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11 février 2025
CAN 2023, UN RECORD DE PLUS DE 5000 DEMANDES D’ACCRÉDITATION DES MÉDIAS
La Confédération Africaine de Football (CAF) a reçu plus de 5 000 demandes d'accréditation des médias pour la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023, soit 90% de plus que l'édition 2021 au Cameroun.
iGFM (Dakar) La Confédération Africaine de Football (CAF) a reçu plus de 5 000 demandes d'accréditation des médias pour la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023, soit 90% de plus que l'édition 2021 au Cameroun, renseigne un communiqué de l'instance.
Le processus d'accréditation des médias s'est achevé le 24 novembre 2023. Plus de 70 nationalités se sont portées candidates pour couvrir le plus grand événement africain.
La forte demande a nécessité que la CAF mette en place des quotas pour tous les pays en raison de la demande d'espace.
La CAF reste engagée à s'assurer que l'équité est appliquée de manière générale dans l'attribution et la mise en œuvre des quotas.
La CAF croit en la création d'un accès pour les médias et en la promotion de la liberté des médias. Pour protéger les médias (TV) détenteurs de droits, la CAF introduira de nouvelles directives pour les non-détenteurs de droits et appliquera des restrictions sur les tournages et autres activités.
Comment les quotas fonctionneront : (liste de priorité + allocation)
Pays hôte : 30%
Pays participants : 35%
Pays régionaux (voisins) : 10%
Reste du monde (pays) : 25%
La CAF travaille actuellement en étroite collaboration avec toutes les associations membres participantes afin d'assurer une représentation équitable dans l'attribution des quotas de chaque pays.
La priorité est également donnée aux Agences.
DIASS, 29 CANDIDATS À L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE INTERPELLÉS
"Ils sont tous de nationalité malienne. Nous avons tenté (d’avoir) plus d’informations sur leur voyage, mais ils ne veulent pas coopérer", a indiqué une source sécuritaire,
Mbour, 16, déc (APS) – La brigade de gendarmerie de Diass a interpellé, vendredi soir, à Toglou (Mbour, Ouest), 29 candidats à l’émigration irrégulière, tous d’origine malienne, a appris l’APS, de source sécuritaire.
"Au total, ils sont 29 candidats à l’émigration irrégulière, dont une femme. C’est vendredi soir vers les coups de 18h30 que nous avons reçu l’information et nous avons procédé à leur interpellation dans une maison en face du lycée de Toglou", a indiqué cette source.
"Ils sont tous de nationalité malienne. Nous avons tenté (d’avoir) plus d’informations sur leur voyage, mais ils ne veulent pas coopérer", a t-elle ajouté.
Elle a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour mettre la main sur les organisateurs du voyage. Une décision du procureur est également attendue pour »voir la suite à donner aux interpellés », selon cette même source.
ALIOUNE TINE INVITE L’ÉTAT À DÉMINER LA CASAMANCE
"Il faut (…) nettoyer, déminer, désarmer de façon définitive et clore ce chapitre tragique du conflit en Casamance", a déclaré Alioune Tine en marge d’un atelier sur les défis et enjeux pour un processus électoral apaisé.
Ziguinchor, 16 déc (APS) – Le président du centre de recherche Africajom, Alioune Tine, a invité, samedi, à Ziguinchor, les pouvoirs publics à déminer la Casamance au lendemain de l’explosion d’une mine anti-char qui a coûté la vie à 04 militaires.
"Il faut (…) nettoyer, déminer, désarmer de façon définitive et clore ce chapitre tragique du conflit en Casamance", a déclaré Alioune Tine en marge d’un atelier sur les défis et enjeux pour un processus électoral apaisé.
Selon lui, "les mines ont fait énormément de dégâts en Casamance".
"Il faut nettoyer les mines. Il faut nettoyer (…) ce qui reste du conflit. Il faut les nettoyer très rapidement et garantir un espace de la Casamance sans mine. Cela doit être un objectif qui doit mobiliser à la fois l’État, les populations de la Casamance (…)", a insisté le leader du centre de recherche Africajom.
Quatre militaires ont été tués, jeudi, dans l’explosion d’une mine à hauteur de Diaboudior, un village de la région de Ziguinchor (sud), au cours d’une opération de sécurisation conduite par l’Armée dans cette partie du pays.
SAISIE DE 03 TONNES DE COCAÏNE AU SUD DES EAUX SÉNÉGALAISES
Le navire et ses 7 membres d’équipage ont été ramenés à la Base navale Amiral Faye Gassama ce samedi. La valeur minimale de cette saisie est de 126 milliards de francs CFA.
Dakar, 16 déc (APS) – La Marine nationale a annoncé, samedi, que son patrouilleur de haute mer ‘’Walo’’ a arraisonné un navire contenant 03 tonnes de cocaïne au Sud des eaux sénégalaises.
‘’Saisie de 3 tonnes de cocaïne par patrouilleur de haute mer Walol sur le navire +Nten Faye+, au Sud des eaux sénégalaises, à 425 kilomètres au large’’, indique la Marine sur son compte X, soulignant que la valeur minimale de cette saisie est de 126 milliards de francs CFA.
