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8 février 2025
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L'AVENIR INCERTAIN DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Entre déconstruction de l'héritage socialiste et manœuvres d'affaiblissement de l'opposition, Maurice Soudieck Dionne dresse un tableau inquiétant du Sénégal sous Macky Sall et évoque une forme de nostalgie teintée d'incertitudes pour l'avenir du pays
La démocratie sénégalaise semble traverser des moments difficiles sous la présidence de Macky Sall, selon le professeur Maurice Soudieck Dionne, agrégé de sciences politiques.
Dans un entretien accordé à la radio Sud FM ce dimanche 24 décembre 2023 dans le cadre de l'émission hebdomaire "Objection", l'universitaire pointe du doigt le recul des libertés individuelles, sacrifiées sur l'autel d'un développement économique à marche forcée. Le parrainage citoyen pour filtrer les candidatures à la présidentielle est décrié, tant dans son principe que dans ses modalités actuelles.
Le politologue s'inquiète également de la primauté du politique sur le juridique, illustrée par les récentes décisions sur l'éligibilité des opposants lors du dialogue national.
Selon lui, seule une multiplication de fortes candidatures au sein de l'opposition pourrait mener à une alternance démocratique en 2024, d'où les manœuvres du pouvoir pour affaiblir ses rivaux potentiels.
Enfin, Dionne déplore la déconstruction de l'héritage socialiste par la mouvance libérale actuelle. La rigueur, l'exemplarité des gouvernants et un idéal d'État semblent bien loin... une nostalgie teintée d'inquiétude pour l'avenir de la démocratie sénégalaise.
UNE ANNÉE DE CRISE POLITIQUE
2023 a été particulièrement mouvementée sur le plan politique au Sénégal. Entre les procès contre Ousmane Sonko, les violentes manifestations, la dissolution de son parti et sa détention, le pays a connu de nombreux soubresauts
Deux mille vingt-trois, une année tumultueuse sur le plan politique : trois procès au moins concernant Ousmane Sonko, la suppression de son parti politique et sa détention, les violences politiques et les arrestations de centaines de manifestants font partie des événements politiques mémorables de cette année.
La décision de Macky Sall de ne pas briguer un nouveau mandat présidentiel et la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la majorité à l’élection présidentielle de 2024 font également partie des faits majeurs.
Le 30 avril, l’opposant Ousmane Sonko est condamné pour diffamation envers le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. Ce dernier se plaint d’avoir été accusé, par le maire de Ziguinchor (sud), de malversations financières liées à sa gestion d’un budget destiné à créer des emplois agricoles. L’opposant est condamné en même temps à payer 200 millions de francs CFA au ministre en guise de dommages et intérêts.
Le 6 mai, Ousmane Sonko est condamné en appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques et doit payer 200 millions de francs CFA au plaignant. Pour dommages et intérêts. Pour rappel, ce procès s’est tenu sans la présence du prévenu, qui a déclaré : ‘’J’ai décidé, dans le cadre de ma campagne de désobéissance civile, de ne plus collaborer avec cette justice.’’
Il sera jugé également par contumace dans une affaire judiciaire contre la jeune dame Adji Sarr. Cette employée d’un salon de beauté l’accusait depuis février 2021 de viol et de menaces de mort, des accusations dont Ousmane Sonko a été blanchi. Mais dans la même affaire, il est condamné, le 1er juin, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
De violentes manifestations éclatent le jour où cette décision est rendue et font 16 morts, selon le gouvernement. L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International parle de 23 morts, Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko, faisant état d’une trentaine de personnes tuées.
Accusée d’avoir tiré à balles réelles sur des manifestants, la Police nationale s’en défend. ‘’Des entreprises du secteur privés du pétrole et du gaz, de la grande distribution, des télécommunications et du numérique ont été brûlées, pillées et vandalisées. Il s’en est suivi un arrêt quasi-généralisé des activités économiques pendant trois jours. Au total, des centaines de milliards de francs CFA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires’’, déclare Baïdy Agne, le président du CNP, l’une des principales organisations patronales du pays.
‘’On viole la loi, on brûle et on pille’’
Les villes de Dakar, Guédiawaye, Keur Massar, Pikine, Rufisque et Ziguinchor paient le plus lourd tribut, avec le plus grand nombre de morts, d’arrestations et de pillages. Le parquet de Dakar annonce l’arrestation de plus de 400 personnes, dont des mineurs, soupçonnées d’avoir pris part aux violentes manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison pour ‘’corruption de la jeunesse’’.
