La Journée du Service de Santé des Armées (Ssa) sera célébrée demain, mercredi 20 décembre, sur l’avenue des Diambars (Camp Dial-Diop) à Dakar. Elle a pour objectif de faire se retrouver pionniers et anciens qui ont fait de la Santé militaire ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’est-à-dire un creuset d’excellence, avec la jeune génération qui porte le flambeau. En temps de guerre comme en temps de paix, les médecins militaires s’invitent quotidiennement au front pour aider et protéger les populations civiles contre l’ennemi qu’est la maladie ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes et prouvent que la Santé militaire est le principal symbole du concept Armée/Nation. En 2022, près de 500.000 malades issus de la population civile ont été consultés et hospitalisés dans différents hôpitaux et infirmeries militaires. Soit 80 % des patients. A l’occasion de cette Journée, « le Témoin », tel un patient s’appuyant sur des béquilles de la Dirpa, s’invite dans les rangs de ces militaires pas comme les autres puisqu’étant à la fois armés de fusils et, surtout, de stéthoscopes !
En temps de guerre, les médecins militaires portent le fusil en bandoulière et se projettent les premiers sur le théâtre d’opérations pour soigner sauver leurs frères d’armes, au péril de leur vie. Et en temps de paix, c’est le stéthoscope qu’ils portent autour du cou pour être quotidiennement au service des populations civiles.
Parmi les membres de ce Service d’excellence on trouve des médecins généralistes et spécialistes, des chirurgiens, des dentistes, des pharmaciens et des vétérinaires militaires. Il y a aussi des auxiliaires de santé que sont les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes, les techniciens radiologues, les biologistes etc. En application des instructions du commandement, ils sont plus de 400 médecins, chirurgiens et techniciens que le Service de santé des armées (Ssa) a mis à la disposition des populations à travers 35 structures sanitaires réparties sur l’ensemble du territoire national comme l’Hôpital Principal de Dakar (Hpd), l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) et l’Hôpital Militaire de Thiès (Hmt). Sans oublier les Centres médicaux interarmes et de garnison qui sont des hôpitaux de niveau 1, des infirmeries et des postes de santé avancés(plus de 1.000 lits d’hospitalisation) : Thiaroye-gare, Yeumbeul, Ex-camp Leclerc, Ex-camp Lemonnier, Bango, Kaolack, Tambacounda, Bignona, Ziguinchor, Kolda, Bargny, Marine Dakar, Ouakam Terme Sud, Bel-Air, Camp El Hadj Oumar Tall de Saint-Louis, Ourossogui, Louga, Koutal Ensoa, Némanding, Kédougou, Goudiry, Koungheul, Oussouye, Sindian, Diouloulou, Bakel, Podor, Dodji, Toubacouta, Patassi et Médina Wandifa. Vous viendrez avec vous ô combien médecins et infirmiers militaires se sont déployés en brousse là où les personnels civils de santé peinent à y servir..
Chaque année, des centaines de milliers de personnes résidant dans des villes, villages et campagnes du pays bénéficient de soins de qualité assurés par les médecins ou infirmiers militaires. Sans oublier les grands événements et autres rassemblements à l’échelle nationale comme le Gamou de Tivaouane, le Magal de Touba et le Pèlerinage marial de Popenguine où des milliers de pèlerins se font soigner ou consulter gratuitement par l’Armée. A preuve encore une fois par les chiffres de l’année 2022 où près de 500.000 malades de la population civile ont été consultés et hospitalisés par les médecins militaires. Les statistiques s’établissent comme suit : consultations médicales : 276 123 consultés ; Soins à titre externe : 62 326 patients ; Hospitalisation : 12 780 malades ; Consultations et soins dentaires : 41 734 patients et Consultations prénatales : 2 794 femmes enceintes. Si l’on sait que 80 % sont des patients civils, les militaires ne représentent donc que 20 % des personnes ayant bénéficié de prestation du Service de Santé des Armées.
Aux origines, mai 68…
Placé sous l’autorité directe du Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), le Service de santé des armées (Ssa) abritant l’Ecole militaire de santé (Ems) et l’Ecole d’application du service de santé des armées (Eassa) apporte, en tout temps et en tous lieux, son soutien médico-chirurgical aux forces armées nationales.
Le Service de santé des armées qui va célébrer sa Journée demain, mercredi 20 décembre 2023, existe depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, en 1960, c’est-à-dire à la création de l’Armée nationale après l’éclatement de la Fédération du Mali. Juste après le départ des médecins français qui officiaient dans l’ancienne Afrique occidentale française (Aof). Les premiers cadres médecins sénégalais étaient des réservistes. Et le Dr Amadou Yoro Sy fut le pionnier de la Santé militaire. On lui avait octroyé un grade électronique de « capitaine » émérite afin de lui permettre d’accompagner le contingent sénégalais(Onu) à la guerre civile du Congo-Léopoldville, actuelle République démocratique du Congo (Rdc)
Dans le cadre de son enquête auprès des pionniers et anciens, « Le Témoin » a appris que c’est au lendemain de la grève de 1968 des travailleurs et étudiants que le général de division Jean-Alfred Diallo, alors chef d’état-major de l’Armée nationale, avait proposé l’idée de la création d’une Ecole militaire de santé (Ems) au président Léopold Sedar Senghor qui l’a entérinée.
Le Médecin général Mame Thierno Dieng nous explique que l’Ecole militaire de santé (Ems) n’avait pas été créée seulement pour satisfaire les besoins de médecins de la troupe, mais aussi et surtout devait permettre au Commandement de pouvoir disposer de médecins militaires souvent bien formés et prêts à servir dans les zones les plus reculées du Sénégal. « Parce que les premiers médecins sortis de la faculté de médecine de Dakar rechignaient à servir en milieu rural. D’ailleurs c’est une occasion de rappeler que le bon fonctionnement du système public de notre pays est une œuvre de ses médecins militaires. Par exemple, le Programme élargi de vaccination (Pev) est une invention de la médecine militaire sénégalaise. La trappe à vibrion qui a fait presque disparaître le choléra au Sénégal est une invention de la médecine militaire sénégalaise. Donc si le Sénégal est connu à travers le monde dans les connaissances virologiques, on le doit à l’Ecole militaire de santé par le biais du Médecin-colonel Pr Souleymane Mboup qui a découvert le deuxième virus du Sida (Vih2) » se félicite l’ancien directeur de l’Hôpital Principal de Dakar. Qui fut aussi ministre de l’Environnement.
