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8 février 2025
L'AMBASSADEUR DU MALI EN ALGERIE RAPPELÉ POUR CONSULTATION À BAMAKO
Il lui est reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes. Cette convocation est également arrivée après la réception à Alger mardi par le président Abdelmadjid Tebboune d'une figure religieuse malienne.
L'ambassadeur du Mali en Algérie a été rappelé vendredi pour consultation à Bamako par "principe de réciprocité", selon un communiqué transmis par le ministère malien des Affaires étrangères, alors que la tension s'est accrue cette semaine entre les deux pays.
Aucune information n'était disponible vendredi après-midi sur un rappel dans son pays de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako. Mercredi, ce dernier avait été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères pour des "actes inamicaux" et "une ingérence" d'Alger dans "les affaires intérieures" du Mali, selon la diplomatie malienne.
Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes. Cette convocation est également arrivée après la réception à Alger mardi par le président Abdelmadjid Tebboune d'une importante figure religieuse et politique malienne, l'imam Mahmoud Dicko, l'un des rares à oser exprimer ouvertement ses désaccords avec la junte au pouvoir depuis août 2020.
Bamako avait convoqué l'ambassadeur d'Algérie "pour élever une vive protestation" du Mali "suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali", selon un communiqué du ministère.
L'Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali à la suite d'un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à dominante touareg, dit accord d'Alger. Cet accord est sérieusement mis à mal depuis la reprise des hostilités fin août entre ces groupes rebelles et l'armée malienne, après huit ans d'accalmie.
En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l'Algérie avait appelé, à travers un communiqué, "toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger". Le lendemain, jeudi, l'ambassadeur du Mali à Alger était lui aussi convoqué par la diplomatie algérienne.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l'ambassadeur du Mali, que "toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié", selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Ces principes sont "l'attachement intransgressible de l'Algérie à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'unité nationale du Mali", "la voie pacifique" pour "garantir la paix au Mali" ainsi que "la réconciliation (...) sans exclusion".
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est vendredi et samedi en visite au Maroc, avec qui Alger a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 en dénonçant une série d'"actes hostiles" de son voisin, concernant en particulier le territoire disputé du Sahara occidental et la normalisation avec Israël.
EN VISITE AU RANCH DE DOLLY, DAOUDA DIA RASSURE LES ÉLEVEURS
Le ministre a promis d’examiner des solutions structurelles s’inspirant du tout nouveau Code Pastoral. «L’Etat a mis plusieurs années à le mettre en place. Il ne reste que les décrets d’application»
Le Ministre de l’Elevage et des Productions Animales Daouda DIA, à la tête d’une forte délégation au sein de laquelle l’Adjoint au Gouverneur de Louga, le Préfet de Linguère Modou THIAM, le Président de la Convergence des Eleveurs Aliou Dembrou SOW, les autorités locales et administratives, sous un froid de canard et d’un climat poussiéreux s’est rendu au ranch Djibo Leyti KA à Dolly dans le département de Linguère. Objet de la visite: s’enquérir de la situation du périmètre pastorale suite aux feux de brousse qui y sont survenus ces derniers temps. Avant de rencontrer les éleveurs à Dolly-Centre, un crochet au forage. La source est l’un des plus grands dans le département.
Sur place, le Directeur du ranch, Idy LECOR: «Le forage est profond de 300m avec un débit de 260 m3. Pour le remplir, il nous faut 4 h de pompage sans interruption. Ce forage a desservi la zone avec une adduction d’eau de 216 kilomètres, Les éleveurs du ranch de Dolly et des villages environnants, n’ont plus besoin de faire des dizaines de kilomètres pour avoir le liquide précieux qu’est l’eau. Il suffit de se rendre aux quatre abreuvoirs pour faire boire le cheptel. Le seul problème aujourd’hui, en est que nous continuons toujours d’enregistrer des fuites d’eau liées à la qualité apparemment défectueuse des conduits».
«Le vol de » bétail continue de hanter le sommeil des éleveurs au ranch de Dolly. Il ne se passe une journée sans que l’on enregistre un cas de vol. Nous voulons franchement collaborer. Mais malheureusement le réseau téléphonique fait défaut. Le mur de clôture, long de 125 km, s’ouvre sur 14 portes, sur chacune d’elles aucune force de l’ordre aujourd’hui pour veiller aux entrées et sorties du ranch», a laissé entendre le Chef de village, Kalidou SOW. Celui-ci se désole de la mauvaise installation des tuyaux peu profonds, source de plusieurs désagréments.
«Cette année, en si peu de temps, nous avons enregistré 8 feux de brousse ayant engendré une énorme quantité du tapis herbacé qui s’est consumé. Il est grand temps de renforcer la sécurité à Dolly, car aujourd’hui hui il y a que Cinq éléments alors que au début, nous avions plus de 20 éléments» s’inquiète Touradou KA, un chef de village.
Selon lui, les éléments des Eaux et Forêts peinent à s’acquitter convenablement de leur boulot. Car beaucoup de leurs véhicules sont tombés en panne.
