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10 février 2025
LA CANDIDATURE DE SONKO DÉPASSE DÉSORMAIS UN COMBAT DE PARTI POLITIQUE
Les allers et retours d’Ayib Daffe à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré
Les allers et retours d’Ayib Daffe à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré. Selon l’ex capitaine de la Gendarmerie, la DGE est dans un abus de pouvoir manifeste en refusant de donner des fiches de parrainage au mandataire du leader du Pastef.
« Monsieur Ayib Daffe n’a toujours pas reçu de fiches de parrainage malgré la décision de justice enjoignant l’administration de procéder au rétablissement, dans ses droits, de monsieur Ousmane Sonko. Le Directeur général des élections qui refuse de s’exécuter ainsi que les services centraux du ministère de l’intérieur impliqués sont dans un abus manifeste de pouvoir. Ils le savent, nous le savons et ils savent que nous le savons », écrit le leader de l’USJ/ Senegaal Gü Deggü sur son compte X.
Pour le candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, qui s’en désole, « personne ne fait rien pour les en empêcher ». Selon l’ex capitaine Touré, à ce rythme, nul besoin d’aller déposer des candidatures au Conseil constitutionnel, le processus étant déjà vicié.
Interpellant les opposants, Seydina Oumar Touré les met en garde. « Nous sommes nombreux à penser que l’exclusion du candidat Ousmane Sonko nous profitera à l’échéance. Mais le croire c’est réellement de marcher à l’envers, la tête sur terre les pieds en l’air. Parce que tout simplement, si ce forcing passe avec monsieur Sonko, il passera avec tous les autres candidats et adversaires sérieux du régime en place », soutient-il. A l’en croire, « la candidature de monsieur Ousmane Sonko dépasse désormais un combat de parti politique. Elle est devenue une exigence démocratique pour l’élégance républicaine au Sénégal ».
Pour rappel, après le Tribunal de Ziguinchor, celui de Dakar a explicitement demandé à l’administration de réintégrer Ousmane Sonko dans les listes électorales.
L’ARTP LANCE L’INTEROPERABILITÉ ET LE PARTAGE DES INFRASTRUCTURES DU SECTEUR POSTAL
‘’L’interopérabilité et le partage des infrastructures postales portent principalement sur les relations entre les opérateurs et l’encadrement du régulateur, pour permettre au marché d’aboutir à un fonctionnement optimal"
Dakar, 19 déc (APS) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a procédé au lancement officiel de l’interopérabilité et du partage des infrastructures du secteur postal, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.
‘’L’interopérabilité et le partage des infrastructures postales portent principalement sur les relations entre les opérateurs et l’encadrement du régulateur, pour permettre au marché d’aboutir à un fonctionnement optimal et au secteur de trouver une meilleure situation d’équilibre’’, a expliqué son directeur général, Abdou Karim Sall.
Le lancement de l’interopérabilité et du partage des infrastructures du secteur postal font partie d’une réforme entreprise par l’ARTP pour améliorer les performances de ce secteur, selon M. Sall.
Cette initiative est l’une des innovations menées par l’instance de régulation, avec un ‘’objectif principal’’ qui est de ‘’placer le secteur postal dans une nouvelle ère de croissance et de développement ancrée dans le numérique’’, a précisé Abdou Karim Sall.
Selon lui, ces innovations sont mises en œuvre avec le souci, pour les pouvoirs publics, de défendre les droits des consommateurs et de préserver l’environnement numérique.
‘’Une bouffée d’oxygène’’
L’interopérabilité et le partage des infrastructures du secteur postal sont ‘’un enjeu majeur pour les opérateurs, les consommateurs, le régulateur et toute l’industrie postale’’, a souligné le directeur général de l’ARTP.
À ce jour, 17 opérateurs postaux, la société nationale La Poste et 16 opérateurs privés titulaires d’une licence d’exploitation, exercent leurs activités au Sénégal, selon Abdou Karim Sall.
‘’L’objectif poursuivi par l’ARTP est de renforcer la concurrence sur le marché des services postaux et de promouvoir le développement des usages pour toutes les catégories de clientèle, à savoir les individus, les ménages, les entreprises et l’administration’’, a-t-il souligné.