Toujours est-il que la procédure portant création de cette Ecole militaire de santé avait été accélérée suite à la malheureuse grève générale du Syndicat des personnels de santé des hôpitaux du Sénégal au grand dam des patients. Ironie du sort, la fédération des syndicats de la Santé a déclenché depuis hier, lundi 18 décembre 2023, une grève générale devant être sanctionnée par une marche nationale prévue demain jeudi. Exactement dans les mêmes circonstances que mai 1968. revenir à la création de l’Ecole militaire de santé (Ems), comme le droit de grève n’existe pas dans la Grande Muette, l’Etat avait décidé, au lendemain de Mai-68, de recruter des médecins ayant terminé leurs études pour les enrôler dans l’Armée. L’Ecole militaire de santé, vivier du Service de santé des armées, était ainsi créée. En accueillant ses premiers élèves en décembre 1968, l’institution avait deux objectifs majeurs : Assurer la formation d’officiers médecins pour les forces armées sénégalaises et combler le déficit en médecins dans le Sénégal des profondeurs. En effet, la douloureuse situation sociale vécue pendant la crise syndicale de mai 1968 était assez suffisante et édifiante pour la création de cette force médicale qui devait être opérationnelle partout où besoin devait être, est et sera. Selon l’ancien directeur du Service de santé des armées, le médecin-colonel à la retraite Ibrahima Diouf, jusqu’au début des années 90, tous les districts sanitaires frontaliers du pays étaient occupés par des militaires sauf Dagana que couvrait Saint Louis. « Je me souviens du médecin-lieutenant Bakary Sambou à Podor; du médecin-lieutenant Mamadou Ndiaye à Matam ; du médecin-lieutenant Cheikh Mbacké Sall à Bakel, du médecin-lieutenant Mame Demba Sy à Ziguinchor etc. » creuse dans les replis de sa mémoire notre interlocuteur, le médecin-colonel à la retraite Ibrahima Diouf, histoire de prouver que les médecins militaires sont de vrais médecins de…brousse.
Le pilier du concept Armée/Nation
En temps de guerre, les médecins et infirmier smilitaires apportent un soutien médicochirurgical aux forces en opérations. De même qu’en opérations extérieures sous la bannière des Nations Unies(Onu), de l’Union Africaine (Ua) ou de la Cedeao. Justement, sur ce plan, le rôle des médecins dans les conflits armés ou guerres a beaucoup évolué. Parce que, dans leur stratégie visant à gagner la confiance et le cœur des populations civiles, les médecins militaires leur offrent des soins de santé et des médicaments.
Tout cela pour montrer que la Santé militaire est le principal pilier visible du concept Armée/Nation. Une occasion pour le médecin-général Mame Thierno Dieng de se féliciter des innombrables enseignants militaires, qualifiés sur les critères du Cames, qui servent dans toutes les facultés de médecine du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint Louis, Bambey et Ziguinchor.
Une Journée de retrouvailles entre pionniers ou anciens et leurs « jeunes »
Après les enseignements théoriques, c’est la pratique en milieu hospitalier ! L’Hôpital Principal de Dakar en est un exemple parmi d’autres. Car, en dehors de sa mission d’hôpital des urgences 24h/24, « Principal » s’est vu chargé de la fonction d’hôpital d’Instruction du Service de santé des armées pour la formation des médecins militaires dont il assure la préparation aux différents niveaux de spécialisation. Mais dans le cadre de la politique sanitaire nationale, « Principal » est aussi investi de la mission de formation continue des personnels médicaux et paramédicaux civils. Il accueille également des stagiaires de tous les niveaux dans le domaine de la santé et reçoit annuellement plus de 1000 stagiaires sénégalais et étrangers provenant de diverses écoles de formation et universités sénégalaises, mais aussi celles des pays amis. L’Ecole militaire de santé a produit la majorité écrasante des professeurs agrégés en médecine de notre pays. Et si cette institution militaire est devenue aujourd’hui un véritable creuset d’excellence, on le doit aux illustres pionniers et infaillibles anciens (médecins-officiers généraux et médecins-officiers). Ils ont pour noms: Amadou Yoro Sy, Georges Niouky, Madické Ndao, Gorgui Diaw, Mamadou Ndoye, Makhfouz Sarr, Makhone Douta Seck, Souleymane Mboup, Boubacar Diallo, Aynina Cissé, Serigne Maguèye Guèye, Mame Thierno Dieng, feu Boubacar Wade, Massamba Thiam, Mourtala Ka, El Hadji Malick Niang, Mme Marième Kane (médecine vétérinaire), El Hadji Abdou Aziz Diop, Mme Youhanidou Wane, Boubacar Diao, Pape Moussa Thior, Mame Demba Sy, Mme Fatou Fall, Serigne Mamadou Sarré, Pape Diadie Fall, Mouhamadou Mbengue, Momar Sène pour ne citer que ceux là.
Enfin, grâce au maillage territorial, le Service de santé des armées est une véritable force médicale de proximité au chevet des populations civiles.
NDIOUM HÔTE DES PHASES FINALES DE LA RÉGION DE SAINT-LOUIS
La commune de Ndioum, dans le département de Podor, va accueillir, à partir de vendredi, les phases finales sportives de l’Organisme régionale de coordination des vacances (ORCV) auxquelles prendront part douze équipes de football
Podor, 19 déc (APS) – La commune de Ndioum, dans le département de Podor, va accueillir, à partir de vendredi, les phases finales sportives de l’Organisme régionale de coordination des vacances (ORCV) auxquelles prendront part douze équipes de football, a appris l’APS, du président de la dite structure, Mar Fall Diagne.
»Cette année, douze équipes prendront part aux phases finales qui se dérouleront dans la commune de Ndioum », a-t-il indiqué lors d’un entretien par téléphone.
Seules des Associations sportives et culturelles (ASC) affiliées aux structures départementales de Podor et de Dagana participeront à l’édition de 2023.
M. Diagne a précisé qu’en raison d’un différend qui »oppose l’ORCAV à l’Organisme départemental de Coordination des activités de vacances (ODCAV) de Saint Louis, chaque département présentera six équipes ».
Selon le président de l’ORCAV, toutes les rencontres se joueront au stade Colonel Mamadou Oumar Sy de Ndioum. La finale est prévue le 30 décembre.
»Les projecteurs du stade municipal seront mis aux normes avant même les joutes sportives régionales », a assuré le président de la zone de Ndioum, Ousmane Wilane.
Une seule fois, une équipe de l’ODCAV de Podor a remporté le titre régional. Il s’agit de l’ASFO de Ndioum qui avait battu en finale l’ASC Idéal de Saint Louis par 1 but à 0 en 1994, au stade municipal Alassane Wade de Podor.
Le Réveil de Dagana est le champion en titre.
TOURNOI DE BOBO-DIOULASSO, L’ASFA S’INCLINE EN FINALE DEVANT LES LIONS DE BOBO
L’Association sportive des forces armées (ASFA) a perdu la finale du Tournoi international de rugby des équipes championnes, contre les Lions de Bobo (Burkina Faso) sur le score de 19-14
Dakar, 18 déc (APS) – L’Association sportive des forces armées (ASFA) a perdu la finale du Tournoi international de rugby des équipes championnes, contre les Lions de Bobo (Burkina Faso) sur le score de 19-14, a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de rugby.
