Baadoolo - Immortaliser l’échec !
Tiey souniou candidats yi ! Mais surtout leurs mandataires. Quiconque sort de la Cdc pour «séédel nieupp». On se prend en photo et on partage. Tiens tiens, il est où l’homme de «Partazé len ! Partazé len !». Notre Assane a disparu ! Revenons donc à ceux-là qui se prennent en photos comme à la réception d’une mariée ! On brandit la quittance de 30 millions comme si on est élu. Oubliant qu’on peut vous retourner votre chèque. On immortalise le chèque. Mais surtout l’échec pour la plupart.
Rencontre avec des émissaires de la Cedeao - L’activiste Nathalie Yamb renvoie Mimi à la Var
Après une rencontre avec une «délégation de la Cedeao venue s’enquérir de la situation politique» au Sénégal en perspective de la présidentielle, Mimi Touré a révélé avoir «exposé les régressions démocratiques que nous vivons actuellement avec l’emprisonnement injuste de Ousmane Sonko et de plus de 2500 jeunes». L’ancienne Première ministre, qui prône «l’organisation d’une élection inclusive avec la participation de tous les candidats», a cependant reçu sa réponse du coté de Suisse. «Madame, je me souviens quand nous vous avions reçue en audience en 2015 à Abidjan, avec le prof Mamadi Koulibaly, juste avant les élections. Vous dirigiez alors la mission d’observation de la Présidentielle ivoirienne pour le compte de l’Union africaine. Je n’oublierai jamais comment vous avez passé sous silence la régression démocratique et validé toutes les fraudes orchestrées par Alassane Dramane Ouattara. Aujourd’hui, je vois que vous êtes candidate à l’élection présidentielle au Sénégal. Je souhaite juste qu’il vous arrive ce que vous avez validé en Cote d’Ivoire en 2015», a rétorqué, sur son compte X, Nathalie Yamb en exil.
Mauritanie - L’ancien Président Ould Abdel Aziz condamné à 5 ans de prison
Agé de 66 ans, l’ancien Président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz a été condamné hier, à 5 ans de prison, ainsi qu’à la confiscation de ses biens et à une peine d’inéligibilité pour enrichissement illicite et blanchiment. Quant à ses deux anciens Premiers ministres, Mohamed Salem Ould Béchir et Yahya Ould Hademine, ainsi que son ancien ministre du Pétrole, Taleb Ould Abdi Vall, ils ont été relaxés par le même le juge de la Cour criminelle chargée des crimes de corruption. Mais ses huit coaccusés dont son gendre, Mohamed Ould Msabou, ont écopé de peines avec sursis, ainsi que de la confiscation de leurs biens et de leurs droits civiques. La Cour n’a donc pas suivi les réquisitions du procureur qui avait réclamé une peine de 20 ans de réclusion contre le Président Aziz.
Pr Babacar Gueye sur la liberté de déplacement des candidats - «Il y a un vide juridique»
Khalifa Sall est l’un des derniers candidats déclarés à avoir subi la foudre des forces de l’ordre à Matam qui ont stoppé net sa caravane. Pr Babacar Gaye accuse les textes. «Il y a un vide juridique dans l’organisation du parrainage. Ce vide est un peu à l’origine de cette situation. Je crois que si on avait prévu dans les dispositions du code électoral que les candidats doivent pouvoir circuler, se réunir, organiser véritablement ce parrainage. Malheureusement ce vide juridique ne permet pas aux candidats de s’exprimer comme ils l’auraient voulu», a dit le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce)
«Tentative de coup d’Etat» en Guinée Bissau - Le président Umaro Sissoco Embalo dissout le Parlement
Le chef de l’État bissau-guinéen avait dénoncé «une tentative de coup d’État» samedi. Quatre jours après des affrontements qui ont semé la panique dans la capitale, Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo reprend la main, à en croire Rfi. Ce lundi matin, le président bissau-guinéen a décidé de dissoudre le Parlement, dominé par l’opposition, toujours selon la même source.
