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12 février 2025
ANTA BABACAR NGOM À L’ASSAUT DE LA CITÉ DU SUCRE
Effervescence à l’entrée de Richard Toll, une étape de la tournée politique de la candidate à l’élection présidentielle Anta Babacar Ngom, dans le nord du Sénégal.
Effervescence à l’entrée de Richard Toll, une étape de la tournée politique de la candidate à l’élection présidentielle Anta Babacar Ngom, dans le nord du Sénégal. La porte drapeau du mouvement citoyen ARC a été accueillie, ce lundi 11 décembre, par une foule enthousiaste, marquant encore, selon sa cellule de com, un peu plus son ancrage politique qui va crescendo. « Les citoyens de cette région ont exprimé leur soutien, créant une atmosphère vibrante et prometteuse pour la course électorale à venir », souligne le communiqué parvenu à Emedia.
Dans un discours teinté de passion, la candidate déclarée à la présidentielle du 25 février « a vivement dénoncé l’état actuel de la ville et les conditions de vie précaires auxquelles font face les populations locales », souligne le document. Avant de poursuivre pour mettre en exergue « l’urgence de mettre en œuvre des initiatives visant à améliorer les infrastructures et les services publics, promettant de placer le bien-être des citoyens au cœur de son programme présidentiel. Ses paroles résonnent comme un appel à l’action et suscitent l’espoir d’un changement positif pour cette communauté ».
ÉNERGIES FOSSILES, À DUBAÏ, CE QUE DES PAYS DONT LE SÉNÉGAL ONT RÉUSSIR À FAIRE
Sur la table, dans les coulisses, la fracture reste énorme entre les pays qui veulent fermer définitivement les portes des énergies fossiles et d’autres qui réclament du temps.
Lancée en grande pompe le 30 novembre dernier à Dubaï et en présence de nombreux chefs d’États et gouvernements, l’atterrissage de la COP 28 s’annonce mouvementé sur la piste finale. Sur la table, dans les coulisses, la fracture reste énorme entre les pays qui veulent fermer définitivement les portes des énergies fossiles et d’autres qui réclament du temps. Face à ce bras de fer, le Secrétaire général des Nations-Unies est monté au front pour mettre la pression sur les négociateurs. Mais l’opposition de certains dont le Sénégal sur l’épineuse question semble porter ses fruits. Le mot » sortie » pourrait sauter du texte final au profit de réduction.
Dans ce dernier virage, chaque détail compte. Même le décor des prises de parole est soigné à la lettre. Celui de la déclaration du Secrétaire général des Nations-Unies l’est encore plus. La preuve : alors que la presse mondiale a pris de l’avance sur l’heure annoncée ( 11 H 45 heure locale à Dubaï), une femme du protocole d’António Guterres s’agite. Au bout de quelques minutes d’échanges avec un agent de la sécurité, elle fait enlever le drapeau des Émirats arabes unis, placé derrière le pupitre. Il est remplacé par celui de la COP 28 en vert et au milieu on peut lire « COP 28 UAE » écrit en blanc.
Sur scène également, les couleurs des Nations-Unies sont bien visibles. Le fait peut sembler banal, mais il est important. L’objectif du chef de l’ONU est de s’offrir une tribune neutre pour parler de l’urgence climatique. D’emblée, il rappelle deux fronts à gagner pour limiter le réchauffement climatique à 1.5 degrés Celsius tel que prévu dans l’accord de Paris sur le climat. Il s’agit de la réduction des émissions fossiles et de la justice climatique. Pour se faire, le diplomate a demandé aux négociateurs de faire preuve de « bonne foi et de flexibilité pour la sortie de toutes les énergies fossiles ». Un appel que certains pays auront du mal à attendre. Des pays qui maintiennent leur position sur la question. C’est le cas du Sénégal.
Baba Dramé, Directeur de l’Environnement et des Établissements Classés : « la question de la transition énergétique, est une question de survie économique »
Baba Dramé n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, le groupe des pays les moins avancés dont le Sénégal assure la présidence « ne peut pas accepter que la transition énergétique soit focalisée seulement sur les énergies fossiles. ». Une posture que partage l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) informe le membre officiel de la délégation sénégalaise. Baba Dramé ajoute que «c’est une réaction normale car les pays développés doivent respecter le principe d’équité». Autrement dit, ces pays doivent sortir dans « un délai précoce raisonnable des énergies fossiles et les autres comme le Sénégal dans un horizon plus éloigné ». Et ce pour leur permettre de mettre sur pied une politique de transition énergétique pour tourner le dos aux fossiles progressivement.