La finale s’est tenue dimanche à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.
La compétition organisée par le Collectif Rugby Family, en collaboration avec la Fédération burkinabè de rugby s’est tenu du vendredi au dimanche.Elle a aussi enregistré la participation de la RC forces vives (Burkina Faso) et l’Union sportive des forces armées et sécurité (Mali).
Le tournoi mettra aux prises des clubs champions de rugby à sept de l’espace CEDEAO. Il a pour objectif de faire la promotion et le développement du rugby dans la sous-région ouest africaine en particulier et sur le continent africain en général, selon les organisateurs.
Cette compétition permet aussi le renforcement de la confraternité à travers l’intégration des peuples et des cultures, a poursuivi la même source.
Le Sénégal est vainqueur des deux dernières éditions du tournoi avec le club “On s’en fout le score’’ et les Requins de Sicap.
OUVERTURE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE LA FOIRE AGRO-ALIMENTAIRE ET ARTISANALE À BARKEL
La première édition de la foire agro-alimentaire et artisanale s’est ouverte, lundi, à Bakel, à l’initiative du réseau communal des groupements des femmes en partenariat avec le Groupement de recherche et de développement durable (GRDR)
Bakel, 19 déc (APS) – La 1ère édition de la foire agro-alimentaire et artisanale s’est ouverte, lundi, à Bakel, à l’initiative du réseau communal des groupements des femmes en partenariat avec le Groupement de recherche et de développement durable (GRDR).
Cette foire vise à valoriser les potentialités du département de Bakel et les dynamiques entrepreneuriales des femmes et des jeunes évoluant dans les secteur de l’agroalimentaire et de l’artisanat.
Quelque 50 stands ont été aménagés pour accueillir au moins 200 participants durant trois jours, selon les organisateurs.
»On se déplaçait dans d’autres foires à Kaolack, Tambacounda(…), on voyait des femmes transformatrices. Et pourtant, nous faisons la même chose dans le département de Bakel. C’est la raison pour laquelle on a discuté avec le GRDR pour organiser cette édition », a expliqué Salimata Diagana, présidente du réseau communal des groupements des femmes de Bakel.
Elle s’exprimait à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la foire présidée par le préfet du département de Bakel Amadou Salmone Fall en présence des autorités administratives, territoriales, des exposants venus du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali, des pays frontaliers.
« C’est une foire sous-régionale. Quand on parle de développement, on ne peut aller sans nos voisins. On a invité les Mauritaniens et les Maliens pour des échanges parce que chacun fait des transformations à sa manière », a ajouté Salimata Diagana.
Le préfet Amadou Salmone Fall a félicité les organisateurs pour cette « belle initiative » consistant à »présenter les produits issus du terroir », a dit l’autorité administrative.
Des débats et des panels sur les problématiques en lien avec l’entrepreneuriat féminin seront au menu de la foire, indique un document de presse.
Il est également prévu une journée de démonstration culinaire jumelée à des débats communautaires sur la consommation et la protection de l’environnement.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’inauguration du »Gie Daliilou », une unité de transformation des produits agro-alimentaires.
15E DAK’ART, 58 ARTISTES RETENUS POUR L’EXPOSITION
Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024
Dakar, 18 déc (APS) – Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a annoncé la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop.
Les artistes sélectionnés dans l’exposition internationale proviennent notamment de pays d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et d’Amérique latine, a-t-elle précisé lors du lancement officiel de la Biennale.
La cérémonie organisée dans l’enceinte de l’ancien Palais de justice de Dakar a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye.
Plus de 66 dossiers de candidatures émanant d’une centaine de pays avaient été reçu avant que le jury n’en retienne que 58 artistes, a révélé la directrice artistique de la Biennale.
Elle a signalé que les artistes sélectionnés viennent du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de la France, Tunisie, République Dominicaine, Mali, Colombie, Côte d’Ivoire, Nigéria, Ethiopie, Kenya, Algérie, Bénin, Sierra Léone, Etats-Unis, Maroc, Gabon, Cameroun, Burkina Faso, Argentine et Mexique et Ouganda.
Arebanor Bassène, Mad In Pixel, Mohamed Diop, Aliou Diack et Dior Thiam font partie des artistes sénégalais sélectionnés dans l’exposition internationale.
La directrice artistique du Dak’Art a salué la rigueur de la sélection basée sur des critères de qualité, de maîtrise et d’originalité de la création mis en avant avec les commissaires invités, notamment la critique d’art Marynet J de son vrai nom Marinette Jeannerod, l’anthropologue docteur Kara Blackmore et l’historienne de l’art et muséologie Cindy Olohou, entre autres.
Pour la directrice artistique, l’exposition internationale s’articulera autour de la thématique de cette édition ‘’The Wake – L’éveil, le sillage’’ en »un parcours immersif, grâce à une scénographie intimiste, narrative et grave ».
‘’Cette sélection incarne l’extraordinaire créativité africaine, avec une diversité des médiums, des techniques et des univers artistiques. Du dessin à la réalité virtuelle en passant par le son, la sculpture ou encore la photographie’’, a-t-elle affirmé.
La franco-sénégalaise a rappelé que le processus de sélection avait été guidé par ‘’un engagement en faveur de l’exclusivité, la recherche d’un équilibre qui transcende les frontières et célèbre la riche tapisserie des voix artistique’’.
‘’On a regardé les propositions et ensuite on a équilibré avec la phase des invitations. Parce que j’ai invité des artistes et c’est en ce moment que j’ai essayé d’harmoniser et pour recréer un certain équilibre entre les artistes qui vivent et travaillent sur le continent, ce qui est important et en terme de reconnaissance’’, a-t-elle fait valoir.
Elle a estimé que la biennale existe sur l’héritage de la négritude et du festival mondiale des arts nègres et appelé à ne jamais oublier que ce n’est pas une biennale uniquement africaine.
‘’Il ne faut jamais oublier qu’on doit embrasser nos complexités et notre héritage à travers le monde et la diaspora très importante pour cela’’, a-t-elle insisté.
La secrétaire générale de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Marième Ba a de son côté fait savoir que le comité d’organisation de l’évènement attendait la confirmation du Cap Vert désigné pays invité d’honneur avec les Etats-Unis d’Amérique.