L’année 2023 a également connu un important dialogue national auquel le chef de l’État a invité les leaders politiques, religieux et coutumiers. Le but visé est, selon lui, de décrisper la situation politique, qui a valu à l’opposition des centaines d’arrestations. Ousmane Sonko déclare que plus de 700 militants de son parti ont été arrêtés et placés en détention. Le chef de l’opposition et d’autres leaders politiques rejettent l’appel au dialogue du président de la République en estimant que les précédents, tenus entre 2016 et 2021, n’ont servi à rien. ‘’On nous parle de dialogue. Mais celui qui a entrepris le dialogue a dit qu’on n’a pas besoin de dialoguer […] Il dit qu’il n’y a aucun problème au Sénégal, qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, que les institutions fonctionnent bien’’, a argué M. Sonko. ‘’On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’, a soutenu Macky Sall dans une interview accordée à la Radio Futurs Médias (privée).
D’autres opposants prennent part au dialogue. Au terme de la concertation, un projet de loi est adopté le 6 août par l’Assemblée nationale pour ‘’réhabiliter’’ les responsables politiques condamnés à des peines de prison déjà purgées. Cette modification du code électoral a permis à Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et à l’ancien ministre Karim Wade de participer légalement au scrutin présidentiel du 25 février 2024.
La loi votée ‘’permet […] au condamné ayant purgé sa peine de recouvrer ses droits, avec sa réintégration dans le fichier électoral’’, explique le ministre de l’Intérieur aux députés. Le 3 juillet, à la surprise de nombreux Sénégalais, Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, annonce sa décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de 2024. Auparavant, il avait défendu la légalité de sa candidature en 2024.
‘’Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré dans un discours diffusé par la RTS.
Cette décision de Macky Sall est saluée par de nombreux chefs d’État et de gouvernement.
‘’De lourdes conséquences’’
Le président de la République fait en même temps part de sa ferme volonté de garantir la sécurité publique et de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui tenteraient de la compromettre.
En juin aussi, l’opposant Ousmane Sonko est cueilli de l’intérieur du pays et assigné à résidence. Son domicile fait l’objet d’un blocus pendant près de deux mois. Le 28 juillet, il est arrêté en rentrant de la mosquée de son quartier, à Dakar.
‘’Il sera poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol de téléphone portable’’, annonce le procureur du tribunal de grande instance de Dakar, Abdou Karim Diop, le lendemain de son arrestation. Les faits présumés de ‘’vol d’un téléphone portable appartenant à une gendarme […] sont juste un élément déclencheur de son arrestation qui était d’ailleurs imminente’’, précise M. Diop.
Le 31 juillet, le ministre de l’Intérieur annonce la dissolution de Pastef-Les patriotes, le parti politique du maire de Ziguinchor. ‘’Le parti politique Pastef est dissous par décret n° 2023-1407 du 31 juillet 2023’’, écrit-il dans un communiqué, ajoutant que cette formation politique ‘’a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, lesquels ont engendré ‘’de lourdes conséquences incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés’’.
Ousmane Sonko se livre ensuite à des grèves de la faim. Le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, lui demande de s’alimenter et lui envoie des dattes, selon des leaders de l’opposition proches du détenu, qui ont rencontré le guide religieux. M. Sonko poursuit sa grève de la faim et est admis plusieurs fois en réanimation. Le 9 septembre, Macky Sall met fin à un autre suspense en déclarant avoir choisi le Premier ministre comme candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la majorité présidentielle, à l’élection présidentielle de 2024. Cette décision entraîne la démission de BBY de l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, du ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, et du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Elhadji Mamadou Diao, dit Mame Boye. Ce dernier est vite démis de ses fonctions par Macky Sall.
Ces trois personnalités, pour contester le choix fait par le leader de la majorité présidentielle, font acte de candidature. Amadou Ba, lui, entame rapidement des tournées économiques, que certains analystes considèrent comme une campagne électorale anticipée.
Une vive polémique
Plusieurs mois après l’arrestation d’Ousmane Sonko s’ouvre un retentissant procès au cours duquel ses avocats plaident sa réintégration dans le fichier électoral. Le 12 octobre, un tribunal de Ziguinchor annule sa radiation du fichier électoral et ordonne sa réintégration. Cette décision est ‘’cassée’’ et ‘’annulée’’ par la Cour suprême, le 17 novembre. Chargé à son tour de juger l’affaire, le tribunal hors classe de Dakar prend la même décision que celui de Ziguinchor, mais la Direction générale des élections continue de refuser au mandataire de l’opposant, le député Mohamed Ayib Daffé, la fiche et les autres outils avec lesquels l’opposant en prison doit faire collecter des parrains en vue de sa candidature à l’élection présidentielle. Au milieu de cette bataille judiciaire, quatre personnalités proches d’Ousmane Sonko, dont le député Guy Marius Sagna, annoncent avoir investi candidat Bassirou Diomaye Faye, le numéro 2 du Pastef dissous, en prison lui aussi.
