseil constitutionnel valide l’existence de citoyens « douteux »
Mais le plus scandaleux se trouve dans la disqualification de Karim Wade au motif qu’au moment où il déposait sa candidature, il avait encore la nationalité française, c’est-à-dire celle que sa mère lui a donnée. Or, le porte-drapeau du Parti démocratique sénégalais (Pds) avait bel et bien formulé son intention de renoncer à cette seconde nationalité depuis octobre dernier. Plutôt, il avait renouvelé sa déclaration de perte de nationalité puisque depuis 2018 il avait renoncé à cette nationalité française. Mieux, au moment où le Conseil constitutionnel statuait sur son dossier, le décret actant cette renonciation était déjà publié dans le journal officiel de la République française !
Mais là aussi, du moment que l’élimination de Karim Wade arrangeait les affaires du candidat du pouvoir, le Conseil constitutionnel a jeté à la poubelle son dossier avec des arguments plus que légers. En réalité, le rejet de la candidature de Karim Wade est un scandale qui a pour effet de « constitutionnaliser » l’existence de deux catégories de Sénégalais: ceux de souche nés de père et de mère sénégalais et ceux « douteux » dont l’un des parents a une nationalité étrangère. C’est cette catégorisation de citoyens qui avait mis le feu aux poudres en Côte d’Ivoire et y avait déclenché une guerre civile qui avait duré dix ans.
Sur les bords de la lagune Ebrié, des intellectuels du genre de ceux qui ont introduit un recours contre l’ancien ministre « du Ciel et de la Terre » avaient inventé un concept dangereux, celui d’ « ivoirité », qui disait en gros que, pour briguer la présidence du pays, il fallait être de père ivoirien et de mère ivoirienne et non être de père ou de mère ivoirienne. Ce débat entre « ou » et « et » avait embrasé le pays. A suivre le raisonnement flemmard de nos braves apparatchiks du Conseil constitutionnel, Karim Wade serait un citoyen « douteux » et de seconde catégorie. Et ne mériterait donc pas de briguer la magistrature suprême du Sénégal.
Le « Sopi » interdit de présidentielle !
Une décision aussi grave de conséquences est prise dans un pays où le poste stratégique de ministre de Finances a été occupé pendant des années par un homme qui travailla au FMI avec la nationalité mauritanienne, où le fils d’un chef d’état-major général de l’Armée nationale — le poste le plus sensible qui soit — effectuait son service militaire en France au moment où son papa commandait nos armées, où les fonctions les plus importantes et redoutables, à part celles de président de la République, ont été détenues par un binational franco-sénégalais(Jean Baptiste Collin), tout cela sans déranger grand-monde. Et voilà qu’on vient nous dire que le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade qui se battit pour réintroduire le multipartisme dans notre pays après la fusion-absorption réalisée dans les années 60 par l’alors parti unique—pardon dominant —, l’Union progressiste sénégalaise (UPS) du président Léopold Sédar Senghor, Abdoulaye Wade aussi qui fit tomber les bastions du monolithisme syndical (Utls créée pour faire face à la Cnts), mais aussi du monopole étatique de l’information, qui réalisa la première alternance démocratique dans notre pays, que ce fils, Karim Wade, pourrait être lié au parti de l’étranger. C’est-à-dire rouler pour la France s’il était élu chef de l’Etat sénégalais. Comme s’il y avait besoin d’avoir un parent français pour être un agent de l’ancienne puissance coloniale… On se fout de notre gueule, assurément ! Dire que le fils d’Abdoulaye Wade ne peut pas être candidat à la présidentielle dans ce pays, c’est assurément planter un deuxième coup de poignard dans le dos du père du « Sopi » après avoir jeté ce fils adoré, qui a fini de prouver son patriotisme, en prison pendant plus de trois ans pour « enrichissement illicite ». Et l’avoir exilé pendant sept ans.
