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5 février 2025
« TERMINER PAR UNE VICTOIRE»
Le coach Aliou Cissé a déclaré que cette rencontre est un derby. Et même si son équipe est déjà qualifiée aux 8èmes de finale de cette Can, l’envie de gagner l’anime pour réaliser carton plein
Le Sénégal joue contre la Guinée ce mardi 23 septembre, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro pour la troisième journée des matchs de la poule C. En conférence de presse d’avant match hier, lundi, le coach Aliou Cissé a déclaré que cette rencontre est un derby. Et même si son équipe est déjà qualifiée aux 8èmes de finale de cette Can, l’envie de gagner l’anime pour réaliser carton plein. Morceaux choisis.
PRÉPARATION
«Nous préparons cette rencontre de la même façon que les deux précédentes avec autant de sérieux, de professionnalisme. On sait que c'est le groupe de la mort et il reste un match à jouer. On a à cœur de terminer par une victoire. Le match Sénégal-Guinée est un derby. Dans ce groupe, comme vous le savez, nous avons trois derbys. Un contre la Gambie, Dieu a fait qu’on a gagné cette partie et c’était pareil contre le Cameroun. Nous abordons le 3e derby contre la Guinée avec la même envie de bien terminer ces phases de groupe. Ce sont pratiquement deux équipes qui se sont qualifiées. Le troisième est important. Cela nous permet de consolider les acquis que nous avons eus lors de nos deux premiers matchs. En 2022, c’était notre deuxième match contre eux post Covid et ce fut un match très compliqué pour nous parce qu’on était atteints de cette pandémie. Aujourd’hui, c’est notre troisième match dans ce groupe. On a 6 points et eux, ils ont 4pts. Les matchs Sénégal / Guinée restent un derby et ça sera attendu de l'Afrique de l'ouest».
ENVIE DE BATTRE LA GUINÉE ?
«On a envie de faire un bon résultat et c’est pareil pour la Guinée. Ils ont envie de se mesurer au Sénégal et montrer qu’ils sont capables de nous tenir en échec. Je connais très bien Kaba Diawara. Je sais ce qu'il attend et ce qu’il prévoit. Ce n’est plus que moins de battre le Sénégal. Mais j’ai envie de l'en empêcher. Sur le plan comptable, c’est important pour nous d’engranger un maximum de points sur cette rencontre».
TURNOVER
«Il n’y a jamais de match amical avec la Guinée, c’est un derby. La rivalité entre les deux équipes ne date pas d'aujourd'hui. Il y a toujours de la tension. Mais ça reste toujours un match de football. Même si les deux équipes sont qualifiées, ça reste tout sauf un match amical. Les matchs de la Gambie et du Cameroun sont derrière nous. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de changer pour changer. Il ne s’agit pas non plus de déstabiliser une équipe. Mais, avec les blessures et les suspensions, nous avons le droit d’y réfléchir et d’apporter du sang neuf. On a 26 joueurs potentiels titulaires dans cette équipe. On le voit avec les rentrées de nos joueurs. A chaque fois, qu’ils (Gana, Iliman, Pathé…) entrent, ils apportent des prévalus et ça c'est très important. Ils sont capables également de commencer. On fera le point demain (aujourd’hui, Ndlr). On veut être cohérents et on veut s’inscrire dans notre logique. On ne veut pas tout chambouler dans ce troisième match, sous prétexte qu’on est déjà qualifiés. On n’est pas dans cette optique-là. C'est un match de Can. A notre niveau, il n’y a rien qui change. Il y a énormément de concentration et de détermination dans cette rencontre. Rien n’est encore fait. Nous espérons avoir le meilleur résultat possible».