Le président de la République, de son côté, nomme 12 personnalités chargées de diriger la Commission électorale nationale autonome, dont son nouveau président, l’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla. Une décision qui déclenche une vive polémique, certains experts du droit électoral estimant que Macky Sall n’a pas le droit de nommer en même temps les 12 membres de l’institution chargée du contrôle et de la supervision des élections.
Début octobre, Macky Sall a mis fin aux fonctions du gouvernement d’Amadou Ba, qu’il reconduit au poste de Premier ministre quelques jours après , le chargeant de ‘’répondre aux défis de la souveraineté’’, d’‘’assurer une bonne organisation de l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, de ‘’prendre en charge les urgences économiques et sociales, notamment la consolidation de la croissance, l’amélioration du pouvoir d’achat des populations, la lutte contre la vie chère, l’insertion, et l’emploi des jeunes’’.
L’année tirant à sa fin a vu éclater la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), dont certains leaders ont déclaré avoir procédé à l’‘’expulsion’’ de Khalifa Sall, lui reprochant notamment de soutenir BBY en allant participer au dialogue national organisé par Macky Sall. Conséquence de cette décision : le groupe parlementaire YAW vole en éclats et ses représentants au bureau du conseil municipal de Dakar se font virer par le maire, Barthélémy Dias, l’un des plus fidèles alliés politiques de Khalifa Sall.
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DES QUESTIONS À 1000 DOLLARS DE SAMIRA FALL
Qui a dit que les liens de sang étaient sacrés ? N’a-t-il pas vu toutes ces familles entre elles se marabouter ? Si l’amour n’a pas de prix, qui est-ce qui fixe la dot ? Si l’humain n’a qu’un seul cœur, comment peut-il signer polygamie ?
Qui a dit que les liens de sang étaient sacrés ? N’a-t-il pas vu toutes ces familles entre elles se marabouter ? Qui a dit que l’argent ne pouvait pas tout acheter ? Si l’amour n’a pas de prix, qui est-ce qui fixe la dot ? Si l’humain n’a qu’un seul cœur, comment peut-il signer la polygamie ? Si la couleur de peau ne compte pas pourquoi, les Sénégalaises se dépigmenteraient -elles? Musulmans aux reins bardés de ceinture sde sécurité. Est-ce vraiment normal?
Voici autant de questions pertinentes, et même percutantes que pose la slameuse Samira Fall. Une série d'interrogations qui questionne nos certitudes et nos convictions sur certains faits de notre société comme la polygamie, l’amour, le mariage, l’argent, etc. Des questions auxquelles l'artiste n'apporte aucune réponse. Mais plutôt laisse chacun méditer pour éventuellement trouver ses propres réponses. Ce sont des questions tout en slam.
Samira Fall et l'artiste espagnole Puy Barral ont donné un concert la semaine dernière au Centre culturel espagnol de Dakar dans le cadre d'un programme dénommé "Cuando nadie se acuerde" en vue d'honnorer la littérature orale contemporaine. Regardez !
LES PROMESSES DE JULES KOUNDE À LA JEUNESSE SÉNÉGALAISE
Jules Koundé, ambassadeur d'un programme pour l'accompagnement des joueurs en dehors du terrain, a fait face à la presse, ce dimanche matin à Dakar
iGFM (Dakar) Jules Koundé, ambassadeur d'un programme pour l'accompagnement des joueurs en dehors du terrain, a fait face à la presse, ce dimanche matin à Dakar (Sénégal). Acceptant d'accompagner ce programme mis en place par Siboo, une organisation sénégalaise spécialisée dans le marketing du sport, le footballeur international français a tenu des promesses.
"C’est un plaisir de venir au Sénégal. J’ai toujours eu envie de visiter ce pays. Ce projet est très important. Je suis aussi passé par là. Cela passe par beaucoup de travail (le sommeil, la nutrition…). Je suis très content de le représenter", a d'abord dit le défenseur du FC Barcelone.
"Je connais Oumou depuis longtemps. C’est la grande sœur d’un de mes meilleurs amis. C’est un projet important. Le football laisse peu de place au hasard. Cela passe d’abord par la formation surtout chez les jeunes. Les petits détails font les grandes différences. L’école joue aussi un grand rôle dans la carrière. Elle m’a ouvert les yeux. Je suis curieux et je pense qu’il faut s’intéresser à d’autres choses même si on est jeune. Elle nous aide à prendre les bonnes décisions et surtout savoir être bien accompagné", a-t-il expliqué, indiquant que "ce programme est intéressant et c’est pourquoi il a accepté d’accompagner."