« Personne n’a dit que des pays comme le Sénégal sortent du jour au lendemain des énergies fossiles », a réagi sur ce bras Romain Loualalen. Le spécialiste des politiques climatiques à Oil Change International dénonce la matière dont cette question est traitée dans les négociations. Il demande aux pays industrialisés de sortir des « fossiles d’abord avant de l’exiger et de mettre sur la table de l’argent pour permettre aux autres de faire la transition vers les énergies propres ». Pourtant, Romain Loualalen parle d’un combat collectif à mener pour sauver le climat et refuse le statu quo. S’exprimant sur le perron du centre des médias, il affirme que la mouillure du texte final posée sur la table de la COP 28, ne mentionne pas une sortie des énergies fossiles.
Vers un changement de ton et de Cap ?
« Actuellement, on est train d’adapter un langage pour respecter le principe d’équité ». La phrase lâchée un peu plus tôt par le Directeur de l’Environnement et des Établissements Classés a annoncé la couleur sans doute de la déclaration finale et principalement sur les énergies fossiles. Un changement de ton et de Cap qui s’est confirmé par la suite. D’après Romain Loualalen, le texte présenté aux pays ne parle pas de « sortie », mais plutôt de « réduction ». Il ne cache pas sa déception et s’empresse de préciser que les lignes peuvent encore bougées. D’après le spécialiste des politiques climatiques à Oil Change International, « il se pourrait que des pays s’y opposent encore et réclament une sortie ». Il pense que la position et pression d’un pays comme l’Arabie Saoudite ont pesé sur la balance des négociations sur les énergies fossiles. Mais rien n’est encore gagné d’avance. En attendant la déclaration finale, la fumée de la discorde provenant du charbon, du pétrole et du gaz continue de planer sur les négociations à Dubaï.
RADIATION DE SONKO, LES PREMIERS ÉLÉMENTS DE L’AUDIENCE AU TRIBUNAL DE DAKAR
Prévue à la Salle 4, l’audience se déroule finalement à la salle 7 du tribunal de grande Instance de Dakar. Une Salle trop petite pour Contenir le monde venu suivre l’audience.
Prévue à la Salle 4, l’audience se déroule finalement à la salle 7 du tribunal de grande Instance de Dakar. Une Salle trop petite pour Contenir le monde venu suivre l’audience. Après l’ouverture, ce sont les avocats de Ousmane Sonko qui sont appelés à la barre pour les plaidoiries. À tour de rôle, Mes Ousseynou Fall, Ndoumbé Wane, Khady Camara, Etienne Ndione ont pris la parole pour défendre leur client Ousmane Sonko pour qu’il soit réintégré dans les listes électorales. Les avocats sont revenus sur la radiation, la notification de la radiation. Selon les avocats, la loi est violée par l’État du Sénégal pour éliminer un candidat à la présidentielle. Ils appellent le juge à mettre un terme à l’injustice, à l’illégalité et le non-respect des droits civiles et politiques de leur client par l’’État du Sénégal.
À en croire toujours les robes noires, l’État du Sénégal n’a pas respecté les procédures de la radiation de Ousmane Sonko et les procédures de sa notification.
Me Étienne Ndione a même dit que Sonko n’a pas reçu la lettre de radiation.
En face des conseils de l’opposant, l’Agent judiciaire de l’État et les avocats de l’État sont attendus pour porter la réplique.
Juste souligner qu’en plus des robes noires et du public, les leaders de Yewwi et du F2 sont présents dans la salle d’audience pour apporter leur soutien à leur allié.
DIAMAN-TEUR
Me Moussa Diop est entre les mains des enquêteurs. Il fallait s’y attendre nak après ses révélations et détails circonstanciés. Quand on touche au Président sur ces histoires, il faut en avoir la carapace !