France - Des étudiants sénégalais réclament la réouverture de l’Ucad
Des associations d’étudiants sénégalais en France sont montés au créneau, hier, pour réclamer la réouverture de l’Ucad. Dans un communiqué, ces derniers ont exprimé leur solidarité et leur profonde préoccupation face à la situation actuelle de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) au Sénégal. Selon eux, «l’accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur ne doit en aucun cas être relégué au second plan». C’est pourquoi ils espèrent «voir l’Ucad rouvrir ses portes dans les plus brefs délais et dans des conditions totalement inclusives des personnes en situation de handicap et de garantir la poursuite de l’année universitaire 2022-2023». Même s’ils disent condamner la violence et la destruction des biens matériels, ils ont tout de même demandé aux «autorités compétentes de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des étudiants et du personnel universitaire, tout en veillant à ce que l’accès à l’éducation supérieure ne soit pas compromis»
Démantèlement d’un réseau à Keur Massar - 2 trafiquants arrêtés avec 2 milliards de faux billets
La Brigade de Recherches (Br) de Keur Massar a démantelé hier un réseau de faux-monnayeurs avec une saisie de billets noirs d’une contre-valeur de 2 milliards de FCFA. Selon Seneweb, un Gambien et un Sénégalais ont été arrêtés au cours de cette opération. Les hommes du Major Abdou Kandji ont infiltré le réseau. Voulant laver leurs billets noirs, le cerveau, M. T, de nationalité gambienne et son compère de nationalité sénégalaise, B. C ont été perdus par un gendarme en immersion. Et c’est dans ces entrefaites que le duo de délinquants s’est vu interpellé par les éléments de la Brigade de Recherche.
NATHALIE YAMB CLASHE MIMI TOURÉ
"Je n’oublierai jamais comment vous avez passé sous silence la régression démocratique et validé toutes les fraudes orchestrées par Alassane Dramane Ouattara."
Après une rencontre avec une «délégation de la Cedeao venue s’enquérir de la situation politique» au Sénégal en perspective de la présidentielle, Mimi Touré a révélé avoir «exposé les régressions démocratiques que nous vivons actuellement avec l’emprisonnement injuste de Ousmane Sonko et de plus de 2500 jeunes».
L’ancienne Première ministre, qui prône «l’organisation d’une élection inclusive avec la participation de tous les candidats», a cependant reçu sa réponse du coté de Suisse. «Madame, je me souviens quand nous vous avions reçue en audience en 2015 à Abidjan, avec le prof Mamadi Koulibaly, juste avant les élections.
Vous dirigiez alors la mission d’observation de la Présidentielle ivoirienne pour le compte de l’Union africaine. Je n’oublierai jamais comment vous avez passé sous silence la régression démocratique et validé toutes les fraudes orchestrées par Alassane Dramane Ouattara. Aujourd’hui, je vois que vous êtes candidate à l’élection présidentielle au Sénégal.
Je souhaite juste qu’il vous arrive ce que vous avez validé en Cote d’Ivoire en 2015», a rétorqué, sur son compte X, Nathalie Yamb en exil.
PDF DÉVOILE LE NOM DE SA COALITION
Pape Djibril Fall a déposé ce lundi sa caution de 30 millions FCFA à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Il entend ainsi, après le retrait de la fiche de parrainage, marquer un second pas dans la course à la présidence.
Candidat à l’élection présidentielle, Pape Djibril Fall a déposé ce lundi sa caution de 30 millions FCFA à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Le leader du parti «Les Serviteurs» entend ainsi, après le retrait de la fiche de parrainage, marquer un second pas dans la course à la présidence de la République. «Cette caution est le fruit de cotisations collectives et spontanées de concitoyens jeunes et moins jeunes, hommes et femmes de toutes les couches sociales dont notre vision, notre programme, et nos projets ont emporté leur adhésion. Qu’ils en soient grandement remerciés», lit-on sur une note. De la même manière, ajoutent Les Serviteurs, «nous continuons de les solliciter à consolider nos chiffres sur le parrainage citoyen, déjà acquis, afin de sécuriser davantage notre participation au scrutin du 25 février 2024», a indiqué, dans un communiqué, «la coalition Pape Djibril Fall Président».
GUINÉE-BISSAU, LA CEDEAO CONDAMNE LES TENTATIVES VISANT A PERTURBER L’ORDRE CONSTITUTIONNEL
La CEDEAO ‘’condamne fermement […] toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel’’ en Guinée-Bissau et appelle les autorités de ce pays à faire arrêter et à poursuivre leurs auteurs en justice.
Dakar, 4 déc (APS) – La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ‘’condamne fermement […] toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel’’ en Guinée-Bissau et appelle les autorités de ce pays à faire arrêter et à poursuivre leurs auteurs en justice.
‘’La CEDEAO condamne fermement la violence et toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel et l’État de droit en Guinée-Bissau’’, déclare l’institution d’intégration régionale dans un communiqué parvenu lundi à l’APS.
