SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
11 février 2025
ANTA BABACAR NGOM DÉVOILE SON PLAN D’INDUSTRIALISATION DU SÉNÉGAL
la présidente du mouvement ARC a exposé son plan consistant à la création d’une unité industrielle de fabrication de véhicules au Sénégal. Cette initiative, selon elle, sera centrée sur la conception d’une marque automobile.
Candidat à la présidentielle de 2024, Anta Babacar Ngom a dévoilé son plan pour une révolution industrielle au Sénégal. La présidente du mouvement ARC a mis l’accent sur la création de voitures entièrement fabriquées au Sénégal.
Présidente du mouvement ARC, Anta Babacar Ngom poursuit ses déplacements à l’intérieur du pays pour «vendre» sa vision. Elle était, hier, l’hôte des populations de Diourbel. Prenant part à un grand rassemblement, elle a exposé son programme portant sur l’industrialisation du Sénégal. À cet effet, la présidente du mouvement ARC a exposé son plan consistant à la création d’une unité industrielle de fabrication de véhicules au Sénégal. Cette initiative, selon elle, sera centrée sur la conception d’une marque automobile et la production locale d’un SUV électrique, ainsi que le développement de marques d’électroménager nationales. Lesquelles visent à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie du pays.
«L’objectif principal est résolument ambitieux: d’ici 2029, la conception et la fabrication d’un SUV électrique de 300 chevaux et d’une autonomie de 500 km, entièrement réalisés au Sénégal par des citoyens sénégalais. Pour concrétiser cette ambition, Anta Babacar préconise un partenariat public-privé, réunissant l’État sénégalais, des investisseurs privés nationaux, et un acteur majeur de la scène internationale. Le choix du partenaire international repose sur son engagement envers le transfert de technologie, la formation locale de la main-d’œuvre, et la supervision de la recherche-développement», explique-t-elle.
Création d’un ministère des Affaires religieuses
Dans ce fief de la communauté mouride, la candidate Anta Babacar s’est engagée à valoriser le rôle crucial des guides religieux. En soulignant les «saintes terres» de Diourbel, elle a confirmé son ambition de soutenir les cultes variés qui contribuent à la richesse de notre diversité spirituelle. Au cœur de sa proposition, la création d’un ministère dédié aux affaires religieuses témoigne de sa volonté de placer la protection des guides religieux au centre des préoccupations nationales. En promettant un encadrement renforcé de l’enseignement religieux, le candidat vise à assurer une transmission des valeurs spirituelles dans le respect des normes éducatives.
Pour elle, la reconnaissance officielle et la codification du statut de Serigne Daara constituent un pas audacieux vers la préservation et la promotion des institutions religieuses. «Cela suggère une volonté de garantir une place légitime à ces institutions dans le tissu social et culturel du pays», dit-elle. Anta Babacar a également promis d’atténuer le phénomène de la mendicité. «Cette démarche, si elle est mise en œuvre avec succès, pourrait contribuer à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables», soutient-elle.
« LA CANDIDATURE DE SONKO DÉPASSE DÉSORMAIS UN COMBAT DE PARTI POLITIQUE »
Les allers et retours d’Ayib Daffé à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré. Selon l’ex-capitaine de la Gendarmerie, la DGE est dans un abus de pouvoir manifeste.
Les allers et retours d’Ayib Daffé à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré. Selon l’ex-capitaine de la Gendarmerie, la DGE est dans un abus de pouvoir manifeste en refusant de donner des fiches de parrainage au mandataire du leader du PASTEF.
« Monsieur Ayib Daffé n’a toujours pas reçu de fiches de parrainage malgré la décision de justice enjoignant l’administration de procéder au rétablissement, dans ses droits, de monsieur Ousmane Sonko. Le Directeur général des élections qui refuse de s’exécuter ainsi que les services centraux du ministère de l’intérieur impliqués sont dans un abus manifeste de pouvoir. Ils le savent, nous le savons et ils savent que nous le savons », écrit le leader de l’USJ/ Senegaal Gü Deggü sur son compte X.
Pour le candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, qui s’en désole, « personne ne fait rien pour les en empêcher ». Selon l’ex capitaine Touré, à ce rythme, nul besoin d’aller déposer des candidatures au Conseil constitutionnel, le processus étant déjà vicié.