Me Moussa Diop est entre les mains des enquêteurs. Il fallait s’y attendre nak après ses révélations et détails circonstanciés. Quand on touche au Président sur ces histoires, il faut en avoir la carapace ! Quand on cite un magnat comme Mimran, ça ne peut être du sucre ! On avait cru qu’il y a des diamantaires qui se terrent chez nous. Mais apparemment, il y a au moins un diamanteur. On pensait avoir trouvé des cailloux. Mais finalement, maître a reçu des pierres peu précieuses à la figure. Et ça risque de faire mal avec ces nombreuses plaintes.
ELECTIONS DE REPRESENTATIVITE SYNDICALE, 6 357 TRAVAILLEURS INSCRITS A MATAM
Six mille trois cent cinquante-sept travailleurs se rendront aux urnes à Matam (nord-est), à l’occasion des élections de représentativité syndicale pour la tenue desquelles 26 bureaux de vote seront installés dans les trois circonscriptions administrative
Matam, 11 déc (APS) – Six mille trois cent cinquante-sept travailleurs se rendront aux urnes à Matam (nord-est), à l’occasion des élections de représentativité syndicale pour la tenue desquelles 26 bureaux de vote seront installés dans les trois circonscriptions administratives de la région, selon El Hadj Cheikh Diongue, contrôleur du travail et de la sécurité sociale à l’Inspection régionale du travail.
Ces élections de représentativité syndicale sont prévues ce mardi de 8 heures à 18 heures, a indiqué M. Diongue dans un entretien avec l’APS.
Il précise que 600 électeurs sont recensés dans le département de Ranérou pour cinq bureaux de vote répartis entre Ranérou, Vélingara Ferlo, Younouféré, Thionokh et Louguéré Thioli.
Pour le département de Kanel, 1 959 travailleurs sont attendus aux urnes dans les sept bureaux de vote qui seront aménagés.
Ils seront répartis entre le centre culturel Gérard Sénac de Kanel, les mairies de Sinthiou Bamambé, Hamady Hounaré, Odobéré et Bokilaji. D’autres bureaux seront aussi installés au siège de la SOMIVA et à la sous-préfecture de Orkodiéré
A Matam, 3 798 inscrits devraient voter dans les 14 bureaux qui seront ouverts entre la commune de Matam (quatre), Ourossogui (deux), Nabadji, Ogo, Bokidiawé, Thilogne, Agnam, Doumga Ouro Alpha, Nguidjilone et Oréfondé.
»Tout est fin prêt pour l’organisation de ces élections. Du point de vue administratif, les autorités de la région ont pris les dispositions nécessaires liées à la composition des bureaux de vote et à la prise des arrêtés concernant les représentants des centrales syndicales », a-t-il dit.
Dans la région de Matam, neuf centrales syndicales sont en lice dans le cadre des élections de représentativité.
Par Mamadou Ndiaye
RUEE VERS L’OR
L’or vaut se pesant… d’or ! Bijoutiers, négociants, êtes-vous là ? Le précieux métal jaune retrouve des couleurs et de la hauteur. Qu’il s’agisse du lingot ou de l’once, les prix grimpent dans toutes les places fortes où se mènent les transactions.
L’or vaut se pesant… d’or ! Bijoutiers, négociants, êtes-vous là ? Le précieux métal jaune retrouve des couleurs et de la hauteur. Qu’il s’agisse du lingot ou de l’once, les prix grimpent dans toutes les places fortes où se mènent les transactions. Le marché s’ajuste à la hausse entraînant un réalignement du cours tant à l’achat qu’à la vente.
Ce brusque retournement de conjoncture, loin d’être fortuit, laisse pantois les acteurs dont les prévisions étaient indexées sur les foyers de crise : Ukraine-Russie, Israël-Hamas, l’Est de la RDC, et les crispations résiduelles provenant de la situation post Covid-19.
Depuis 2000, la valeur du lingot a oscillé, partant du prix plancher 9 200 euros le kilogramme pour atteindre plus de 60 140 euros en 2022. La valeur d’origine croît six fois plus. Au grand bonheur des acheteurs qui, dans les dates de référence prises en considération, ont enregistré 560 % de croissance de leur investissement.
Qui oserait dire : « pas une once de bons sens » ? Pas les orfèvres-joailliers en tous cas. Eux connaissent l’or au toucher et à l’observation. Ils maîtrisent parfaitement les différences de pureté.
De Soumbédioune à Tilène en passant par le Plateau (Lallou Wourouss) ou les circuits informels des reliquaires, le caratage de l’or fait l’objet d’une attention soutenue. Plus sûrs d’eux-mêmes que jamais, ils sont respectés et écoutés. Mieux, leurs avis comptent et déterminent les humeurs du commerce de l’or dans notre pays.