Elle ajoute que le navire et ses 7 membres d’équipage ont été ramenés à la Base navale Amiral Faye Gassama ce samedi.
Un Patrouilleur de haute mer de la Marine nationale sénégalaise avait arraisonné, dans la nuit du 26 au 27 novembre, un navire contenant 3 tonnes de cocaïne, au large de Dakar.
L’ALTERNATIVE D’UN DOUBLE PIVOT, SI CISSE PERD SA POINTE BASSE !
Le diagnostic est tombé. Nampalys Mendy sera absent «3 à 4 semaines» suite à sa blessure à la cuisse. Du coup, le milieu récupérateur des Lions, s’il est retenu, sera très juste pour les premiers matchs du Sénégal à la Can.
Le diagnostic est tombé. Nampalys Mendy sera absent «3 à 4 semaines» suite à sa blessure à la cuisse. Du coup, le milieu récupérateur des Lions, s’il est retenu, sera très juste pour les premiers matchs du Sénégal à la Can. En l’absence de sa pointe basse attitrée, l’alternative d’un double pivot pourrait tenter Aliou Cissé, surtout avec le retour de Pape Guèye.
Les matchs des Lions ont laissé entrevoir au niveau de l’entrejeu, un milieu en losange, avec comme pointe basse, Nampalys Mendy. Absent lors des deux premières journées des éliminatoires du Mondial 2026, contre Soudan du Sud et Togo, le Lensois a été remplacé à ce poste, soit par Gana Guèye ou Pathé Ciss, soit par Cheikhou Kouyaté. Ce dernier profitant de sa position hybride, entre l’axe et le milieu. Evidemment, l’intensité, le jeu court et long de Nampalys Mendy, très à l’aise dans son rôle de sentinelle, apportent un peu plus de fluidité à l’animation au niveau de l’entrejeu de l’Equipe sénégalaise.
D’où des interrogations qui rebondissent sur le gazon à l’annonce de l’indisponibilité de l’ancien joueur de Leicester City.
En effet, blessé contre le Fc Séville mardi dernier, l’international sénégalais souffre d’une lésion au niveau de la cuisse gauche qui lui fera manquer les derniers matchs de Lens avant la trêve hivernale. Et l’info est tombée hier concernant le diagnostic final.
Selon le coach des «Sang et Or», Franck Haise, Nampalys ne devrait pas revenir sur les terrains avant au moins 3 à 4 semaines. «On a évoqué (une absence) trois à quatre semaines au vue de la nature de sa blessure», a précisé le technicien français en conférence de presse, ce vendredi.
Evidemment, quand l’incertitude plane sur un élément aussi précieux pour une compétition majeure comme la Can, ça fait désordre. Mais Cissé a sous la main des alternatives lui permettant de maintenir une pointe basse ou de jouer avec un double pivot. Le retour de Pape Guèye pouvant faciliter le passage vers un tel dispositif défensif.
Cissé va-t-il faire du Ismaïla Sarr avec Nampalys ?
Alors la question est de savoir si Cissé va voyager en Côte d’Ivoire avec Nampalys. Surtout quand on sait que la liste des 27 devrait atterrir sur la table de la Caf avant le 3 janvier. La trêve du championnat de France étant calée à partir de ce 20 décembre
Il est sûr qu’il faudra suivre médicalement l’évolution de la blessure du Lensois, en relation bien sûr avec les médecins de son club et ceux de l’Equipe nationale. Avec aussi le risque de manque de compétition
Mais connaissant «El Tactico» qui n’entend pas laisser ses principales forces derrière lui au moment d’aller au combat, on le voit mal se priver de l’un de ses meilleurs milieux récupérateurs. Du coup, tout indique, sauf décision médicale de dernière minute, qu’il fera tout pour emmener dans ses bagages le natif de La Seyne-sur-Mer (28 capes) ; en espérant le récupérer en cours de compétition. Le cas de Ismaïla Sarr, lors de la dernière Can, lui ayant surtout donné quelques idées par rapport au jeu de yo-yo des dirigeants de clubs, souvent enclin à «bloquer» leurs joueurs.
En attendant, prions qu’il n’y ait pas de nouveaux candidats à l’infirmerie de la Tanière
LE DEPUTE GUY MARIUS SAGNA INTERPELLE LE GOUVERNEMENT
Ce dernier interpelle aussi le gouvernement à travers 14 questions écrites. La mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire est la requête formulée hier par le député Guy Marius Sagna à l’Assemblée nationale
La mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire est la requête formulée hier par le député Guy Marius Sagna à l’Assemblée nationale. Les préoccupations de ce parlementaire tournent autour de «l’argent du matériel agricole, des semences certifiées et de l’engrais subventionné». «Les paysans se plaignent, les quantités distribuées sont faibles, les semences ne sont pas certifiées et la gestion n’est pas démocratique», estime le député Guy Marius Sagna.