L’interopérabilité et le partage des infrastructures du secteur postal sont fondamentaux dans un contexte marqué par la multiplicité des opérateurs postaux et la faiblesse des revenus générés, avec un chiffre d’affaires de 17 milliards de francs CFA en 2022, a signalé Mahamadou Diaïté, le directeur général de La Poste.
La faiblesse du chiffre d’affaires de l’activité postale est aux antipodes du dynamisme du secteur des télécommunications, qui, selon M. Diaïté, a généré plus de 630 milliards FCFA , ‘’rien que pour le segment des communications électroniques’’, durant la même année.
‘’Le partage des infrastructures est salutaire et bénéfique à plus d’un titre, car un manque de rentabilité de certaines infrastructures de La Poste installées dans les zones les plus [enclavées] du pays montre qu’un tel projet pourrait constituer une bouffée d’oxygène et permettre aux opérateurs privés d’avoir une présence effective dans ces zones’’, a expliqué Salif Sow, un représentant des opérateurs privés.
Selon lui, La Poste doit s’ériger en locomotive du secteur, car elle est le dépositaire du service public postal sénégalais, avec un maillage complet du territoire national.
NATATION, MATTHIEU OUSMANE SEYE BAT TROIS RECORDS DU SÉNÉGAL À AMIENS
Le nageur sénégalais Matthieu Ousmane Sèye a battu les records du Sénégal aux 100 mètres dos, aux 200 mètres nage libre sur un bassin de 50 mètres, lors du 15e meeting des Hortillons à Amiens en France.
Dakar, 19 déc (APS) – Le nageur sénégalais Matthieu Ousmane Sèye a battu les records du Sénégal aux 100 mètres dos, aux 200 mètres nage libre sur un bassin de 50 mètres, lors du 15e meeting des Hortillons à Amiens en France, a appris l’APS mardi de la Fédération sénégalaise de natation et de sauvegarde.
La compétition s’est tenue le week-end dernier à Amiens.
Le nageur de 21 ans qui a réalisé vendredi un nouveau record du Sénégal du 100m dos avec un chrono de 57”31, lors de la première journée du 15e meeting des Hortillons à Amiens en France.
L’ancien record national était détenu par Steven Aimable (58”32). Il l’avait réalisé à San Juan à Porto Rico en avril 2019.
Samedi, à l’occasion de la deuxième journée de compétition, Matthieu Ousmane Sèye a aussi amélioré son record national du 200 mètres nage libre avec un chrono de 1’53’24. Son ancien chrono de 1’54’’04 avait été réalisé à Caen en France en juillet 2022.
Durant la troisième et dernière journée de compétition tenue dimanche, le pensionnaire du cercle des nageurs d’Antibes a encore établi un nouveau record du Sénégal en 100 mètres nage libre avec un chrono 51”44 .
Le record était détenu par Steven Aimable (51”55). Il l’avait réalisé à Tunis le 20 août 2022.
Matthieu Ousmane Sèye est médaillé de bronze aux Championnats d’Afrique de natation 2021 à Accra au Ghana sur 4 × 100 mètres nage libre, sur 4 × 200 mètres nage libre et sur 4 × 100 mètres nage libre mixte.
Il a aussi décroché la médaille de bronze sur 4 × 100 mètres nage libre aux Championnats d’Afrique de natation 2022 à Tunis.
L'IMPACT DE L'IA SUR LA CRÉATION ARTISTIQUE
L'intelligence artificielle (IA) va-t-elle se substituer à l'artiste ou vient-elle tout simplement en appoint pour aider ce dernier dans ses œuvres ?
Le débat sur l'impact de l'intelligence artificielle sur l'œuvre artistique a été posé, ce vendredi, par l'université numérique Cheikh Hamidou Kane.
L'intelligence artificielle (IA) va-t-elle se substituer à l'artiste ou vient-elle tout simplement en appoint pour aider ce dernier dans ses œuvres ? Ce sont deux principales questions qui ont animé les débats, lors de panel dédié à l'impact de l'IA sur la création artistique.