Il a sollicité les efforts conjugués de l’État afin d’exploiter le jardin de 5ha, laissé en rade, faute de moyens, une manière de lutter contre l’émigration clandestine.
A son tour au créneau le maire, Oumar KA a dénoncé l’attitude des populations qui ne dénoncent pas les bandits de grand chemin par complicité liée aux affinités avec les malfaiteurs. «Nous, les éleveurs, nous devons aider les forces de l’ordre à mettre la main sur les malfrats qui sèment la terreur au ranch de Dolly» dit-il.
Pour Aliou SOW, le porte-parole des jeunes, «la jeunesse court derrière des projets et des financements. C’est pourquoi elle se lance au volant, seul moyen de gagner leur vie. Pour arrêter ce fléau, il faut l’insérer dans le secteur du travail».
A son tour, le ministre Daouda DIA a remercié toute la délégation qui l’accompagne. Ainsi que les populations de l’intérieur et de la périphérie du ranch. Selon lui, il est venu suite à un appel de détresse des populations lié à des impairs variés qui entrave la vie au ranch. Ces impairs ont pour noms manque d’eau, de fourrage et de sécurité tous azimuts. À ce dernier sujet, le ministre DIA a déploré le banditisme qui se traduit par l’endommagement volontaire du mur de clôture à dessein d’accéder au grand périmètre pastoral. Il a notamment promis d’examiner des solutions structurelles s’inspirant du tout nouveau Code Pastoral. «L’Etat a mis plusieurs années à le mettre en place. Il ne reste que les décrets d’application», a-t-il dit.
DES RETRAITÉS DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE SORTENT DE LEUR RÉSERVE
La plaie ne se cicatrise pas du côté des retraités de l’administration pénitentiaire. Ils retracent le film de 2019 avec désolation quand on les expulsait des camps de garde.
La plaie ne se cicatrise pas du côté des retraités de l’administration pénitentiaire. Ils retracent le film de 2019 avec désolation quand on les expulsait des camps de garde. Réunie autour d’un collectif, ils se sont donné rendez-vous à Thiès pour demander un dédommagement de la part de l’État du Sénégal à la mesure de l’humiliation subite.
« Le déguerpissement des camps de garde a été amer, honteux, horrible avec une humiliation inexplicable jamais vu dans les annales du Sénégal » se désole Demba Aidara ancien surveillant de prison à Mbour. Il se souvient encore de ces violences commanditées, selon lui, par l’ex-directeur général de l’administration pénitentiaire, colonel Bocandé qui a déployé 200 agents encagoulés armés jusqu’au dent pour les déguerpir de ces foyers qu’ils disent avoir réfectionner avec leurs propres moyens.
» Ce jour nous étions traités comme des malfaiteurs, des veuves vulnérables, des enfants traînés jusqu’au bout, nos bagages et même nos moutons ont tous été balancés dehors « , regrette l’ancien garde. Avant d’ajouter qu’après Mbour, Tivaouane, Vélingara, les séries de déguerpissement se sont poursuivis au Cap Manuel et au Fort B avant d’atterrir à Sébikotane avec la pire des manières. » Des forces spéciales qui ont même oublié qu’ils sont en face de leurs collègues qui ont portés la même tenue il y a presque trente années « , tonne M. Aïdara appuyée par l’assemblée par des gestes de désolation.
Et pourtant, poursuit-il, c’est sur la demande de l’Association nationale des policiers à la retraite que le président Macky Sall avait cédé ces logements de camps de garde aux occupants. C’était à la suite d’une audience qui avait eu lieu le 22 mars 2015. Il ajoute que cette déclaration du président sera confirmée par une lettre du directeur des domaines Mame Boye Diao à l’époque qui avait listé les ayant droits logeant dans les camps de garde de Mbour, Kaolack, Diourbel, Saint-Louis, Kolda, Louga, Fatick, Mbacké et Kédougou.
« Ces déguerpissements inattendus sont survenus et ont fait que beaucoup de retraités et de veuves sont depuis lors tombés malade « , regrette M. Aïdara qui revient toujours sur le film de ces événements.
Ces retraités demandent la restitution de logements ou un dédommagement total par rapport au somme dépensée pour avoir réfectionner ces bâtiments qu’ils ont occupés pendant 22 ans.
Au-delà de ces logements, ils réclament la charge de police au niveau des pensions pour relever leurs maigres ressources ou l’octroi de la pension militaire de retraite pour une valorisation de leur grille financière.
CAN 2023, LE REGROUPEMENT DES LIONS VA DÉMARRER LE 30 DÉCEMBRE
Avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire, l’équipe nationale du Sénégal devrait disputer un dernier match de préparation au stade Me Abdoulaye Wade à Dakar.
Avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire, où se déroulera la CAN 2023, l’équipe nationale du Sénégal devrait disputer un dernier match de préparation au stade Me Abdoulaye Wade à Dakar.
Cette dernière répétition générale devrait avoir lieu le 9 janvier contre le Niger.