Ce dernier interpelle aussi le gouvernement à travers 14 questions écrites. Celles-ci sont axées sur «la Somiva, qui exploite une réserve de 135 millions de tonnes de phosphates, veut donner 54 000 F Cfa par personne aux populations impactées à Ndendory». Une autre question concerne la «pénurie de passeport en Espagne, en Belgique et au Luxembourg». «Nos concitoyens risquent de perdre leur carte de séjour, de ne pas bénéficier des prestations sociales…» «Où sont les talons pour les passeports alors que la diaspora sénégalaise a fait entrer en 2022 plus de 1500 milliards de francs Cfa au Sénégal ?», demande le député. Il soutient que cela fait «quatre (4) mois que les Sénégalais n’arrivent pas à avoir leur passeport à SaintLouis».
Les autres questions du député Guy Maruis Sagna portent sur «Sédhiou, Kolda et Fatick», trois localités qui, selon lui, sont «dépourvues de chirurgien pédiatrique». A cela s’ajoute le fait que cela fait «douze (12) mois que le forage de Wack Ngouna est en panne» ainsi que «les forages de Malemba, de Boulimanga et de Kouthiagaïdy, dans le département de Koumpentoum»
L’aéroport de Kolda occupe une place dans les questions du député avec comme point un «retard» noté par le député dans le bouclage des travaux concernant cette infrastructure. «Le 25 novembre dernier, le ministre des Transports aériens m’avait dit que, dans les 10 jours, les travaux de l’aéroport de Kolda allaient reprendre. Nous sommes le 15 décembre et toujours rien à Kolda. Où est l’argent de l’aéroport de Kolda ?», martèle le député qui évoque dans son questionnaire «la série d’explosions de bonbonne de gaz à Derklé, Grand-Mbao et Kébémer ayant fait huit (8) morts et au moins cinq (5) blessés». «Les spoliations foncières à Bambilor, Mbèye», ont été abordées par le député qui relève une autre préoccupation pour dire que «Free a brutalement supprimé son offre de 2500 F Cfa qui permettait d’avoir 10 GO de connexion internet» ; «que fait l’Etat ?», est la question qu’il pose, sans parler des «menaces sur les droits des travailleurs de Dhl».
Et le député de se faire l’avocat des «15 enseignants du Centre de formation artisanale de Delafosse auquel l’Etat doit depuis plus de quatre (4) mois, moins de 10 millions de francs Cfa».
Sagna plaide aussi la cause des «étudiants de la 2e promotion de l’Université du SineSaloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein)», qui «attendent, depuis novembre 2022 et juillet 2023, les délibérations respectives de leur 5e et 6e semestres».
Un autre souci dont a fait cas le député, ce sont les «50 000 F Cfa coupés sans aucune communication sur ce que les agents pénitentiaires perçoivent chaque mois».
A LA DECOUVERTE DE L’ANTRE DES CROCODILES DE KACHIKALLY EN GAMBIE
«Kachikally crocodile pool and Meseum» est une piscine aux crocodiles située au cœur de Bakau, en Gambie - Un lieu mystérieux qui redonne le sourire
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 16/12/2023
«Kachikally crocodile pool and Meseum» est une piscine aux crocodiles située au cœur de Bakau, en Gambie. Il fait partie des trois piscines sacrées de crocodiles utilisées comme sites mythiques et mystiques pour les rituels de fertilité mais également pour des malades, les célibataires dans le bonheur de retrouver une femme ou un mari. Immersion dans l’antre de ces reptiles inoffensifs.
L’Afrique à ses mystères. Et grâce à l’Eductour 2023 qui est un voyage en marge du festival «Komkom» de Ziguinchor, journalistes et techniciens des medias découvrent des sites touristiques mystiques en parcourant quelques localités. Ce périple nous mène dans l’antre des crocodiles de Kachikally, niché au cœur de la capitale, Banjul, notamment dans le quartier de Bakao. «Kachikally crocodile pool and Meseum» est un endroit mystique qui renferme une histoire fascinante. C’est au environ de 11h 30 que la caravane a foulé ce site après un trajet de quelques minutes sur une piste bitumée. L’endroit calme, verdoyant avec des fromagers géants datant de plus de 500 ans, des arbres de calebasse, un havre ou gassouillent les oiseaux, règne une fraicheur ambiante, l’odeur des arbres chatouille la narine. Ici, on respire l’air naturel.
Juste à l’entrée du site, une marée verdâtre avec des plantes envahissantes, une sorte de piscine qui abrite environ 100 crocodiles. Ce fascinant puits atteignant une profondeur de 6 mètres et une largeur de 22 mètres impressionnent les quelques touristes venant de Londres, du Canada, y compris les sénégalais. «Donc, ce site existe en Gambie ?», murmurent-on. Ces reptiles sortent de leur étang pour se balader tranquillement dans la cour sous le regard parfois très attentif des visiteurs pour guetter le moindre mouvement de ces bêtes. Mais pris de panique, elles sont domestiquées et inoffensives d’après le conservateur de ce parc. De taille moyenne, habillé d’une chemise bleue, pantalon noir, très serein, notre guide et non moins petit fils de la famille Badian, Musa Badjo nous retrace l’historicité de cet endroit très visité. D’emblée, il note que cet espace offre une expérience immersive, permettant aux visiteurs de se connecter avec la nature et de découvrir la faune unique qui habite ces eaux. Car les crocodiles sont symbole de force et de résilience qui ajoutent une dimension intrigante à cet écosystème préservé.
