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5 février 2025
PRÉSIDENTIELLE, LA VERSION ÉLECTRONIQUE DES MAQUETTES DE BULLETIN DE VOTE DÉPOSÉE, CE DIMANCHE
Le dépôt est préalable à la tenue de la réunion d’information, à l’attention des mandataires, prévue le lundi 22 janvier 2024 à 10 heures à la salle de conférence de la Dge.
A travers un communiqué de presse rendu public aussitôt après l’affichage de la décision du Conseil constitutionnel arrêté la liste définitive des 20 candidats pour la Présidentielle du 25 février prochain, la Direction générale des élections (Dge) informe ces derniers sur la procédure à suivre.
« Suite à la publication par le Conseil Constitutionnel de la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 et pour les besoins de l’impression des bulletins de vote, la Dge porte à la connaissance des mandataires desdits candidats que ses services, sis à l’avenue El hadji Malick SY angle rue 6 (ex-Cité Police), sont ouverts le dimanche 21 janvier 2024 de 08h à 18h pour le dépôt de la version électronique des maquettes de bulletin de vote conformément aux dispositions de l’arrêté n°036714 du 12 décembre 2023 relatif à l’organisation technique de l’impression des bulletins de vote pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 », a indiqué le Directeur général des élections, ce samedi 20 janvier.
Tanor Thiendella Fall a, de ce fait, précisé, que, le dépôt est préalable à la tenue de la réunion d’information, à l’attention des mandataires, prévue le lundi 22 janvier 2024 à 10 heures à la salle de conférence de la Dge. Laquelle va porter sur les modalités de l’impression des bulletins de vote et des documents de propagande pris en charge par l’État, l’imprimeur en charge des travaux d’impression des documents pour chaque candidat et l’arbitrage sur les éventuels conflits portant sur les couleurs choisies.
CAN 2023, LA RDC TIENT TÊTE AU MAROC
Coupables d’avoir baissé le pied dans un match haché par de multiples interruptions, les Lions de l’Atlas avaient déjà concédé un penalty, raté par Cédric Bakambu en première période, et devront patienter avant de valider leur qualification.
Rapidement en tête, le Maroc s’est fait reprendre sur la fin par la RD Congo (1-1) ce dimanche à San-Pedro à l’occasion de la 2e journée du groupe F de la CAN 2023. Coupables d’avoir baissé le pied dans un match haché par de multiples interruptions, les Lions de l’Atlas avaient déjà concédé un penalty, raté par Cédric Bakambu en première période, et devront patienter avant de valider leur qualification. De leur côté, les Léopards ont signé une belle performance qui leur permet de garder toutes leurs chances.
Départ canon du Maroc dans ce choc du groupe F. Dès la 2e minute en effet, Youssef En-Nesyri, à la retombée d’un centre millimétré d’Achraf Hakimi catapultait une tête claquée au-dessus de la barre par Lionel Mpasi. Un début de match parfait, couronné par l’ouverture du score après quatre minutes d’arrêts de jeu en raison d’un problème d’oreillette de l’arbitre. Sur un corner botté du coin gauche par Hakim Ziyech, Hakimi arrivait lancé depuis l’arrière et reprenait de l’intérieur du droit le ballon dans le dos de Gaël Kakuta (1-0, 6e).
Virtuellement qualifié, le Maroc cherchait rapidement à se mettre à l’abri, par l’intermédiaire de Ziyech notamment. Cependant, la frappe de l’ailier droit de Galatasaray était arrêtée au premier poteau par Mpasi (11e). Plus que jamais en danger par rapport à la qualification, les Léopards ripostaient par Theo Bongonda, auteur d’une reprise contrée par la charnière marocaine Aguerd-Saïss (12e), puis par une reprise à bout portant manquée par Chancel Mbemba sur un corner venant de droite (13e). Une vingtaine de minutes plus tard, En-Nesyri, bien trouvé sur une longue passe en profondeur, manquait lui l’occasion de faire le break pour les Lions de l’Atlas. En effet après un bon contrôle, l’attaquant sévillan perdait la balle suite au retour de Mbemba secondé par Mpasi sorti à sa rencontre (31e).
