C’est fait. Les candidats issus de Benno Bokk Yakaar qui comptaient sur le parrainage des députés de la majorité peuvent déchanter. Tous les députés du groupe ont donné leur parrainage à Amadou BA. La remise a eu lieu, ce jeudi, à l’Assemblée nationale en présence du président du Groupe parlementaire, Abdou MBOW, et du délégué national du Parrainage Abdoulaye DIAGNE.
Abdou MBOW a aussi donné la participation “symbolique” des députés au Parrainage citoyen.
C’est dire que Macky SALL a eu vent de l’information qui circule prêtant la volonté à certains députés de Benno Bokk Yakaar de parrainer Mouhamed Boun DIONE et Aly Ngouille NDIAYE.
Avec ce parrainage des députés, l’herbe est coupée sous les pieds de ces derniers. Ils sont maintenant obligés de recourir au parrainage citoyen pour passer.
POUR HAMIDOU BA, LE SÉNÉGAL N'EST PAS UN PAYS DÉMOCRATIQUE
Alors que le Sénégal est souvent cité en exemple pour sa stabilité politique, l’enseignant-chercheur remet en question la qualité démocratique du régime. Selon lui, le pluralisme politique et la liberté d'expression y font défaut
Souvent donné en exemple en Afrique en matière de gestion des affaires publiques et de par sa stabilité, le Sénégal n’est pourtant pas ce qu’il prétend être. En d’autres termes, ce n’est pas «un pays démocratique». C’est la position affirmée de l’enseignant-chercheur, Hamidou Ba, du Centre des hautes études de défense et de sécurité. Il a argumenté sa position hier lors du Forum sur l’état de la démocratie au Sénégal, organisé par l’institut Ejicom, en partenariat avec la fondation allemande Heinrich Böll.
Bien que le Sénégal n’ait jamais connu de coup d’Etat militaire et que le pays a connu deux transitions politiques pacifiques, il n’en est pour autant pas une démocratie. C’est en tout cas l’avis de Hamidou Ba. Enseignant-chercheur, chargé de cours à l’Ism, l’Ugb et l’Ejicom, il estime que «le Sénégal n’est pas un pays démocratique. Il n’a jamais fonctionné comme il devrait l’être». Invité à partager sa réflexion sur l’état de la démocratie, lors du forum éponyme organisé par l’Ejicom, Hamidou Ba base sa pensée sur 3 éléments que sont l’égalité des citoyens devant la loi, la liberté d’expression et le sort réservé aux opposants.
Pour lui, sur ces 3 tableaux, le Sénégal traîne les pieds. «Dans l’histoire du Sénégal, on n’a jamais eu de pluralisme politique, même si actuellement on parle de plus de 300 partis politiques. Dans le pluralisme, il y a des règles à respecter. Avec cette bipolarisation opposition-pouvoir, selon le bord où vous vous trouvez, on accepte ou pas votre pensée. Le pluralisme permet d’alimenter en termes d’idées politiques, la direction à prendre. Car ça permet d’enrichir les décisions politiques, de vider les dissidences, les désaccords», a-t-il fait valoir hier. Avant de préciser : «On n’est pas dans la liberté d’expression. On est dans un régime de délit d’opinion. Toutes les opinions devraient être acceptées sauf celles sur le racisme, le sexisme, sur des choses contre la construction de la Nation. Des journalistes, dans le cadre de leur travail, ont été emprisonnés. Des opposants ont manifesté leurs désaccords et se ont retrouvés en prison.» L’enseignant-chercheur indique que les événements de mars 2021 et de juin dernier ne sont pas une exception. «Cela se vérifie depuis Senghor en passant par Diouf et Wade, sans oublier Macky Sall. Abdoulaye Wade a fait les meilleurs progrès par rapport aux autres présidents. Au Sénégal, il y a systématiquement de la violence contre les opposants. C’est structurel. En 1962, on a vu comment Mamadou Dia a été emprisonné pour 10 ans. Ensuite, il y a eu Oumar Blondin Diop, Moustapha Lô qui, en moins de 3 mois, a été jugé, condamné à mort et placé devant un peloton d’exécution de 12 personnes. Wade a eu des méthodes beaucoup plus détournées, mais on a vu comment il s’y est pris», a-t-il avancé.