“Que ce soit la médecine, la communication et bien sûr l'art, on constate un mécanisme de défense par rapport à l'intelligence artificielle. En ce qui concerne le domaine artistique qui nous intéresse aujourd'hui, il vaudrait mieux essayer d'instaurer une symbiose entre l'homme et l'IA”, déclare l'enseignant à l’Institut supérieur de management (ISM), Alioune Badara Mbengue.
Le professeur est formel. Parlant dans un cadre général, il voit en l'IA une intelligence suprême. La considérant comme une œuvre humaine, M. Mbengue n'exclut pas que cette dernière dépasse son maître dans un avenir pas très lointain. “Jamais l'homme n'a créé une chose aussi intelligente. Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un stade où l'IA elle-même est capable de créer une IA. D'ici trois ou cinq ans, l'intelligence artificielle sera plus intelligente que la somme des intelligences contenues dans le monde. La réalité est que tout le monde utilise l'IA et on n’a jamais créé une chose aussi dangereuse et aussi bénéfique pour l'humanité que l'IA”.
En effet, l'impact de l'IA a fait l'unanimité, lors de ce panel. Toutefois, d'aucuns se sont interrogés sur le caractère original ou authentique des œuvres qu'elle aiderait à créer. “Avec l'IA, un vrai souci d'originalité et d'authenticité pourrait se poser. Qui crée les œuvres, désormais ? C'est l'homme ou la machine ? À mon avis, l'intelligence artificielle, bien que très utile et irréversible, il faut reconnaître qu'elle manque de sensibilité, car la créativité est propre à l'homme. Mais l'IA nous oblige aussi à nous perfectionner. Avec elle, l'enseignant dans l'école des arts, par exemple, doit se réinventer, car aujourd'hui, c'est avec la technologie que ça se passe”, a nuancé la directrice de la Formation continue et de la Recherche artistique à l'École nationale des arts et des métiers de la culture, Ndèye Codou Ndiaye.
Presque dans la même veine que ses prédécesseurs, un autre panéliste suppose une collaboration entre l'homme et la machine. “C'est un panel qui vient à son heure. L’IA évolue à une vitesse exponentielle et elle touche à tous les domaines. Elle est source de plus d'opportunités, de raccourcis, de gain de temps, mais elle ne saurait se substituer à l'artiste. L'intelligence artificielle doit venir, dans ce cas, en appoint, mais encore une fois, ce n’est pas qu'elle vienne prendre la place des créateurs’’, affirme l'enseignante-chercheuse à l'université numérique Cheikh Hamidou Kane, Nafissatou Diouf.
LE BRAS DE FER CONTINUE ENTRE SONKO ET LE POUVOIR
L'opposant et candidat annoncé à la présidentielle dénonce de nouvelles entraves à l'application d'une décision de justice le réinscrivant sur les listes électorales. Ses avocats affirment avoir été empêchés d'accéder à la DGE et même brutalisés
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/12/2023
Dans un communiqué publié ce mardi 19 décembre, le collectif des avocats d'Ousmane Sonko dénonce un nouveau passage en force des autorités administratives sénégalaises. Selon Me Ciré Clédor Ly, l'huissier de justice venu signifier l'ordonnance de réinscription d'Ousmane Sonko sur les listes électorales "a été purement et simplement empêché d'entrer dans les lieux par un corridor de sécurité mis en place".
Plus grave, l'avocat affirme avoir lui-même "été empêché d'accéder au service et même brutalisé". Le collectif déplore cette "énième voie de fait et cette atteinte à l'autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l'État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les Cours et Tribunaux de la République du Sénégal".
Par la voix de ses avocats, Ousmane Sonko met en garde le pouvoir, assurant que "rien ne justifie qu'un huissier de justice [...] en soit empêché par des agents en faction, se disant agir sur ordre de leurs chefs". Le collectif appelle les autorités administratives à la "neutralité" et au "respect scrupuleux des décisions de justice".
Cet énième bras de fer jette une ombre sur l'État de droit au Sénégal et risque d'envenimer encore davantage les tensions politiques, à quelques mois de la présidentielle.
LES DÉPUTÉS CONVOQUÉS EN SÉANCES PLÉNIÈRES CE MERCREDI
L’ordre du jour des séances plénières porte sur l’examen du projet de loi n°10/2022 portant loi de Règlement pour l’année 2021.