Sans doute en quête d’un second souffle après sa débauche d’énergie à l’entame, le Maroc concédait les offensives congolaises et commettait quelques maladresses. À commencer par le capitaine Romain Saïss qui était proche de marquer contre son camp, alors que sa mauvaise déviation sur un corner congolais botté à droite frôlait miraculeusement le second poteau (33e). Avant la fin du temps réglementaire, Selim Amallah, coupable d’un coup de coude involontaire sur Inonga Baka lors d’un duel aérien dans la surface, était rattrapé par la patrouille après visionnage de la VAR. Néanmoins, le penalty litigieux accordé par monsieur Peter Kamaku ne profitait pas à Cédric Bakambu. Et pour cause, Yassine Bounou partait du bon côté et forçait l’ex-Marseillais à tirer sur son poteau droit (42e).
Desabre, le coaching ganant
Au retour de la pause, le sélectionneur Sébastien Desabre abattait sa première carte en remplaçant Inonga Baka, blessé à la tête depuis son duel avec Amallah, par Dylan Batubinsika à la mi-temps. Le défenseur de Saint-Étienne se mettait aussitôt dangereux, en l’occurrence sur un corner tiré à gauche, en reprenant le ballon qui passait près du montant droit de Bounou (48e). En face, la menace marocaine était toujours présente, à l’image d’un centre vicieux d’Hakimi traversant toute la surface jusqu’à Sofiane Boufal (52e). Desabre dégainait dans la foulée sa deuxième cartouche, à travers les changements de Bakambu et Bongonda pour Fiston Fiston Mayele et Meschack Elia respectivement (52e), puis sa troisième avec la sortie de Kakuta pour Silas Mvumpa (64e). Changements payants à l’arrivée, puisqu’une vingtaine de minutes plus tard, Elia, lancé par une passe en profondeur à droite, passait en retrait pour Mvumpa qui ajustait Bounou (1-1, 76e).
Un accrochage Regragui-Mbemba dégénère
Littéralement carbonisés, les Marocains concédaient les vagues congolaises les unes après les autres. La preuve avec un centre en retrait d’Elia sur un quasi copié-collé du but, sauvé par la défense marocaine (77e) ou encore la frappe de Mayele à gauche claquée au premier poteau par Bounou (90e).
Les deux équipes se quittent donc dos à dos sur un beau spectacle, terni toutefois par une brève échauffourée entre joueurs et staffs, partie d’une altercation entre le sélectionneur marocain Walid Regragui et le capitaine des Léopards Chancel Mbemba. Le Maroc, leader provisoire (4 points, +3) devra attendre la dernière journée avant d’entériner sa qualification pour les huitièmes. La RDC, dauphin des Lions de l’Atlas avant Zambie-Tanzanie plus tard dans la journée, devra elle l’emporter face aux Taifa Stars pour espérer rallier les huitièmes.
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LES ÉLECTIONS EN AFRIQUE, ENTRE DÉMOCRATIE DE FAÇADE ET INGÉRENCE NÉOCOLONIALE
Pour l'économiste Ndongo Samba Sylla, la démocratie réelle n'existe pas là où les choix économiques échappent aux électeurs. Les élections servent avant tout à mettre en place des élites acquises aux intérêts de l'ancienne puissance coloniale
Dans son dernier ouvrage co-écrit avec la journaliste Fanny Pigeaud, "La démocratie en Françafrique", l'économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla déconstruit le mythe des élections démocratiques en Afrique francophone. Selon lui, loin d'être l'expression de la volonté populaire, elles servent surtout à légitimer des régimes inféodés à la France.
Sylla dénonce le "jeunisme électoral" dont sont victimes les nouvelles générations, massivement exclues des listes électorales. Il pointe également les fraudes électorales à répétition, permises par des fichiers taillés sur mesure, comme au Sénégal entre 2012 et 2019.
L'ingérence française est patente, à l'image du forcing militaire en Côte d'Ivoire en 2011 pour imposer Alassane Ouattara. Les observateurs internationaux ferment souvent les yeux, au nom d'une prétendue "maturité démocratique" africaine.
Pour Ndongo Samba Sylla, la démocratie réelle n'existe pas là où les choix économiques échappent aux électeurs. Les élections servent avant tout à mettre en place des élites acquises aux intérêts de l'ancienne puissance coloniale. Elles sont l'ultime avatar de la "Françafrique".