Revenant sur l’histoire, il renseigne que «Kachikally» vient du nom mandingue «Katchika» qui veut dire soulever. Il était habité par des djinn avant d’être cédé par la famille Badian, ancêtre de Musa, suite à une bénédiction. Parce qu’il y avait une dame du nom de Mai qui puisait dans ce puits et a demandé à ses deux frères du nom de Tamba et Dially de sauver un enfant enfoui dans le fond du puits où vivaient deux crocodiles. «Mais c’était un test, c’est le djinn qui avait mis son enfant là-bas, pour savoir si cette famille Badian méritait d’hériter cette localité. Une fois ce test réussi, le djinn pose une autre condition à cette famille, c’est qu’elle se reconvertisse en l’Islam. C’était difficile de leur ôter cette connaissance, finalement la famille accepta d’enterrer leur ancienne pratique en échange d’un pouvoir», explique-t-il.
Un pagne, de la cola, 1 dalasi pour espérer avoir un enfant
Ce qui lui fera dire que Kachikally est bien plus qu’un site touristique. C’est un lieu intime entre la nature et la spiritualité. «Les crocodiles sont respectés ici, considérés comme des gardiens de notre héritage sacré. Ce puits que vous voyez détient (il pointe la mare), des pouvoirs mystiques, notamment celui de favoriser la fertilité. Et des femmes venaient parfois de loin, avec l’espoir de recevoir les bénédictions de ces eaux magiques. Par exemple, pour des femmes qui ne peuvent pas enfanter, il faut faire des sacrifices, prendre l’eau du puits, verse dans un seau avec une petite calebasse et on se lave avec, s’il plait à Dieu tu auras un enfant. On ne demande juste qu’un nouveau pagne, une demi-cola et one dalasi, maintenant si quelqu’un donne plus, c’est de son bon vouloir, mais ici, on ne demande pas de l’argent», fait-il savoir. Avant de préciser qu’il en est de même pour ceux qui veulent avoir un mari ou une femme, des personnes malades dont l’hôpital ne peut soigner, etc. Aujourd’hui, des initiatives de sensibilisation ont été mises en place pour informer les visiteurs sur l’importance de protéger ces reptiles menacés. Ce puits est attribué de pouvoirs de fertilité, attirant des visiteurs en quête de bénédictions ou même pour concevoir. Selon notre interlocuteur, en moyenne plus de 100 visiteurs fréquentent le site par jour au contact direct de ces animaux inoffensifs et domestiqués. «Contrairement aux autres crocodiles qui se nourrissent de la viande, celles de Kathikally s’alimentent avec du poisson et mangent environ 250 kilogrammes par jour. Parce que le sang rend agressif les crocodiles», explique M. Badjo.
Kounta, représentant du Collectif des acteurs du tourisme du Sénégal «C’est un site touristique qui est visité par tout le monde» «Kachikally est un site extrêmement important au niveau du tourisme en Gambie. En tant que Sénégalais, on a eu le bonheur et le plaisir d’accompagner nos touristes sur ce site-là. Cet endroit est une propriété de la famille Bodian mais ils sont maintenant de plus en plus accompagnés par les autorités gambiennes parce que c’est un site touristique qui est visité par tout le monde. Cela fait partie maintenant du circuit classique. Donc, c’est une expérience et il est heureux aujourd’hui, que des journalistes sénégalais viennent en parler.» Harry, un Hollandais émerveillé par Kachikally «J’invite les touristes à venir découvrir le pays» «Cet espace est magnifique, naturel. Mais je ne sais pas si les crocodiles sont enfermés ou libre mais je peux vous dire que pour les touristes c’est une découverte. Ailleurs beaucoup de crocodiles font peur parce qu’ils mangent beaucoup. Concernant la Gambie, je pense que le gouvernement doit beaucoup faire pour les populations. Pas seulement de bonnes choses pour les touristes. Car les populations ont une vie précaire. J’invite les touristes à venir découvrir le pays et à accompagner les populations et surtout les aider».
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Moustapha Kounta, représentant du Collectif des acteurs du tourisme du Sénégal : «C’est un site touristique qui est visité par tout le monde»
«Kachikally est un site extrêmement important au niveau du tourisme en Gambie. En tant que Sénégalais, on a eu le bonheur et le plaisir d’accompagner nos touristes sur ce site-là. Cet endroit est une propriété de la famille Bodian mais ils sont maintenant de plus en plus accompagnés par les autorités gambiennes parce que c’est un site touristique qui est visité par tout le monde. Cela fait partie maintenant du circuit classique. Donc, c’est une expérience et il est heureux aujourd’hui, que des journalistes sénégalais viennent en parler.»