"La première chose, c’est de rendre les gens fiers, d’améliorer la vie des gens"
Parlant de réalisation, Koundé rassure. "La première chose, c’est de rendre les gens fiers, d’améliorer la vie des gens. C’est le plus que le football nous donne. Partager, donner des conseils, impacter… Le football s’arrête un jour et c’est en tant que personne qu’on retient. Je veux avoir une grande carrière, gagner des titres, mais je veux qu’on se rappelle de moi en tant que personne qui a impacté la vie des gens", a déclaré le vice-champion du monde 2022.
"Il faut être vigilant et donner les clés aux jeunes"
Originaire du Bénin, Jules Koundé a inisté sur son investissement dans ce programme. "C’est une phrase qui m’a suivi. Cela m’a motivé. Le football, ce n’est pas une question de taille. Elle peut être compensée par plusieurs choses, dont la détente. Je trouve que c’était réducteur. Je me suis battu et c’est un combat quotidien. C’est une force de prouver aux gens qui ne croient pas en vous.
On est très tôt face à la critique. C’est début le centre de formation. C’est ce qui fait la beauté du projet SIBOO. Cela affecte les familles et proches. Cela peut être difficile à gérer mais j’essaie de prendre le positif. Je me concentre sur ce que je fais avant d’écouter les autres. Je suis investi dans ce que je fais. La critique fait partie du travail. Il faut être vigilant et donner les clés aux jeunes", a-t-il soutenu face aux médias, annonçant sa visite dans le pays de ses origines. "J’ai envie de découvrir l’Afrique. Je vais visiter le Bénin. J’ai envie d’apporter ma contribution au développement du continent."
A noter que le projet football d'inspiration est une initiative passionnante de Siboo (Sport Marketing Consulting), visant à inspirer la jeunesse à travers la présence d'un joueur professionnel renommé, encourager le développement communautaire par le football et servir de prélude à un programme plus vaste avec le footballeur Jules Koundé en tant qu'ambassadeur. Cet événement promet des moments captivants, de l'inspiration pure et marque le début d'une aventure visant à catalyser le potentiel sportif et communautaire au Sénégal
PRÉSUMEE ESCROQUERIE SUR LE FICHIER ÉLECTORAL, UN ANCIEN DE LA DAF ARRÊTÉ
Cet ex-opérateur de saisie à la DAF (Direction de l’autonomisation du fichier) soupçonné d’avoir tenté de frauder sur le fichier électoral a été mis aux arrêts et conduit en prison.
Amadou Diallo est dans de beaux draps. Cet ex-opérateur de saisie à la DAF (Direction de l’autonomisation du fichier) soupçonné d’avoir tenté de frauder sur le fichier électoral a été mis aux arrêts et conduit en prison.
Il aurait, d’après des sources dignes de fois, « avait fait croire à Amadou Sow qui se présentait comme mandataire d’un candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, être en mesure de lui remettre le fichier électoral pour les besoins du parrainage de son candidat à la présidentielle ».
Alors qu’ils avaient marchandé pour un montant de 500 000 francs avec une avance de 80000 francs, Amadou Sow n’a pas pu honorer l’accord. De guerre lasse, il finit par saisir la justice. Mais, mal lui en a pris parce qu’il a été arrêté en même temps que le présumé vendeur. Ils sont tous les deux en détention.
Pour rappel, cette affaire supposée vente de clé USB contenant les listes de personnes avec nom, prénom et numéro carte d’électeur et d’identification nationale a fait les choux gras de la presse tout dernièrement. D’ailleurs, des candidats déclarés à la présidentielle ont été cités comme bénéficiaires.
LES ÉTINCELLES D’ESPÉRANCE D’UNE PAIX DÉFINITIVE EN CASAMANCE
Des armes qui ont été rendues par des ex-combattants du MFDC de la faction de Diakaye (Bignona) sous le contrôle du chef de guerre Salif Sadio, ont été détruites, ce samedi, au village de Mamatoro en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor.
Des armes de plusieurs catégories, notamment des kalachnikovs, des lances grenades Rpg-7, des minutions de guerre etc., qui ont été rendues par plus de 250 ex-combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) de la faction de Diakaye (Bignona) sous le contrôle du chef de guerre Salif Sadio, ont été détruites, ce samedi, au village de Mamatoro en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine et des autorités militaires et civiles. Cet acte historique vient consolider les efforts consentis jusqu’ici par les pouvoirs publics et les organisations internationales pour le retour d’une paix définitive dans toute la verte Casamance en proie à un conflit armé vieux de plus de quatre décennies.