Cette «absence de démocratie» n’est pas sans conséquence sur la bonne marche des institutions. Sengane Senghor de la Raddho a rappelé les propos de l’Union des magistrats du Sénégal en 2017. «La justice n’est pas indépendante», a-t-il rapporté pour répondre à la question de savoir s’il y a une séparation des pouvoirs au Sénégal. Pour lui, il ne peut y avoir de séparation des pouvoirs si l’Exécutif a une mainmise sur la carrière des fonctionnaires de la Justice. «Si l’Exécutif peut procéder à des changements de poste par nécessité de service, cela ne peut garantir une liberté aux magistrats, surtout carriéristes» a-t-il ajouté. Mais à la question de savoir si le Président devrait siéger ou non au Conseil supérieur de la magistrature, Senghor répond par l’affirmative. «Nous savons lire les décisions de Justice. Il faut une autorité politique pour ramener de l’ordre. C’est une nécessité», a-t-il répondu.
par Ciré Clédor Ly
OPINION SUR LE RABAT D’ARRÊT INTRODUIT PAR OUSMANE SONKO
C’est l’heure de choisir le Sénégal à la place de la fonction et de son confort personnel désormais très précaire, car le capitaine du navire a abdiqué. Il commence à sentir la solitude et à vivre l’amertume des fins de règnes
Les chambres réunies de la Cour Suprême sont saisies pour qu’elles se prononcent sur des erreurs de procédure qui relèvent de la seule responsabilité des hauts magistrats de la chambre administrative de cette juridiction.
La chambre administrative a commis quatre manquements majeurs qui affectent profondément la justice en tant que pouvoir et la sécurité juridique des citoyens sénégalais qui ont perdu depuis le mois de mars 2022 leurs droits à la sûreté de leurs personnes et aux libertés publiques.
1. La chambre administrative a renié sa fonction première qui est celle d'un gendarme chargé de sanctionner les abus, les excès de pouvoir et les violations de la loi par l’administration, aux détriment d’un citoyen ou de la communauté.
2. La chambre administrative a violé sans aucune pudeur ses propres règles de composition et de fonctionnement, garantissant une bonne administration de la justice et la sécurité juridique des justiciables par la collégialité.
3. La chambre administrative a failli à son devoir d’assurer l’uniformité de la jurisprudence, qui est d’indiquer aux juridictions inférieures le sens et la portée de chaque disposition légale querellée devant elle.
Or, elle a non seulement semé la confusion dans les esprits en décidant d’une cassation avec renvoi, alors qu’elle avait affirmé péremptoirement dans l’affaire Yaya Niang qu’en matière électorale il n’y a lieu à renvoi après cassation et que le contentieux devait être vidé, mais en plus les juges ont ajouté à la loi électorale et à la loi organique sur la Cour Suprême une procédure non prévue par le législateur et qui est inconciliable avec les délais très courts, voire étriqués, dans tout le processus électoral.
4. Le ministère de l'Intérieur, qui est le ministre des élections et dont dépendent les services de la direction de l’automatisation du fichier électoral et de la direction générale des élections, en s'abstenant de régler la question démocratique de la remise des fiches de parrainage et celle du rétablissement du citoyen Ousmane Sonko, engage sa responsabilité historique dans le dévoilement des acquis démocratiques et de l’État de droit.
La responsabilité du supérieur hiérarchique de la direction générale des élections et de la direction de l’automatisation du fichier électoral est avérée, de même que celle du ministère de la Justice, qui s’abstient de faire injonction au Procureur de la République pour qu’il enrôle le dossier après le non acquiescement au jugement rendu par contumace, qui est la pierre angulaire de tous les avatars.