KEEMTAAN Gi - LE CHEMIN DE LA PAIX
Bon, allons ! Rendons les cœurs joyeux. Il nous faut rompre vite avec la grisaille dans laquelle ce charmant pays des paradoxes est plongé depuis voilà deux ans, surtout que la vilaine épidémie de Covid -19 nous a fait perdre beaucoup d’années en plus d’avoir emporté des personnes pour qui nous avions beaucoup d’affection. Dieu sait qu’elles sont nombreuses ces chères personnes emportées par le méchant virus. D’ailleurs, comme le dit si bien une consœur, le temps est devenu si sexy alors que la météo nous promet des nuits qui ne seront point calmes pour les couples heureux. Et ensuite, l’année tire à sa fin. Les cœurs doivent être en fête. A l’horizon se profile également la Coupe d’Afrique des Nations de football. Les cœurs à l’unisson, le peuple portera ses « Lions » jusqu’à la victoire finale. Le Chef doit donc dire stop à ses caudataires jamais repus qui nous empoisonnent la vie par leur macabre prévision d’un Sénégal entre les mains d’aventuriers alors qu’ils sont les vrais pyromanes. Le cœur de ce pays doit continuer à battre après le 25 février 2024. Pour le moment, il faut tout mettre à plat. Ça nous permettra de cheminer vers une élection libre, transparente et inclusive. D’où — mais là, nous prêchons dans le désert ! — la nécessité de renoncer à ce pourvoi en cassation dès lors que la décision du juge du TIHC de Dakar a demandé de réintégrer Oscar Sierra dans les listes électorales. Ce dont, évidemment, Papa Roméo ne veut pas entendre parler. Il faut remettre dans la course à la présidentielle celui que de millions de personnes chérissent et adulent. Et, ensuite, libérer tous les détenus politiques ou d’opinion, c’est selon. Même Me Moussa Diop qui n’a fait que lire des documents qu’il croyait authentiques. Les rendre à leurs familles qui ont tant besoin de leur présence pour les fêtes. Le Chef qui nous parait si joyeux et en forme ces temps-ci, profitant de son jouet volant pour parcourir le monde et parlant au nom du continent pour un futur radieux, doit penser à son beau pays qu’il ne doit pas laisser déchiré. Son épouse, l’authentique Sénégalaise très « Jonge » qui embaume le palais par de belles senteurs et bruits des perles et qui aime si bien certaines réalités culturelles du pays, doit l’aider à voir l’avenir avec lucidité et sérénité. Son bilan matériel n’est point mince, il est même immense. Son discours pour le nouvel an doit emprunter cette trajectoire qui nous mène à la paix et dessiner un avenir radieux pour ce pays. C’est le seul combat qui vaille si bien entendu il veut sortir par la grande porte et que son legs puisse profiter à son peuple. KACCOOR BI - LE TEMOIN
PRESIDENTIELLE 2024 MACKY SALL ET L’APR INVESTISSENT AMADOU BA CE JEUDI
Après les wagons PS et AFP, la locomotive de Benno, l’APR, va investir le Premier ministre Amadou Ba. L’acte politique est fort symbolique parce qu’Amadou Ba appartient à la même formation. Alors partant des dispositions statuaires de l’APR, le président du parti a convoqué ce jeudi le Conseil national de la formation beige-marron. Cette haute instance, présidée par SEM Macky SALL, procédera, dans les formes prévues par les statuts et le règlement intérieur à l’investiture du candidat du Parti, le Premier Ministre Amadou BA, candidat unique de Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle du 25 février 2024 selon un communiqué parvenu à la Rédaction.
EXPLOSION EN GUINÉE DES SECOURISTES SENEGALAIS DEJA A CONAKRY
Dans la nuit du 17 au 18 décembre, la capitale guinéenne Conakry a été défigurée par une gigantesque explosion d’une rare violence. En effet, un incendie s’est déclaré au niveau du dépôt principal d’hydrocarbures de la Société nationale de pétrole (Sgp) situé au quartier populaire de Kaloum. Au moins quatorze personnes ont été tuées et 190 blessées dans l’incendie. Quelques heures après l’incendie, le président Macky Sall a saisi le ministre des Forces armées, Me Oumar Youm, pour l’envoi immédiat d’une équipe de sapeurs-pompiers pour secourir la case du voisin guinéen qui brûle. Aussitôt informé, le Chef d’Etat-major général des Armées (Cemga), le Général de Corps d’Armée Mbaye Cissé a fait déployer une équipe médicale et de secours composée de sapeurs-pompiers et de médecins militaires. En moins de 24 heures, renseigne « Le Témoin » quotidien, les secouristes sénégalais sont arrivés à Conakry à bord d’un avion militaire qui a déchiré le ciel comme une fusée. Dès sa descente à l’aéroport de Conakry hier, lundi 18 décembre vers 17 heures, la mission de secours dirigée par le médecin-colonel Séga Dembelé s’est immédiatement déployée sur les lieux du drame. Selon le correspondant particulier du quotidien « Le Témoin » en Guinée, les secouristes du président Macky Sall sont les premiers étrangers sur les lieux. Inutile de dire que le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, a été très touché par le déploiement rapide des pompiers et médecins sénégalais au chevet de la Guinée. Un déploiement dont les images s’invitent en boucle dans les télévisions et réseaux sociaux guinéens. « Le Témoin » magnifie le beau geste de solidarité du président Macky Sall à l’endroit de son homologue le président Mamadi Doumbouya.
PRÉSIDENTIELLE 2024 DES COMBATS DE LUTTE EN PLEINE CAMPAGNE ELECTORALE !
Sabotage de la présidentielle ou indice d’un report ? Une interrogation du quotidien « Le Témoin » qui a dumal à comprendre l’organisation de plusieurs combats de lutte en pleine campagne électorale. On se demande encore pourquoi le ministère des Sports a-t-il laissé le Cng valider des affiches dans une période de campagne où les forces de défense et de sécurité seront trop sollicitées. La preuve par l’affiche Reum de Yeumbeul contre Mbacké Faye de l’écurie Rock Energie. Le combat aura lieu le dimanche 17 février 2024 à l’Arène nationale de Pikine. Et dimanche 18 février 2024, Siteu Bou Ngor défiera Narou Sogas etc…Et bien avant ces affiches, plus de 10 combats sont officiellement programmés entre le 1e janvier et 28 janvier 2024 c’est-à-dire en pleine précampagne électorale. Au menu des combats, Modou Lo contre Boy Niang calé le 1e janvier 2024 ; Landy Fall de l’écurie Grand-Yoff contre Tidiane Faye de Lansar, prévu le samedi 06 janvier 2024 ; Gora Gaye (Lébougui) contre Khérou Ngor fixé au dimanche 07 janvier 2024 à l’arène nationale. Un combat suivi de celui Gris Bordeaux de Fass /Ama Baldé et autres. Le gouvernement du président sortant Macky Sall a sans doute oublié qu’une élection présidentielle occupe une position centrale dans l’agenda politique d’un pays. Autrement dit, c’est le plus grand rendez-vous démocratique d’un homme avec son peuple. Comme quoi, le processus d’organisation d’une présidentielle et les programmes de campagne électorale devaient être au-dessus de tout agenda, fut-il sportif. Déjà que l’esprit des Sénégalais sera tourné en cette période vers la Côte d’Ivoire où les « Lions » défendront leur titre de champions d’Afrique. Sauf s’il s’agit d’un sabotage ou d’un indice de report indiquant que le scrutin présidentiel n’aura pas lieu le 25 février 2024 comme initialement prévu, on ne voit pas la nécessité de programmer les combats de lutte en cette période de tensions électorales. Qui vivra verra !