Connus et reconnus pour leur travail de haute qualité, les artisans sénégalais influent beaucoup sur les intentions et les décisions d’achat. Ils ajoutent même à leur savoir-faire une rare technicité de conservation des biens, incitant surtout la gent féminine à en détenir en stocks pour divers besoins prioritaires, sociaux, professionnels, familiaux, scolaires, ou d’urgence impromptue.
Parfois même ils s’érigent en spécialistes de « pureté de titrage » auxquels s’adressent les clients assidus ou occasionnels en quête d’opportunités de placement. Leurs conseils sont très prisés sous les chaumières. En d’autres termes, la culture de l’or reste bien ancrée dans notre société qui l’entoure d’une grande discrétion. Qui détient l’or au Sénégal ?
Pour sûr, l’or n’aime pas le bruit. Pas plus que le bruit ne s’accommode du noble métal le plus convoité au monde. Et pourtant que de vacarme charrie le métal vanté partout pour son charme et sa volupté, le prestige qu’il procure, le respect qu’il inspire et l’admiration qu’il suscite.
Il offre à son détenteur un « certificat d‘honorabilité » lui permettant de jouir de sa réputation si l’acquisition ne souffre d’aucun soupçon. Qu’en est-il alors d’un pays qui détiendrait dans son sous-sol des tonnages conséquents ?
Le Sénégal possède de l’or dans sa sphère orientale où les chercheurs foisonnent de même que des sociétés aurifères. Ce fourmillement d’activités, combinant exploitation industrielle et artisanale (souvent clandestine) dans un désordre qui en dit long sur l’absence de rationalité, témoigne de l’urgence de remettre à l’endroit l’extraction et surtout d’assainir un secteur presque sinistré.
Dès lors, le besoin se fait sentir d’organiser les exploitations en songeant à une préservation de l’écosystème fragile et vulnérable en raison du flux migratoire ininterrompu. L’or attire. Et comment !
Au fond, les grandes firmes nord-américaines rivalisent d’ingéniosité pour brasser plus de superficies à prospecter et à exploiter. Les gisements sont réels. D’où l’entrée du Sénégal dans le premier cercle des pays africains producteurs d’or.
En 2021, la production s’est hissée à 16,2 tonnes, soit une hausse de 24 %, selon des estimations tirées du rapport annuel de l’ITIE, Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives.
L’Algérie, l’Afrique du Sud, la Libye, l’Egypte et le Maroc occupent le peloton de tête en Afrique dans ce classement. Ce qui confère au continent une position stratégique dans les réserves d’or mondiales que se disputent les Banques centrales.
Les plus en vue sont celles des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie et, dans une moindre mesure de la France qui garde pour le compte des pays africains de l’ouest une bonne partie de leurs réserves. Rien ne justifie une telle pratique surannée. Mais elle persiste sans que personne ne soulève cet anachronisme.
Tout le monde a, en souvenir, la décision prise en 2013 par l’Allemagne de rapatrier de l’Hexagone ses propres réserves contenues dans des coffres forts. Ironie de l’histoire, en 1941, quand la seconde guerre mondiale a éclaté, la France avait songé en premier à sécuriser ses réserves d’or en les convoyant vers Dakar, lieu sûr s’il en était.
Près de mille tonnes mise hors de portée de la puissance de l’envahisseur. Ces mêmes réserves, au lendemain de la Libération, ont servi à relancer l’économie française rudoyée par l’armée allemande. Elle ne dut son salut d’ailleurs qu’avec l’apport inestimable de l’Afrique, de sa richesse et de ses hommes sous le drapeau tricolore dont la vaillance a eu raison de la Wehrmacht malgré sa supériorité militaire.
Si son rang mondial n’est pas usurpé, la France sait tout au moins que l’or a de la valeur. Voilà pourquoi elle en accumule et se montre peu disposée à en céder comme le feraient la Banque centrale d’Angleterre ou la Fed aux Etats-Unis assez flexibles en cas de nécessité impérative pour juguler les inflations.
En dépit de cela, Londres conserve sa position de lieu « indétrônable » de l’or. Son modèle n’est sûrement reproductible sous nos cieux. Nous pourrions quand même nous en inspirer pour réhabiliter l’or chez nous et nous montrer stratèges dans le pilotage de nos économies.