De par la volonté de sept sages désinvoltes, le Parti démocratique sénégalais(Pds), qui fut pendant longtemps la plus importante formation de l’opposition, qui accéda au pouvoir au bout de 27 années d’adversité face à la toute-puissante machine du Parti socialiste, qui dispose actuellement à l’Assemblée nationale de l’un des plus importants groupes parlementaires, qui a dirigé ce pays pendant 12 ans, ce parti qui fait partie du patrimoine de notre pays, est empêché de présenter un candidat à la mère des élections nationales. Pendant ce temps, c’est avec étonnement que l’on a vu des candidats totalement inconnus au bataillon et qui ne pourraient même pas remplir une cabine téléphonique avec leurs militants, réussir à passer les doigts dans le nez l ’épreuve du contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel. Un Conseil dont le logiciel ressemblait à une roulette russe et qui, encore une fois, a validé des candidats insignifiants et éliminé d’autres qui étaient plus représentatifs. Une logique à laquelle le commun des Sénégalais n’a rien compris. Bref, le Conseil constitutionnel a foutu un bordel incroyable.
Et plutôt que de raccommoder le fragile tissu national, voilà qu’il contribue à en élargir la déchirure de par ses décisions irresponsables et dénuées de…sagesse. Le comble pour une institution supposée être composée de « sages » !Gageons qu’après avoir fait ce mauvais boulot, ses membres sont allés se laver les mains comme Ponce Pilate, ce procurateur romain qui, après avoir condamné Jésus Christ à mort, était allé se laver les mains en s’écriant: « je suis innocent du sang de ce juste ! » Ce faisant, ils inscrivent leurs actes dans la lignée de ces Conseils constitutionnels bouffons qui ont fleuri sur le continent et ont légitimé les décisions les plus improbables à commencer parle couronnement du défunt empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa ou encore, tiens, l’ivoirité. Et dire que toutes ces décisions qui favorisent outrageusement le candidat du pouvoir sont censées être prises en notre nom à tous!
Par Mamadou Ndiaye
MALAISE PAYSAN
Dans le nord du Sénégal, les riches terres s’assèchent. À perte de vue s’étend la jachère érigée presque en pratique courante sur de vastes espaces inexploités. Une telle immobilisation étonne dans un pays bien doté par la nature...
Dans le nord du Sénégal, les riches terres s’assèchent. À perte de vue s’étend la jachère érigée presque en pratique courante sur de vastes espaces inexploités. Une telle immobilisation étonne dans un pays bien doté par la nature pour mettre en valeur ces superficies qui s’usent faute d’être cultivées.
Que cache cette situation qui frise l’aberration ? Assiste-t-on à un mauvais état de conservation des sols ? Quels sont les obstacles sous-jacents à la production dans cette région qui peine à s’épanouir ?
Au lendemain de la crise sanitaire du Covid-19, le pays, secoué par les rétentions de produits, découvrait sa trop forte dépendance à l’extérieur pour ses approvisionnements en céréales.
Tout le monde s’accordait pour relancer la filière riz dans la vallée. De gros moyens furent dégagés à cette fin. La volonté politique s’affichait plus nettement en faveur d’une inversion des priorités : produire plus et à terme se soustraire aux importations massives.
Celles-ci érodent le pouvoir d’achat et ruinent les ressources produites localement. Conséquences : mévente, perte d’autonomie, accroissement de la dépense publique en guise de soutien (ou d’aide) à des paysans qui pourraient s’en passer si des ajustements s’opéraient en leur faveur.
Résumé ainsi, cela peut paraître convenu. Mais il y a mieux à faire : afficher une ferme résolution à placer les agriculteurs au cœur de la relance agricole. Après tout, rien ne pourrait se faire sans eux. Mieux, l’Etat, à son tour, devrait être moins envahissant tout en encourageant les initiatives à la base.