Les responsabilités devraient être clairement indexées, d’autant qu’il suffit d’une petite loyauté envers les idéaux démocratiques et le peuple sénégalais, d'un tout petit courage politique et de deux minuscules traits de plume pour que la normalité soit rétablie, la paix revienne, l'ordre public se restaure et que quatre mains évitent de se tâcher de sang, du sang des leurs.
Ousmane Sonko est toujours juridiquement électeur et éligible, donc fondé en droit d’être candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Mon client Bassirou Diomaye Faye est aussi électeur et éligible, et il n’existe aucun obstacle juridique à sa candidature pour l’élection présidentielle de février 2024.
Les candidatures de mes deux clients sont conciliables et ne se gênent pas mutuellement, de sorte que l’important pour la communauté nationale et internationale est de savoir qu’à ce jour, les intrigues et les complots d’État pour empêcher Monsieur Sonko d’être candidat à l’élection présidentielle de février 2024, malgré les moyens déployés par l’État et la répression aveugle de la jeunesse, n’ont à ce jour réussi à établir judiciairement ce qui peut empêcher les deux candidatures.
Si les batailles judiciaires ont continué, c’est que l’État n’a pas toujours réussi à empêcher légalement et judiciairement Ousmane Sonko d’être candidat, et cela doit être très bien compris par tout le monde.
Les Sénégalais et les Sénégalaises ainsi que les étrangers qui vivent parmi eux ne souhaitent et ne veulent que la paix.
C’est l’heure de choisir le Sénégal à la place de la fonction et de son confort personnel désormais très précaire, car le capitaine du navire a abdiqué. Il commence à sentir la solitude et à vivre l’amertume des fins de règnes.
Cire Cledor Ly est avocat dans les collectifs de défense d'Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye.
LE SÉNÉGAL PERD 7 % DE SON PIB EN 2022
Alors que le pays peine à se redresser du fait des effets de la Covid-19, le Sénégal a perdu aussi 7 % de son Pib en 2022 à cause des impacts des changements climatiques.
Alors que le pays peine à se redresser du fait des effets de la Covid-19, le Sénégal a perdu aussi 7 % de son Pib en 2022 à cause des impacts des changements climatiques. C’est ce que révèle un rapport de Climate Hub de l’université du Delaware.
Un rapport de Climate Hub de l’université américaine du Delaware intitulé : «Loss and Damage Today: Comment le changement climatique a un impact sur la production et le capital» montre que «le Sénégal subit une perte de Pib de 7 % en 2022». De plus, souligne notre source, les impacts du changement climatique ont réduit le stock de capital physique notamment infrastructure, équipement etc., de 5 %. «Au total, depuis l’adoption de la Convention de Rio en 1992, le Sénégal a subi une perte totale liée au climat de 27 milliards de dollars». Mieux, le rapport montre que le changement climatique entraîne déjà une perte de 1,8 % du Pib mondial, soit 1,5 billion de dollars, en 2022.
Ces chiffres contrastent avec les analyses traditionnelles qui «concluent généralement à de faibles pertes de Pib, même dans un avenir lointain». «Lorsqu’il est pondéré en fonction de la population, l’impact moyen sur le Pib est estimé à -6,3 % au niveau mondial, la différence entre les valeurs pondérées et non pondérées reflétant la répartition inégale des impacts, les pays fortement peuplés étant généralement plus touchés», explique le communiqué.
Le document précise que l’étude examine les impacts économiques du changement climatique pour tous les pays du monde ainsi que pour des groupes spécifiques, c’est-à-dire par région, par niveau de revenu, ainsi que selon les groupes de pays qui constituent les groupes de négociation lors des conférences des parties. La même source signale en outre que les pays à revenu faible et intermédiaire sont particulièrement exposés. Il est à noter aussi que le rapport modélise également les effets du changement climatique sur la richesse en capital, qu’il soit produit ou naturel, illustrant ainsi la manière dont les impacts climatiques peuvent avoir des effets économiques persistants.