Par Gaustin DIATTA (Correspondant)
ZIGUINCHOR- Sous le soleil de midi, des flammes se constituent et une couche de fumée se dégage et envahit aussitôt le ciel de Mamatoro. Ce n’est pas un incendie qui vient de ravager ce petit village d’agriculteurs et d’éleveurs niché dans de l’arrondissement de Nyassia. En revanche, c’est le feu qu’on a mis sur les armes (kalachnikovs, des lances grenades Rpg-7, des minutions de guerre etc.), bien rangées et rendues par une partie du Mfdc qui est à l’origine de cette couche de fumée qui enveloppe le ciel. Ces étincelles constituent un brin d’espoir pour toutes les populations de la Casamance et le Sénégal entier qui aspirent à une paix définitive, gage d’un meilleur-être et un avenir radieux pour le Sud du pays.
Cette cérémonie d’incinération s’est déroulée ce samedi 23 décembre sous les yeux admiratifs de plusieurs autorités administratives, militaires et civiles y compris ceux-là, qui, le samedi 13 mai 2023 ont accepté de déposer les armes dans le village de Mongone, commune de Djinacky, département de Bignona. A compter de ce jour, les Casamançais n’entendront jamais le crépitement de ces armes qui ont été brulées. Un épisode marquant la signature de l’acte 3 de l’accord de paix entre l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Après Mongone pour le dépôt des armes, Mamatoro où l’on note souvent un calme olympien a reçu des hôtes de marque pour procéder à l’incinération. Présent à cette cérémonie de destruction des armes, le président de l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées (Irapa) du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Lamine Coly a affirmé cet acte symbolise un grand pas vers la paix définitive en Casamance. «Une partie du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance a accepté de déposer les armes. Aujourd’hui (samedi), la destruction de ces armes se déroule sous tous les yeux des Casamançais. Désormais, tout le monde sait que ces armes ont été détruites», s’est-il félicité.
Pour parvenir à ces résultats concrets, M. Coly a reconnu que l’État du Sénégal et les acteurs qui l’accompagnent dans ce processus n’ont cessé de se mobiliser tout en privilégiant la voie du dialogue. De l’avis du président de l’Irapa, l’État du Sénégal «a montré qu’il est vraiment prêt pour qu’il y ait une paix définitive en Casamance ».
Lamine Coly a tout de même mis à profit cette cérémonie de destruction des armes pour exprimer toute sa gratitude aux ex-combattants du Mfdc « qui ont eu le courage de faire la guerre mais qui ont eu également le plus grand courage de faire paix ». La paix, a insisté le président de l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées du Mfdc, « c’est moi, c’est toi et c’est lui et c’est nous tous. Donc, la paix c’est pour tout le monde. Et Dieu bénira celui qui œuvre pour la paix ». Une parabole qui en dit long sur la détermination de Lamine Coly et des autres clés dans ce processus de travailler à permettre à la Casamance de retrouver cette paix définitive tant chantée en chœur et si convoitée par tous.
Amiral Farba Sarr : «Toutes les factions prêtes à négocier y compris Salif Sadio»
Représentant du Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao), structure chargée de la réception, de la sécurisation et de la destruction des armes, Cheikh Cissé a magnifié le geste des ex-combattants de Diakaye. Pour lui, le fait de choisir la paix plutôt que la guerre est un geste de courage. Poursuivant, Cheikh Cissé a, au nom du directeur exécutif du Malao, Honoré-Georges Ndiaye, rappelé que cette paix peut être dure à défendre mais elle finira par triompher car elle reste la vérité.
De son côté, le président du comité Ad hoc et représentant de l’État dans les négociations, l’Amiral Farba Sarr a révélé que ce sont des négociations constructives qui ont abouti à la signature des accords pour une paix «sans vainqueurs ni vaincus ». Pour la recherche d’une paix et d’une stabilité définitive, l’amiral Farba Sarr a indiqué que l’État «va tout mettre en œuvre pour respecter ses engagements». Aussi-t-il révélé que toutes les factions sont prêtes à discuter avec le Gouvernement y compris Salif Sadio.