Interpellant les opposants, Seydina Oumar Touré les met en garde. « Nous sommes nombreux à penser que l’exclusion du candidat Ousmane Sonko nous profitera à l’échéance. Mais le croire c’est réellement de marcher à l’envers, la tête sur terre les pieds en l’air. Parce que tout simplement, si ce forcing passe avec monsieur Sonko, il passera avec tous les autres candidats et adversaires sérieux du régime en place », soutient-il. A l’en croire, « la candidature de monsieur Ousmane Sonko dépasse désormais un combat de parti politique. Elle est devenue une exigence démocratique pour l’élégance républicaine au Sénégal ».
Pour rappel, après le Tribunal de Ziguinchor, celui de Dakar a explicitement demandé à l’administration de réintégrer Ousmane Sonko dans les listes électorales.
LA BÉQUILLE DE BARTH
À l'approche d'un verdict crucial de la Cour suprême, le maire de Dakar s'accroche coûte que coûte à son poste, s'abritant derrière une faille du code des collectivités territoriales pour échapper à une révocation annoncée
Le maire de la ville de Dakar a été catégorique, vendredi, en affirmant qu’il ne bougera pas de la mairie de Dakar, même si la Cour suprême confirmait, le 22 décembre, sa condamnation en appel.
«Si la Cour suprême confirme le verdict de la Cour d'appel, j'épuise toutes mes voies de recours. Mais je garde le poste de maire de Dakar. Il y a des gens qui n'attentent que je le perde. Je ne bougerai pas d'ici.»
Tout le monde ou presque a vu dans ce ton de Barthélémy Dias un refus catégorique, une éventuelle défiance à l’autorité. Il l’a fait aussi volontairement, pour sa communication. Pourtant, à l’entame du sujet il a semblé rappeler aux journalistes, un brin donneur de leçon, que son poste de maire n’est pas menacé. Puisqu’il a admis que la fonction de députée l’est et a même évoqué son suppléant et les intentions du pouvoir de «réduire le nombre de députés de Taxawu pour empêcher un parrainage parlementaire» de Khalifa Sall. Alors, il faut bien admettre que le maire de Dakar a raison sur ce point.
Barth’ «sauvé» par le code des collectivités territoriales
Pourquoi Barth’ est si sûr de lui ? C’est qu’en réalité, il est «sauvé» par l’article 135 du Code général des collectivités territoriales (Cgct) qui dispose : «Lorsque le maire ou le conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit». Sauf que, justement, dans le cas de l’affaire Ndiaga Diouf, l’ancien maire de Mermoz-Sacré Cœur a été condamné pour «coups mortels». Une infraction qui n’est pas sur la longue liste d’infractions visées par l’article 140 du Cgct susceptibles d’entrainer la révocation ou la suspension : «Sans que la liste soit limitative, les fautes énumérées ci-dessous peuvent entraîner l’application des dispositions de l’article 135 du présent code : 1. fait prévu et puni par la loi instituant la Cour des comptes ; 2. utilisation des deniers publics de la commune à des fins personnelles ou privées ; 3. prêts d’argent effectués sur les recettes de la commune ; 4. faux en écriture publique authentique visés au Code pénal ; 5. faux commis dans certains documents administratifs, dans les feuilles de route et certificats visés au Code pénal ; 6. concussion ; 7. spéculation sur l’affectation des terrains publics, les permis de construire ou de lotir ; 8. refus de signer ou de transmettre au représentant de l’Etat une délibération du conseil municipal. Dans les sept premiers cas, la sanction administrative ne fait pas obstacle aux poursuites judiciaires.»
Les coups mortels et la brèche
On le voit donc, le délit de «coups mortels» pour lequel l’édile de la ville de Dakar a été condamné, et qui pourrait être confirmé par la Cour suprême, n’est pas de cette liste qui ferait perdre ses fonctions d’élu local, et donc de maire de Dakar. «Si l’on applique strictement la loi, même s’il est débouté, il ne peut donc pas perdre son mandat de maire au niveau de la ville de Dakar. Le code des collectivités territoriales est très précis sur la question. Si ce n’est pas pour crime, il faudra évoquer ce que le code a prévu pour la gestion de la mairie», avait conforté le Iba Bacary Camara, professeur de droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, invité de iRadio dans son édition du midi, samedi.