Harry, un Hollandais émerveillé par Kachikally : «J’invite les touristes à venir découvrir le pays»
«Cet espace est magnifique, naturel. Mais je ne sais pas si les crocodiles sont enfermés ou libre mais je peux vous dire que pour les touristes c’est une découverte. Ailleurs beaucoup de crocodiles font peur parce qu’ils mangent beaucoup. Concernant la Gambie, je pense que le gouvernement doit beaucoup faire pour les populations. Pas seulement de bonnes choses pour les touristes. Car les populations ont une vie précaire. J’invite les touristes à venir découvrir le pays et à accompagner les populations et surtout les aider».
L’UNIVERSITE BIMODALE : UNE SOLUTION RESILIENTE ET EFFICIENTE POUR L’UCAD
Le débat sur la formation à distance s’est invité dans l’arène publique depuis que l’UCAD et d’autres universités ont basculé par nécessité dans le distanciel en prévision d’un horizon de reprise en présentiel encore flou à ce jour.
Le débat sur la formation à distance s’est invité dans l’arène publique depuis que l’UCAD et d’autres universités ont basculé par nécessité dans le distanciel en prévision d’un horizon de reprise en présentiel encore flou à ce jour. Il faut reconnaître que l’environnement est complexe, car les différentes parties se réorganisent, affinent leurs agendas, ajustent leurs budgets financiers, sous la pression des amicales des étudiants et des syndicats d’enseignants, pour ne citer que ceuxlà. Alors la responsabilité des acteurs académiques doit forcément préserver la continuité pédagogique dans l’excellence académique (UCAD 1ère dans le classement des universités francophones) seule garantie capable de sauver l’année universitaire. L’unanimité est faite sur un constat que tout le monde affirme avec beaucoup de force : il ne saurait y avoir d’année blanche. Au-delà des étudiants, des enseignants, des politiques, il était important que la cible que constituent la société civile et les parents d’étudiants en particulier soit sensibilisée à ce paradigme nouveau. Il a fallu 2 décennies pour mettre la Formation A Distance (FAD) sur orbite et créer les universités numériques. Il est temps d’expliquer au grand public les tenants et les aboutissants de la bimodalité et de l’hybridation pour assurer et accélérer les apprentissages sur un socle de qualité, en ce moment précis où l’inquiétude s’installe concernant l’avenir des étudiant(e)s, nos frères, sœurs et enfants.
La formation à distance (FAD) est une stratégie à la fois efficace et durable, bien ancrée maintenant au Sénégal et qui permet aux étudiants d'apprendre, avec un minimum de déplacements physiques dans les universités où dans les espaces numériques d’accès à l’information selon le taux de virtualisation de la typologie des disciplines dans les facultés (20% à 80%). Elle est de plus en plus utilisée dans le monde entier, comme réponse au sureffectif, au manque d’enseignants spécialisés, dans des contextes de crise sanitaire, sociopolitique, voire sécuritaire, et le Sénégal d’aujourd’hui vient de démontrer qu’elle ne fait pas exception !
La FAD, une solution équitable et accessible
La FAD permet de garantir l'équité de l'accès à l'éducation, quel que soit le lieu de résidence des étudiants. En effet, elle permet aux étudiants qui vivent dans des zones rurales ou éloignées d'avoir accès aux mêmes ressources pédagogiques que les étudiants qui vivent dans les grandes villes. Cette équité est consubstantielle à l’école. Cependant, la question majeure est la suivante : comment garantir l’équité et l’accessibilité ? Dans le riche débat qui s’est instauré et auquel nous contribuons ici, des réponses concrètes ont été apportées et peuvent même être étendues eu égard aux engagements des autorités politiques. La couverture internet du Sénégal est supérieure à 95%. Des accords avec les opérateurs de télécommunication offrent la gratuité de la connexion aux étudiants pour accéder aux plateformes techno-pédagogiques de l’ensemble des établissements. Là aussi, pour le choix de l’équipement, un smartphone de modeste performance suffit pour participer aux activités pédagogiques. Plusieurs enquêtes confirment la disponibilité de téléphones mobiles pour les étudiants. Cependant, des dispositifs d’acquisition sont mis en place avec des opérateurs démarchés et qui acceptent de pratiquer des montages et des coûts solidaires. L’environnement sera particulièrement favorable, car, avec l’appui et l’expertise avérée de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF), des Ingénieurs pédagogiques seront disponibles et prêts au renforcement des capacités de tous les enseignants qui le souhaitent en matière de scénarisation et d’évaluation en ligne.
La FAD est également une solution plus accessible financièrement pour les parents. Elle permet aux parents d'économiser sur les frais de transport, de logement et de restauration. En plus, la vie en cité universitaire peut être dangereuse. Les parents qui peuvent garder leurs enfants à la maison les protègent mieux des risques auxquels ils sont exposés en vivant en cité universitaire.
La FAD, une solution pédagogique de qualité
La FAD ne signifie nullement que la qualité de l'enseignement est inférieure à celle de l'enseignement en présentiel. Au contraire, les cours en ligne sont souvent très bien conçus et utilisent des technologies innovantes pour favoriser l'apprentissage. D’ailleurs, la très crédible ANAQ-SUP, dans sa stratégie d’évaluation de la qualité des formations de l’enseignement supérieur, applique une égale dignité entre les formations présentielles et distancielles. Les cours en ligne permettent aux étudiants de bénéficier d'un accompagnement personnalisé de la part de leurs tuteurs. En effet, selon une charte signée, les enseignants sont disponibles et assignés pour répondre aux questions des étudiants par vidéoconférence en synchrone ou par e-mail et forum en asynchrone.