La possibilité de s’en sortir seul est tentante. En revanche, le sort commun (et très peu envié) des paysans devrait les inciter à privilégier des projets collectifs d’envergure pour des récoltes accrues susceptibles de leur procurer davantage de revenus.
Dans le département de Podor ou dans la région de Matam, les productions restent faibles. Le déficit céréalier, toujours chronique, expose les paysans à une non moins chronique précarité. Là gît une colère froide dont l’explosion reste imprévisible. La situation le long du « Dandé Mayo » devient préoccupante.
Pourquoi l’aménagement des terres attenantes au fleuve tarde à se massifier au profit des vrais acteurs agricoles dans ces contrées ? La Société d’aménagement, la Saed pour ne pas la nommer, ripoline son image et tente par des artifices surannés de démontrer que la région a de l’avenir. Elle a aussi un passé, non ! Depuis le temps qu’on en parle !
Ces projections soporifiques se heurtent toutefois à la dure réalité des faits : très peu de surfaces sont aménagées pour une demande d’exploitation en hausse constante. L’irrigation est aléatoire avec de fréquents arrêts qui hypothèquent les cultures adossées à un paralysant système de redevance.
Malgré les contreperformances, les paysans sont assujettis au paiement de taxes en contrepartie d’un service que n’assure pas toujours la Saed dont l’efficacité est remise en cause.
Chantée et vantée par tous les régimes qui se sont succédé, la mise en valeur de la vallée, se heurte à une série ininterrompue de contraintes : exacerbation des appétits fonciers, manque notoire de projets industriels, sous qualification des ouvriers agricoles, sourde rivalité des Etats de l’OMVS sur les dividendes supposés.
A ces facteurs s’ajoute le réchauffement climatique qui perturbe, s’il ne désarticule, des politiques, trop lentes à s’exécuter. Ces atermoiements sur de longues décennies amplifient le malaise paysan. Ils ne s’en sortent pas faute de modèle de développement pertinent et convaincant.
La tutelle écrasante de l’Etat se mêle de tout et empêche l’émergence d’un paysannat vaillant et épanoui. La route du succès n’est pas encore pavée de réussites dans le cœur battant de cette « Californie » du Sénégal. Et pour cause ! Il y a eu autant de politiques agricoles que de présidents à la tête de l’Etat.
Ainsi, l’absence de consensus sur une ambition nationale n’est pas étrangère à la déperdition de volontés. En outre le patrimoine foncier se dégrade alors même qu’il tarde à être judicieusement exploité.
Amers, les paysans ne savent plus à qui se fier. Dépourvus de moyens, s’ils sont maintenant privés de terre, leur raison de vivre perd tout son sens. Et tout le pays en pâtit puisque le riz et d’autres spéculations pouvaient être cultivés chez nous pour réduire la facture et résorber la fracture territoriale.
Le Nord, exploité à bon escient, a la capacité de nourrir notre pays dont la vocation est de mettre en cohérence les potentialités existantes pour assurer son équilibre. Toutes les prévisions soulignent cette embellie annoncée.
Petits et grands, les acteurs, présents sur le marché agricole, n’appréhendent pas de la même façon l’essor de la vallée nantie de 240 mille hectares de terres arables. Et pourtant l’activité ne manque pas.
La tomate existe. La pomme de terre aussi. De même que le fourrage, le maïs, le sorgho et le niébé. Toutes ces variétés peuvent être transformées. La maitrise de leur cycle de culture conditionne leur finalité industrielle. Il s’en suit un accroissement des tonnages, un suivi des filières, le développement de marché (entre offre et demande), la hausse des revenus, donc du pouvoir d’achat et une relative prospérité plus assise.
A leur tour, les banques guettent. Elles surveillent la conjoncture qu’elles décortiquent à l’aune de leur grille d’analyse. Convaincue de l’expansion en cours, la Banque agricole consolide et renforce sa présence sur les terres rurales. Dans son sillage, la BNDE s’installe avec des lignes de financement dédié à des secteurs agricoles identifiés et ciblés.