Mais après une éventuelle confirmation le 22 décemb- re, la balle sera dans le camp du ministre en charge des Collectivités territoriales et du président de la République. Certains spécialistes, qui admettent que seule la fonction de député est menacée, relèvent aussi une subtilité avec la préci- sion introductive de l’article 140 du Cgct : «Sans que la liste soit limitative». L’autorité pourrait-elle s’engouffrer dans cette brèche ? Les signaux politiques ne le présagent pas si l’on se fie au climat devenu moins chaud entre le pouvoir et le camp de Khalifa Sall, et même avec Barth’ qui n’est pas candidat, comme il le rap- pelle. Et qui pourrait être immunisé par son rôle dans le dialogue politique et le rétablissement de Khalifa et Karim. Un fait qui a quand même, en partie, isolé Ousmane Sonko aussi.
Corruption de la jeunesse
Sonko dans le même cas que Barth
Le cas Barthélémy est similaire à celui de Ousmane Sonko. Après la condamnation par contumace du maire de Ziguinchor, le débat était agité sur son mandat. Sa condamnation étant définitive, il ne pouvait être menacé puisque l’infraction retenue, corruption de la jeunesse, n’est pas visée dans la liste de l’article 140 du Code général des collectivités territoriales.
UN AVOCAT DE SONKO SAISIT LE SG DE L’ONU
Me Saïd Larifou a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU. Dans ladite correspondance, l’avocat du maire de Ziguinchor explique que "différents jugements prononcés à l’encontre de Sonko"
Considérant qu’une partie de l’administration sénégalaise refuse d’appliquer des décisions émanant des tribunaux hors classe de Ziguinchor et de Dakar dans l’affaire de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales, Me Saïd Larifou a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU. Dans ladite correspondance, l’avocat du maire de Ziguinchor explique que «différents jugements prononcés à l’encontre de Sonko, victime en outre de violences d’État et des persécutions militaires et administratives » sont toujours en souffrance car des personnes qui suivent des ordres ne veulent pas appliquer ces mêmes décisions. Ainsi, il en appelle à la diligence d’Antonio Guterres afin que son client puisse jouir de ses droits civiques.
«Je rappelle que lors de la visite du président Macky Sall, de juillet dernier pour rencontrer, à sa demande, le Secrétaire Général des Nations-Unies, il avait, de surcroît, indiqué qu’il était respectueux des règles de droit en vigueur et de l’indépendance de la justice, tout en précisant à l’encontre du parti de l’opposition, le PASTEF, et de son président, son principal opposant Ousmane Sonko, que les décisions judiciaires devraient elles aussi être respectées. Tous manquements seraient considérés comme un mépris à l’autorité judiciaire et surtout un déni de justice au regard des déclarations du chef de l’Etat du Sénégal, à la communauté internationale et aux engagements internationaux signés par l’Etat du Sénégal. Cette situation est source de frustration et pourrait provoquer du trouble à l’ordre public », souligne le courrier.
A noter que qu’après la décision du tribunal de Dakar, rendue le 14 décembre, le mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé s’est rendu à la DGE pour obtenir les fiches de parrainage en vain.
POINTE DE L’ATTAQUE DES LIONS, ET SI C’ÉTAIT MBAYE NIANG
À moins d’un mois de la CAN, le Sénégal n’a toujours pas un attaquant de pointe, capable de porter son attaque. Pourquoi faire appel donc à Mbaye Niang ?
À moins d’un mois de la CAN, le Sénégal n’a toujours pas un attaquant de pointe, capable de porter son attaque. Pourquoi faire appel donc à Mbaye Niang ? L’attaquant de Demirspor fait une bonne saison et un retour en sélection ne ferait certainement pas de mal.
Son dernier match sous le maillot du Sénégal remonte au 13 novembre 2019 lors de la 1ere journée de qualification à la CAN 2021. Une coupe d’Afrique qu’il n’aura pas l’occasion de disputer finalement. Depuis, Mbaye Niang n’a jamais refilé le maillot national. Le sélectionneur national justifiait l’absence de son attaquant par sa volonté de « prendre du recul avec l’équipe nationale ». Un recul qui a trop duré pour l’ancien marseillais, qui a multiplié les clubs avant de se stabiliser en Turquie. Mais face à l’absence d’un véritable buteur, Aliou Cissé pourrait se tourner vers la Turquie pour renforcer un secteur offensif trop tendre.
Parce qu’il fait une bonne saison
Après des piges un peu partout en France, Mbaye Niang a déposé ses valises en Turquie, à Adana Demirspor, le 9 août 2023. Un défi qui s’avère concluant pour le moment. Titulaire et buteur, l’ancien milanais retrouve du plaisir et ses sensations. Avec 8 buts et une passe décisive, il fait par exemple mieux que Habib Diallo (2 buts) et Boulaye Dia (4 buts), qui sont toujours convoqués en équipe nationale.