LES SÉNÉGALO-GUINÉENS
«Nous pensons à tous ces Sénégalais qui vivent en Guinée. C’est le même peuple. Une pensée à tous les Guinéens qui ont immigré au Sénégal. Je fais un appel à tous ces peuples de savoir que ça reste un match de football. Et que quoi qu’il puisse se passer à la fin de cette rencontre, nous sommes ensemble et ça restera toujours un match de football et que le meilleur gagne». INFIRMERIE «Mes joueurs reviennent petit à petit. Lamine (Camara) a reçu un coup lors de la rencontre contre le Cameroun. Mais ça va, les médecins ont bien travaillé. Moussa Niakhaté a eu une contusion. On fera le point après l'entraînement de cet après-midi (hier). J’ai envie de dire que l’infirmerie se vide et c'est une grosse satisfaction pour nous».
CARTON PLEIN
«Nous voulons terminer premiers de cette poule. Si on parvient à prendre les 3 points tant mieux sinon, un point. L’essentiel pour nous, c’est de terminer premiers et de préparer nos huitièmes de finale sur place. Au-delà de l’aspect comptable, sur le plan logistique, c’est aussi important. Il faut qu’on puisse être ici à Yamoussokro ou nous avons déjà nos bases. Et les joueurs commencent à s'habituer à ce climat, ça nous permettra de bien préparer les huitièmes de finale. Et pour cela, il faut qu’on termine première de la poule».
ETAT DE SANTÉ
«Je me sens super bien Alhmamdoulilah. Je tenais à remercier tous les gens qui m’ont envoyé des sms, des sympathisants qui se sont vraiment inquiétés. Ça m'a vraiment fait chaud au cœur. Merci pour votre soutien. Je vais super bien et merci pour votre soutien».
APPORT DE SADIO MANÉ
«Chaque entraîneur se base sur son meilleur joueur et rien ne change pour nous. Sadio reste notre meilleur joueur. Personne ne peut douter de la motivation et l’engagement de ce garçon-là. Quand vous regardez les premiers matchs, c’est lui qui nous décante la situation en faisant une passe décisive à Pape Guèye. Sur le deuxième match, il a trouvé le chemin des filets ; Aujourd’hui, il a beaucoup de flèches à son arc. Ce n’est pas le garçon qu’on voit le plus souvent dans l’équipe. Il sait se cacher et disparaître dans le jeu. Et à un moment donné, il réapparaît. C’est ce qui est intéressant. Il a cette intelligence et ce côté altruiste qui fait que même s’il ne marque pas, il peut décanter la situation et faire marquer. Ça c'est très important pour nous. Mais chaque entraîneur construit son équipe par rapport à son grand joueur et Sadio Mané est notre grand joueur et il continuera à l’être».
LA DÉFENSE D’ABORD
«Il faut être cohérent sur le plan défensif. Il faut bien défendre. Quand tu le fais, tu as plus de possibilité de gagner la rencontre. Nous savons qu’on a des arguments devant être capables de décanter la situation à n’importe quel moment de la partie. Mais en face de nous, le Sily National a des arguments offensifs à faire valoir. Il faut d’abord les contenir. C'est-à-dire être sérieux sur le plan défensif et après déployer notre apport offensif»
LE BILAN MITIGE DE SEYDI GASSAMA
Devant un parterre d’étudiants en droits humains, les organisations de la société civile dont Amnesty international, section Sénégal, ont suivi l’Examen périodique universel (EPU) du Sénégal au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève
Devant un parterre d’étudiants en droits humains, les organisations de la société civile dont Amnesty international, section Sénégal, ont suivi l’Examen périodique universel (EPU) du Sénégal au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève (Suisse) et retransmis sur internet.
Au terme du passage du Sénégal, le Directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international, Seydi Gassama, a tiré un bilan mitigé des arguments défendus par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aïssata Tall Sall. « Des efforts ont été faits pour améliorer les conditions de détention. A l’acception de Reubeuss, on a très peu de prisons surpeuplées», reconnait-t-il.
Toutefois, Seydi Gassama déplore des annonces faites parle Sénégal et qui ne sont pas conformes à la réalité. «Sur l’Examen périodique universel, certaines réponses sont très loin de représenter la situation des droits au Sénégal. Nous devons continuer à travailler honnêtement, sans complaisance, si nous voulons réellement avancer», dit-il.