DROGUE L’OCRTIS FAIT UNE SAISIE DE 8KG DE COCAÏNE ENTRE GRAND-DAKAR ET ZAC MBAO
Après les deux récentes saisies en mer de près de 6 tonnes de cocaïne en deux semaines d’intervalle seulement, voilà que la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic illicite de Stupéfiants (OCRTIS révèle avoir saisi 8 kg de cocaïne entre Grand-Dakar et la Zac de Mbao. Selon le communiqué du Bureau des relations publiques de la Police, quatre (04) individus ont été interpellés dont deux Sénégalais et deux de nationalités étrangères, par la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic illicite de Stupéfiants (OCRTIS), entre Grand-Dakar et Zac Mbao, après la saisie le 30.11.2023 à Fass Mbao de huit (08) kilogrammes de cocaïne. Ces quatre individus devront répondre des délités d’association de malfaiteurs et trafic international de cocaïne en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux. L’interpellation s’est déroulée dans la période du 07.12.2023 au 10.12.202. Le démantèlement de ce réseau dont les ramifications s’étendent à d’autres pays de la sous-région, d’Europe et d’Asie, fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel portant sur la livraison de paquets suspects dans une balle de friperie, mettant en cause deux Sénégalais établis dans la banlieue dakaroise. Les diligences entreprises ont permis de mettre la main sur l’une des parties impliquées dans cette transaction, puis sur deux individus de nationalités étrangères, dépêchés à Dakar pour dérouler la manœuvre au profit d’une organisation mafieuse étrangère, ainsi qu’une autre sénégalaise. Deux autres individus de nationalité sénégalaise, un homme âgé d’une quarantaine d’années, répondant au nom de Abdou Diagne et une femme trentenaire, dénommée Mama, sans autres précisions, tous domiciliés à Grand Dakar, ont réussi à prendre la fuite. La Police nationale entend poursuivre les recherches et invite ainsi la population à contacter le 17 ou le 800 00 12 12 pour toute information utile allant dans ce sens.
LA DEMOCRATIE, SELON BREJNEV RACINE TALLA
Pour la Rts de Brejnev Racine Talla, le week-end politique se résumait aux activités du candidat du pouvoir. Il ne s’est rien passé d’autres que les investitures de ce candidat par la plus vieille formation politique du pays obligée de faire du yobalema si bien que M. Amadou Ba s’est laissé aller à déclarer qu’il est le seul candidat du Ps. Il est vrai qu’il a commencé sa carrière dans cette formation politique dont il fut un responsable dans les parcelles Assainies, ce qu’on a tendance à oublier ! Et croyez-nous, personne n’a murmuré dans la salle. Ce furent plutôt des ovations qui ont accueilli cette déclaration et il s’en est fallu de peu pour que Abdoulaye Wliane offre au candidat de BBY un savoureux Lembeul qui allait donner des jambes à leur secrétaire générale par intérim — un intérim qui s’éternise ! —, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, clouée dans son fauteuil d’où elle a lu son discours. Elle partage ce triste sort avec le fossile de la classe politique et secrétaire général de l’Afp, lui aussi accroché au wagon de l’Apr en espérant être bien servi si Ba est élu. L’attraction du weekend c’était également le mouvement Alsar du Pca de l’Ipres. Tous mobilisaient pour l’investiture du candidat de Macky. Pour Brejnev Racine Talla, Bougane Guèye Dany n’était pas investi à la place de la Nation à quelques pas de marche de la Rts. Triste sort réservé au service public devenu un outil de propagande pour Benno.
LA PRÉSIDENTIELLE ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi 19 Décembre 2023 traitent des sujets se rapportant à l’élection présidentielle de février 2024, à la grève des concessionnaires du nettoiement, à la modernisation des cités religieuses.
Dakar, 19 déc (APS) – Les sujets se rapportant à l’élection présidentielle de février 2024, à la grève des concessionnaires du nettoiement, à la modernisation des cités religieuses sont en exergue dans les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Les Echos signale qu’à deux mois de la présidentielle, Macky Sall a convoqué la réunion du Conseil national de l’Alliance pour la République (APR), formation dont il est le président. Cette rencontre politique aura lieu ce jeudi 21 décembre à l’hôtel King Fahd Palace, rapporte ce journal qui titre: »Conseil national du parti présidentiel pour l’investiture d’Amadou Bâ, l’APR prépare un grand hommage à Macky Sall ».
Le quotidien Bës Bi note qu’après le PS et l’AFP, le week-end dernier, »c’est au tour de l’Alliance pour la République (APR) de procéder à l’investiture de
Amadou Ba ce jeudi 21 décembre ». »Leader du parti, le président Macky Sall a convoqué le Conseil national ce jeudi, à l’hôtel King Fahd Palace », écrit le journal.
Selon le quotidien L’As, l’APR »met en branle » son état-major pour l’investiture de son candidat Amadou Bâ.
Le journal Le Quotidien s’intéresse à la question de la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales et affiche à la Une »Les alliés de Sonko pressent Macky ». »Les leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (LACOS) ont réagi à travers un communiqué, à la décision du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui ordonne la réintégration du candidat Ousmane Sonko sur les listes électorales », rapporte le journal.
Le quotidien Libération constate que la Direction générale des élections (DGE) »prolonge le suspens » au sujet de la remise des fiches de parrainage au mandataire de Sonko après la décision du tribunal de Dakar. »Hier, la DGE a renvoyé Ayib Daffé vers la Direction de l’automatisation du fichier électoral (DAF) », écrit le journal.
Alors que l’élection présidentielle de 2024 s’approche à grands pas, WalfQuotidien note qu »’à l’exception d’Amadou Bâ, candidat de la mouvance présidentielle, aucune candidature des leaders considérés comme favoris n’est sûre ».
»Que ce soit Khalifa Sall, Ousmane Sonko ou encore Karim Wade, aucun d’eux n’est certain de sa participation à la prochaine présidentielle. Surveillés comme du lait sur le feu par le pouvoir, ils doivent batailler fort pour surmonter des écueils sur le chemin de ce rendez-vous électoral », écrit Walf qui affiche à la Une ‘’Khalifa, Sonko, et Karim, candidats en sursis’’.