Il appelle à rompre avec ce "droit impérial" et d'inventer une démocratie panafricaine authentique, au service des aspirations populaires du continent. Les peuples africains, estime l'économiste, s'y emploient, à défaut d'une élite intellectuelle encore trop timorée.
par Amina Touré
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A CONFIRMÉ LA VOLONTÉ DE MACKY SALL DE NOUS ÉCARTER INJUSTEMENT
Le candidat de BBY ne devra pas aller au second tour. Nous serons actifs dans l’élection à venir en soutenant le candidat capable d’incarner un changement véritable. Nous organiserons rapidement nos consultations internes pour choisir le bon candidat
Sans grande surprise, le Conseil Constitutionnel a confirmé la volonté du président Macky Sall de nous écarter injustement de l’élection présidentielle après nous avoir illégalement expulsé de l’Assemblée nationale.
Cette nouvelle forfaiture ne fait que renforcer notre volonté d’en finir définitivement avec son régime en contribuant à battre le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, qui ne devra pas aller au second tour.
Nous serons actifs dans l’élection à venir en soutenant le candidat capable d’incarner un changement véritable. Nous organiserons rapidement nos consultations internes pour choisir le bon candidat.
Je vous remercie tous pour votre soutien sans faille. Plus que jamais, restons engagés pour le Sénégal.
par Karim Wade
DANS TOUS LES CAS, JE PARTICIPERAI AU SCRUTIN DU 25 FÉVRIER
La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse. J’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l'élection présidentielle
La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse, c’est une atteinte flagrante à la démocratie.
Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai depuis longtemps renoncé à ma nationalité française.
Cette nouvelle atteinte à mes droits de l’homme s'inscrit dans la continuité des nombreuses violations dont je suis victime depuis 12 ans : une détention arbitraire de plus de 3 ans à l’issue d’un procès inéquitable devant une cour d’exception, la CREI, et un exil forcé qui dure depuis 7 ans.
Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l'élection présidentielle de février 2024.
Dans tous les cas, je participerai d’une manière ou d’une autre au scrutin du 25 février. Je demande à nos militants, nos sympathisants, nos alliés et aux millions de sénégalais qui me soutiennent de rester mobilisés pour engager à mes côtés le combat contre l’injustice et pour la restauration de l’Etat de droit.
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POUR LE PARRAINAGE, J'ACCUSE ...
Autant les Sénégalais n'approuvent pas la myriade de candidatures pour la Présidentielle, autant ils sont en total désaccord avec le processus de validation des parrainages. D'aucuns accusent une main invisible de tirer intentionnellement les ficelles
SI la plupart des citoyens sont favorables au principe du parrainage, les méthodes et le processus de validation utilisés par le Conseil constitutionnel heurte leur bon sens et ils accusent sans ambages le président Sall d'être à la manœuvre afin de sauver son soldat, M. Amadou Ba, candidat de la majorité au pouvoir. (Voir la vidéo).
La tenue d’une élection présidentielle démocratique, transparente, ouverte et sereine, le 25 février 2024, semble incertaine au Sénégal. Le parrainage censé rationaliser les candidatures comme filtre ne fonctionne pas. En tout cas pas dans l’intérêt de tous.
Le Conseil constitutionnel a finalement presque conformé sa liste de candidatures provisoires, excepté le nom de Karim Wade qui a été sauté de la liste en raison de la renonciation tardive de sa nationalité française qu'il tentait de conserver tout en briguant la magistrature suprême.
Les Sénégalais devront donc faire le choix de leur futur président parmi 20 aspirants pour succéder au Président Macky Sall. Lequel a encore quelques semaines pour présider aux destinées du Sénégal.
Quelques jours après la publication des candidatures provisoires, AfricaGlobe avait posé la question aux Sénégalais de la capitale pour connaître leurs avis l'idée du parrainage ainsi que sur le processus de validation.
Beaucoup de candidats ont vu leurs parrainages invalides. Des explications données sont peu convaincantes.
Le Conseil constitutionnel est fortement soupçonné d’exécuter la volonté du régime de Macky Sall d’écarter certains candidats de l’opposition qui pourraient compromettre son dauphin, le Premier ministre Amadou Ba. Dans les rues de la capitale, les citoyens ne disent pas autre chose.
Suivez les avis recueillis dans cette vidéo.