Mais on peut aussi comprendre l’attitude de la direction technique nationale envers un joueur, qui avait décidé de son plein gré de se retirer. Une amende honorable de sa part est peut-être, ce qui manque dans cette histoire pour que Mbaye Niang retrouve la tanière. Car l’histoire entre lui et la sélection a été toujours tumultueuse depuis ses 16 ans jusqu’à ce qu’il en compte 28. Et même s’il n’a que 4 buts en 15 apparitions, son expérience et son apport seront les bienvenus. Un borgne parmi les aveugles.
Parce que le Sénégal n’a plus de buteur
Boulaye Dia, Habib Diallo, Nicolas Jackson. Voilà autant d’attaquants en équipe nationale qui peinent à porter le secteur offensif de l’équipe du Sénégal. A un mois de la Coupe d’Afrique des nations où les Lions défendront leur titre, il est impossible de désigner un titulaire indiscutable au poste d’attaquant. Même si Boulaye Dia est le premier choix de Cissé, son transfert raté en Angleterre, sa blessure et sa méforme installent le doute dans les têtes.
Nicolas Jackson, qui déçoit à Chelsea ne semble pas encore avoir les coudées franches pour assumer ce rôle avec son manque d’efficacité et de maturité devant les buts. Habib Diallo qui devrait porter ce costume, après tant d’années dans le statut d’un remplaçant n’arrive ni à confirmer en Arabie saoudite encore mois chez les Lions. Actuellement si les supporters commencent à regretter Bamba Dieng et à souhaiter son retour après 3 mois d’absence, c’est parce que le cas du Sénégal est plutôt grave.
Peut-être que les planètes s’aligneront d’ici janvier pour espérer enfin voir le vrai Mbaye Niang en équipe nationale.
BARTH A SES RAISONS QUE LA PRESSE IGNORE
Barth’ est fort. Son maa lank n’est qu’une évidence que nous, journalistes, avions ignorée d’une belle ignorance. Comme Idy et son «enduré d’une belle endurance». Mais il est où d’ailleurs Seck, devenu mou, depuis un bout de temps ?
Barth’ est fort. Son maa lank n’est qu’une évidence que nous, journalistes, avions ignorée d’une belle ignorance. Comme Idy et son «enduré d’une belle endurance». Mais il est où d’ailleurs Seck, devenu mou, depuis un bout de temps ? Baadoolo day hors sujet rek. Revenons à Barth’ qui, lors de sa conférence de presse, dégaine «mairie» sous cape aussi. Presque un «kokeuli» à la presse. Nioun tamit… Bon, de toute façon, il est presque sûr d’entendre plus «Monsieur le maire» que «Honorable député». C’est que politique dafa graaw nak ! Et chacun à son tour. N’est-ce pas Dias ?
LES MAINS PROPRES POINTENT DU DOIGT LA GESTION D’ISSA LAYE DIOP
Le Manko Wutti Ndamli avait réussi à fédérer joueurs, dirigeants et supporters lors du sacre historique en 2022. Pour la reconquête de ce titre africain, ça ne risque pas d’être la même chose.
Le Manko Wutti Ndamli avait réussi à fédérer joueurs, dirigeants et supporters lors du sacre historique en 2022. Pour la reconquête de ce titre africain, ça ne risque pas d’être la même chose. Du moins pour le moment avec les tensions actuelles au niveau comité national de supporters, plus connu sous le sobriquet de 12ème Gaindé.