Seydi Gassama juge que la liberté d’expression et celle de réunion sont bafouées, constituant ainsi des tares du Sénégal. Le non-respect des droits humains se manifeste aussi, estime-t-il, par l’errance des enfants dans les rues.
«POUR LE SENEGAL, LES DROITS HUMAINS CONSTITUENT UNE OPTION IRREVERSIBLE»
Aissata Tall Sall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice a déclaré, hier lundi, lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de la situation des droits de l’homme au Sénégal, par visioconférence.
Les droits humains constituent une option irréversible pour le Sénégal. Mieux, cette option irréversible, c’est d’arriver à une société où l’ensemble des droits humains seront respectés et pratiqués, a déclaré la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, hier lundi, lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de la situation des droits de l’homme au Sénégal, par visioconférence.
«L e Sénégal s’emploie, va s’employer et continuera à s’employer, toujours à affronter et à surmonter les défis et toutes les contraintes parce que pour le Sénégal, les droits humains constituent une option irréversible. Cette option irréversible, c’est d’arriver à une société où l’ensemble des droits humains seront respectés et pratiqués». La Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall s’est voulu formelle. Défendant, par visioconférence, la situation des droits de l’homme au Sénégal, dans le cadre de de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse) hier, lundi 22 janvier 2024, elle a assuré que le Sénégal va continuer à s’inscrire dans cette option en discutant avec toutes les parties prenantes.
«Le Sénégal le fera de façon inclusive, en discutant et en dialoguant avec toutes les parties prenantes, la société civile, les Institutions des droits de l’homme, le système des Nations Unies», a déclaré Aissta Tall Sall, dans l’APS. Et d’ajouter : «C’est la raison pour laquelle, au nom du Sénégal, je voudrai déclarer que nous nous tenons disponibles, prêts à engager(avec les participants) ce dialogue interactif pour mieux avancer (…) », a indiqué le ministre de la Justice qui est, en outre, revenu sur les multiples progrès réalisés parle Sénégal dans le secteur de la Santé, l’éducation, l’enseignement coranique, l’autonomisation des femmes etc.
L’IDEE DE LEGALISATION DE L’HOMOSEXUALITE N’EST PAS A L’ORDRE DU JOUR, AU SENEGAL
Face au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Aïssata Tall Sall a réitéré la position du Sénégal qui a de nouveau exclut toute idée de légalisation de l’homosexualité, en réaffirmant une «position de principe claire» sur la question des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres). «(…) Pour les LGBT, je voulais rappeler solennellement, la position du Sénégal. Le Sénégal exclut toute idée de légalisation sur la question des LGBT. Le Sénégal exclut toute idée de légalisation. Et c’est pour cela que le Sénégal a rejeté beaucoup de résolutions», a-t-elle déclaré.
Mieux, a-t-elle relevé, «Le Sénégal a rejeté toutes les résolutions où la question des LGBT a été incluse parce que c’est la position souveraine du Sénégal. C’est une position claire et le Sénégal dit devant ses partenaires et le dit à la communauté internationale. C’est la position de principe du Sénégal. Le Sénégal ne légalise pas les droits sur les LGBT». Aïssata Tall Sall a insisté sur le fait qu’au Sénégal, «les libertés sont exercées et totalement exercées. L’usage de la force est réprimé et totalement et judiciairement réprimé»
Plusieurs intervenants ont salué les efforts du Sénégal pour la promotion des droits de l’homme ces dernières années. Nombreux parmi eux ont formulé des recommandations à l’Etat du Sénégal pour améliorer la situation des droits humains dans le pays. Ils ont par exemple invité le Sénégal «à accroitre l’accès des filles des zones rurales à l’éducation, réduire la mortalité maternelle et infantile, veiller sur le principe de non-discrimination et sur la protection des minorités».
Les recommandations ont également trait à la réduction des surcharges dans les prisons, la sensibilisation sur les changements climatiques, la réduction de la pauvreté, la lutte contre les violences basées sur le genre, le renforcement du Comité sénégalais des droits de l’homme, la protection des personnes vivant avec un handicap entre autres.