Aussi le rapport montre que les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire sont confrontés à d’importantes pertes de capital, ce qui «pose des problèmes pour leur résilience économique à long terme et leur capacité à atteindre la croissance». Et les pays à revenu intermédiaire ont perdu près de 2 milliards de dollars en capital manufacturé jusqu’en 2022, tandis que les pays à faible revenu en ont perdu 90 milliards, car ils détiennent beaucoup moins de richesses en capital.
" SI AMADOU BA EST ÉLU, SONKO VA POURRIR EN PRISON"
Barthélemy Dias est formel : si Amadou Ba, « dont la candidature n’est qu’une recherche de troisième mandat par procuration », est élu président de la République en 2024, Ousmane Sonko va pourrir en prison
Barthélemy Dias est formel : si Amadou Ba, «dont la candidature n’est qu’une recherche de troisième mandat par procuration», est élu président de la République en 2024, Ousmane Sinko va pourrir en prison.
En déplacement à Paris, le maire de Dakar, Barthélemy Dais, a présidé une rencontre avec les souteneurs de son candidat Khalifa Sall, leader de Taxawu Sénégal. Prenant la parole lors de cette rencontre, Barthélemy Dias a tenu à corriger ses anciens alliés du Pastef qui déclarent que si Ousmane Sonko est candidat à l’élection présidentielle de février 2024, il gagne au premier tour.
«Comment des gens peuvent dire que si aujourd’hui ils étaient candidats, ils allaient gagner au premier tour ? Dire cela, c’est insulter l’intelligence des Sénégalais. Qu’ils disent qu’ils sont les plus populaires de l’opposition, qu’ils disent qu’ils sont les plus visibles, qu’ils disent qu’ils sont les plus nombreux, les plus audibles… tout cela on peut le leur concéder. Mais venir dire aux Sénégalais que si aujourd’hui ils étaient candidats, ils allaient gagner au premier tour, c’est insulter leur intelligence», a déclaré Barthélemy DIAS, repris par Les Echos.
Et d’ajouter : «prenons une hypothèse. Disons que lors des dernières élections législatives, dans le cadre de la coalition Yewwi Askan Wi où tous les leaders sans aucune exception ont battu campagne, le score que nous avons eu est de 1.081.000 voix. Sur un fichier de sept millions d’électeurs sur lequel 3,2 millions votent, vous ne pouvez pas passer au premier tour. Et cela, même si on vous concédait que c’est vous et vous seul et exclusivement vous qui avez mobilisé tout ce score de 1.081.000 voix, comme si nous on n’existait pas. C’est pour vous dire qu’il faut qu’on arrête de verser dans l’émotion et dans la sensation et qu’on se respecte et qu’on se dise des vérités.»
NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE PROJET AKON CITY-SAPCO
Ceux qui avaient fini de décréter la mort programmée de ce projet de ville futuriste n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Et pour cause. Le promoteur lui-même vient de réagir à travers un communiqué.
Ceux qui avaient fini de décréter la mort programmée de ce projet de ville futuriste n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Et pour cause. Le promoteur lui-même vient de réagir à travers un communiqué. « C’est avec une grande surprise que nous avons appris à travers la presse que le promoteur de « Akon City », notamment Alioune Badara Thiam « Akon », n’aurait pas respecté les termes de la convention signée avec la SAPCO au point de faire l’objet d’une mise en demeure », annonce-t-il d’entrée dans le communiqué parvenu à Emedia. Selon toujours la presse, poursuit le document, « la SAPCO va faire parvenir dans les prochains jours une lettre mettant un terme au partenariat pour ‘non-respect total de la convention signée entre les parties’. Cette décision aurait été actée lors d’une réunion de coordination. Il est effectivement surprenant de lire un tel tissu de contrevérité ».