La FAD, une solution ouverte sur le monde
La FAD présente plusieurs avantages : elle permet aux étudiants de bénéficier d'une formation de qualité, quel que soit leur lieu de résidence. Elle leur permet également de se connecter à des espaces de formation du monde entier et d'obtenir de la sorte des certifications ou des diplômes internationaux. Pour les parents désireux d’envoyer leurs enfants à l’étranger dans la quête d’obtention d’un diplôme à l’extérieur, la FAD est une alternative abordable et crédible. La FAD est donc une solution durable pour l'éducation et la formation des étudiants sénégalais. Elle permet de garantir l'équité, l'accessibilité, la qualité et une insertion professionnelle ouverte sur le monde bien au-delà de la zone de chalandage d’emplois du Sénégal
En conclusion, nous avons eu confiance au système présentiel qui a très largement contribué à la formation de l’élite africaine ces six dernières décennies. Concernant le distanciel, il faut oser et s’y plonger dans la confiance rassurante de la gouvernance académique contemporaine qui a conscience des défis de l’heure et de la responsabilité à former l’élite des générations futures. Ce n’est nullement une aventure, car nous avons conscience de l’ensemble des problèmes et des enjeux qu’il faut absolument prendre en compte. Notre position est le résultat d’une analyse lucide de la situation. Alors, acceptons de nous adapter à ce monde qui a changé et offrons, via les usages intelligents du numérique, le meilleur à nos étudiant(e)s.
Claude LISHOU
Directeur de l'Institut Supérieur de Formation à Distance de l'UCAD
LA MORT DE QUATRE SOLDATS EN CASAMANCE ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE SAMEDI
La mort de 04 militaires en Casamance dans l’explosion d’une mine et les déclarations de Barthélémy Dias sur son procès devant la Cour suprême dans l’affaire Ndiaga Diouf et la baisse de la Contribution économique locale valeur ajoutée (CELVA)
Dakar, 15 déc (APS) – La mort de 04 militaires en Casamance dans l’explosion d’une mine et les déclarations de Barthélémy Dias sur son procès devant la Cour suprême dans l’affaire Ndiaga Diouf et la baisse de la Contribution économique locale valeur ajoutée (CELVA) sont au menu des quotidiens reçus samedi à l’APS.
Sud Quotidien met en exergue la mort de 04 soldats en Casamance.
‘’Quatre morts (…) dans les rangs de l’Armée sénégalaise, c’est le triste bilan de cet accident survenu jeudi soir dans le village de Diaboudior (…). Le véhicule qui a sauté sur une mine antichar transportait des troupes (…) qui revenaient des opérations de sécurisation et de ratissage enclenchées dans la zone depuis quelques jours’’, rapporte Sud.
La direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) a annoncé qu’un véhicule militaire a sauté sur une mine antichar le jeudi 14 décembre 2023 au cours d’une mission sur l’axe Diokadou-Kadialock dans le Nord Bignona, en Zone militaire n°5.
‘’Le bilan est de quatre (4) militaires tués et trois (3) blessés’’, a t-elle précisé sur X, ajoutant que l’accident s’est produit au cours d’une opération de sécurisation conduite par l’armée dans cette partie du pays
Le président de la République, Macky Sall, a présenté, dans un post sur son compte X, ses condoléances aux familles des quatre militaires sénégalais morts.
Selon L’As, ‘’quatre soldats (sont) tombés au champ d’honneur’’. ‘’L’Armée nationale perd quatre éléments dans un accident par mine, dans la commune de Djibidione. Des blessés sont aussi signalés dans les rangs des forces de défense (…)’’, écrit le journal.
Le Soleil rappelle que ‘’la zone militaire n°5, qui se trouve dans la région administrative de Ziguinchor, est en proie à une rébellion armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) qui réclame l’autonomie depuis 1982’’.
»Des efforts ont été notés dans le déminage ces derniers mois tout comme les succès enregistrés dans le retour des populations déplacées. Il en est de même pour un retour à une paix durable avec la volonté des parties en conflit de se prêter au dialogue’’, souligne le journal.
‘’La mine fatale’’, dit Bës Bi, qui estime que ‘’le déminage reste encore un gros problème’’ en Casamance en 40 ans de conflit.
Le même journal revient sur le point de presse de Barthélémy Dias au cours duquel le maire de Dakar a abordé ses affaires judicaires et la situation financière de sa mairie.
‘’Barthélémy Dias juge +suspect+ l’enrôlement de son dossier le 22 décembre par la Cour suprême. Le maire de Dakar estime que même s’il est condamné, il ne bougera pas de la mairie. Cependant, pour le mandat de député, il soupçonne la majorité présidentielle de vouloir empêcher à Khalifa Sall de réunir ses 13 parlementaires pour son parrainage’’, écrit le journal.