En effet une centaine de membres dudit comité qui revendiquent le surnom de «mains propres » s’est insurgée ce lundi, en conférence de presse, de la gestion jugée opaque du président Issa Laye Diop qui est en poste depuis 16 ans. Parmi eux, Saliou Ngom alias «Paco Sénégal Rek», Mouhamadou Fall dit « Fall drapeau », Pape Massal Diédhiou, jusqu’alors président de la commission culturelle. Ce dernier a tancé l’actuel président du 12ème Gaindé qui «veut éliminer beaucoup d’entre eux parce qu’ils ont décrié la gestion de l’association depuis 16 ans». «Il y a problème s’il veut s’éterniser au poste, après les passages de Serigne Saliou Mbacké Docasa et Moussa Gueye (intérim). Le 12e Gaïndé était une association structurée. Aujourd’hui, il n’y a plus de cellules ni cartes de membre. On fonctionne comme en Équipe nationale avec des convocations par téléphone en fonction des programmes. Depuis 16 ans, il n’y a pas de rapport d’activités ni bilan financier ou la moindre évaluation. Les trésoriers disent qu’ils ne voient jamais l’argent. C’est grave pour une association reconnue par l’État du Sénégal. Ousmane Diop, commissaire au compte, est là. Mais il ne sait pas où est logé le compte du 12ème Gaïndé. Aucun rapport d’activités n’est parvenu aux autorités depuis lors. Le seul bilan qui a été fait est celui de 2017, après la CAN au Gabon. Et quel bilan d’ailleurs. Que des scandales ! On a parlé de 72 millions Fcfa en additionnant les dépenses et les subventions. Le président du 12e Gaïndé au Gabon a nié avoir reçu 1,2 million Fcfa. Pourtant, c’est bien mentionné dans le rapport. Lors de l’Afrobasket 2011, à Bamako, Kéba Keinde avait donné 9 millions Fcfa à l’association. On n’a rien vu parce qu’on était logé dans un jardin d’enfants. Pis, on a été délogé le jour de l’ouverture des classes. Baba Tandian, président de la Fédération de basket-ball à l’époque, a même payé le prix du retour pour nous. En 2022, il a révélé à la télé avoir donné 12 millions à Issa Laye Diop et Léopold Nzalé. Juste après, en réunion du Comité directeur, on l’a interpellé sur le sujet mais il a nié. Autre scandale, avant la CAN 2012, à Bata, on a sensibilisé les autorités sur le retard des supporters. Le président Abdoulaye Wade a appelé la délégation et donné 50 millions de FCfa avant de mettre à disposition l’avion présidentiel. Mais il y a eu surfacturation sur surfacturation. Issa Laye a refusé de donner des perdiems aux membres après l’élimination du Sénégal au premier tour. Il y a même eu une bagarre et la police équato-guinéenne est intervenue. Pareil avec Me Augustin Senghor et Cie. C’est là qu’ils nous ont dit qu’il ne restait que 1,3 million Fcfa dans leur sacoche. Pis, 10 millions ont disparu entre Songo Matar Ndiaye, conseiller spécial de Wade à l’époque, et Issa Laye Diop qui ont prétexté le coût d’un droit de stationnement de l’avion présidentiel au Gabon. Le commandant avait même porté plainte contre Songo Matar», dénonce Pape Massal qui a également énuméré d’autres impairs d’Issa Laye lors du Covid-19, la gestion du dernier Mondial qatari où le 12ème Gaindé avait convoyé 100 personnes mais aussi les lettres de sponsoring sans transparence.
«Paco Sénégal Rék» et compagnie refusent de se faire sacrifier au détriment d’autres pour cette Can au moment «l’animation du 12e Gaïndé est gérée par des Béninois, qui signent des contrats allant jusqu’à plus de 2 millions de FCfa». Pour Mamadou Khalifa Ndiaye et Cie, il ne s’agit pas de créer la polémique ou entacher la dynamique de victoires à quelques jours de la CAN, mais d’alerter l’opinion publique tout en appelant à l’union des cœurs.
5 Can et 2 Mondiaux sans une seule facture
Membre fondateur du 12ème Gaindé, Léopold Nzalé a apporté son soutien au «12ème Gaindé Mains propres» à travers un message audio estimant que c’est un combat n’est nullement motivé par la prochaine Can mais que l’association n’est plus ce qu’elle aurait dû être par la faute d’une seule personne : Issa Laye Diop, qui, au départ, n’avait promis de faire qu’un seul mandat. «Nous n’avons pas de problème avec lui. Ce combat a été mené pendant plus de 10 ans. Car on ne peut accepter 16 ans de présidence respecter les textes, sans statut ni règlement intérieur car il y avait la limitation de mandat. Il a fait 5 CAN et 2 Mondiaux sans qu’il y ait une seule facture. Pendant ce temps, la Fédération dépose son rapport au ministère des Sports juste après chaque campagne. Son départ est devenu une demande sociale», a déclaré l’ancien chargé de communication du comité.
Par Mamadou Ndiaye
L’INDISCIPLINE
Un mal ronge l’Afrique : l’indiscipline. Tout le continent en souffre. A tous les échelons de vie, dans l’espace public ou privé, le déni d’ordre frappe par son ampleur. Par bien des aspects, il ressemble à une plante invasive.