Fort de cela, tout porte à croire que le texte en question est venu pour « rétablir la vérité et laver l’honneur d’Akon ». Selon la même source, pour ce projet qui ne dit pas encore son nom, « Akon a fait bien plus qu’on ne le dit à̀ la suite de la première pierre posée en septembre 2020. Des bornes ont été implantées par un géomètre pour délimiter l’étendue des 50 ha à la suite d’une cartographie aérienne par drone », précise le communiqué. Mieux, ajoute-t-il, « Akon a fait procéder à l’inventaire des essences végétales protégées, au relevé́ topographique, soit fait faire l’état des lieux sur 50 ha, débroussailler, procéder aux terrassements généraux sur 20 ha. Il a fait faire des études géotechniques de fondation sur 20 ha ainsi que des études bathymétriques sur 10 ha ».
À en croire le texte, « Cela semble anodin pour certains, mais pas pour le promoteur qui ne veut pas voir des immeubles s’effondrer par négligence. Perplexes, Akon et son équipe le sont forcément devenus. Pour montrer leur bonne foi, ils ont décidé́ de montrer aux Sénégalais lors d’une visite avec la presse les travaux réalisés pour un projet qui reste plus que jamais d’actualité́ ».
LE CANDIDAT CHEIKH BAMBA DIEYE A DEPOSÉ SA CAUTION
Candidat à la candidature pour la présidentielle du 25 février 202, Cheikh Bamba Dieye a posé, mercredi 29 novembre, un acte fort qui le rapproche de l’échéance électorale.
Candidat à la candidature pour la présidentielle du 25 février 202, Cheikh Bamba Dieye a posé, mercredi 29 novembre, un acte fort qui le rapproche de l’échéance électorale. « Conformément à l’article L.122 du code électoral qui astreint les candidats au dépôt d’un cautionnement pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, le FSD-BJ tient à informer l’opinion nationale et internationale du dépôt ce mercredi 29 novembre 2023, à la Caisse des dépôts et consignations, de la caution du candidat à la candidature, titulaire de la fiche n°54, Monsieur Cheikh Mamadou Abiboulaye Dieye dit Cheikh Bamba Dieye », stipule un communiqué parvenu à Emedia.
Par Ibou FALL
UN SUPERSTITIEUX AU PALAIS
C’est à Malango, haut lieu de la sorcellerie dans le Sine, que le Destin lui adresse un clin d’œil appuyé
C’est à Malango, haut lieu de la sorcellerie dans le Sine, que le Destin lui adresse un clin d’œil appuyé. Lui, il n’est là que pour remédier à une hernie discale, outre un petit souci avec sa cinquième lombaire, une syphilis chronique et un début d’impuissance qu’il met sur le compte de son ex, une garce frustrée qui lui fait jeter un sort toutes les semaines depuis leur divorce. Les lecteurs de cauris qu’il consulte sont unanimes : d’abord, cette mégère porte la poisse. Il vient de remarquer ses battements de paupières saccadés, signe qu’il ne lui arriverait rien de bon dans la vie tant qu’elle serait sous son toit. Et puis, sa manière de nouer négligemment le pagne à droite est un second indice : il se défait trop vite pour une femme honnête…
Sa défunte mère, au flair infaillible, doit reposer en paix depuis que la mégère est de retour chez son père avec ses baluchons. Dès les présentations, les sourcils froncés et la tête d’enterrement maternels parlent d’eux-mêmes : il y a des emmerdes qui s’annoncent !
Bref, tout ça est derrière lui. Là, il scrute le futur. C’est la cérémonie du khoye, à laquelle il assiste par hasard, qui lui met la puce à l’oreille, quand un saltigué annonce à l’assistance que le futur président de la République est parmi eux. Ça confirme la vision de son ancien marabout qui, dans un songe après listikhâr, le voit prendre ses aises en famille au Palais de l’avenue Senghor. On se convainc d’aller à l’assaut du pouvoir pour bien moins.
Par où commencer ? Ben, simplement en rassemblant le gotha des féticheurs dans un shadow cabinet. Ça doit venir de partout, depuis le chasseur songhaï, jusqu’au chérif maure, en passant par le prêtre vaudou béninois. Bien entendu, l’expertise locale est plus que tout sollicitée : du Peul au Sérère, du Diola au Manjack, du Lébou au Socé, ce petit monde des enchanteurs se dévoue pour la juste cause.