ENTRETIEN AVEC CHEIKH OMAR DIALLO
BASSIROU DIOMAYE FAYE, UN PRISONNIER-CANDIDAT EN CAMPAGNE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’alter ego de Sonko est obligé de se mouvoir dans un système juridique complexe afin d’obtenir l'approbation du juge d'instruction pour chaque action politique. Une liberté provisoire en cas de second tour
Propos recueilis par Farid Akele de SenePlus |
Publication 20/01/2024
Fondateur de l’École d’Art Oratoire et de Leadership (EAO-Afrique), Dr Cheikh Omar Diallo, Expert en Communication et Chercheur en Science Politique évoque brièvement pour nos lecteurs, la complexité de la campagne électorale du candidat à la présidentielle du 25 février 2024, Bassirou Diomaye Faye, en détention préventive depuis 9 mois à la prison du cap manuel de Dakar.
SenePlus : Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, en détention préventive. Comment battra-il campagne depuis sa cellule. Une première n’est-ce pas ?
Une première oui et non. Certains candidats, confrontés à des obstacles juridiques majeurs, ont bravé les limites de la politique en menant des campagnes électorales depuis leur lieu de détention. Rappelez-vous, Luiz Inacio Lula da Silva, le président brésilien condamné pour corruption en 2018, a tenté de se présenter depuis sa cellule, mais sa candidature a été abruptement invalidée en raison de sa condamnation définitive.
Quant à Evo Morales, leader bolivien, il a remporté un siège de député en 2002 alors qu'il était en détention préventive, mais a été libéré avant d'assumer ses fonctions.
À l'inverse, le célèbre opposant Hama Amadou, candidat à la présidentielle nigérienne en 2016, a été confronté à des défis majeurs. Inculpé et détenu dans une affaire complexe, il devait obtenir l'autorisation du juge d'instruction pour chaque initiative politique, une permission qui lui fut refusée.
Plus récemment, l’exemple de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar. Incarcéré lors des élections législatives de 2017, il jouissait de ses droits civiques et politiques en tant qu'électeur et éligible, n'ayant pas encore été condamné. Mais il n’a pu battre campagne.
En comparaison, comment le candidat incarcéré Bassirou Diomaye Faye pourra-t-il mener sa campagne électorale depuis sa cellule de prison ?
La situation du candidat Bassirou Diomaye Faye, détenu depuis avril 2023, pose effectivement un défi majeur en termes de participation à la campagne électorale depuis la prison. Cette situation inédite qui suscite des interrogations légitimes sur les conditions de faisabilité de sa campagne électorale depuis sa cellule. Une première au Sénégal pour ce qui est de la présidentielle.
Plusieurs contraintes entravent cette démarche. En tant que détenu de droit commun, l’homme de confiance et second d'Ousmane Sonko est assujetti aux dispositions restrictives du Code pénal sénégalais. Ainsi, toute activité politique liée à la campagne électorale nécessitera une autorisation préalable du juge d'instruction en charge du dossier. En l'absence de liberté provisoire, le détenu ne pourrait pas participer aux meetings, ni faire des déclarations publiques, voire bénéficier de temps d'antenne sans l'aval du tribunal.
Malgré les obstacles, existe-t-il des moyens pour mener une campagne électorale ?
On va dire que le prisonnier-candidat a quelques rares options pour faire campagne. J’y vois deux pistes : des actions médiatiques à distance ou en ligne - à condition que les autorités judiciaires l’acceptent - ensuite la délégation des porte-parole.
D’abord des actions médiatiques contrôlées : les avocats de Bassirou Faye commenceront par solliciter auprès du juge d’instruction, des autorisations pour des interventions médiatiques spécifiques (temps d’antenne accordé par le CNRA, interventions par visioconférence, entretiens téléphoniques, etc).
Ensuite, la délégation de parole. Les porte-parole et membres de son directoire vont augmenter le flux d’informations et des consignes au cours des meetings et manifestations politiques, au nom et pour le compte du méta-pivot Ousmane Sonko représenté dans la personne de Bassirou Faye.
C’est alors que les réseaux sociaux se révèlent de puissants outils pour le candidat-détenu. Son staff gérera ses comptes sociaux pour diffuser largement ses messages, déclarations et autres mots d’ordre.
Toutefois, il faut noter que la difficile collaboration entre les avocats du candidat et les autorités judiciaires compliquerait la mise en œuvre de ces stratégies.