C’est le quatrième passage du Sénégal, après février 2009, octobre 2013 et novembre 2018, devant l’EPU, un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies. La délégation sénégalaise est dirigée par Aïssata Tall Sall, Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (troïka) pour l’examen du Sénégal sont l’Allemagne, le Kazakhstan et la Somalie. Le Groupe de travail sur l’EPU adoptera les recommandations faites au Sénégal, le 26 janvier. Selon la procédure, l’État examiné pourra alors indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de l’examen.
Le Sénégal est l’un des 14 Etats à être examiné par le Groupe de travail de l’EPU au cours de sa 44e session qui se tient du 22 janvier au 2 février 2024. Le Groupe de travail de l’EPU est composé des 47 États membres du Conseil des droits de l’homme, cependant, chacun des 193 États membres de l’ONU peut participer à l’examen d’un pays.
Sénégal, Crise pre-electorale, situation des droits humains…
HUMAN RIGHTS WATCH ACCABLE LE SENEGAL
Simple coïncidence ou programmation ? Alors que le Sénégal s’apprêtait à passer son Examen périodique universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le même jour, Human Rights Watch (HRW) a rendu public son rapport
Simple coïncidence ou programmation ? Alors que le Sénégal s’apprêtait à passer son Examen périodique universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse), le même jour dans l’après-midi, Human Rights Watch (HRW) a rendu public hier, lundi matin 22 janvier 2024, un rapport accablant sur les atteintes des droits et libertés fondamentaux, les «arrestations et détentions arbitraires», les répressions et persécutions de l’opposition, des médias et de la société civile… en 2023. Non sans suggérer des voies et moyens notamment le ressaisissement des autorités pour «des élections libres et équitables…»
«Les Sénégalais se rendront aux urnes le mois prochain, et les signes ne sont pas bons. (...) Il est difficile d’imaginer que des élections libres et équitables puissent avoir lieu sans que les autorités ne fassent rapidement marche arrière. Elles devraient enquêter sur les violences commises parles forces de sécurité, libérer les personnes détenues à tort et garantir les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, autant d’éléments essentiels à la tenue d’élections véritablement libres et équitables.» C’est Human Rights Watch (HRW) qui, dans son rapport publié à Nairobi (Kenya) hier, lundi 22 janvier 2024, peint ainsi un tableau peu reluisant de la situation et de l’exercice des droits et libertés fondamentaux au Sénégal, accusant les autorités de répression contre l’opposition, les médias, la société civile, entre 2021 et 2023. Coïncidant avec le passage de la délégation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aïssata Tall Sall, au nom du gouvernement, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse), pour l’Examen périodique universel (EPU) sur les droits humains dans notre pays, dans «le Brief du Jour» sur la «Crise pré-électorale au Sénégal», posté sur son site, HRW espère que les gouvernants vont se ressaisir d’ici le scrutin. «Bien entendu, nous espérons que les autorités sénégalaises reviendront sur leurs pas, mais il reste peu de temps avant le jour de l’élection».
«LES AUTORITES ONT UTILISE LE SYSTEME JUDICIAIRE POUR CIBLER LES OPPOSANTS POLITIQUES ET LES DISSIDENTS»
En attendant, HRW relève, entre autres, que les autorités sénégalaises répriment l’opposition, les médias et la société civile, à l’approche des élections générales qui doivent se tenir le 25 février 2024… En effet, selon le rapport, entre novembre 2023 et janvier 2024, Human Rights Watch a interrogé en personne et par téléphone 34 individus, dont 9 membres de partis d’opposition, 13 membres de groupes de la société civile sénégalaise, 6 journalistes, 2 professeurs d’université, 3 avocats sénégalais et 3 proches de militants. HRW a également examiné des reportages de médias nationaux et internationaux, des photographies montrant les blessures d’un manifestant à la suite d’actes de torture en juin 2023 et son dossier médical, ainsi qu’une vidéo montrant des gendarmes qui torturent un manifestant, également en juin. Le 9 janvier 2024, HRW a envoyé un e-mail à Julien Ngane Ndour, directeur de la Division des droits humains du ministère de la Justice, partageant ses conclusions et demandant des réponses à des questions spécifiques. Seulement, HRW n’a pas reçu de réponse. «Les autorités ont utilisé le système judiciaire pour cibler les opposants politiques et les dissidents. Au moins 37 personnes sont mortes pendant les manifestations et aucun de ces décès n’est encore élucidé par la justice. Human Rights Watch dénonce aussi les affaires Pape Abdoulaye Touré, torturé puis envoyé en prison et les journalistes en détention ou interpellés par la justice», rapporte la source.