Objectif : avant tout, se blinder la carapace à grands renforts de bains mystiques, d’amulettes, d’offrandes sophistiquées et de sacrifices sanglants… Chameaux, chevaux, ânes, bœufs, moutons, cochons, boucs, volailles, riz, mil, œufs, lait, colas, fruits et légumes : les mânes politiciens célestes sont insatiables !
Je vous épargne la liste des ors, des argenteries et des étoffes précieuses à distribuer à des nécessiteux de la connaissance de ces redoutables marabouts…
Autre mesure radicale : plonger dans l’eau de mer treize vendredis d’affilée, à treize heures, treize minutes et treize secondes, aussi, ça garantit l’invulnérabilité. On a beau canarder notre candidat de kortt, rien n’y fait, le ressac de l’Atlantique renvoie tout à l’expéditeur
Les litres de philtres d’amour venus d’Inde, qui le rendent irrésistible, c’est dans l’eau calme du Lac de Guiers qu’il s’en va les déverser : voilà, c’est fait, direction, les robinets de la Sen’Eau… Les Sénégalais ne sauront plus comment lui dire non au moment du vote
La partie la plus délicate est sans doute la manière de se débarrasser du plus sérieux candidat, le Président sortant. L’option la plus efficace : envoyer une escouade de casse-cou attendre qu’il sorte du Palais pour passer derrière lui en traînant une marmite en fonte. Si ça ne marche pas, la solution extrême : on lui dédie un concert de casseroles et sa voiture fait des tonneaux sur la route nationale lors d’une tournée économique
Ô surprise, le Président sortant vient de renoncer officiellement à sa candidature pour les prochaines élections. Lui-même ne sait pas ce qui lui prend. L’usure du pouvoir, sans doute.
C’est fait : éliminé en douceur !
Ça vaut tout de même à trois militants dévoués quelques jours de garde-à-vue : tapage diurne et violation d’une zone de haute sécurité…
Qu’à cela ne tienne, sur la ligne de départ pour la Présidentielle, il ne reste plus que du menu fretin… D’ailleurs, il a tous les prénoms et noms des parents de tous les candidats dans des feuilles aux écritures cabalistiques. Y’en a qu’on place sous un objet lourd ; d’autres qu’on chauffe tous les matins dans l’encensoir avant de les plonger la nuit dans de la glace ; et puis il y a ceux que l’on truffe d’épingles.
Ils sont tous hors d’état de nuire au bout de trois semaines
Bon, c’est parti ! Pour lancer sa campagne, le Sorcier-candidat commence par effectuer le tour des chapelles religieuses, d’Est en Ouest et du Sud au Nord, histoire de recueillir de saints crachats à s’enduire sur la figure et la tête.
Quoi, le coronavirus ?
Là, il n’a pas le choix, il lui faut s’habiller ample pour contenir l’armada des amulettes qui le couvrent des chevilles à la nuque. La répétition des rituels est bouclée : il ne sort jamais de chez lui en posant le pied gauche dehors, ni avant de verser de l’eau glacée sur le seuil du domicile. Inutile de vous préciser qu’il ne se sépare pas de son caleçon et son sous-vêtement fétiches durant toute la campagne. La nuit, ça fait sa lessive et au petit matin, même quand les dessous ne sont pas secs, ça les enfile…
Quant à l’odeur nauséabonde des décoctions mystiques dont ça s’asperge à feu continu, elle est couverte par les parfums orientaux entêtants. Pas de douche avec un gant de toilette et du savon pendant toute la campagne : la bataille mystique qui fait rage ne tolère aucun faux-pas ! Bref, après une campagne menée tambour-battant dont un dernier sprint au deuxième tour durant lequel presque tous les adversaires sont hospitalisés, le foules se pressent à ses meetings pour y raffoler des quantités gargantuesques de riz gras assaisonné avec on ne sait quoi de magique
Là, on y est : le Peuple le plébiscite et notre candidat passe dès le premier tour, les doigts dans le nez.