Barthélémy Dias est convoqué, vendredi, devant la Cour suprême, pour son pourvoi en cassation suite à sa condamnation à 2 ans dont 6 mois ferme dans la mort de Ndiaga Diouf en 2011 dans un contexte de tensions pré-électorales.
Selon WalfQuotidien, ‘’on en sait un peu plus sur la réactivation du dossier Ndiaga Diouf impliquant l’actuel maire de Dakar et poulain du candidat de Taxawu Senegaal’’.
‘’Devant les journalistes, hier, Barth a éventré le +deal+, soulignant qu’il s’agit de saboter le parrainage parlementaire de Khalifa Sall’’, note Walf qui affiche à la Une ‘’ Barth crache du feu’’.
Lors de son point de presse, il a également déploré la baisse de la Contribution économique locale valeur ajoutée (CELVA) passée de 3 milliards en 2022 à 55 millions pour 2023.
Selon Vox Populi, Barthélémy Dias ‘’dénonce un +sabotage+ de l’Etat pour réduire les ressources de la Ville de Dakar’’.
‘’Barthélemy Dias ne compte pas céder son fauteuil de maire de Dakar sans combattre. Hier, à l’occasion d’un point de presse, le premier magistrat a dénoncé une cabale du régime visant à le destituer de son poste et affaiblir, au passage, la candidature de Khalifa Sall’’, écrit EnQuête, notant que le maire »accuse aussi l’Etat de vouloir asphyxier financièrement la ville de Dakar ».
ANNEE 2023 : CENTENAIRE DE TROIS PERSONNALITES SENEGALAISES ET D’UNE INSTITUTION SCOLAIRE, CREUSET DE L’EXCELLENCE EN AFRIQUE
Il s’agit des trois figures emblématiques nées en 1923, une année historique, à savoir Valdiodio Ndiaye (avocat, homme politique) de Cheikh Anta Diop (scientifique, historien, anthropologue, homme politique) et d’Ousmane Sembène
Il s’agit des trois figures emblématiques nées en 1923, une année historique, à savoir Valdiodio Ndiaye (avocat, homme politique) de Cheikh Anta Diop (scientifique, historien, anthropologue, homme politique) et d’Ousmane Sembène (écrivain, réalisateur, scénariste connu pour ses positions militantes sur les questions politiques et sociales). L’année 1923 est également une date historique avec la création du Prytanée militaire de SaintLouis, une institution scolaire qui fait la fierté de l’élite africaine. Me Valdiodio Ndiaye, le Professeur Cheikh Anta Diop et le cinéaste Ousmane Sembène auraient vécu 100 ans s’ils étaient en vie en 2023 au même titre que le Prytanée militaire de Saint-Louis qui célèbre cette année 2023 son centenaire. C’est dire que l’année 1923 a vu naître au Sénégal des monstres sacrés qui méritent une attention toute particulière et une reconnaissance de la Nation. Dans cette série de publications en quatre parties, nous allons nous évertuer à visiter le passé héroïque de ces leaders, chacun dans son domaine respectif. Ce sera également le cas de ce temple du savoir le Prytanée militaire de Saint-Louis qui fait la fierté de tout un continent.
Pour ouvrir cette série d’hommages, nous allons évoquer dans le premier jet l’une des figures emblématiques de notre histoire politique, à savoir Me Valdiodio Ndiaye. Valy comme l’appelaient ses proches est avocat et homme politique sénégalais né officiellement le 7 avril 1923. Valdiodio Ndiaye est le fils de la Linguère Sira Mbodje issue de la lignée des Guelewars du Sine et du Saloum. Son père, Sa Balagnar Ndiaye est également un prince de la lignée des rois Ndiaye, une famille régnante dans le Saloum des profondeurs. Valdiodio Ndiaye a passé son enfance à Kaolack où il a fait ses études primaires avant d’aller poursuivre ses études secondaires au lycée Faidherbe de SaintLouis.
Contrairement à beaucoup d’étudiants de son époque, au moment de passer le baccalauréat Valdiodio Ndiaye n’obtiendra pas de sursis pour son service militaire et devra passer l’examen en candidature libre. Il est sorti major des épreuves du baccalauréat. Parmi ses promotionnaires, nous pouvons retenir Cheikh Anta Diop, Cheikh Fall et l’écrivain Birago Diop.