KARIM WADE DÉPOSE SA CANDIDATURE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le député Lamine Thiam, mandataire du candidat Karim Wade, a confirmé à l’APS avoir déposé au Conseil constitutionnel le dossier de candidature à l’élection présidentielle de l’ancien ministre vivant en exil au Qatar depuis sept ans.
Dakar, 23 déc (APS) – Le député Lamine Thiam, mandataire du candidat Karim Wade, a confirmé à l’APS avoir déposé au Conseil constitutionnel le dossier de candidature à l’élection présidentielle de l’ancien ministre vivant en exil au Qatar depuis sept ans.
‘’Nous avons effectivement déposé notre dossier de candidature à minuit. Notre dossier était le dernier de la liste du jour. Et nous l’avons déposé’’, a dit M. Thiam.
‘’Nous sommes en règle avec la loi, aussi bien avec les parrainages qu’avec les autres aspects’’, a-t-il assuré.
Karim Wade a utilisé le réseau social X (ex-Twitter) pour annoncer le dépôt de sa candidature.
‘’Je suis heureux de vous annoncer que mon dossier de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain a été déposé aujourd’hui au Conseil constitutionnel. Un pas de plus vers un avenir meilleur pour le Sénégal’’, a écrit M. Wade.
‘’C’est imminent. Les choses vont bientôt s’accélérer’’, a répondu Lamine Thiam à la question de savoir quand le candidat du PDS va revenir au Sénégal.
Le 6 août dernier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi modifiant le code électoral et permettant de ‘’réhabiliter’’ des leaders politiques condamnés à des peines de prison déjà purgées, dont les opposants Khalifa Sall et Karim Wade.
Cette loi ‘’permet […] au condamné ayant purgé sa peine de recouvrer ses droits, avec sa réintégration dans le fichier électoral’’, avait précisé le ministre de l’Intérieur.
Le projet de loi provenait d’une proposition faite lors du dialogue national lancé le 31 mai dernier par le président de la République, Macky Sall.
Son adoption a permis à Khalifa Sall et à Karim Wade, condamnés à des peines de prison pour la manière dont ils ont géré des fonds publics, de pouvoir briguer légalement des mandats électifs.
LES DÉBOIRES JUDICIAIRES DE BARTH DIAS DANS LES JOURNAUX DU WEEKEND A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE WEEK END
Les journaux du weekend traitent en priorité du sujet relatif au rejet par la Cour suprême du pourvoi en cassation du maire de Dakar Barthélemy Dias, insistant sur les conséquences politiques de cette décision de la juridiction suprême.
Dakar, 23 déc (APS) – Les journaux du weekend traitent en priorité du sujet relatif au rejet par la Cour suprême du pourvoi en cassation du maire de Dakar Barthélemy Dias, insistant sur les conséquences politiques de cette décision de la juridiction suprême.
La Cour suprême a rejeté, vendredi, le pourvoi en cassation introduit par les avocats du député-maire de Dakar, Barthélémy Dias, pour obtenir la cassation d’une condamnation à deux ans de prison, dont six mois ferme, après la mort en 2011 d’un jeune homme, Ndiaga Diouf.
La chambre correctionnelle de la cour d’appel de Dakar avait confirmé un jugement condamnant M. Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme.
Cette juridiction le condamnait en même temps à payer à la partie civile, la famille de Ndiaga Diouf, la somme de 25 millions de francs CFA.
“Barthélémy Dias en danger’’, porte en manchette le journal Sud Quotidien qui estime que son mandat de maire de Dakar et de député à l’Assemblée nationale “sont entre les mains du président Macky Sall et de la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall’’.
Evoquant la probable “déchéance’’ du mandat de M. Dias, le journal l’As mentionne à sa Une que “Barth est suspendu au glaive d’Aïssata Tall Sall (ministre de la Justice)’’.
“Ironie du sort. Après avoir plaidé la relaxe de Barthélémy Dias dans le dossier Ndiaga Diouf en 2011, c’est à Aïssata Tall Sall que revient 12 ans après, la décision de déchoir son ex client’’, commente le journal l’As.
L’actuelle garde des sceaux, ministre de la justice était l’avocate du maire de Dakar en 2011 dans l’affaire de la mort de Ndiaga Diouf.
“Comment Barthélémy Dias compte sauver son fauteuil de maire de Dakar ?’’, s’interroge le journal Enquête qui a recueilli les éclairages d’un spécialiste.
“Cette condamnation de Barthélémy Dias ne peut pas entrainer une révocation de son mandat de maire de Dakar, dans la mesure où il est condamné pour un délit. Aucune disposition du Code des collectivités territoriales ne prévoit la destitution d’un maire pour un simple fait de délit’’, analyse le juriste Pr Iba Barry Camara interrogé par Enquête.
Le journal Le Soleil prédit de “sombres perspectives pour le maire de Dakar’’.
Revenant sur les conséquences politiques de la décision de la Cour suprême, Le Soleil évoque l’application de l’article L29 du Code électoral qui stipule que “lorsque quelqu’un est condamnée à une peine supérieure à six mois avec sursis, il n’est plus électeur’’.