Les députés sont convoqués en séances plénières ce mercredi 20 décembre 2023 à l’Assemblée nationale, informe un communiqué. Selon la source, l’ordre du jour des séances plénières porte sur l’examen du projet de loi n°10/2022 portant loi de Règlement pour l’année 2021.
« Le ministre des Finances et du Budget défendra ce projet de loi », peut-on lire dans le document
« A 16 H 00, le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique sera face aux députés pour l’examen de deux projets de lois », renseigne la source.
Selon le communiqué, il s’agit du projet de loi n°21/2023 relatif au Code de l’Urbanisme et du projet de loi n°20/2023 portant Code de la Construction.
PRÉSIDENTIELLE 2024, PLUS DE 1 200 REPORTERS FORMÉS POUR LA COUVERTURE MÉDIATIQUE
La CJRS a effectué une tournée dans les 14 régions du Sénégal à l’initiative du CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel). Cette tournée a permis de façon directe de former 260 reporters et 1 000 autres reporters de manière indirecte.
Dakar, 19 dec (APS) – Plus de 1 200 journalistes ont déjà bénéficié “de façon directe ou indirecte’’ d’une formation sur la couverture médiatique en période électorale en perspective de l’élection présidentielle du 25 février prochain, a révélé lundi à Dakar Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
‘’La CJRS a effectué une tournée dans les 14 régions du Sénégal à l’initiative du CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel). Cette tournée a permis de façon directe de former 260 reporters et 1 000 autres reporters de manière indirecte. Il s’agit d’une formation de qualité sur la couverture médiatique de l’élection présidentielle’’, a expliqué M. Ndiaye.
Le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal intervenait lors de la cérémonie de clôture des ateliers de partage d’information organisés dans les 14 régions du Sénégal par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel avec lequel son organisation est en collaboration.
L’objectif de ces ateliers étaient d’outiller les acteurs des médias pour une couverture médiatique “responsable et équitable’’ des activités des différents candidats lors de l’élection présidentielle du 25 février dont la CNRA aura la charge de superviser.
Ces cadres visaient surtout à rappeler aux journalistes l’importance du respect des principes d’équité, d’équilibre et d’égalités entre les candidats, a poursuivi Migui Marame Ndiaye.
‘’Grâce à notre partenaire le CNRA, la convention des jeunes reporters du Sénégal a distribué 1 000 gilets de plus pour la protection des journalistes durant la campagne électorale’’ a-t-il fait savoir.
Le président de la CJRS a invité les acteurs des médias »à plus de responsabilité dans le traitement de l’information en perspective de l’élection présidentielle en évitant de diffuser des messages haineux dans l’espace public’’.
Migui Marame Ndiaye a insisté sur les fondamentaux du journalisme notamment sur la vérification des faits.
‘’En voulant être le premier à diffuser l’information, certains médias ne prennent même pas le temps de vérifier l’exactitude des faits. Une faute qui est impardonnable. Nous devons corriger ensemble, autant de maux parmi tant d’autres avant la présidentielle de février 2024’’ a-t-il rappelé.
M. Ndiaye a aussi invité les entreprises de presse notamment les patrons de presse »à prendre toutes les dispositions pour mettre leurs reporters dans les conditions optimales afin qu’ils mènent à bien leur mission lors de la campagne présidentielle’’.
En présidant cette cérémonie de clôture, le président de la Conseil national de régulation de l’audiovisuel Babacar Diagne, a rappelé que “tous les médias sont dans le champ de compétence du CNRA en période électorale’’.
‘’En période électorale tous les médias sont dans le champ de compétences du CNRA. Donc les journaux pour la presse écrite et la presse en ligne sont dans notre champ compétence à l’image des télévisions et des radios’’, a souligné Babacar Diagne.
LA PUD S’INVESTIT DANS L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES LIBÉRÉS PAR LE BRT ET LE TER
Le projet les pépinières urbaines de Dakar (Pud) procède depuis trois ans et demi à l’aménagement des espaces adjacents aux grands projets de transport de masse initiés par l’Etat, mais aussi des espaces libérés par le projet.