Un mal ronge l’Afrique : l’indiscipline. Tout le continent en souffre. A tous les échelons de vie, dans l’espace public ou privé, le déni d’ordre frappe par son ampleur. Par bien des aspects, il ressemble à une plante invasive. Il envahit toutes les sphères d’activités.
Les actes de défiance se multiplient. Ils secrètent même des gestes de déviance au point d’apparaître comme relevant de la normalité. Il n’est plus temps de se payer de mots, la situation révulse parce qu’elle est grave. Énormissime.
Très tôt, l’indiscipline a pris corps dans nos sociétés africaines, sans limite dans sa vicieuse progression. Au lendemain des indépendances, les Etats naissants s’étaient dotés d’une compagnie panafricaine, AIR AFRIQUE, pour ne pas la nommer, dont le déploiement des ailes dans le ciel procurait une fierté non feinte à tous les Africains.
L’égoïsme, l’arrogance, la gabegie, l’irresponsabilité ont eu raison de cette belle promesse d’intégration et d’unité freinée dans son élan par des vanités qui n’avaient pas lieu d’être. La faillite résonne encore. Les conséquences se font toujours sentir par les drames engendrés chez des travailleurs laissés à eux-mêmes, sans défense, sans soutien dans une indifférence quasi générale.
D’autres grandes initiatives d’envergure ont connu des sorts semblables, donc peu enviables en RDC, ex-Zaïre, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Mauritanie, au Congo-Brazzaville, en Guinée Equatoriale, en Angola, au Mozambique, en Libye, au Mali, au Libéria, en Guinée, au Ghana, entre autres… En cause, la mauvaise gestion, l’accaparement, le clanisme et l’impunité dressée en une « immunité totale » dont se parent les proches aux allures de nouveaux riches.
Ce mal, avons-nous dit, est profond. Il irrigue les veines des sociétés africaines où se côtoient des vies parsemées de chocs, des douleurs sans âge, des drames anodins, des moqueries face à des courses aux honneurs, des besoins inassouvis de reconnaissance, une profusion de fausses valeurs, sans doute des contre-valeurs érigées imprudemment en valeurs par les adeptes de parcours en raccourci.
Dans ce grand embrouillamini « tout se règle » derrière les rideaux, tout « se monnaye sous les dorures ». De « petites mains » se saisissent de grands dossiers qu’ils transmettent en tremblant à des encagoulés qui filent à l’anglaise une fois les piteux marchés conclu.
Des « enrichis sans cause » n’hésitent pas à se donner en spectacle pour de puériles démonstrations d’aisance. Quelle est la pensée de derrière ? Impossible de décoder ni de déchiffrer ces pratiques d’un autre âge. Mais elles s’apparentent étrangement à ces « silhouettes sombres » qui jalonnent les ruelles non moins sombres des grandes villes africaines où se forment et grossissent des filières parallèles d’un commerce peu vertueux et irrévérencieux.
On le devine aisément, ces univers clos drainent d’énormes enjeux financiers qui aboutissent à des contrôles de périmètres si ce n’est à des guerres de territoires entre « gens de bonne compagnie ». Bonjour le narco-banditisme !
Comment dès lors s’étonner que l’Afrique soit devenue la plaque tournante de la cocaïne ? Des tonnages conséquents sont souvent saisis et exhibés comme des « trophées de guerre » alors que les vrais acteurs sont loin d’avoir livré leurs plans de riposte aux offensives des forces dépositaires de la violence légale.
A l’origine, le continent noir, n’était qu’un point de passage sur la route de la cocaïne entre l’Amérique latine, source originelle et l’Europe, destination finale. Mais à l’observation, et très certainement au contact de la réalité du continent, les stratégies maléfiques se sont adaptées.
Elles sont servies par l’indiscipline qui règne, perçue par eux comme un « ventre mou » où la drogue se propage, se banalise et inquiète davantage. Plus de monde va se déplacer vers ces zones sur lesquelles s’arrête le curseur.
La galère ponctue le quotidien de millions d’Africains qui voient leur salut dans l’errance puisque abandonnés à eux-mêmes. En famille ou par affinités, ils occupent la rue. La défiguration des villes donne l’image de « fin de monde » par bien des endroits pris d’assaut par des gens impudents et impudiques, souvent outranciers.
Des vies se reconstituent en plein air avec d’ahurissantes scènes de vie qui ne choquent plus personne. L’accoutumance. On en est qu’au début, préviennent des observateurs avertis qui craignent justement que l’indifférence ne creuse les écarts en accentuant les disparités.