Cette condamnation du maire de Dakar inspire plusieurs commentaires aux différentes publications. “Barth perd son mandat de député, mais reste maire de Dakar’’, (Les Echos). “Barth essuie un troisième revers’’, (L’Info). “Le sort de Barth entre les mains de son ancienne avocate’’ (Le Quotidien). “Coup mortel pour Barth (Bés bi le jour).
Tout cela fait dire au journal Walfadjri que “Khalifa Sall est dans de beaux draps’’.
“A moins que le candidat Khalifa Sall ne trouve de nouveaux subterfuges, son parrainage parlementaire risque de tomber à l’eau avec la condamnation définitive de Barthélémy Dias par la Cour suprême’’, estime la publication de Front de terre.
CAN 2023 : ALIOU CISSE PUBLIE SA LISTE LE 8 JANVIER
Le Sénégal est sur la dernière ligne droite qui mène à la Can ivoirienne, prévue du 13 janvier au 11 février 2024.
Sur la route de la Can ivoirienne, les Lions vont débuter leur regroupement à partir du 30 décembre à Dakar. Et c’est le 8 janvier, la veille de leur départ pour Yamoussoukro, que le sélectionneur Aliou Cissé va faire face à la presse. Bien avant, il devrait envoyer sa liste des 27 à la Caf, au plus tard le 3 janvier.
Le Sénégal est sur la dernière ligne droite qui mène à la Can ivoirienne, prévue du 13 janvier au 11 février 2024. Du coup, les dates-repères sont d’actualité. En attendant celle concernant la remise du drapeau national, Le Quotidien a appris que le début du regroupement des Lions est calé à partir du 30 décembre. Les «Anglais» seront les derniers à arriver, car devant d’abord disputer le Boxing Day (du 26 décembre 2023 au 2 janvier 2024).
Au complet à partir du 3 janvier, les champions d’Afrique vont après préparer la cérémonie de remise du drapeau national, au Palais présidentiel. Et c’est le 9 janvier, comme confirmé par le ministre des Sports, que la bande à Sadio Mané va s’envoler pour Yamoussoukro par vol spécial.
Mais entre-temps, Aliou Cissé devrait respecter le délai du 3 janvier, date-limite pour l’envoi des 27 heureux élus pour cette 34e édition de la Can. Et finalement, sauf changement de dernière minute, c’est le lundi 8 janvier, veille du départ pour Yamoussoukro, que «El Tactico» fera face à la presse pour commenter sa liste des 27, entre autres sujets d’actualité.
Une liste définitive qui est déjà scrutée de près, au vu de la polémique née de la pré-liste des 55, sans un joueur local et où on note l’absence remarquée et surprenante du prodige des Lionceaux U17, Amara Diouf, champion d’Afrique et mondialiste.
Infirmerie : Boulaye Dia blessé
Pour la liste des 27, normalement tous les cadres devraient être là.
Seule fausse note, la blessure de Boulaye Dia. A moins d’un mois de la Can, l’attaquant sénégalais de la Salernitana est sorti sur blessure en début de seconde période (48e mn), lors de la réception de l’Ac Milan (2-2), ce vendredi dans le cadre de la 17e journée de Serie A.
Pour le reste, les blessés ont commencé à afficher le sourire. A l’image de Seny Dieng. Blessé face à Swansea le week-end dernier, le gardien international de Middlesbrough a passé des examens complémentaires qui ont confirmé une blessure à la cuisse, mais sans trop de gravité, renseigne wiwsport. Donc plus de peur que de mal pour Seny Dieng (29 ans, 5 sélections) qui devrait rapidement retrouver les terrains.
Son coach Michael Carrick confirme : «C’était juste un problème de cuisse. Sa durée d’absence ? Ce ne sera qu’une question de jours, ou un peu plus, j’espère.»
S’il ne devrait pas être disponible pour la réception de West Bromwich Albion ce samedi (15h 00 Gmt), Seny Dieng pourrait néanmoins faire son retour lors du Boxing Day en Championship et le déplacement à Rotherham, le 26 décembre. Ou au plus tard, le champion d’Afrique reviendrait contre Huddersfield, le 29 décembre.
Avec l’autre bonne nouvelle concernant Youssouf Sabaly, qui est sur le point de reprendre, Aliou Cissé va croiser les doigts par rapport à l’évolution de la blessure de sa pointe basse attitrée, Nampalys Mendy.
ÉTÉ MEURTRIER
Cet été, le Sénégal a connu sa pire crise migratoire avec des milliers de morts. À l'occasion de la Journée mondiale des migrations, témoignages poignants et appels à agir ont résonné pour enrayer ce phénomène qui déchire des familles
Avec des valises pleines de rêves, ils ont entrepris le voyage vers l’Espagne, mais le cauchemar a été souvent à l’arrivée. Cette année, comme à chaque été, la vague de migrants a déferlé vers l’Europe, suivie de centaines de morts plongeant le pays dans un deuil permanent. En plus des îles Canaries, la filière Nicaragua est venue affligée plusieurs familles frappées par des départs en masse de jeunes et aussi de femmes, qui veulent accomplir leurs rêves américains. Pour faire face à la résurgence du phénomène, l’Etat a validé la Stratégie nationale contre les migrations irrégulières, qui devrait le juguler d’ici 10 ans. Que va-t-elle changer ?