En collaboration avec le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), l’Agence française de développement (Afd), l’Onu-habitat, et Urbasen, l’organisation les professionnels du développement solidaire (Gret), a initié ce vendredi 15 décembre 2023, à Dakar, un atelier pour présenter le bilan d’activités des trois années de mise en œuvre de la pépinière urbaine de Dakar (Pud). Cette rencontre a aussi permis aux acteurs d’échanger sur les acquis du projet.
Le projet les pépinières urbaines de Dakar (Pud) procède depuis trois ans et demi à l’aménagement des espaces adjacents aux grands projets de transport de masse initiés par l’Etat, mais aussi des espaces libérés par le projet. Dans ce cadre, cinq sites ont été pris en charge depuis 2020, date de démarrage du projet. Il s’agit de la gare routière de Rufisque (Espace Pnr), de Pikine Icotaf, de Keur Mbaye Fall, du lycée Seydina Issa Rouhou Laye et l’Unité 4 des Parcelles assainies. Pour khadim Diop, le chef du projet Pud, les zones sont choisies pour faciliter l’accès modal à ces voies.
« La Pud est estimé à 65 millions de f cfa et sa mise en œuvre est bouclée. Nous sommes en train de voir avec les partenaires comment entamer la seconde phase », a informé le Khadim Diop. Selon Patrick Dione, l’ingénieur chef de projet au Cetud, maitre d’ouvrage de la Pud, le Cetud accompagne cette initiative pour faciliter l’accès au Brt et au Ter, mais aussi créer un décor attrayant au niveau de ces espaces libérés. « Nous comptons mettre à contribution toutes les communautés, et prendre en compte leurs préoccupations dans les projets complémentaires », a ajouté Patrick Dione.
Selon Sarah Lecourt de l’Agence française de développement, à Dakar, les difficultés de transport viennent chambouler le quotidien des sénégalais, d’où la pertinence des projets de transport de masse comme le Bus Rapid transit (Brt) et le Train express régional (Ter) qui ont nécessité beaucoup d’aménagements sur leurs emprises. Elle a aussi informé que la fluidité des déplacements est bloquée par les petits commerces installés de façon anarchique dans les allées réservées aux piétons, ce qui selon elle constitue un vrai frein à la circulation des personnes mais aussi, une atteinte au cadre de vie.
Pour Lamine Kane, le proviseur du lycée Seydina Issa Rouhou Laye des parcelles assainies, un des bénéficiaires de la Pud, ces espaces publiques aménagés amoindrissent les déplacements des élèves dans la rue, ce qui réduit les risques d’accidents de la circulation et l’exposition des potaches aux autres risques, de 8 à 16h. Il a par ailleurs déploré la proximité du Brt qui causent une certaine nuisance pour les classes qui se trouvent le long de la route adjacente. « Nous demandons un soutien du Cetud pour installer à ce niveau, des fenêtres à doubles-volets, mais aussi, une réhabilitation de nos bâtiments qui croulent sous le poids des années », a plaidé le Proviseur.
Pour Mathiaw Ndiaye, le président du projet de développement de l’Unité 4 des parcelles assainies (Prodev 4), ce projet citoyen est soucieux de leur cadre de vie, mais aussi et surtout, de la formation et de l’insertion des jeunes du quartier. Toujours selon lui, il faut des actions citoyennes et participatives pour que les communautés se l’approprient.
Maguette Diouf Cissé, responsable de programme de l’Ong Urbasen, a souligné que la libération et la reprise des emprises n’ont pas été choses aisées. Elle a ajouté que ces espaces résiduels ont été récupérés pour servir d’espaces de détente, et d’aires de jeux reboisés. Poursuivant, elle a confié que ces aménagements doivent être gérées jalousement par les populations bénéficiaires.
LA SOLIDARITÉ S'ORGANISE APRÈS L'INCENDIE MEURTRIER À CONAKRY
La solidarité s'organise mardi en Guinée au lendemain de l'explosion et l'incendie du principal dépôt d'hydrocarbures dans le centre de Conakry, qui a fait au moins 14 morts et 190 blessés et suscite l'inquiétude sur l'approvisionnement en essence.