Elle dit avoir ‘’appris avec une profonde préoccupation les violences qui ont éclaté à Bissau, aux premières heures du vendredi 1er décembre 2023’’.
‘’La CEDEAO appelle par ailleurs à l’arrestation et à la poursuite des auteurs de ces incidents, conformément à la loi’’, ajoute le communiqué.
L’organisation ‘’exprime sa pleine solidarité avec le peuple et les autorités constitutionnelles de la Guinée-Bissau’’, l’un de ses États membres.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements ont opposé des membres de la Garde nationale (Gendarmerie) aux forces spéciales bissau-guinéennes, selon plusieurs médias.
Les premiers sont allés exfiltrer deux ministres accusés de ‘’corruption’’ et placés en détention par la Police nationale, avant de se retrancher dans une caserne, dans le sud de Bissau.
Les heurts ont fait au moins deux morts, selon des sources médiatiques.
‘’Complicité’’
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a dissous l’Assemblée nationale du pays où l’opposition est majoritaire, a annoncé, lundi, le bureau chargé des relations publiques de la présidence bissau-guinéenne.
Cette décision ‘’effective dès aujourd’hui’’ survient trois jours après des affrontements armés à Bissau, la capitale, que M. Embaló considère comme une ‘’tentative de coup d’État’’.
Il a dénoncé une ‘’complicité’’ entre des éléments la Garde nationale (Gendarmerie) et ‘’certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État’’.
Umaro Sissoco Embaló a également accusé l’Assemblée nationale, où son parti est minoritaire, d’avoir ‘’préféré défendre des membres de l’exécutif soupçonnés d’actes de corruption portant gravement atteinte aux intérêts supérieurs de l’État’’.
‘’La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions […] de la Constitution’’, annonce un décret de M. Embaló communiqué à la presse.
Les coups d’État à répétition font de la Guinée-Bissau l’un des pays les plus instables du monde.
SAINT-LOUIS, MANSOUR FAYE ANNONCE UN DEUXIÈME PONT
Mansour Faye, a annoncé, lundi, la construction d’un deuxième pont pour désenclaver la Langue de Barbarie, espérant sa réalisation dans les années à venir.
Saint-Louis, 4 déc (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a annoncé, lundi, la construction d’un deuxième pont pour désenclaver la Langue de Barbarie, espérant sa réalisation dans les années à venir.
‘’Saint-Louis a besoin d’un deuxième pont. C’est l’appel solennel que je lance à l’endroit de Monsieur le président de la République qui, d’abord, effectivement a donné son accord pour la réalisation de ce deuxième pont’´, a-t-il lancé.
Il s’exprimait en marge de la cérémonie consacrée à l’ouverture du pont Moustapha Malick Gaye. Il espère que ce projet fera partie des projets du Plan d’actions prioritaires (PAP3) du Plan Sénégal émergent, le référentiel des politiques publiques (PSE).
Il a signalé que l’AGEROUTE, l’Agence des travaux et de gestion des routes, ‘’est en train de travailler avec des partenaires, pour que ce deuxième pont puisse se réaliser dans les meilleurs délais’’.
Il estime que ‘’cela va complètement changer et permettre de s’adapter par rapport au développement économique fulgurant de la ville de Saint-Louis’’.
Ce pont sera érigé à hauteur du lycée Charles De Gaulle et permettra de renforcer le désenclavement de l’île de Saint-Louis.
Il a expliqué que l’exploitation prochaine du gaz au Sénégal, notamment à Saint-Louis, doit plus que jamais être accompagnée de projets structurants, à l’image de ce futur pont qui va participer au désenclavement de la Langue de Barbarie.
‘’Comme vous le savez, à Saint-Louis, le gaz va apporter beaucoup plus d’économie. L’activité autour du gaz va créer beaucoup d’investissements, donc créera aussi de la richesse au niveau, non seulement du Sénégal, mais aussi au niveau de la ville de Saint-Louis’’, a-t-il fait valoir.
Selon lui, ‘’cela doit impérativement s’accompagner par des projets structurants, dont le deuxième pont que nous attendons vraiment impatiemment. Et donc, je suis sûr qu’il se réalisera d’ici deux ou trois ans’’, a-t-il notamment dit.
Il a également annoncé la reprise prochaine des travaux de rénovation de la place Baya [ex-place Faidherbe] mais également le démarrage des travaux de l’avenue Macky Sall.
La ville de Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF), est également connue pour le pont Faidherbe, l’unique point de passage vers l’île.