«LA REGRESSION DU PAYS EST PROFONDEMENT TROUBLANTE »
En outre, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme souligne qu’elle a précédemment documenté «l’emploi d’une force excessive par les forces de sécurité, y compris des balles réelles et un usage inapproprié de gaz lacrymogène, pour disperser des milliers de manifestants dans tout le pays, en mars 2021 et juin 2023».
HRW indique que «la régression du pays est profondément troublante. La répression a commencé en 2021, dans le contexte des procédures judiciaires concernant l’éminent leader de l’opposition Ousmane Sonko et de préoccupations suscitées par l’éventualité d’un troisième mandat du président Macky Sall, contraire à la Constitution. Mais il y a eu une vague d’arrestations d’opposants politiques et de dissidents au cours des derniers mois. Elle s’est poursuivie avec la dissolution forcée du part d’opposition de Sonko l’année dernière». Et Ilaria Allegrozzi, Chercheuse senior sur le Sahel à HRW, de noter que «les forces de sécurité ont ciblé des dirigeants, des membres et des partisans du parti d’Ousmane Sonko (arrêté le 20 juillet), pour incitation à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, provocation de troubles politiques graves et association de malfaiteurs, entre autres. Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général du Pastef dissous, en détention depuis le 14 avril, devant répondre de chefs d’accusation similaires à la suite d’un message critiquant les magistrats qu’il avait publié sur son compte Facebook».
Et pour corser l’addition, le 31 juillet 2023, mentionne HRW, le ministre de l’Intérieur du Sénégal a annoncé la dissolution du Pastef, au motif que ce parti aurait mobilisé ses partisans lors de manifestations violentes en juin 2023 et en mars 2021. Ce qui tranche net, constate Mme Allegrozzi, avec «la promesse du président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables ».
APPEL A GARANTIR LES LIBERTES FONDAMENTALES, METTRE FIN AUX ARRESTATIONS ARBITRAIRES ET PERSECUTIONS
Pour HRW, «les autorités devraient enquêter sur toutes les violences commises par les forces de sécurité, libérer les personnes détenues arbitrairement (près de 1 000 membres et militants de l’opposition ont été arrêtés dans tout le pays depuis mars 2021), y compris pour des raisons politiques, et garantir les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, essentiels à des élections véritablement libres et équitables».
De même, «Les autorités devraient garantir les libertés fondamentales, et mettre fin aux détentions et poursuites arbitraires», en ouvrant des «enquêtes impartiales, indépendantes et efficaces sur tous les cas d’usage de la force par les forces de sécurité tout au long de la crise pré-électorale et veiller à ce que les forces de sécurité respectent le droit de manifester pacifiquement», appelle l’organisation. Et d’ajouter : «La promesse du président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables est en contradiction avec le fait que les autorités remplissent les prisons de centaines d’opposants politiques depuis trois ans».
Précisant que, «Alors que le Sénégal s’apprête à tenir des élections, les enjeux pour sa démocratie sont élevés». Dès lors, conclue Ilaria Allegrozzi, «Les autorités devraient s’assurer que tous les Sénégalais sont en mesure d’exprimer librement leurs opinions et d’exercer leur droit de vote de manière équitable et pacifique».