N’est-il pas temps dès lors, de changer d’approche en laissant émerger des « champions agricoles » ?
Le riz reçu de l’Asie, au titre de l’aide, est cultivé par des paysans soutenus et motivés. Devons-nous en être fiers alors que la jachère envahit nos terres sous de fallacieuses raisons ?
Ce paradoxe ne présage rien de bon. Car depuis l’indépendance, la question foncière coltine les dirigeants et angoisse les adeptes de la souveraineté alimentaire. Nul ne sait ce qui va se passer.
La guerre Ukraine-Russie entre dans une phase décisive. L’Europe qui soutenait Kiev, recule alors que les Etats-Unis renouent avec le facétieux « América first » pour davantage se recroqueviller. Victorieux dans deux primaires clés, Trump renait de ses cendres et inquiète Biden par ailleurs chahuté par Netanyahu.
Ce dernier croise les doigts, espérant une victoire en novembre du sulfureux milliardaire new yorkais. Porté par ces tensions vives, le monde retient son souffle. Chaque bloc compte sur ses forces pour résister au rouleau compresseur d’une crise mondiale qui se dessine.
La Chine n’a pas encore dit son dernier mot. Elle progresse en Afrique et gagne du terrain au détriment d’une Europe moribonde.
Ouvrons les yeux : le temps presse. A notre détriment…
AUTOROUTE MBOUR-FATICK-KAOLACK, L' AXE MBOUR-THIADIAYE OUVERT PROVISOIREMENT À LA CIRCULATION À PARTIR DE FÉVRIER
Le tronçon autoroutier Mbour-Thiadiaye, prolongement de l’autoroute AIBD-Mbour, sera ouvert à la circulation de façon provisoire et gratuite, pour deux mois, à partir du 1-er février, annonce un communiqué de la préfecture de Mbour.
Mbour, 23 jan (APS) – Le tronçon autoroutier Mbour-Thiadiaye, prolongement de l’autoroute AIBD-Mbour, sera ouvert à la circulation de façon provisoire et gratuite, pour deux mois, à partir du 1-er février, annonce un communiqué de la préfecture de Mbour.
« Le tronçon autoroutier Mbour-Thiadiaye, prolongement de l’autoroute AIBD Mbour, sera ouvert de façon provisoire et gratuite, pour une période de deux mois, à partir du jeudi 1-er février 2024 à partir de 09 heures », indique le document.
Le texte rappel que ce tronçon s’inscrit dans le cadre du projet de construction de l’autoroute Mbour-Fatick- Kaolack, piloté par le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, par le biais de AGEROUTE Sénégal.
Selon le communiqué, « les usagers en provenance de l’autoroute AIBD-Mbour ou de la route nationale numéro 1 pourront rallier Thiadiaye par l’autoroute à partir du giratoire de l’échangeur de Keur Balla Lô à Malicounda et en passant à l’intérieur de la gare de péage de Mbour ».
« Les usagers en provenance de Thiadiaye pourront rallier l’autoroute Mbour-Thiadiaye en empruntant la route Thiadiaye Nguéniène sur environ deux kilomètres », poursuit le communiqué, selon lequel un ticket d’identification sera remis à l’utilisateur en provenance de Thiadiaye, qu’il présentera à la sortie de la gare de péage de Mbour.
« Des schémas indiqueront l’entrée et la sortie du tronçon autoroutier Mbour-Thiadiaye au niveau de l’échangeur de Mbour », précise la préfecture, non sans recommander aux usagers « le respect strict des limitations de vitesses et des consignes de sécurité ».
LANCEMENT D’UNE CAMPAGNE DE SIGNATURE DE LA CHARTE POUR UNE PÊCHE DURABLE
La coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED), a procédé lundi au lancement d’une campagne de signature de la charte pour une pêche durable élaborée autour de treize engagements destinés à promouvoir une pêche maritime durable
Dakar, 23 jan (APS) – La coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED), a procédé lundi au lancement d’une campagne de signature de la charte pour une pêche durable élaborée autour de treize engagements destinés à promouvoir une pêche maritime durable, a constaté l’APS.