C’est un vent frisquet, en provenance de l’Atlantique, qui caresse les visages des personnes venues assister à la Journée mondiale des migrations, le 18 décembre. A la place du Souvenir, balayée par la brise marine, les souvenirs des tragédies migratoires s’entassent. Les récits sont glaçants. Cette année, le Sénégal a connu sa pire crise migratoire.
Ce phénomène a atteint cette année son paroxysme de gravité. Youssou Mbengue, représentant des migrants, partage les chiffres macabres : «L’émigration irrégulière a fait plus de 7000 morts et disparus, sans compter ceux qui meurent dans le désert et dont on parle très peu.» Selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), le nombre de morts dans les couloirs migratoires est sous-estimé. «Depuis 2014 jusqu’à maintenant, plus de 60 mille vies perdues dans le monde, du fait de l’émigration irrégulière, dont plus de 22 mille sur la route de la Méditerranée. Le désert du Sahara, traversé par des milliers de migrants, représente également un terrain inhospitalier où la mort frappe régulièrement.
Plus de 2000 vies ont été perdues dans le Sahara depuis 2014.
La route migratoire de l’Atlantique, bien que moins utilisé, a été le théâtre de nombreuses tragédies.
Depuis 2014, plus de 2000 vies ont été perdues à cause des naufrages», partage le représentant de l’Oim à la Journée internationale des migrants.
Ces statistiques représentent non seulement le nombre de décès sur le chemin d’un supposé ailleurs meilleur, mais elles représentent aussi des destins tragiquement interrompus, des vies brisées. Pour lui, ces chiffres soulignent l’urgence de protéger les vies de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux.
Cette année, le thème choisi pour la Journée internationale des migrants est un appel à agir pour essayer de trouver une solution à ce phénomène qui engloutit des milliers de vies à travers le monde. «Act today» signifie en français, agir aujourd’hui pour que l’océan Atlantique, la mer méditerranée et le désert ne soient plus un cimetière.
Surtout pour que l’indifférence s’arrête. «Aujourd’hui plus qu’hier, la question des migrants, de la migration doit être au cœur des politiques publiques.
C’est la raison pour laquelle, avec l’appui de nos partenaires que sont l’Union européenne (Ue) et l’Organisation internationale pour la migration et tous les membres de la Société civile et ceux qui agissent dans la promotion et le financement de ces migrants, nous avons tenu, malgré le contexte chargé cette année que nous connaissons au Sénégal, à saisir l’occasion de cette célébration pour revenir sur le thème agir ensemble, mettre tous les acteurs ensemble.
Et continuer à réfléchir sur les meilleures stratégies pour faire de ces migrants des acteurs de développement», assure Annette Seck Ndiaye. La ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, chargée des Sénégalais de l’extérieur, espère un renversement des pratiques. Elle dit : «Nous devons mettre la migration au profit du développement. On évalue 123 pirogues qui ont quitté le Sénégal pour 10 mille personnes. Mais le Sénégal n’est pas seulement une zone de départ, elle est aussi une zone de transit.
Ces pirogues ne transportent pas seulement des Sénégalais. Il y a d’autres nationalités.
On a reçu comme information, et on a pu le vérifier, que des pirogues en partance du Sénégal pour l’Espagne ne sont pas toutes arrivées. Ce qui a valu que nous ayons des rescapés au Maroc, notamment à Dakhla et aussi dans les îles du Cap-Vert.»
Plus de 7000 jeunes morts cette année au Sénégal
Cet été, des milliers de personnes, composées de jeunes, de femmes avec leurs bébés, ont échoué à Dakhla, qui était devenu le plus grand centre de rétention. Des centaines de Sénégalais ont été rapatriés à partir de cette ville marocaine. D’autres ont été mis en terre.
Alors que Sal fut la fin du voyage des pêcheurs de Fass Boye où leurs rêves ont été enterrés sur cette île capverdienne. Après avoir dérivé pendant plusieurs jours en haute mer, leur pirogue a été secourue par les garde-côtes cap-verdiens qui ont trouvé dans leur embarcation, 7 corps sans vie. Le Golfe de Nouadhibou fut aussi le cimetière des illusions de certains candidats à l’émigration vers les Canaries où près d’un millier d’entre eux dont des femmes enceintes, avec des bébés, ont été secourus par les autorités mauritaniennes. Il y avait au moins 13 personnes décédées, enterrées sur place à cause de leur état. Selon des rescapés, une centaine d’autres personnes ont été jetées dans l’eau lors de la traversée.
Les survivants, éprouvés, ont été contraints à renoncer à leur voyage, puis ont été éconduits chez eux.