Le Nigéria et le Ghana, malgré leur prospérité, sont le laboratoire vivant des ébullitions sociales. Les nantis se barricadent. Les exclus ne supportent plus l’isolement dont ils sont l’objet. Le mur invisible qui sépare les populations finira par s’effondrer pour mettre face à face les colères de rue et les îlots de tranquillité. Les digues risquent de sauter. Funeste futur, crispant, haletant !
Que faisons-nous pour conjurer cette fatalité ? Pas grand-chose en terme d’initiatives… Les élites de tous bords se taisent. Hélas. Et pourtant il urge de corriger ces fragilités qui plombent toute aspiration au progrès, au bien-être, à l’épanouissement.
En clair, une économie ne peut émerger au milieu d’un chaos avilissant et humiliant. La nécessité de recréer des dynamiques s’impose en élargissant les bases de la prospérité annoncée.
Un pays où règne l’indiscipline doute de lui-même. Pourquoi se recroqueviller quand la relance inclusive s’offre comme une panacée économique ? Pourquoi sommes-nous réfractaires à l’ordre et à la discipline ? Coûtent-ils plus cher que le désordre, la désobéissance voire la soumission ?
Un monde brutal cligne. Nos quotidiens difficiles nous empêchent de percevoir les lignes de clivage. S’achemine-t-on vers des sociétés à plusieurs vitesses ? Si cette voie est inéluctable, nos fragilités accoucheront d’odieux monstres d’instabilité et d’outrecuidance.
L‘appel à l’action dicte à tous de sentir le seuil du tolérable. Les pénuries d’offres contrastent avec les oasis d’abondance qui préfigurent une fracture sociale aux conséquences inédites.
Les réseaux arrivent chez nous et s’implantent en catimini. Pas besoin d’un dessin pour le comprendre ! Ils flairent les «bonnes et juteuses » opportunités dégradantes, avilissantes. La cohorte des malheurs jalonne leurs itinéraires, ne laissant sur place que précarité, désillusion et désarticulation.
Nous sommes prévenus. Surtout avec la perspective d’exploitation imminente des hydrocarbures. D’ailleurs, l’odeur du pétrole attire les filières de la drogue avec son corolaire la criminalité sexuelle qui se propage au gré de l’expression des besoins de joie, de jouissance et de réjouissances.
La réalité dépasse la fiction. Les paumés, les désœuvrés, les frustrés et les désavantagés constituent une « proie » facile à embrigader dans des aventures en guise de « lanceurs d’alerte » ou d’indicateurs sans visage.
Quel monde se profile ? Les dangers rôdent autour de nous. Le grand réveil sonne.
15E DAK’ART, UN HOMMAGE SERA RENDU À ANTA GERMAINE GAYE ET MOUHAMADOU NDOYE DOUTS
Les artistes sénégalais, Anta Germaine Gaye, spécialiste de la peinture sous-verre et Mouhamadou Ndoye dit ‘’Douts’’, décédé en juin dernier à Dakar, seront honorés à l’occasion de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art)
Dakar, 19 déc (APS) – Les artistes sénégalais, Anta Germaine Gaye, spécialiste de la peinture sous-verre et Mouhamadou Ndoye dit ‘’Douts’’, décédé en juin dernier à Dakar, seront honorés à l’occasion de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au juin 2024, ont annoncé les organisateurs.
Ils font parties des ‘’belles figures qui écrivent au quotidien la mémoire des arts visuels dans notre pays’’, a indiqué lundi la directrice artistique du Dak’Art, Salimata Diop lors de la cérémonie officielle de lancement de l’évènement.
Anta Germaine Gaye, native de Saint-Louis (nord), est remarquée ‘’par son approche artistique qui a révolutionnée les codes de la peinture sous verre appelé aussi Suwerr’’. Son atelier ‘’Fer et verre’’ est un espace de recherche et de transmission de connaissance, ont estimé les organisateurs.
Anta Germaine Gaye, présente à la cérémonie, a déclaré ressentir beaucoup d’émotions et de gratitudes et avoir le sentiment de ne s’être pas investie en vain.
‘’C’est toujours gratifiant d’avoir la reconnaissance des gens. Ce que j’ai fait, c’est avec beaucoup d’élan sans y penser. Je ne le voyais pas comme une tâche, c’était très spontané’’, a-t-elle notamment réagi
Peintre, sculptrice et enseignante ? Anta Germaine Gaye ? titulaire d’une licence en lettres modernes verra ses œuvres exposées à la Maison de la culture Douta Seck lors de la 15e Biennale de Dakr.