La solidarité s'organise mardi en Guinée au lendemain de l'explosion et l'incendie du principal dépôt d'hydrocarbures dans le centre de Conakry, qui a fait au moins 14 morts et 190 blessés et suscite l'inquiétude sur l'approvisionnement en essence.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le souffle de l'explosion et l'incendie qui a suivi dans la zone portuaire de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de Conakry, ont provoqué d'importants dégâts matériels et mis à l'arrêt l'économie. Le feu a été circonscrit et maîtrisé lundi après-midi, mais de la fumée continue de s'échapper du site du sinistre et les pompiers sont toujours à pied d’œuvre mardi matin.
Des soldats massivement déployés, casqués et masqués empêchent la circulation dans le secteur du sinistre. La zone portuaire est désertée depuis la veille où les populations locales ont fui vers la banlieue.
"Mes enfants et mes petits-enfants sont dispersés un peu partout, il y en a qui sont vers l'aéroport chez ma petite sœur et d'autres à Ratoma (une commune à proximité, ndlr) chez un ami", raconte à l'AFP Mamadouba Bangoura, un pêcheur qui habite le quartier. "Pour rien au monde, je ne souhaite que mes enfants revivent pareilles angoisses".
Une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur général pour déterminer les causes du sinistre et situer les responsabilités. Aucune information n'est à ce jour disponible sur l'origine de l'incendie.
Lundi, une cellule de crise a été mise en place par les autorités et un plan d'urgence sanitaire a été activé pour la prise en charge des blessés. 190 ont été pris en charge, dont 113 ont ensuite rejoint leurs familles, selon les chiffres fournis lundi soir par le gouvernement.
Aide aux sinistrés
L'assistance aux sinistrés se poursuit mardi matin. Des volontaires font le tour de la capitale pour recueillir des vivres. "Au niveau de la commune de Ratoma, nous sommes en train de recueillir tout ce que les bonnes volontés nous apportent. Nous avons un véhicule à disposition prêté par la mairie pour acheminer ce matériel", explique l'un d'eux, Abdouramane Sylla. L'aide internationale se met également en place.
Une équipe de secouristes sénégalais composée de 24 agents, dont 15 médecins militaires et 8 spécialistes de la brigade des sapeurs-pompiers, est arrivée lundi soir, et sera suivie d'autres équipes, a indiqué le ministère sénégalais de la Défense. Elle vise à "appuyer leurs homologues guinéens dans la prise en charge médicale des victimes de l'incendie et la recherche des voies et moyens pour éteindre le feu".
Une équipe française d'assistance et d'appui est également sur place, a dit la diplomatie française sur ses réseaux sociaux.
L'ONU s'est également mobilisée. "Les interventions d'urgence déployées contribuent à répondre aux besoins immédiats sanitaires en eau, hygiène et assainissement de la population affectée (...) en fournissant des abris sous forme de tentes, des citernes d'eau, des toilettes mobiles", ainsi que des kits d'hygiène, des médicaments et d'autres fournitures essentielles, souligne-t-elle dans un communiqué mardi.
Carburant
Sommés de rester chez eux lundi, certains travailleurs ont repris mardi le chemin du travail mais d'autres craignent une nouvelle explosion. "Moi, j'attends de voir comment la journée va se passer avant d'aller là-bas parce que mon bureau est à quelques minutes du port et du centre de dépôt de carburant", confie Lamine Diallo. Au centre-ville, les bureaux, banques et assurances étaient fermés, contrairement à la banlieue.
Les pénuries d'essence sont aussi un sujet de préoccupation pour de nombreux Guinéens. Les stations-services sont provisoirement fermées sur l'ensemble du territoire pour éviter la spéculation. Le gouvernement a annoncé le recensement des besoins vitaux liés au carburant pour prévenir les ruptures possibles de l'approvisionnement de Conakry vers l'intérieur du pays.
Beaucoup de Guinéens n'ont pas pris leur voiture mardi par peur de manquer d'essence. Le gouvernement "veut nous faire croire qu'il n'y aura pas de pénurie de carburant, ce dont je doute", a estimé Souleymane Traoré, chauffeur de camion, inquiet pour les semaines à venir.
LA VENTE D'UN RARISSIME MASQUE AFRICAIN VALIDÉE PAR LA JUSTICE FRANÇAISE
La vente aux enchères pour 4,2 millions d'euros d'un rarissime masque sculpté africain, initialement acheté 150 euros par un brocanteur à un couple d'octogénaires, a été validée mardi par la justice française.