Dans la traque des candidats à l’émigration, la Marine nationale, la police et la gendarmerie ont monté la garde pour bloquer les départs. Mais, les candidats à l’émigration irrégulière ont toujours réussi à passer entre les mailles du filet. Si la répression n’a pas marché, il faut inventer une autre méthode. Que faire pour changer la donne ? «La migration irrégulière est un phénomène qui doit être pris en charge par un dispositif transversal qui met ensemble les Forces de défense», selon Mme Seck, qui a passé un été agité. Amadou François Guèye, Directeur général des Sénégalais de l’extérieur (Dgse), explique : «Le Maese, à travers le ministère des Sénégalais de l’extérieur, avec le soutien de l’Oim et des partenaires nationaux, s’est engagé pour plus d’efficacité à assister le retour de migrants vulnérables et faciliter le soutien pour les opportunités d’emplois et d’auto emplois pour les jeunes et des migrants.» Nfaly Keïta, représentant de l’Union européenne, renchérit : «Nous devons combattre ensemble les causes profondes de la migration. Je lance un message à l’ensemble de la jeunesse et à tout migrant potentiel. Vous n’avez plus besoin d’être sensibilisés sur les risques de la migration irrégulière. Vous avez besoin d’être informés sur les potentiels que vous avez, et que vous pouvez mettre en œuvre pour réussir chez vous. Cela n’empêche pas de voyager quand on le veut. C’est une émigration sûre, régulière et ordonnée. A l’endroit des partenaires, c’est pouvoir travailler ensemble pour que nous puissions œuvrer et éliminer ce phénomène qui nous cause des soucis à tous. La migration est liée à l’inaccessibilité des visas, au sous-emploi, chômage, à la pauvreté, à l’exode rural, aux changements climatiques, pressions sociales.»
Face au choc, qui a eu un retentissement international, le Sénégal a dû procéder, après les drames de Saint-Louis et de Ouakam, qui ont fait presque une trentaine de morts, à la validation politique de la Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière (Snlmi) et son Plan d’actions opérationnel. Ce qui devrait constituer un tournant décisif dans la prise en charge de la lancinante problématique de la migration irrégulière. Ce nouvel acte fait suite à une validation technique en novembre 2022 par les acteurs de la Société civile sénégalaise, des organisations de migrants et autres partenaires, notamment de l’Union européenne.
Forte de 8 piliers et 5 axes stratégiques, la Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière va être mise en œuvre de 2023 à 2026. Autrement dit, l’essentiel de ses interventions va tourner autour de la prévention, la gestion des frontières, des mesures de répression, de l’aide, l’assistance et la protection, et du retour et de la réinsertion des migrants, et de la gestion et la gouvernance de la migration. La Stratégie nationale sera une amélioration du dispositif institutionnel, avec une approche inclusive s’articulant autour d’une stratégie mobilisatrice des services de l’Etat, impliquant les communautés et les partenaires au développement dans un contexte marqué par la recrudescence du phénomène avec son lot de morts.
Le Comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine (Cilec), créé le 30 décembre 2020 et rattaché au Cabinet du ministre de l’Intérieur, va piloter la Snlmi, qui risque aussi de dépendre en grande partie des partenaires européens qui financent l’essentiel des programmes de lutte contre l’émigration. Grâce à son Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique (Ffu), 18 programmes dont 10 nationaux et 8 régionaux, ont été financés pour un montant total de 198 millions d’euros, soit près de 130 milliards de francs Cfa. En Conseil des ministres le 27 janvier 2021, le Président Sall avait demandé la publication d’un mémorandum du gouvernement sur la politique et les projets mis en œuvre, ainsi que les ressources mobilisées jusqu’ici. Rien n’a été rendu de manière officielle. De toute façon, les résultats sont mitigés, car des jeunes Sénégalais n’ont pas renoncé à leur rêve de rallier l’Europe au péril de leur vie.
Dislocation familiale
A l’occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre 2023, la Directrice générale de l’Oim, Amy Pope, a partagé un message pour célébrer les contributions de millions de migrants à travers le monde.
«Les personnes en déplacement sont des moteurs puissants pour le développement, à la fois dans leur pays d’origine et dans celui de destination en tant que travailleurs, étudiants, entrepreneurs, membres de la famille, artistes et bien plus encore. Les migrants maintiennent souvent des liens importants avec leur pays d’origine tout en s’intégrant dans leur nouvelle communauté, où ils apportent une myriade de connaissances, expériences et compétences. Si elle est bien gérée, la mobilité peut être une pierre angulaire du développement durable, de la prospérité et du progrès.
Libérer le potentiel de la migration est essentiel pour accélérer les efforts dans l’intérêt de tous visant à répondre aux défis considérables du Programme 2030 formulés lors du Sommet sur les objectifs de développement durable à New York, en septembre 2023», dit-elle. Pour elle, il est «urgent que la Communauté internationale fournisse des solutions centrées sur la personne et fondées sur des données probantes pour que les personnes puissent rester au sein de leur communauté et pour celles qui souhaitent ou doivent se déplacer».