Le quotidien EnQuête a ouvert ses colonnes à Khalifa Sall. ‘’Malgré les campagnes de dénigrement tous azimuts contre sa personne, Khalifa Ababbacar Sall reste focus sur l’objectif. Esquivant magistralement les questions sur ses +ex-alliés+ de Yewi askan wi, sur Ousmane Sonko et de supposées offres du président Sall pour le coopter dans ses précédents gouvernements, le leader de la plateforme Taxawu Sénégal a préféré mettre le curseur sur son ambition pour le Sénégal, des axes de son programme, tout en réitérant sa volonté de respecter le pacte fondateur de Yewwi Askan Wi’’, écrit le journal, précisant que M. Sall a répondu à ses questions par »correspondance’’.
Vox populi met en exergue les perturbations dans le ramassage des ordures à Dakar avec la grève des concessionnaires et souligne que l’Etat s’est engagé à décaisser 8 milliards ce mardi. ‘’Vers la fin de la grève des concessionnaires ? », s’interroge à sa Une le journal.
A l’arrêt depuis le vendredi 15 décembre 2023, les concessionnaires du nettoiement dénoncent »le non-respect » des engagements pris par l’Etat pour leur payer plus de 10 milliards de francs CFA d’arriérés, rappelle la publication.
Le Soleil s’intéresse au programme présidentiel pour les cités religieuses. »Quatre-vingt-quatre mille mètres carrés de surfaces construites pour un coût global de près de quarante milliards de FCFA. Construction d’une dizaines de grandes, moyennes et petites mosquées de sanctuaires et d’églises, de résidences et infrastructures d’accueil de pèlerins pour toutes les familles religieuses du pays », résume le journal.
L’ADMINISTRATION EN SOUFFRANCE
Jadis modèle en Afrique pour sa compétence et son impartialité, l'administration sénégalaise se politise dangereusement depuis 2000 au détriment de l'efficacité. Entre improvisation, tâtonnement et défense des intérêts partisans, son image est au plus bas
Jadis réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux, très compétents dans le travail et totalement dévoués au bon fonctionnement du service public, l’administration publique sénégalaise est aujourd’hui dans le creux de la vague à cause d’une partialité de plus en plus flagrante à la solde du régime en place. Sa politisation outrancière biaise son mode de fonctionnement et les critères de recrutement et de promotion des fonctionnaires. Un phénomène qui s’est exacerbé à partir de l’année 2000 coïncidant avec l’avènement d’un régime libéral au pouvoir faisant fi du processus décisionnel rationnel pour déboucher sur un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination de ses cadres que dans la conduite des politiques publiques.
Prévue dans moins de trois mois, la prochaine élection présidentielle du 25 février aura également parmi un des enjeux la question de la réforme de l’administration publique sénégalaise. Principal pilier de l’Etat, autrefois réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux et très compétents dans le travail mais aussi totalement dévoués au bon fonctionnement du service public au point d’être sollicités un peu partout en Afrique, cette image de l’administration publique sénégalaise a beaucoup régressé ces dernières années. Des phénomènes de déballages des secrets administratifs et autres diffusions sur la place publique des documents estampillés confidentiels et/ou secrets qui étaient jusqu’ici inimaginables sont devenus monnaies courantes. A cela, il faut également ajouter le comportement de certains hauts cadres de l’administration qui, pour plaire au régime, n’hésitent plus à s’asseoir sur les lois pour satisfaire les desiderata du Prince.
Il faut dire que c’est depuis l’immixtion de la politique partisane dans son mode de fonctionnement avec la politisation des critères de recrutement et de promotion de ses fonctionnaires constatée à l’entame de l’année 2000 que ces écarts dans l’administration publique sénégalaise se manifestent de plus en plus au point de plomber le processus décisionnel rationnel.
Avec l’avènement de l’alternance politique en 2000 à la tête du pouvoir exécutif qui a consacré l’élection du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, les critères d’entrée dans l’administration publique ont été désacralisés. A côté des compétences techniques et intellectuelles qui servaient jusqu’ici de baromètre à l’entrée dans l’administration publique, l’appartenance politique au parti libéral au pouvoir ou ses alliés de la Cap21 était devenue ou presque un visa.
Conséquence de cette situation, l’Administration voire l’Etat entier est plongé dans un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination des cadres que dans la conduite des politiques publiques. Le quitus du Bureau d’organisation et méthodes (Bom) n’est plus requis avant la nomination dans certaines hautes fonctions de l’administration publique comme les ministères, directions générales... Ainsi, se rappelle-t-on du limogeage de Marie Louise Tissa Mbengue 48 heures après sa nomination par le Président Wade dans son premier gouvernement, aux fonctions de ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle alors qu’elle n’avait pas le profil de l’emploi. Toujours dans ce registre de nomination des personnalités qui n’ont pas le profil sous le magistère du président Wade, nous pouvons également citer celle de Babacar Gaye, comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat en 2007, alors qu’il n’était pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4.
A ces cas d’improvisations constatés dans le système de recrutement des fonctionnaires il faut également ajouter, les transgressions des règles républicaines impliquant directement l’ancien chef de l’Etat ou les membres de son gouvernement, notamment dans « l’affaire Alex Ségura »* (dire ce que c‘est) , mais aussi l’utilisation des ressources financières publiques pour le financement des activités politiques. Dans son rapport de 2012, la Cour des comptes avait ainsi relevé l’utilisation de 12,8 millions de Cfa des fonds de la Société des Infrastructures et de Réparation Navale (Sirn) par son président du Conseil d’administration (Pca) d’alors pour financer ses activités politiques. Sous le magistère de l’actuel chef de l’Etat, la plupart de ces pratiques aux antipodes des règles républicaines sont accentuées voire érigées en règle. La preuve, après Babacar Gaye, l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, a lui aussi forcé la nomination de Mahmoud Saleh comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat alors qu’il ne remplissait pas les conditions puisque n’étant pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4. A cela, il faut également relever les atteintes à l’image du président de la République par les nombreux cas de sorties de l’actuel chef de l’Etat allant même jusqu’à se faire photographier avec des individus très connus pour leur langage vulgaire sur le net. La promotion dans l’administration des personnalités impliquées dans des scandales financiers relevés dans certains rapports de corps de contrôles publics : l’Ofnac sur l’affaire des 94 milliards, Coud ou encore de la Cour des comptes sur le Covid-19 mais aussi la position controversée de certains «commis» de l’Administration qui sont enclins à défendre les intérêts du régime en place. C’est dire que l’administration sénégalaise bat de l’aile.