En vérité, l'exercice du droit de faire campagne en étant incarcéré oblige l’alter ego de Sonko à se mouvoir dans un système juridique complexe afin d’obtenir l'approbation du juge d'instruction pour chaque action politique.
Nous voilà au carrefour entre le respect des droits civiques et les contraintes juridiques liées à la détention préventive.
Si M. Faye se qualifie au second tour, il pourrait obtenir la liberté provisoire pour battre dignement campagne.
SONKO DÉFINITIVEMENT HORS-JEU POUR CAUSE D'INÉLIGIBILITÉ
Le Conseil constitutionnel estime que la condamnation de l'opposant pour diffamation en mai 2023 dans l'affaire Mame Mbaye Niang le met dans l'incapacité de se porter candidat pendant 5 ans
Le Conseil constitutionnel a confirmé ce samedi 20 janvier 2024, son refus d'entériner la candidature d'Ousmane Sonko à l'élection présidentielle de février. Au-delà des irrégularités administratives soulevées, c'est bien une raison juridique qui scelle le sort de l'opposant.
Reconnaissant les dysfonctionnements ayant entravé le dépôt du dossier de Sonko, l'instance aurait pu s'en tenir là. Mais elle a exhumé sa condamnation pour diffamation de mai 2023 dans l'affaire Mame Mbaye Niang.
Et pour cause, aux termes de l'article L.30 du Code électoral, toute personne ayant fait l'objet d'une telle condamnation pénale se trouve dans l'incapacité de se porter candidat pendant 5 ans. Or le délai court à partir du jugement définitif, soit jusqu'en 2028 pour l'opposant.
Sur cette base juridique, le Conseil a clos le débat. Peu importe les irrégularités initiales, Sonko est tout simplement inéligible au regard de la loi.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL INVALIDE KARIM WADE POUR UNE QUESTION DE NATIONALITÉ
L'ancien ministre avait toujours la nationalité française lorsqu'il s'est déclaré candidat. Or, comme le rappellent les Sages, la Constitution exige d'être "exclusivement" de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême
Dans sa décision rendue ce samedi 20 janvier 2024, le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle pour une raison cruciale : sa double nationalité au moment du dépôt de sa candidature.
En effet, comme l'ont soulevé ses détracteurs dont Thierno Alassane Sall (TAS), l'ancien ministre avait toujours la nationalité française lorsqu'il s'est déclaré candidat. Or, comme le rappelle le Conseil, la Constitution exige d'être "exclusivement" de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême.
C'est là où le bât blesse pour Karim Wade. Dans un considérant déterminant, les sages ont estimé que sa déclaration sur l'honneur attestant du contraire était "inexacte". Car il n'a perdu la nationalité française qu'en janvier suite à un décret, après son dépôt de candidature.
Le Conseil a donc jugé qu'au moment crucial de sa déclaration, l'ancien ministre n'était toujours pas éligible du fait de sa double appartenance nationale. Sa perte de nationalité française quelques semaines plus tard ne pouvait avoir d'effet rétroactif.
Cette question de la nationalité, sur laquelle la requête de TAS était centrée, a finalement eu raison des ambitions présidentielles de Karim Wade.
20 CANDIDATS RETENUS POUR LA PRÉSIDENTIELLE
A l’exception de Karim Wade, dont la candidature a été déclarée irrecevable pour cause de double-nationalité, tous les autres postulants qui avaient passé l’étape du parrainage vont participer au scrutin du 25 février
Le Conseil constitutionnel a publié, samedi soir, lune liste définitive de vingt candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
A l’exception de Karim Wade, dont la candidature a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel, tous les autres postulants au fauteuil présidentiel qui avaient passé l’étape du parrainage vont participer au scrutin du 25 février.
Il s’agit de :
1) Boubacar CAMARA
2) Cheikh Tidiane DIEYE
3) Dethie FALL
4) Daouda NDIAYE
5) Habib SY
6) Khalifa Ababacar SALL
7) Anta Babacar NGOM
8) Amadou BA
9) Rose WARDINI
10) Idrissa SECK
11) Aliou Mamadou DIA
12) Serigne MBOUP
13) Papa Djibril FALL
14) Mamadou Lamine DIALLO
15) Mahammed Boun Abdallah DIONNE
16) El Hadji Malick GAKOU
17) Aly Ngouille NDIAYE
18) El Hadji Mamadou DIAO
19) Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
20) Thierno Alassane SALL