Selon elle, il faut «placer la migration comme l’une des solutions aux défis mondiaux, notamment l’adaptation aux changements climatiques ou la fourniture de meilleures possibilités économiques pour les communautés». «Chaque personne peut faire la différence. Chacun peut être un agent du changement. Ensemble, nos actions collectives d’aujourd’hui nous prépareront pour un avenir meilleur», note Mme Pope.
Féminisation du phénomène
Cette année, l’émigration irrégulière a explosé, provoquant la saturation des sites d’accueil au niveau des îles Canaries.
Depuis début octobre, plus de 8 mille 500 migrants sont arrivés, «un record», indiquent les autorités espagnoles. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022.
La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal, secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques. Sans oublier la filière Nicaragua pour les Etats-Unis qui n’est pas suffisamment documentée, mais des morts aussi jonchent le chemin vers l’accomplissement du… rêve américain. Jeudi, le Président Sall a dit à son candidat, lors de son investiture, que le plus grand défi sera la lutte contre l’émigration irrégulière.
Evidemment !
UN HÉRITAGE, 100 HERITIERS
Figure tutélaire de la pensée africaine dont l'influence perdure, Cheikh Anta Diop fait l'objet cette semaine d'une célébration à la mesure de son héritage à l'UCAD et l'IFAN. Au programme, panels et débats pour replacer sa démarche audacieuse
Un panel sur le thème : «Sortir des sentiers battus : examen critique de l’œuvre de Cheikh Anta Diop» a été organisé hier, au Musée Théodore Monod d’art africain, pour rendre hommage à Cheikh Anta Diop, l’érudit dont l’impact sur la pensée africaine et mondiale perdure. Mais pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), cette célébration va bien au-delà aussi d’un simple hommage à un homme dont l’héritage intellectuel a laissé une empreinte «indélébile» sur l’académie africaine, mais représente une opportunité pour revitaliser et rediriger la pensée critique et l’initiative sur tout le continent.
Le Musée Théodore Monod d’art africain de l’Ifan est plongé dans une effervescence intellectuelle depuis quelques jours. C’est un instant pharaonique pour le monde universitaire, qui célèbre le centenaire de Cheikh Anta Diop. L’Ifan a pris vie, mêlant histoire, culture et hommage vibrant à l’un des esprits les plus éminents du continent africain. Bien plus qu’une célébration, c’était une immersion totale dans la pensée et l’héritage d’un homme qui a défié les normes et a inspiré des générations entières. Un événement qui respire l’intellect, la créativité et l’esprit de Cheikh Anta Diop. Sous le thème «Cheikh Anta, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique», la célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop en 2023 revêt une importance cruciale pour l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a indiqué le Pr Mbaye Thiam qui animait le panel sur le thème : «Sortir des sentiers battus : examen critique de l’œuvre de Cheikh Anta Diop.» Du 21 au 29 décembre 2023, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Ifan célèbrent un érudit sénégalais dont l’impact sur la pensée africaine et mondiale est sans égal. Une icône dont ses contributions dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire et de l’anthropologie continuent d’influencer les générations actuelles et futures. « Mais si nous nous arrêtons à la célébration, à la commémoration, au pèlerinage et aux autres incantations, nous aurons trahi Cheikh Anta Diop», assure le Pr Mbaye Thiam, archiviste et enseignant-chercheur à la retraite.
Cependant, pour les organisateurs, cette célébration va bien au-delà d’un simple hommage à un homme dont l’héritage intellectuel a laissé une empreinte «indélébile» sur l’académie africaine, mais représente une opportunité pour «revitaliser et rediriger la pensée critique et l’initiative sur tout le continent». Pour eux, l’actualité de ce centenaire coïncide également avec une période cruciale pour l’Afrique, qui fait face à des défis de plus en plus complexes dans un monde globalisé. Et par l’organisation de ce panel marquant le centenaire de Cheikh Anta Diop, l’objectif a été de penser Cheikh Anta et penser avec Cheikh Anta Diop. Et il a réuni des intervenants issus de différents horizons disciplinaires qui ont pris la parole, partageant leurs perspectives sur l’héritage de Cheikh Anta Diop, porté un regard critique sur son œuvre, mais aussi de repenser les enjeux du monde à partir de son œuvre monumentale.
«Il faut aller vers la création des Etats-Unis d’Afrique»
Selon Aziz Salmone Fall, politologue et membre du Groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique (Grila) et du forum Tiers Monde, il faut éviter de fossiliser Cheikh Anta, de le momifier comme le font souvent certains dans ce pays. «Il faut donner ses enseignements, avoir une chaire qui porte son nom. Il faut que dans les différentes disciplines, qu’on voit comment son approche disciplinaire holistique a pu démontrer cet effort de reconstituer notre histoire pour aller vers une autre forme de civilisation beaucoup plus humaine, plus ouverte. Et surtout un Etat fédéral africain», a-t-il expliqué.