En 1947, Valdiodio Ndiaye s’inscrit en Droit et en Philosophie à la faculté de Montpellier. En Janvier 1951, il soutient sa thèse sur la citoyenneté. Une soutenance qui lui vaut la mention très honorable avec les félicitations du jury. Il rentre au Sénégal en compagnie de son épouse elle-même juriste de formation. De cette union sont nés quatre enfants dont l’aîné deviendra également avocat. En 1951, Valdiodio s’installe à Kaolack comme avocat et entre en politique pour être élu conseiller territorial en 1952. Pour Valdiodio Ndiaye, «la démocratie est un chœur immense où toutes les notes ont leur place, même les notes dissonantes» ; propos qui donne tout son sens à son engagement politique. En 1957, avec la loi cadre, il devient ministre de l’Intérieur du Premier gouvernemental du Sénégal formé par le Président du Conseil Mamadou Dia. De septembre 1958 à Mai 1959, il assume les fonctions de ministre de l’Education nationale ainsi que l’intérim de la Présidence du Conseil. Il devient de facto l’architecte avisé d’une difficile réforme administrative qui supprime les chefferies traditionnelles qui sont issues du milieu princier au Sénégal. Pour réussir son entreprise et sa mission, il entame de longues tournées à l’intérieur du pays pour des négociations avec ses parents membres de la chefferie traditionnelle. C’est ce travail très important qui a permis d’établir les bases destinées à consolider l’Unité Nationale au Sénégal.
En 1958, c’est en l’absence du Président Senghor et du Président du Conseil Mamadou Dia. Me Valdiodio Ndiaye, ministre de l’Intérieur chargé de l’intérim du Président du Conseil avait la lourde charge d’accueillir le Général De Gaulle dans le cadre de la tournée en Afrique de l’Ouest relative au référendum de septembre 1958 qui marque l’éclatement de l’Afrique Occidentale française.
Valdiodio Ndiaye, du haut de la tribune officielle, a bien précisé au Général De Gaulle que les peuples africains veulent l’Indépendance. Réponse du Général De Gaulle à travers son discours historique : «Je salue Dakar et le Sénégal lié depuis trois cents ans à la France et réciproquement. Je salue l’Afrique qui est libre qui veut la liberté. Je vois que Dakar est une ville vivante et vibrante. Alors si les porteurs de pancartes veulent l’Indépendance ; qu’ils la prennent.» Une réponse du Général De Gaulle diversement appréciée mais ce qui a plus retenu les attentions, c’est le discours historique et héroïque de Me Valdiodio Ndiaye qui a osé publiquement affronter le Général De Gaulle pour lui asséner de telles vérités.
Malheureusement et ironie du sort, commencent les signes précurseurs de la décadence de l’homme qui a marqué de fort belle manière l’histoire politique du Sénégal. En décembre 1962, le destin de Valdiodio Ndiaye bascule à travers des accusations mal fondées de complot contre l’Etat et tentative de coup d’Etat. Il fut arrêté en même temps que le Président du Conseil Mamadou Dia. Pendant son arrestation, son épouse Claire, ses quatre enfants et deux de ses neveux seront expulsés du Sénégal. Il sera interdit aux enfants de rendre visite à leur père emprisonnés dans une localité très éloignée de Dakar à savoir Kédougou. Valdiodio venait d’être condamné à 20 ans de prison ferme pour complicité et tentative de coup d’Etat. Pourtant à l’issue d’un procès marathon, le Procureur général Ousmane Camara, que Dieu lui prête longue vie !, n’a réclamé aucune peine. Du Procureur général Ousmane Camara, l’avocat émérite de Valdiodio Ndiaye, Me Abdoulaye Wade disait : «J’étais venu aujourd’hui ferrailler avec le Procureur général, le juge Ousmane Camara, mais heureusement que nous sommes tous les deux du même côté». Valdiodio Ndiaye et ses compagnons d’infortune tels Mamadou Dia et trois autres ministres se retrouveront à Kédougou pour purger leur peine.
Grâce à la mobilisation internationale de personnalités politiques et membres de la société civile défendus par les ténors du barreau comme Robert Badinter et celui qui est devenu le troisième Président du Sénégal à savoir Me Abdoulaye Wade, Valdiodio Ndiaye en compagnie de ses codétenus est enfin libre en 1974. Il aura donc passé 12 années de prison dans l’honneur et la dignité et s’en est allé une décennie plus tard en 1984. A sa sortie de prison, il transfère son cabinet à Dakar où était déjà installé son vieil ami Abdoulaye Wade. Son cabinet à Dakar dirigé aujourd’hui par son fils Guédel Ndiaye. Son neveu direct, Me Pape Sambaré Diop, fils de la sœur de Valdiodio. N’Guenar Ndiaye a aussi suivi des études en Droit en France à l’image de son oncle et est devenu notaire titulaire installé à Dakar. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la styliste Collé Ardo Sow, épouse du notaire Sambaré Diop, s’est inspirée du prénom de la mère de Valdiodio Ndiaye, Linguère Sira Mbodje et a appelé son événement culturel Sira Vision.
Pour reparler de Valdiodio Ndiaye, son engagement politique a fait du personnage emblématique un valeureux homme d’Etat dont le nom est gravé à jamais dans les annales de l’histoire du Sénégal. Les hommes politiques actuels doivent s’inspirer de ce grand homme d’Etat digne et très engagé au service du pays à quelques encablures de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Chapeau bas Me Valdiodio Ndiaye rappelé à Dieu le 5 mai 1984 à Dakar et inhumé à Kaolack, sa région d’origine.
À suivre, l’article sur l’une des figures emblématiques de l’histoire du Sénégal née en 1923, à savoir Cheikh Anta Diop avant Sembène Ousmane et la prestigieuse école du Prytanée militaire de SaintLouis.