« QUAND C’EST LA POLITIQUE QUI DETERMINE LA PRISE DE DECISION, CELA DONNE LES RESULTATS DES DECISIONS INAPPLIQUEES CAR NON APPLICABLES »
Considéré comme un expert des questions d'organisation et de méthodes, Pathé Ndiaye déplore le manque de rationalité dans la prise de décision de l'Etat sénégalais et pointe du doigt l'absence de concertation comme facteur de tâtonnement
Considéré par ses pairs comme un «orfèvre» en matière d’organisations et de méthodes, Pathé Ndiaye a accepté de sortir du bois pour les lecteurs de Sud Quotidien. L’ancien Directeur du BOM, déplore l’absence de processus décisionnel rationnel de l’Etat qui explique d’ailleurs selon lui, le tâtonnement, l’improvisation voire l’amateurisme notés dans la prise de certaines décisions par le Président de la République. Pour y rémédier, il recommande que la concertation soit érigée en règle de gouvernance.
Quelle est l’importance du Bureau Organisations et Méthodes (BOM) dans le fonctionnement d’un Etat comme le Sénégal ?
Pour un pays comme le Sénégal, ayant subi la colonisation jusqu’à son indépendance en 1960 et ayant hérité d’une administration squelettique et généralement inadaptée aux besoins d’un pays indépendant et en voie de développement, la création du Bureau Organisation et Méthodes (B.O.M.) en 1968 a été une idée magnifique qui correspondait à la Vision du Président Senghor d’adapter les structures de l’Administration publique, de moderniser celle-ci et d’en faire le moteur du développement du Sénégal, en l’absence d’un secteur privé national. Ce service placé auprès du Président de la République dont il dépendait directement a bénéficié du soutien technique et financier du Programme des Nations Unis (PNUD) et surtout de l’appui constant du Chef de l’Etat . Ce dernier à l’occasion de ses discours mettait toujours en exergue le concept de l’organisation et de la méthode, les missions confiées au B.O.M. et ses attentes vis-à-vis de l’Etat et de l’Administration publique.
Ainsi, le BOM a finalement comme vocation d’être un organisme de reforme permanente des structures de l’Administration publique et des mentalités des fonctionnaires et agents de l’Etat en général. C’est ainsi que le B.O.M a été à l’initiative des grandes reformes qui ont touché l’Administration publique sénégalaise, notamment : La réforme administrative territoriale de 1972 qui a amorcé la décentralisation avec la création des communautés rurales ; La mise en place du Plan Comptable Sénégalais ; L’introduction de l’Informatique dans l’Administration ; La réforme du secteur parapublic ; Et tant d’autres reformes qu’on ne peut toutes citer ici. Beaucoup de pays africains, séduits par l’expérience sénégalaise, sont venus s’inspirer du modèle sénégalais comme la Mauritanie, les Comores, le Togo, le Benin, etc. Le B.O.M a été souvent invité dans des conférences internationales pour faire part de son modèle et de son expérience en matière de réforme administrative.
Quelle était la place de cette structure dans le processus de recrutement des ministres et hauts cadres de l’administration publique sous le régime socialiste ?
Précisons quand même et tout de suite que le BOM n’ a pas pour mission ou attribution de nommer ou faire nommer des ministres. La nomination des ministres et hauts cadres de l’Administration est du ressort exclusif du Président de la République qui apprécie selon ses connaissances et informations qu’il a des hommes, souvent de lui-même et de diverses autres sources. Sans doute, il peut arriver et il est sans doute arrivé, sous le régime socialiste avec Senghor et Abdou Diouf., que le Directeur du BOM soit consulté informellement par le Président de la République pour la nomination à un emploi supérieur. Mais, tout cela dépend de la proximité du Directeur du BOM avec le Président de la République.. Mais c’est tout informel. Cependant, il arrive souvent dans les études ou consultations faites par le B.O.M que nous élaborons les fiches descriptives de postes des principaux emplois de direction ou direction générale et de cadres supérieurs d’un département ministériel ou d’une entreprise publique. Ces fiches descriptives de postes sont réalisées pour servir de références pour les nominations et recrutements dans ces emplois. Généralement, ce travail est fait dans toutes les études d’organisation ou de réorganisation, d’audit stratégique et organisationnel. Ce qui est de la compétence du BOM. Et Dieu sait que les études qui ont été faites sont nombreuses depuis la création du BOM. La référence aux conditions et critères de recrutement doit être de rigueur, une fois que les recommandations de l’étude sont adoptées par le Président de la République.
Pouvez-vous nous donner des exemples?
Le Premier Ministre Abdou Diouf, durant l’année 1980 où il se préparait à «passer de l’autre côté» , c’est-à-dire à la Présidence de la République, avait commandé au BOM une étude de structuration de son Cabinet et de définition des profils des emplois de conseillers techniques dont il aura besoin. J’ai eu l’honneur et le plaisir de conduire cette étude et de la soumettre au Président de la République avant qu’il ne prenne fonction.
Avez-vous le sentiment que le BOM assure toujours une telle mission ?
Le BOM a toujours fait ce travail de rationalisation de l’organisation des structures administratives et de sélection objective pour le recrutement aux emplois supérieurs.. La référence aux fiches descriptives de postes permet de s’assurer le meilleur choix aux emplois supérieurs. Est-ce que cette mission est toujours assurée ? Je crois que oui. Le BOM continue à l’assurer ! Cette mission est généralement inscrite dans les termes de référence des études du BOM. Mais, je doute de l’application des recommandations, au vu des nominations aux emplois supérieurs qui sont communiquées chaque semaine en Conseil des Ministres. A l’évidence pour un conseiller en organisation (corps du cadre du BOM) un grand nombre de ces nominations , pour ne pas dire toutes, manquent de rationalité. Je n’ai pas le sentiment que ces nominations ont fait l’objet d’une étude préalable et d’application d’une procédure de sélection objective.
A votre avis, qu’est-ce qui explique le tâtonnement, l’improvisation voire l’amateurisme dans la prise de certaines décisions par le chef de l’Etat ? Est-ce lié à l’absence de processus décisionnel rationnel ?
Tout à fait ! Vous avez raison, c’est l’absence d’un processus décisionnel rationnel ! Une bonne décision administrative ou son applicabilité dépend du respect d’un processus ration nel de consultation des parties intéressées, d’étude préalable et d’évaluation des incidences. Au bout de ce processus qui n’est pas toujours uniforme, on peut se faire une idée de son applicabilité voire de son opportunité. Mais quand c’est la politique qui guide tout, et qu’elle détermine la prise de décision, cela donne les résultats que vous connaissez : des décisions inappliquées car non applicables ! Sans aucun doute, celles-ci n’ont pas dû faire l’objet de concertations suffisantes internes à l’Administration, c’est-à-dire avec les services et départements ministériels intéressés ou concernés, ni avec les usagers du service public. D’où recul ou gel des décisions. (Voir les nombreuses directives des Conseils Interministériels organisés «à la va vite» et enterrées. Ex : sur les nombreux accidents de transport, l’immigration clandestine, etc.). Fini le temps où les décisions administratives étaient le fait du Chef, pour ne pas dire du Prince qui, seul dans son bureau, décidait de tout par voie de décret ou autres textes règlementaires ! Le Monde, tout comme l’Administration est de plus en plus complexe ! La concertation doit être érigée en règle de gouvernance. Car, une décision administrative touche souvent plu sieurs services qui ont leur mot à dire, car souvent aussi responsables de l’application. Il est nécessaire de s’assurer de faire l’analyse préalable des incidences et d’une concertation effective!