La reconnaissance de l’État aux ex-combattants
Venu présider la cérémonie de destruction des armes des ex-combattants du Mfdc, le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine a salué les avancées qui ont été notées dans le processus de paix en Casamance. Le successeur de Guédji Diouf, actuel gouverneur de Tambacounda a magnifié la posture des ex-combattants du Mfdc, membres de faction de Diakaye. D’après lui, c’est un pas supplémentaire vers la matérialisation d’une volonté commune de faire de la paix, la seule alternative viable au développement de notre région et au-delà, de notre pays. Aussi, le chef de l’exécutif régional a tenu à les rassurer quant à disponibilité du Gouvernement du Sénégal d’être aux côtés des ex-combattants pour leur faciliter la réintégration socio-économique.
«Après de nombreuses années de lutte armée, en cette matinée radieuse du 23 décembre 2023, veille de Noël, nous voilà réunis pour procéder à la destruction des armes issues dudit accord (…). Vous conviendrez avec moi que le chemin a été long et parsemé de nombreux obstacles. En effet, ce qui semblait relever de l’impossible s’est finalement concrétisé grâce à l’engagement inébranlable et la détermination sans faille des deux parties. Par ma voie, l’État du Sénégal vous témoigne toute sa reconnaissance», s’est-il réjoui, réitérant « l’appel constant » de l’État au dialogue et au dépôt des armes et à la paix définitive.
«Acceptons de nous engager résolument sur le chemin de la paix. Car, elle est la seule et l’unique alternative pour le rayonnement économique et sociale de la Casamance ». Restant sur la même dynamique, l’ancien préfet de Dakar a dit « un grand merci aux ex-combattants de Diakaye qui ont osé déposer les armes ». En posant un tel acte, le gouverneur Mor Talla Tine a soutenu que ces derniers ont contribué à la matérialisation du souhait ardent des populations, de vite tourner la page sombre du crépitement des armes qui a toujours rythmé leur quotidien et hanté leur sommeil. De plus, il a précisé que l’État prendra toutes les dispositions en respectant tous les engagements contenus dans l’accord de Mongone qui a conduit à la cérémonie de Mamatoro.
Oui à la paix, adieu la guerre !
A l’aube des années 1980, la Casamance avait été plongée dans une crise armée sans précédent, avec son lot de morts, de mutilés de guerre, d’accidentés de mines, de villages déplacés, de populations sans pièces d’état-civil etc. Bref, la Casamance a sombré dans le chaos. Au fil du temps, des initiatives ont été menées pour tenter de stopper cette guerre interne aux multiples conséquences. Les deux parties belligérantes acceptent de négocier mettant en avant l’intérêt des populations. Au terme de ces négociations, plusieurs accords ont été paraphés. Et en 2008, des armes ont été remises de façon volontaire par des combattants du Mfdc. C’était à Samine, dans le département de Goudomp, l’autre partie de la Casamance décimée par le conflit armé.
Le 13 mai 2023, après un long processus, une autre aile a décidé de déposer les armes optant ainsi pour la paix. Rien que la paix. Ces armes ont été incinérées ce samedi 23 décembre. Des étapes décisives et d’une haute portée historique qui ouvrent des perspectives pour une paix définitive en Casamance. Après le dépôt des armes, les ex-combattants ont sollicité l’accompagnement des pouvoirs publics et des partenaires. Tous, ont reconnu qu’il y un temps pour la guerre et un temps pour déposer les armes et faire la paix. Avec de tels engagements, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre en Casamance. Cette Casamance qui est en train de dire à Dieu à la guerre !
DÉCÈS DE BOUBACAR DIOP, TRAJECTOIRE D’UN JOURNALISTE ATYPIQUE
Boubacar Diop, fondateur de l’ancienne publication “Promotion’’ et pionnier de la presse libre au Sénégal, est décédé samedi à Rufisque à l’âge de 86 ans des suites d’une courte maladie.
Dakar, 24 déc (APS) – Boubacar Diop, fondateur de l’ancienne publication “Promotion’’ et pionnier de la presse libre au Sénégal, est décédé samedi à Rufisque à l’âge de 86 ans des suites d’une courte maladie, a appris l’APS de son fils Sidy Diop.
“Mon père se portait bien malgré son âge. Il est parti suite à une courte maladie. Il était malade depuis une semaine. Mais il est parti paisiblement dans un sommeil’’, a expliqué Sidy Diop.
“Boubacar Diop et son ami le défunt Mame Less Dia étaient des journalistes militants, mais libres. Leur empreinte dans la profession journalistique reste intacte, même la jeune génération de journalistes en parle’’, a témoigné Sidy Diop contacté par l’APS.
Fondateur et directeur du mensuel “Promotion’’, Boubacar Diop a connu un parcours atypique. Natif de Rufisque, Il a été tour à tour, militaire en tant que citoyen français avant l’indépendance avant de devenir greffier puis journaliste.