La cérémonie de lancement s’est déroulée à la Maison des pêcheurs de Ouakam, en présence de plusieurs membres d’organisations de la pêche artisanale et industrielle, regroupés au sein de la CONAPED, qui annonce qu’ elle va soumettre cette charte aux candidats à l’élection présidentielle de février 2024.
L’objectif visé, selon ses initiateurs, est de faire en sorte que tous les candidats à l’élection présidentielle de février 2024, puissent signer cette charte afin de faciliter la prise en compte dans leurs programmes, de ces treize engagements, en vue de promouvoir une pêche durable et préserver les ressources maritimes.
La coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED) et l’ensemble des organisations professionnelles membres demandent aussi aux » ONG, structures et institutions qui adhèrent à sa vision, de s’engager sur les treize mesures urgentes de relance durable de la pêche maritime ».
»Cette charte est le fruit de l’engagement des acteurs de la pêche qui se sont réunis pendant plusieurs jours pour l’ élaborer. Si nous ne faisons rien, le métier de pécheur va disparaitre dans les années à venir », a dit Mamadou Sarr, membre de la CONAPED, lors de la cérémonie de lancement.
La charte comprend entre autres engagements : »geler l’octroi de toute nouvelle licence de pêche industrielle sur des stocks pleinement exploités et surexploités, appuyer la mise en œuvre des mesures visant la restauration des écosystèmes dégradés et la réduction de la pollution marine ».
» L’audit de la flotte industrielle nationale et le parc piroguier, la publication de la liste des navires, renforcer le suivi, contrôle et surveillance (SCS) de la pêche artisanale et industrielle et la lutte contre la pêche illégale ou encore réserver exclusivement l’exploitation et la commercialisation de la sardinelle aux acteurs nationaux pour le ravitaillement du marché national afin de renforcer la sécurité alimentaire et la création d’emplois » figurent en bonne place dans les engagements à prendre pour la relance durable de la pêche maritime.
Les autres engagements d’urgence portent sur la promotion de la gestion concertée des stocks partagés de petits pélagiques, l’évaluation indépendante, par la partie sénégalaise, de l’accord de pêche Sénégal/UE avant toute négociation de renouvellement d’un nouvel accord de pêche et le partage des résultats avec les parties prenantes (professionnels, administration, etc.).
PRÉSIDENTIELLE 2024, LES CANDIDATS INVITÉS À S’AFFRONTER SUR LE TERRAIN PROGRAMMATIQUE
Le Forum du justiciable, une organisation se réclamant de la société civile, a invité les candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain à s’affronter sur le terrain programmatique dans un esprit de fraternité et de cohésion.
Dakar, 23 jan (APS) – Le Forum du justiciable, une organisation se réclamant de la société civile, a invité les candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain à s’affronter sur le terrain programmatique dans un esprit de fraternité et de cohésion.
« Maintenant que la liste définitive est publiée, nous demandons aux différents candidats de faire de cette élection un moment de compétition programmatique dans un esprit de fraternité et de cohésion. Une élection présidentielle qui doit consolider nos acquis démocratiques et notre Etat de droit », indique la structure dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le Conseil constitutionnel a publié samedi soir une liste définitive de 20 candidats autorisés à briguer le suffrage des Sénégalais à la prochaine présidentielle du 25 février prochain.
« Le Forum du justiciable invite tous les acteurs et particulièrement les jeunes à participer massivement à cette élection, mais dans le respect des lois et des règlements du pays et en bannissant toutes les formes de violences », rapporte le communiqué.
L’organisation se réclamant de la société civile a de la même manière invité les jeunes à s’impliquer dans cette élection, à participer et à faire entendre leurs voix dans le respect et la sérénité.