Un hommage posthume sera également rendu par les organisateurs Mouhamadou Ndoye alias ‘’Ndoye Douts’’ à travers l’exposition de ses œuvres à la Galerie nationale d’art avec l’exposition.
Par Hamidou ANNE
LES MINES IMAGINAIRES ET LES MINES MEURTRIERES
L’espace politique est sérieux, il est regrettable que certains de ses acteurs considèrent qu’ils sont au cirque Pinder.
Un plaisantin que j’ai du reste toujours trouvé un brin excité pour exercer des responsabilités publiques, se retrouve en détention pour des propos sur des mines imaginaires de diamant. Curieuse manie désormais que celle des hommes politiques qui, au lieu de labourer le terrain, d’aller à la rencontre de nos concitoyens et de produire des idées, enfourchent le cheval du déballage surtout que souvent le propos mensonger est enrobé dans une langue vulgaire. La presse encourage cette propension à salir d’honnêtes citoyens, à inventer des scandales d’Etat là où il n’en est rien. Les titres de ces journalistes en manque de talent, de vocabulaire et d’imagination sont grossiers. Désormais la phrase : «Les graves révélations» d’un tel est devenue culte pour ces délinquants de la grammaire, de l’orthographe, de l’éthique et de la déontologie.
Un homme politique ne peut avoir comme horizon indépassable la posture de lanceur d’alerte qui, à partir de vidéos, colporte mensonges, calomnies et diffamations. Triste sort que celui d’un pays où la relève politicienne rivalise d’ardeur dans la délation, le bavardage vain et la production sans gêne de ragots. L’espace politique est sérieux, il est regrettable que certains de ses acteurs considèrent qu’ils sont au cirque Pinder.
L’opinion une semaine durant, a été placée sous le diktat de la presse au sujet des mines imaginaires de diamant qui n’existent que dans le cerveau fécond d’un amuseur public.
Au même moment, des mines qui, elles, existent, provoquaient la tragédie au sein de nos Armées. Le 14 décembre, un véhicule d’une unité de soldats du bataillon des parachutistes a sauté sur une mine antichar dans le nord Bignona, provoquant quatre morts et des blessés. Les condoléances ont fusé au sein de la classe politique et dans certains milieux sociaux. Nos concitoyens pour l’essentiel ont réagi comme souvent, avec une forme de désintérêt regrettable et incompréhensible pour des patriotes tombés sur le champ d’honneur. J’ai toujours trouvé cette attitude distante vis-à-vis des soldats tombés au front, curieuse voire injuste et symptomatique de l’état général du pays, qui appelle le relèvement de la conscience civique chez nos concitoyens. Dans certains pays, les morts au sein des troupes sont célébrés et des honneurs nationaux leur sont rendus. Nos soldats servent la Nation au péril de leur vie dans des conditions difficiles. Avec l’instituteur, le soldat est au cœur du projet républicain car chez les deux la lutte est quotidienne pour garantir la pérennité de la Nation face aux différents dangers physiques et symboliques qui menacent notre pays.
Depuis quarante ans, le Mfdc a pris les armes pour amputer la partie sud de notre pays. Le mouvement a commis des crimes et pratique différents trafics pour maintenir une rente. Abdou Ndukur Kacc Ndao, anthropologue dont les travaux sur la Casamance font autorité, a commenté l’accident provoqué par une mine antichar qui a tué nos Jambaars. Selon lui, des factions du mouvement irrédentiste affaibli, pour maintenir l’économie criminelle de chanvre, de bois et de charbon de bois, afin de «vivre et se procurer des armes», a décidé de miner les routes autour des champs de chanvre. Je rappelle pour ceux et celles qui en doutent ou qui ont peur de mettre le curseur de la vérité, que les membres du Mfdc de 2023 sont seulement intéressés à protéger leurs champs de chanvre.
Ces morts de soldats sont un drame humain pour les familles, les compagnons d’armes et pour tout le pays qui voit ses fils parmi les plus valeureux, ceux qui symbolisent l’intransigeance à défendre la République qui devrait tous nous animer, disparaître dans des conditions aussi tragiques. Le Mfdc est une organisation criminelle et mafieuse, qui a provoqué des morts et des blessés. L’organisation a aussi été à l’origine du retard économique de cette belle région.