Même si son nom se confond avec le mensuel “Promotion’’ qu’il a créée en 1972, Boubacar Diop a fondé son premier journal en 1965, soit cinq années après l’indépendance du Sénégal.
“Ce journal s’appelait +Les Echos du Sénégal+. Il l’a créée en 1965. Sa création était coïncidée à un congrès de l’Union progressiste sénégalaise (UPS, devenue en 1976 le Parti socialiste) à Kaolack’’, rappelle son fils Sidy Diop.
“A l’époque il y avait un débat houleux sur le code de la famille entre le régime socialiste et les familles religieuses. Boubacar Diop en avait rajouté une couche à la polémique en consacrant le premier numéro de Les Echos du Sénégal au code de la famille’’, a poursuivi le fils de Boubacar Diop.
C’est en 1972 que Boubacar Diop a fondé le fameux mensuel Promotion pour exercer un journalisme indépendant malgré son militantisme affiché.
Ce journal réputé dans les années 1970-1980 avait son siège au centre-ville à la rue Valmy. “Le siège était devenu un point de chute pour beaucoup d’hommes libres à l’époque (…) le siège hébergeait également le journal +Le Politicien+ de Mame Less Dia à partir de 1974’’, a fait observer Sidy Diop.
Boubacar Diop “Promotion’’ a été emprisonné à plusieurs reprises sous le régime socialiste. “A chaque fois qu’il sortait de prison, le journal Promotion connaissait une nouvelle vie. Il y a eu Promotion 1, Promotion 2, Promotion 3. C’était au gré de ses séjours carcéraux’’, a rappelé son fils Sidy Diop qui a lui-même travaillé au journal Promotion.
Au milieu des années 1990 Boubacar Diop s’est peu à peu retiré du mensuel Promotion pour se consacrer à une nouvelle expérience dans les médias.
Gagné par l’âge, M. Diop se consacre exclusivement à la spiritualité. “Takhwa’’ (crainte d’Allah) est la dernière publication qu’il l’a créée. Ce bimensuel traitait des choses religieuses et des sujets consacrés à la spiritualité.
Cet ancien militaire, membre de la classe 57 fut un soldat de l’information dans un pays nouvellement indépendant où bousculer l’ordre établi correspondait à s’exposer à des risques.
PAR AMADOU FALL
BONUS ET MALUS INTÉRESSÉS
L’opinion publique en démocratie est toujours menacée par la pensée totalitaire. Quand ses remparts comme la Justice et la Presse sont chahutés, les vannes de la pensée unique sont ouvertes. Cette dernière s’est maintenant installée dans le pays
L’opinion publique en démocratie est toujours menacée par la pensée totalitaire. Quand ses remparts comme la Justice et la Presse sont chahutés, les vannes de la pensée unique sont ouvertes. Cette dernière s’est maintenant installée dans le pays. Du moins, il y a un préjugé négatif qui pèse sur les voix contraires au discours portant le « projet » de l’ex-Pastef dont la participation de son leader à l’élection présidentielle est actuellement fantasmée comme le jugement dernier pour les croyants. Une sorte de culpabilité inoculée à la « vox populi » veut que ne sont de bons Sénégalais que ceux qui soutiennent Ousmane Sonko ; le reste peut dire sa dernière prière, en attendant le peloton d’exécution des « vrais patriotes », les sicaires des réseaux sociaux, qui comme de nouveaux Croisés de la démocratie, distribuent des bonus et des malus. Une preuve éclatante en a été donnée suite à la clameur qui a accompagné, mardi dernier, l’ordonnance du juge Ousmane Racine Thione, président du tribunal d’instance hors-classe de Dakar, déclarant « nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko (…) de la liste électorale » et ordonnant « sa réintégration sur ladite liste ». Le même avis que celui juge Sabassy Faye du tribunal de Ziguinchor qui avait précédemment estimé lui aussi que l’opposant doit recouvrer ses droits électoraux.
Ils ont été célébrés comme il se doit, eux les preux juges qui ont dit « la vérité » au nom du peuple Sénégalais. Gérants d’associations de défense des droits de l’Homme, journalistes, influenceurs numériques, jusqu’au parti au pouvoir, dans un bel élan, la décision du juge Thione a été saluée. C’est incontestablement une nouvelle preuve de l’indépendance de certains magistrats. Il ne s’agit point ici de commenter la portée de sa décision. Il est évident que plus le scrutin sera inclusif, plus le futur Président de la République sera bien élu ; il refléterait parfaitement alors les aspirations profondes des Sénégalais. Mais la course vers le pouvoir n’est pas une promenade de santé. Entre faiblesses personnelles (condamnation pour « corruption de la jeunesse ») conflits pour cause de paroles non maîtrisées (plainte pour diffamation du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang ; menaces contre le Président de la République en exercice), le Maire de Ziguinchor a rempli lui-même les actes d’accusation qui l’ont conduit dans cette impasse judiciaire. Ce que ne veulent pas entendre ses (nombreux) soutiens. Mao Tsé-Toung a dit un jour que « la politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion de sang ». Espoir de larges franges de la population, Ousmane Sonko incarne l’opposition radicale au Président Macky Sall, mais sa démarche a débordé le cadre de classiques joutes électorales pour ouvrir des fronts contre d’autres pouvoirs, dans une démarche assumée de désacralisation des institutions, pas seulement étatiques, enrobée de menaces contre des gens encore au pouvoir...