L’or est à la fois relique et première monnaie. Bref rappel : en 1971, Nixon brise la convertibilité du dollar en or et change la donne du système monétaire international sans assortir la mesure d’un nouveau mécanisme de stabilité des taux de change.
Qu’à cela ne tienne, rare ou abondant, le métal jaune est toujours précieux. Par ces périodes de grande inflation à travers le monde, les investisseurs l’achètent pour se prémunir contre les fléaux, les pandémies tel que le Covid-19 et surtout en faisant face au nouveau désordre.
Même en perdant de sa valeur c’est pour la retrouver aussitôt. Beaucoup d’experts le recommandent comme levier de protection contre les désordres géopolitiques. Les achats massifs des Banques centrales le prouvent amplement.
Autrement dit, les réserves progressent et se reconstituent. La Russie achète de plus en plus d’or malgré la guerre contre l’Ukraine qui l’épuise. En dépit des tensions en Asie du sud-est et du Pacifique sud, la Chine achète de l’or pour se protéger de Taïwan que soutiennent les Etats-Unis.
En clair, Chinois et Russes procèdent à des achats massifs d’or. Est-ce à dire que l’économie se découvre plus forte que le jeu politique ? De nombreux experts affirment « sans gants » qu’il y a « peu de chance que les cours de l’or descendent. »
Macky Sall est prévenu : entre l’or et le pétrole, le débat n’est pas tranché pour vu qu’il ne se… fossilise.
DANIEL GOMES REELU A LA TETE DE L’AMS
Le musicien et chanteur sénégalais, Daniel Gomes, a été réélu président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) pour un nouveau mandat de quatre ans, à l’issu d’une assemblée générale ordinaire organisée, lundi
Dakar, 12 déc (APS) – Le musicien et chanteur sénégalais, Daniel Gomes, a été réélu président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) pour un nouveau mandat de quatre ans, à l’issu d’une assemblée générale ordinaire organisée, lundi, à la maison de la culture Douta Seck, a constaté l’APS.
Elu pour la première fois en 2016, le président de l’AMS rempile pour un deuxième mandat qui va courir jusqu’en 2027 avec un nouveau bureau de six membres et un comité directeur de 21 membres.
L’assemblée générale a réuni 33 des 323 membres à jour de leur cotisation et les 3500 adhérents de l’association depuis sa création il y a 23 ans.
‘’Dans les assemblées, les gens ont tendance à procéder par délégation et les régions sont plus présentes en terme de représentation. Après, on ne peut pas savoir pourquoi les gens ne viennent pas puisqu’ils sont à jour de cotisation. Nous avons décalé l’AG à 15 heures en espérant avoir du monde’’, explique le président de l’AMS.
Il indique qu’‘’il existe un réel problème des organisations qui ont un nombre pléthorique de membres, 3500 membres pour l’AMS, parmi lesquels 323 sont à jour de cotisations’’.
Daniel Gomes estime que les textes ont été respectés avec la présence des deux tiers des membres.
‘’Sur la grande masse d’adhérents, cela fait beaucoup d’absents, mais beaucoup ne sont pas à jour de leur cotisation. C’est pourquoi on demande aux membres d’êtres à jour de leurs cotisations pour décider de l’avenir de leur association, parce qu’une association vit des cotisations de ses membres’’, dit-il.
Les musiciens et artistes chanteurs les plus connus de la scène sénégalaise ont brillé par leur absence. Seuls quelques noms familiers tels que le reggae man Iba Gaye Massar, les rappeurs Fatim Sy, Selbé Ngom alias sister ‘’LB’’ ou encore les promoteurs de musiques Paris Niane, et le manager Thierno Bah étaient de la partie. Neuf antennes régionales ont été représentées, dont Saint-Louis, Tambacounda, Louga, Diourbel, Thiès et Mbour.
Pour Daniel Gomes, ce cas de figure n’est pas propre à l’Association des métiers de la musique. A la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) aussi, les artistes musiciens adhérents majoritaires sont très peu représenté lors des rencontres, fait-il valoir.
Aujourd’hui, le président de l’AMS se fixe comme défi la mobilisation des jeunes musiciens, moins réceptifs à tout ce qui concerne les réunions afin de leur faire prendre conscience des enjeux d’un engagement dans la vie des associations.