La vente aux enchères pour 4,2 millions d'euros d'un rarissime masque sculpté africain, initialement acheté 150 euros par un brocanteur à un couple d'octogénaires, a été validée mardi par la justice française, qui a estimé qu'il n'y avait pas eu tromperie.
L'Etat gabonais, intervenu à l'audience fin octobre pour réclamer lui aussi l'annulation des ventes du masque, ainsi que la restitution de ce bien culturel, a également été débouté par le tribunal d'Alès (Gard). Ce dernier a en tous cas estimé que les propriétaires initiaux du masque, un greffier à la retraite de 88 ans et son épouse de 81 ans, qui avaient fait appel à un brocanteur pour se débarrasser des vieilleries accumulées dans leur résidence secondaire du Gard en septembre 2021, "n'ont fait preuve d'aucune diligence pour apprécier la juste valeur historique et artistique du bien".
Parmi ces objets apparemment sans valeur se trouvait un masque en bois sculpté ayant appartenu à un aïeul, ancien gouverneur colonial en Afrique, qu'ils allaient finalement brader 150 euros, en même temps que des lances, un couteau à circoncire, un soufflet et des instruments de musique.
Lors d'une vente aux enchères à Montpellier (sud) en mars 2022, ce "masque rarissime du XIXe siècle, apanage d'une société secrète du peuple Fang au Gabon", dont il ne reste qu'une dizaine d'exemplaires dans le monde, avait été adjugé pour 4,2 millions d'euros, hors frais, à un acheteur anonyme, pratiquement un record pour un objet de ce type.
Le catalogue de la salle des ventes de Montpellier précisait que cet objet rare avait été "collecté vers 1917, dans des circonstances inconnues, par le gouverneur colonial français René-Victor Edward Maurice Fournier (1873-1931), probablement lors d'une tournée au Gabon".
Le couple d'octogénaires demandait à la justice d'annuler la vente de ce masque "en raison de l'erreur commise sur l'authenticité" de ce dernier, erreur qui aurait "vicié leur consentement". Ils estimaient par ailleurs que le brocanteur les avait trompés en ce qu'il "n'ignorait pas la valeur réelle du masque ou, à tout le moins, avait un doute sur celle-ci". Pour preuve, il avait rapidement fait réaliser des expertises après l'achat.
"Négligence" des vendeurs
"Leur négligence et leur légèreté caractérisent le caractère inexcusable" de la demande des plaignants, a répondu le tribunal, qui n'a donc pas fait droit à leur requête d'annulation de la vente ni de récupération du montant payé lors des enchères par l'acheteur final. Dans sa décision, il juge en outre qu'il n'était pas démontré que le brocanteur, "antérieurement à la vente, (...) avait connaissance de la valeur singulière du masque vendu", dont il n'a pris conscience qu'au terme de démarches personnelles. Il "n'avait aucune connaissance spécifique en matière d'art africain", ajoute le tribunal.
Selon son avocate Me Patricia Pijot, le brocanteur avait fixé le prix du masque "en s'appuyant sur des sites internet dédiés" et sur des avis de commissaires priseurs "qui ne voulaient pas de l'objet", comme elle l'avait indiqué lors du procès fin octobre.
A l'occasion d'une vente d'objets d'art africain, le brocanteur avait ensuite pris attache avec l'Hôtel des ventes de Montpellier (sud) qui, après des analyses poussées ayant permis de dater ce masque Fang du XIXe siècle, l'avait estimé entre 300.000 et 400.000 euros. Les premières estimations demandées par le brocanteur évaluaient le masque entre 100 et 600 euros.
A l'audience, le commerçant avait nié toute volonté d'escroquerie. Pour preuve de son honnêteté, avait rappelé son avocate, il avait même proposé de verser 300.000 euros au couple, soit le montant de la mise à prix initiale par les experts priseurs de l'Hôtel des ventes de Montpellier.
Un protocole d'accord devait être signé fin avril 2022 mais avait échoué face à l'opposition des enfants du couple, rappelle le tribunal. Cette démarche doit "être interprétée comme une volonté de l'acheteur de restituer la valeur du bien aux vendeurs" et "démontre sa bonne foi", ajoute-t-il.