Non, ici le propos n’est pas de juger l’état de notre processus démocratique à l’aune des déboires d’une figure majeure de notre scène politique. Pas plus que la décision du juge Thione ne devrait être prise comme une volonté de sa part de se singulariser. Dans ce pays, il y a encore des gens éloignés des coteries et qui ne rendant compte qu’à la loi et à leur conscience. Bien des juges ont adopté cette posture. Il s’agit plutôt de s’interroger sur l’état de l’opinion publique. On ne reconnait plus le Sénégal des débats, des contradictions enflammées, de la dialectique de la conversation. L’un des principaux termes de cette dernière est l’écoute, savoir ce que pense l’autre, envisager une alternative à une situation qu’on pensait favorable, ou, à tout le moins, penser qu’une opinion peut évoluer. Les mêmes qui portent au pinacle le magistrat sont les mêmes qui vouaient aux gémonies ses collègues qui ont rendu des décisions défavorables à Ousmane Sonko. Le doyen des juges de Dakar, Maham Diallo, est régulièrement pris à partie –pour rester poli- dans les réseaux sociaux. Que dire du Conseil constitutionnel caricaturé à l’extrême, présenté comme aux ordre de Macky Sall ? Comment oublier le juge Pape Mohamed Diop, le président de la première Chambre correctionnelle de Dakar, qui a dû au mois de mars dernier se désister devant la bronca que sa désignation comme juge de l’affaire « Prodac » (Ousmane Sonko contre Mame Mbaye Niang) avait soulevée. Des « propos injurieux » à son encontre et les déclarations des avocats de la défense accusant la Justice d'être « le bras armé de l'Etat » l’avaient poussé à jeter l’éponge. Ces incidents avaient d’ailleurs conduit à la suspension de Me Ousseynou Fall, conseil d’Ousmane Sonko, par l’ordre des avocats.
Il y a sans conteste une dégradation de la qualité du débat public. La tendance est à l’autocensure. Résignés ou satisfaits, c’est selon, les Sénégalais s’engagent dans l’improbable voie de l’observation non participante. Les rapports du monde, notre vécu politique, les perspectives de la présidentielle sont ramenés à une simple opposition du bien et du mal, des « patriotes » et des « traîtres à la patrie ». Ça fleure bon les années 60-70 et « les indépendances cha-cha », comme l’écrivait Thierry Perret, l’ancien correspondant de Rfi à Dakar, pour parler de la naïve douceur de la déconstruction coloniale ; ça rappelle aussi le sinistre discours de certains « libérateurs » qui se sont révélés par la suite de funestes dictateurs…
CRISE POST-ÉLECTORALE, MACK SALL EN MISSION À FREETOWN
Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone, renseigne une source présidentielle.
Le Chef de l’État a quitté Dakar ce matin à destination de Freetown, informe une source présidentielle.
« Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone », renseigne la même source.
À noter que le Président sortant sierra-léonais, Julius Maada Bio, avait été réélu pour un deuxième mandat à l’issue de l’élection présidentielle du 24 juin dernier.
Selon la source, le retour du Chef de l’État est prévu ce même jour.
« À son départ ce matin à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, le Président Sall a été salué par son directeur de cabinet et d’autres personnalités civiles et militaires », renseigne la source.
LE CONCERT DE MAÎTRE GIMS À DAKAR ANNULÉ
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
iGFM– (Dakar) Maître Gims ne viendra finalement pas le 24 décembre 2023. Son concert qui devait se tenir à Dakar à la veille de Noël a été annulé.
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
Comme argument, il explique qu’un concert de cette envergure nécessite un certain niveau, en termes de qualité logistique et organisationnelle.
«Le respect dû au public sénégalais et la préservation de la réputation de l'artiste et de notre label obligent au renforcement des différents points organisationnels», indique le promoteur.
Il promet qu’une nouvelle date sera communiquée et les tickets achetés pourront être remboursés».