Il indique aussi que la question genre sera prise en compte avec des programmes spécifiques.
D’ailleurs, ces deux points ont fait l’objet d’une résolution adoptée lors de l’assemblée générale, avec une révision des statuts incluant une charte sur ‘’le genre pour affirmer [l’] engagement pour l’égalité des sexes dans l’industrie musicale’’ et une autre charte ‘’anti-corruption pour une gestion transparente et intègre’’.
L’assemblée générale a aussi autoriser l’Association des métiers de la musique du Sénégal à créer une branche syndicale courant 2024, ‘’pour mieux représenter et protéger les travailleurs des métiers de la musique’’.
Bureau exécutif de l’AMS
Daniel Gomes, président
Iba Gaye Massar, vice-président
Rama Diallo Mbaye, secrétaire général
Claire Mbeng, secrétaire général adjointe
Fatim Sy, trésorière
Thierno Bah, trésorier adjoint
LA CEDEAO CONDAMNE ET AMANDE LA GUINEE
La Cour de justice de la CEDEAO a condamné lundi la Guinée à payer 19 millions de francs Cfa à titre de réparation et 3 millions de francs CFA pour dommages et intérêts à un citoyen guinéen dont le fils avait été mortellement blessé d’émeutes
Dakar, 11 déc (APS) – La Cour de justice de la CEDEAO a condamné lundi la Guinée à payer 19 millions de francs Cfa à titre de réparation et 3 millions de francs CFA pour dommages et intérêts à un citoyen guinéen dont le fils avait été mortellement blessé lors d’émeutes survenues à l’Université de Labé, a appris l’APS de la juridiction communautaire.
‘’La Cour de justice de la CEDEAO a, le 11 décembre 2023, ordonné à l’Etat de Guinée à verser deux cent soixante-neuf millions (269 000 000) de francs guinéens à titre de réparation du préjudice moral pour violation du droit à la vie et à l’intégrité́ du requérant dont le fils a été́ gravement blessé lors d’une manifestation à Labé en Guinée’’, rapporte la Cour dans un communiqué parvenu à l’’APS.
La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a également ordonné à l’Etat guinéen de verser au requérant quarante-quatre millions de francs guinéens (44 000 000) à titre de dommages et intérêts, indique la source.
Dans son arrêt, la juridiction communautaire a estimé que l’Etat guinéen avait violé́ le droit fondamental du requérant en vertu de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et d’autres traités relatifs aux droits humains fondamentaux.
Mamadou Mouctar Baldé avait déposé́ une plainte devant la Cour en alléguant la violation du droit à la vie de son fils Amadou Baldé. Il avait affirmé́ que son fils était décédé́ des suites d’une blessure mortelle subie lors d’une émeute à l’Université́ de Labé, où les agents des forces publiques avaient manqué à leurs obligations en vertu du droit international.
Pour sa défense, l’Etat guinéen avait reconnu le décès du jeune Amadou Baldé mais avait nié toute responsabilité dans son décès, en estimant que les agents de sécurité avaient un mandat légal.
L’Etat guinéen avait dans le même temps insisté sur le fait qu’une enquête avait été ouverte et que des poursuites avaient été́ engagées, mais interrompues après un incendie au tribunal de première instance de Labé. Cela a détruit les documents du dossier.
Rappelant que les Etats avaient le devoir de sauvegarder le droit à la vie pendant les manifestations, la Cour a estimé que la mort d’Amadou Baldé lors de la manifestation de Labé constitue une violation de l’article 4 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Elle a également déclaré que les allégations selon lesquelles des documents manquaient pour poursuivre le procès après l’incendie n’étaient pas acceptables, faisant savoir qu’aucune preuve n’existait pour l’étayer.
AUDIO
EN LANGUES NATIONALES, LA CHARTE DE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
AUDIOS en wolof, diola, manding, serrere, poular et sonike - Pour reconstruire la nation et renforcer la République sénégalaise dans tous ses aspects
À moins de deux mois de l'élection présidentielle, les inquiétudes sont grandes face au contexte de crise politique, institutionnelle et sociale que traverse le pays. Dans ce cadre, la charte de gouvernance démocratique élaborée par les Assises nationales (juin 2008-mai 2009) apparaît comme une nécessité et une urgence pour redresser le système.