MULTIPLE PHOTOS
L'ŒUVRE DE CHEIKH ANTA DIOP DEMEURE EXCLUE DE L’ÉCOLE
Depuis sept ans, le collectif JàngCAD se bat pour que la pensée du savant sénégalais soit enseignée dans les programmes scolaires. Ils espèrent que le prochain régime saura enfin concrétiser cet hommage à un illustre intellectuel africain
Vendredi 29 décembre 2023, Cheikh Anta Diop, toujours ignoré au Sénégal, aurait eu 100 ans.
37 ans après sa disparition le 7 février 1986, son immense œuvre scientifique saluée à travers le monde, reste méconnue de beaucoup de Sénégalais parce que non enseignée dans les curricula scolaires. Pourtant, de nombreuses voix se sont toujours élevées pour se demander : «Pourquoi la pensée de Cheikh Anta Diop n'est-elle pas enseignée dans les programmes scolaires sénégalais ?»
C'est en février 2014, à la suite de riches échanges sur Facebook autour de la question, que le groupe « Pour l’enseignement de la pensée de CAD » ou JàngCAD a été créé en marge de la commémoration du 28ème anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop. Le succès viral de cette initiative a aussitôt poussé les initiateurs à lancer une pétition pour demander l’enseignement de la pensée de CAD dans les établissements scolaires sénégalais.
Une coordination composée de profils académiques et professionnels diversifiés est mise en place pour réfléchir sur le suivi de la pétition et l'établissement d'un programme d'activités permettant la vulgarisation de la pensée du savant africain.
Lamine Niang (Canada), Khadim Ndiaye (Canada), Daouda Gueye de Pikine (représentant de la pétition au Sénégal), Aminata Diaw Sall (Sénégal), Omar Géy(Canada), Djiby Diagne (New-York) Youssouf Sow (Chine), Moussa Yadine N'diaye (Sénégal) Sow Sunny (Maroc), Mamadou Moustapha S. Sakho (Sénégal), Naby Souleymane Youla Ndiaye (Sénégal) composaient l'équipe de pilotage.
Depuis la naissance du Groupe JàngCAD, trois actions d’envergure ont été posées avec des résultats probants.
La première phase, débutée à partir de février 2014, a consisté à vulgariser la pétition sur les réseaux sociaux et dans les médias classiques afin de recueillir les signatures de Sénégalais et d'Africains qui partageaient cette noble cause.
Ensuite, la deuxième phase est lancée en février 2015. Elle a consisté à prolonger la pétition sur le terrain à travers une "Tournée nationale Cheikh Anta Diop" qui a mobilisé 15 volontaires. Ces derniers se sont rendus tour à tour dans les lycées, collèges et universités de Dakar, Mbour, Thiès, Louga et Saint-Louis pour une campagne de sensibilisation sur l'œuvre de Cheikh Anta Diop et la collecte de signatures dans le cadre de la pétition. Ainsi, plus de 25 000 signatures ont été recueillies au Sénégal et dans la diaspora. Il faut souligner, à cette étape, l’implication et la collaboration de diverses personnalités scientifiques et universitaires pour permettre l’avancée et l’aboutissement de la pétition.
Enfin, depuis la fin de la tournée de février 2015, la dernière phase consistant à entrer en contact avec les autorités administratives et étatiques pour leur présenter la pétition a été mise en oeuvre. Des députés de l’Assemblée nationale et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont été rencontrés en mars 2015 dans le but de plaider la cause de cette initiative et d’aider à sa réalisation.
Toutes les signatures collectées ont été acheminées au bureau du Premier ministre de l’époque, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et enfin, le président de la République Macky Sall, dans une audience de plus de plus de deux heures, a reçu le représentant du Groupe JàngCAD,au Sénégal, M. Daouda Guèye en janvier 2016 à la veille de la commémoration du trentenaire du décès de celui qu’on surnomme fièrement le dernier pharaon. Lors de cette rencontre, le président a affirmé lui-même qu’il ne comprenait pas pourquoi les travaux du chercheur ne sont toujours pas enseignés dans les écoles, avant d’ajouter que : « cela se fera ». Et, au Conseil des ministres du 10 février 2016, la décision est annoncée par le chef de l'État Macky Sall de l'introduction des œuvres de Cheikh Anta Diop dans les curricula.