Cheikh Anta, a-t-il fait savoir, «est sorti des sentiers battus. Mais ses sentiers, ils ont été piétinés par toutes sortes de gens». Coordonnateur de la Campagne internationale justice pour Sankara, M. Fall estime qu’il faut continuer à aller vers la création des Etats-Unis d’Afrique, de quelque chose qui pourrait sortir de l’Afrique de l’intégration défavorable dans la mondialisation. Et cela suppose, ajoute-t-il, un autre type de science et d’enseignement supérieur. C’est la raison pour laquelle, a-t-il laissé entendre, «il faut commencer la recherche développement dès le jeune âge, enseigner dans nos langues nationales afin d’armer nos jeunes de science parce que c’est d’abord la connaissance qui nous permet de sortir de notre condition».
Quant au Dr Dialo Diop, membre fondateur du Rassemblement national démocratique (Rnd), un parti politique fondé par Cheikh Anta Diop en 1976, il est revenu sur la démarche multidisciplinaire de Cheikh Anta Diop, né en 1923 à Thieytou et décédé le 7 février 1986. Il rappelle que Cheikh Anta a consacré sa vie à la recherche, à la réflexion et à la promotion d’une histoire africaine authentique, sur l’unité culturelle de l’Afrique noire mais aussi de sa vision novatrice qui a remis en question de nombreux préjugés historiques. «Cheikh Anta c’était un homme hors du commun. Si vous voyez, il nous est insupportable qu’on refuse obstinément dans son terroir d’origine de mettre sa production scientifique et intellectuelle au service des jeunes générations africaines, c’est un crime contre l’Afrique», a-t-il asséné, tout en soulignant que toute l’œuvre de Cheikh Anta Diop est hors des sentiers battus de l’académisme et de la science de l’Occident. «On a qu’à d’abord enseigner nos propres pensées chez nous», a conclu Dr Dialo Diop, l’un des héritiers politiques du «Pharaon». Toutefois, il faut rappeler que la célébration du centenaire sera aussi ponctuée par des activités scientifiques et culturelles.
TEUNGUETH-JARAAF, DUEL DES LEADERS
Le duel au sommet qui oppose leader du Teungueth FC et son dauphin, le Jaraaf de Dakar, va lancer ce samedi 23 décembre, la 9ème journée du championnat de Ligue 1.
Le duel au sommet qui oppose leader du Teungueth FC et son dauphin, le Jaraaf de Dakar, va lancer ce samedi 23 décembre, la 9ème journée du championnat de Ligue 1. Cette affiche phare entre les deux formations encore invaincues, s’annonce décisive pour le fauteuil puisque deux petits points séparent les deux formations. La journée qui se poursuivra demain dimanche, sera clôturée mercredi prochain par les rencontres Us Ouakam-Diambars et As Pikine-Casa Sport que le Ligue pro a décidé de reprogrammer pour une indisponibilité des forces de l’ordre.
Le face à face entre Teungueth et Jaraaf sera en vedette à la neuvième journée de Ligue 1 qui démarre ce week-end. L’affiche au sommet qui opposera respectivement le premier et le deuxième au classement sera décisive pour les commandes de la Ligue 1. Deux points séparent aujourd’hui les deux formations qui se sont fait fort de garder encore leur invincibilité en ce début de championnat.
Ralentis lors de la précédente journée lors de son déplacement sur la pelouse de la Sonacos, les Rufisquois (1er ; 16 points) tenteront devant leur public du stade Ngalandou Diouf de consolider un peu plus leur première place et espérer boucler l’année en beauté. Toutefois, la tâche s’annonce ardue devant une équipe de Jaraaf (2e ; 14 points) qui a enclenché depuis trois journées, une bonne dynamique qui le rapproche davantage de la première place.
La 9ème journée se poursuivra demain dimanche par quatre autres rencontres. Le promus Jamono de Fatick (8 ; 9 points) recevra sur sa pelouse du stade Massène Sène de Fatick, l’US Gorée (11e ; 7 points). La Linguère de Saint-Louis (5e, 11 points) de son côté accueille sur sa pelouse l’équipe de Dakar Sacré-Cœur (3e, 14 points). Après trois matchs sans victoire, Génération Foot reçoit au stade Lat Dior, une équipe de Guédiawaye FC (9e ; 9 points).
Les Banlieusards qui stagnent dans le ventre mou du classement, se sont attachés, il y a quelques jours des services de l’ex-entraineur du Casa Sports, Ansou Diadhiou pour donner un coup de fouet à leur championnat. Au même moment, le stade de Mbour (12e ; 6 points) et la Sonacos (13e, 6 points) vont en découdre au stade Caroline Faye. La 9e journée sera clôturée le mercredi 27 décembre, par deux matchs.
La Ligue sénégalaise de football professionnel a décidé de reprogrammer à mercredi les rencontres de la neuvième journée de Ligue 1, initialement prévues dimanche à Dakar pour des raisons liées à l’indisponibilité des forces de l’ordre pour la couverture des matchs.
Le Casa Sports, qui a pu relever la tête en signant son premier succès lors de la précédente journée voudra enchaîner lors de la réception de l’As Pikine (4e, 12e points). La dernière rencontre opposera au stade municipal de Ngor, l’US Ouakam (7e, 9 points) à Diambars de Saly (6e ; 9 points).