Adoptée en mai 2009, ce texte fondateur définit la vision d'un Sénégal nouveau. Il décrit les valeurs devant guider la vie politique du pays et fixe les principes d'un modèle de gouvernance fondé sur la participation citoyenne.
À la suite de sa reproduction en français, SenePlus vous propose le texte en version audio dans six différentes langues locales, dont le wolof, le diola, le manding, le soninké, le serrere et le poular.
LA FRANCE INTERPELLÉE SUR LA VISITE ÉCLAIR D'AMADOU BA
La visite du Premier ministre à Paris, à quelques mois de l'élection présidentielle. L'opposition s'indigne et accuse la France de ne pas respecter la souveraineté du Sénégal
La visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris, à quelques mois de l'élection présidentielle, ne passe pas chez l'opposition. Elle parle d'ingérence de la France dans la politique intérieure du Sénégal.
L'Assemblée nationale française a ausculté, en novembre dernier, la politique africaine de Macron. Mais la visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris, dans le cadre d'un séminaire gouvernemental entre la France et le Sénégal, fait beaucoup jaser dans l'opposition sénégalaise. Surtout que cette visite intervient à moins de trois mois de l'élection présidentielle sénégalaise de février 2024. Pour l'opposant Habib Sy, la France doit faire plus d'efforts pour scruter le message de l'Afrique. «Je me pose la question de savoir si dans le gotha politique français, il existe vraiment des stratèges, des intellectuels qui réfléchissent en profondeur pour comprendre la situation africaine et les desiderata de sa jeunesse», s'interroge le président du parti de l'Espoir et de la Modernité, par ailleurs, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, qui s’exprimait, en marge d'un point de presse de la plateforme ‘’Les leaders alliés du candidat Ousmane Sonko’’.
Selon lui, l'Afrique a changé et le Sénégal avec. «La configuration sociopolitique a changé. Je crois que c'est parce que le changement est si brusque et profond qu'il ne donne pas le temps aux stratèges français de faire la bonne réflexion. Sinon, nous ne pensons pas que la France puisse avoir de telles attitudes et de tels comportements par rapport à notre pays. C'est pourquoi nous nous sommes indignés lorsque le Président Macron a nommé Macky Sall comme envoyé spécial du Pacte de Paris sur les Peuples et la Planète (4P). Mais il me semble qu'on n’a pas été compris. Le Premier ministre Amadou Ba et candidat attristé de la coalition au pouvoir s'est rendu à Paris au nom d'un prétendu séminaire gouvernemental. Le Sénégal fait partie des pays les plus importants qui accueillent les investissements français. On aurait compris qu'au nom de la sauvegarde de ses intérêts, la France ait une fois décidé de venir au Sénégal pour tenir un séminaire gouvernemental. La politique de la main tendue est finie. Nous considérons la visite de Amadou Ba à Paris, à moins de trois mois de l'élection présidentielle, comme une ingérence», a dénoncé l'ancien ministre Habib Sy qui ajoute : «Nous ne comprenons pas que la France qui a des difficultés un peu partout en Afrique de l'ouest puisse se jouer d'un pays aussi important que le Sénégal.»
En outre, il a demandé aux autorités de l’Etat français de respecter l'opposition sénégalaise. «Vu l'expression de la grande majorité des jeunes, la France doit avoir l'intelligence de comprendre que le pouvoir va changer de main en 2024. Donc la France devrait savoir qu'en avril 2024, c'est à nous (l'opposition) qu'elle doit s'adresser et non à Amadou Ba et Macky Sall. Pour cela, il faut beaucoup plus de respect et de considération à l'égard de l'opposition. Parce que c'est nous qui allons en avril 2024 définir la coopération avec la France qui est un partenaire que nous respectons. Nous n'avons pas dit que nous allions couper les relations avec la France. C'est impensable. Mais nous allons avoir une coopération dans le cadre d'un partenariat win-win», a déclaré Habib Sy
Au-delà du respect de l'opposition, le député de Yewwi Askan Wi, Ismaila Diallo s’interroge. «La France qui a reçu le candidat de Benno Bokk Yaakaar à 90 jours de l'élection présidentielle, est-elle prête à recevoir les candidats de l'opposition comme Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, Habib Sy etc. ?» s'est-il demandé.