Quelques semaines plus tard, le Premier ministre Mahammed Dionne après avoir consulté les signatures, a mis en place une commission composée d’intellectuels et d’universitaires familiers avec la pensée de l’auteur de « Civilisation ou barbarie » afin de travailler sur les modalités pratiques de l’enseignement des œuvres de Cheikh Anta Diop dans les écoles. Un représentant du Groupe JàngCAD siège d’ailleurs dans cette commission.
En septembre 2016, le ministre de l'éducation Serigne Mbaye Thiam et ses services ont organisé à Saly un séminaire de trois jours, regroupant des enseignants de tous les niveaux et de différentes disciplines, sur le thème : "Méthodologie de l'introduction de la pensée de Cheikh Anta Diop dans les curricula, de la maternelle à la terminale"
De notre son côté, le Groupe JàngCAD, suivant de très près l’évolution administrative de ce dossier, a continué à travailler pour maintenir la demande d'introduction de la pensée de Cheikh Anta Diop dans les programmes scolaires au cœur de l'actualité. Pendant deux ans, des rencontres périodiques ont été tenues pour discuter de l’évolution du plaidoyer et mettre en place d’autres activités pour le renforcer. C'est dans ce sens que, pour la commémoration de la 30e anniversaire de la disparition de l’auteur de Nations nègres et culture : de l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui, une exposition sur le thème « Pourquoi la pensée de Cheikh Anta Diop n'est pas enseignée dans nos établissements scolaires ?» a été organisée à l'université Cheikh Anta Diop, sur les Allées Balla Gaye. Cette exposition a été suivie d’une conférence de presse pour expliquer les projets du collectif.
Il faut aussi ajouter la parution deux livres didactiques de Khadim Ndiaye (Canada) sur la pensée de Cheikh Anta Diop. Il s'agit de Conversation avec Cheikh Anta Diop (2016) et un recueil de textes intitulé Cheikh Anta Diop par lui-même : itinéraire, pensées, confidences, opinions et combats (2023), pour souligner le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop.
Malgré les efforts constants du collectif "Pour l'enseignement de la pensée de Cheikh Anta Diop", la décision présidentielle prise en février 2016 suivie de la mise en place d’une commission par le Premier ministre et l’organisation d’un séminaire par le ministre de l’éducation nationale, il est fort regrettable de constater, sept ans plus tard, que la cause n’a pas véritablement connu de réelles avancées concrètes.
En ce centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, et avec l'alternance qui s'annonce au plan politique en 2024, le Groupe JàngCAD espère vivement qu'un régime souverainiste, nationaliste qui comprend mieux l'importance des contenus de la pensée de Cheikh Anta Diop, introduira avec diligence cette pensée dans les programmes scolaires sénégalais.
LA COUR SUPRÊME IMPLACABLE
Karim Wade, Khalifa Sall et maintenant Ousmane Sonko. En rejetant à nouveau un rabat d'arrêt cette semaine, la plus haute juridiction du pays confirme son inflexible jurisprudence à l'égard des principaux opposants au président Macky Sall
Les leaders politiques Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, tous opposants de premier plan, ont eu maille à partir avec la Cour suprême au cours de leurs différentes procédures judiciaires. Entre rabat d'arrêt, confirmation des peines, rejet de pourvoi en cassation, la plus haute juridiction du pays s’est montrée implacable contre les opposants.
‘’Jamais deux sans trois’’, dit l’adage. Comme Khalifa Sall et Karim Wade, Ousmane Sonko a vu son dossier passer sous les fourches caudines de la Cour suprême, à l’occasion de l’examen de son rabat d’arrêt déposé par ses conseils, lundi dernier.
Selon la loi, le rabat d’arrêt suppose une erreur de procédure susceptible d’impacter un jugement rendu par une cour de justice. Dans le cas d'espèce, il s’agissait avant tout d’invalider la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême qui avait, le 17 novembre dernier, donné une décision en annulation de celle du tribunal d’instance de Ziguinchor, du 12 octobre 2023, ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
Ce recours avait des allures de course contre la montre avant la date de dépôt des parrainages, le 11 décembre prochain. Car, par cette nouvelle procédure, les avocats du maire de Ziguinchor espéraient une suite rapide des chambres réunies de la Cour suprême, afin que leur client puisse recouvrer au plus vite ses droits civiques.
Mais, la demande de rabat d’arrêt introduite par les avocats de l’opposant Ousmane Sonko a été rejetée. Le cabinet du premier président de la Cour suprême l’a notifié aux intéressés. Les services d’Aly Ciré Bâ ont souligné qu’attendu ‘’qu’aux termes de l’article 52 alinéa 2 de la loi organique sur la Cour suprême : le de recours en rabat et le recours ne sont pas suspensifs’’.