Que vous inspire cette démarche du président de la République consistant à s’afficher avec certains influenceurs connus pour les insultes qu’ils profèrent sur les réseaux sociaux ?
Quelle que soit la personnalité de l’homme élu Président de la République, ce dernier est l’autorité suprême de la Nation. Les citoyens lui doivent respect et considération. Tout manquement d’égards à son endroit doit être fustigé voire sanctionné. A plus forte raison, les insultes et injures à son endroit. Ce sont des actes inciviques, repréhensibles. Les auteurs doivent être poursuivis. A mon avis, le Président de la République doit aussi éviter de rencontrer ces citoyens qui ne sont pas des modèles. Les postures que le Président de la République prend avec ces marginaux encouragent la délinquance et le parjure ! Et l’image du Président de la République est écornée par ces postures diffusées dans tous les réseaux sociaux ! Cela doit toucher tout Sénégalais respectueux des symboles que représente le Président de la République.
Comment expliquez-vous la quasi-inexistence de la technostructure qui faisait la solidité de l’Etat ?
Vous voulez parler des corps de contrôle et des organismes de répression de la mauvaise gestion et de la corruption ? Cette technostructure existe bel el et bien depuis longtemps. Et depuis 2000 le dispositif a été même renforcé par la création de nouvelles organisations de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance comme le CENTIF, l’ OFNAC. Mais, elle est muette et sans efficacité opérationnelle. Je suis certain que ces différentes organisations qui la composent font leur travail d’enquête, de rédaction de rapports et transmission à qui de droit. Aucune suite n’est donnée aux travaux de ces corps de contrôle. D’abord c’est «l’omerta» complet sur ces rapports. Car, soit non diffusés dans le public, ou tardivement. C’est ainsi le règne de l’impunité des gestionnaires de la chose publique et de la mauvaise gouvernance, car aucune sanction ne résulte le plus souvent de ces rapports !. Cette ambiance n’encourage pas et ne motive pas les cadres dans ces corps de contrôle à faire leur travail ni à persévérer dans le travail ! Il faut trouver les moyens de renforcer l’indépendance et l’autonomie de ces corps de contrôle.
L’ONU SALUE L’APPORT DE LA MIGRATION DANS LE DEVELOPPEMENT
Àl’occasion de la Journée internationale des migrants, honorée hier, lundi 18 décembre 2023, l’Organisation des Nations unies (Onu) a tenu à célébré «les contributions de millions de migrants à travers le monde».
La Journée internationale des migrants a été célébrée hier, lundi 18 décembre. Saisissant l’opportunité, l’Organisation des Nations unies (Onu) a insisté sur la place de la migration dans le développement. Une commémoration qui intervient au moment où le Sénégal vit pleinement ce phénomène, parfois, de manière illégale et dramatique.
Àl’occasion de la Journée internationale des migrants, honorée hier, lundi 18 décembre 2023, l’Organisation des Nations unies (Onu) a tenu à célébré «les contributions de millions de migrants à travers le monde». Pour l’Onu, «les personnes en déplacement sont des moteurs puissants pour le développement à la fois dans leur pays d’origine et dans celui de destination en tant que travailleurs, étudiants, entrepreneurs, membres de la famille, artistes et bien plus encore». Mieux, ajoute-t-elle, «les migrants maintiennent souvent des liens importants avec leur pays d’origine, tout en s’intégrant dans leur nouvelle communauté, où ils apportent une myriade de connaissances, expériences et compétences». L’Organisation des Nations unies trouve, en outre que, «Si elle est bien gérée, la mobilité peut être une pierre angulaire du développement durable, de la prospérité et du progrès. Libérer le potentiel de la migration est essentiel pour accélérer les efforts dans l’intérêt de tous visant à répondre aux défis considérables du Programme 2030 formulés lors du Sommet sur les Objectifs de développement durable à New York, en septembre 2023». Dès lors, il est urgent, relève par ailleurs l’Onu, «que la communauté internationale fournisse des solutions centrées sur la personne et fondées sur des données probantes pour que les personnes puissent rester au sein de leur communauté et pour celles qui souhaitent ou doivent se déplacer».
«ALTERNATIVES POUR FREINER LES DÉPARTS ET DES SYNERGIES… PLUS EFFICACE À L’INSERTION ET À LA RÉINSERTION/RÉINTÉGRATION»
La question migratoire interpelle plusieurs pays, le Sénégal en particulier. L’émigration irrégulière, qui est devenue une réalité depuis plus d’une décennie, a pris cette année, une proportion inquiétante voire dramatique dans notre pays. Les Sénégalais sont, en nombre, la plus grande nationalité arrivée en Espagne de manière irrégulière depuis le début de l’année 2023 (9319 sur 12833 migrants enregistrés, selon les chiffres officiels). «Des heureux» qui cachent mal le nombre important de morts lors de la traversée de l’Atlantique, de mer Méditerranée et du désert. Emportés par les flots, la soif et la faim, beaucoup de jeunes sénégalais sont sans sépultures, noyés et jetés par les vagues à une destination inconnue des siens et de leur nation ou ensevelis pas les sable du désert, etc. En dehors de l’Europe, la destination américaine est de nos jours, une voie prisée par les candidats à l’émigration irrégulière. Le Sénégal s’est beaucoup vidé de ces jeunes, en dépit des nombreuses politiques et programmes initiés par les autorités.
Lors de la célébration de la Journée des migrants, hier lundi, le ministre délégué chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Annette Seck Ndiaye, a plaidé pour l’appropriation de la politique nationale de lutte contre la migration irrégulière. «Je voudrais lancer un appel à l’endroit des acteurs étatiques, des partenaires locaux, nationaux et internationaux pour, d’une part, une appropriation du document de politique nationale de migration du Sénégal et, d’autre part, sa vulgarisation à travers des actions concrètes et concertées dans un cadre harmonisé et inclusif», a-t-elle déclaré. Le Sénégal a choisi de célébrer, cette année, la Journée internationale des migrants sous le thème, «Alternatives pour freiner les départs en migration irrégulière et des synergies pour un accompagnement plus efficace à l’insertion et à la réinsertion/réintégration».