D'après eux, c’est le ‘’président du tribunal d’instance hors classe de Dakar (qui) doit être saisi afin de mettre en œuvre la seule procédure d’urgence prévue par les articles 76 et suivants de ladite loi organique ; que le jugement en chambres réunies ne s'accommode guère d’une telle procédure’’. Ainsi ont-ils motivé la décision de rejet de la requête des avocats d’Ousmane Sonko, en prison depuis plusieurs mois.
Cette bataille rappelle les dossiers judiciaires des anciens opposants au régime de Macky Sall : Khalifa Sall et Karim dont les dossiers ont atterri à la Cour suprême.
Pour le dossier de Khalifa Sall, il s’agissait, pour ses conseils, d’introduire un rabat d’arrêt à la veille de l’élection présidentielle de février, afin de lui permettre de participer au scrutin de la Présidentielle 2019, malgré sa condamnation. Le rabat d’arrêt avait été introduit pour dénoncer des vices de procédure lors de la cassation. Ce recours du candidat à la candidature Khalifa Sall avait suscité un débat sur le caractère suspensif du rabat d’arrêt. L’argument n’avait pas convaincu le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, qui finalement avait rejeté le rabat d’arrêt introduit par la défense de l’ancien maire de Dakar qui avait ainsi épuisé tous ses recours légaux.
Ainsi les avocats du leader de l’ex-Pastef vont devoir trouver autre chose pour que leur client puisse se présenter à la Présidentielle.
Or, selon plusieurs spécialistes, le risque d’une invalidation de sa candidature est plus que réel. D’autant qu’à une dizaine de jours du dépôt des parrainages, l’ancien inspecteur des impôts et des domaines a de fortes chances d’être forclos.
Le rabat d’arrêt du parquet contre une décision rendue en février 2014 en faveur de Karim Wade
Dans le dossier Karim Wade, il a aussi été question de rabat d'arrêt auprès de la Cour suprême. Mais cette fois-là, c’est le procureur général près la Cour suprême qui avait introduit une requête en rabat d’arrêt demandant à ladite cour d’annuler son arrêt précédent n° 23 du 6 février 2014 de la chambre criminelle. Dans ledit arrêt, la Cour suprême avait précédemment déclaré recevable la requête de Karim Wade relative aux exceptions soulevées par ses avocats. Concernant l’incompétence de la Crei à juger le ministre Karim Wade qui bénéficie, du fait de son état, d’un privilège de juridiction et qui ne peut être jugé en conséquence que par la Haute cour de justice, la violation de la présomption d’innocence et du principe de l’égalité des parties devant la loi, du renversement de la charge de la preuve, entre autres.
Ce rabat d'arrêt n’avait pas été rejeté par la Cour suprême. Ainsi, le procès s’était ouvert, le 31 avril 2014 et l’ancien ministre de l’Énergie avait écopé de six ans de prison ferme pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei).
En août 2015, la Cour suprême du Sénégal avait rejeté l’ensemble des pourvois en cassation de Karim Wade, validant au passage le jugement de la Crei.
La Cour suprême invalide la candidature de Karim Wade en 2018
Toujours dans le dossier Karim Wade, si le secrétaire général du PDS a connu le même sort que les deux autres précités, sur le plan judiciaire, les traitements ont été différents. Puisque, le 31 août 2018, la Cour suprême a rejeté le pourvoi de l'opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, dans l’optique d’une candidature à la présidentielle de 2019. Les avocats de Karim Wade avaient déposé ce recours auprès de la cour, après avoir vu sa demande d'inscription sur les listes électorales rejetée, le 2 juillet de la même année, par le ministère de l'Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison.
Selon les dispositions du code électoral sénégalais, un candidat radié des listes ne peut être électeur, donc il n’est plus éligible à des postes électifs. Même si ce dernier avait bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016, Karim Wade avait été privé d'élection présidentielle en 2019.
Mais selon plusieurs observateurs, la différence de traitement a aussi pour origine la décision du tribunal de Ziguinchor qui avait demandé la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Ce jugement semble avoir contraint la Cour suprême à chercher une position médiane, en se rabattant sur le tribunal hors classe de Dakar.
Dans le cas de Karim Wade, elle a vite tranché en faveur de l’État, alors que dans l’affaire Sonko, elle a préféré s’aménager une porte de sortie, en s’appuyant sur une autre juridiction.