Avant d’emménager, il préfère qu’une garnison de sorciers le précède au Palais, histoire de le «déminer» à grands litres de zam-zam… Ben, quoi : qui est fou ? Quant à la shortlist des premiers ministrables, avant le premier décret, il la confie au chérif maure qui dort avec dans la nuit de jeudi à vendredi. Sa mission : lui sortir le bon numéro au petit jour
Il lui faut de toute urgence aussi une épouse de teint clair et des cheveux qui lui tombent sur les épaules, une chute de reins vertigineuse, des dents du bonheur bien en évidence et qui noue son pagne solidement côté gauche
Pour ce qui concerne le programme économique et social pour les cinq années qui viennent, ben, on verra ça, semaine après semaine, avec l’horoscope du Soleil et les cauris…
Allez, wassa !
CLASSEMENT FIFA, LE SÉNÉGAL RESTE DEUXIÈME EN AFRIQUE
Le Sénégal conserve sa deuxième place africaine et son vingtième rang mondial dans l’avant-dernier classement FIFA de l’année 2023, a appris l’APS de l’instance dirigeante du football mondial, jeudi.
Le Sénégal conserve sa deuxième place africaine et son vingtième rang mondial dans l’avant-dernier classement FIFA de l’année 2023, a appris l’APS de l’instance dirigeante du football mondial, jeudi.
Le Sénégal garde ses mêmes positions grâce à sa victoire contre le Soudan du Sud (4-0) et son match nul contre le Togo (0-0), en éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Les Lions de l’Atlas (Maroc) occupent toujours la tête du classement au niveau africain. Les Marocains conservent également leur 13e position mondiale.
Le Sénégal devance la Tunisie, qui reste à la troisième position en Afrique. Les Tunisiens ont cependant gagné quatre places au niveau mondial, passant du 32e au 28e rang.
L’Algérie et l’Egypte, respectivement, quatrième et cinquième en Afrique et 30e et 33e au niveau mondial ont aussi réalisé, chacune, deux bonds en avant dans le classement mondial.
Par contre, le Nigeria, sixième africain, perd deux places dans le classement mondial. De la 40e place, il recule à la 42e place. De la même manière, le Cameroun, septième africain, est descendu de deux rangs au niveau mondial. Les Lions indomptables sont passés de la 43e à la 46e place.
La Côte d’Ivoire gagne une place au niveau africain, en quittant le 9e rang pour le 8e. Il réalise également deux bonds en avant au classement mondial. Le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2023 (13 janvier-11 février) est passé de la 52e à la 50e place.
A l’inverse, le Mali perd une place en Afrique, passant de la 8e à la 9e position. Les Aigles reculent également de quatre rangs dans le classement mondial. De la 47e place, ils sont allés se loger à la 51e.
Le Burkina Faso, toujours 10e africain, recule d’un rang au niveau mondial. Il passe de la 56e à la 57e place.
D’autres pays africains se sont illustrés dans ce nouveau classement de la FIFA. Il s’agit des Comores, 30e africain, qui réalise ‘’la meilleure progression de ce classement et occupent le meilleur rang de leur histoire.’’ Ils quittent la 128e pour la 119e place.
La Guinée-Bissau (103e, plus 7), la Libye (120e, plus 6), et le Rwanda (133e, plus 7) ont aussi réalisé de grands progrès.
Le Classement mondial est toujours dominé par l’Argentine, première, et la France, deuxième. L’Angleterre, troisième, gagne un rang. La Belgique conserve sa quatrième place. Par contre, le Brésil, cinquième, chute de deux rangs.
INFANTICIDE AU SÉNÉGAL, UNE ÉTUDE DÉVOILE LE MAL-ÊTRE DES AUTEURES DE CE CRIME
Huit femmes sur dix-neuf ayant commis l’infanticide au Sénégal ont entre 25 et 30 ans, selon une étude effectuée par African Population and Health Research Center (APHRC) en collaboration avec Population Council et lbis Reproductive Health.
Huit femmes sur dix-neuf ayant commis l’infanticide au Sénégal ont entre 25 et 30 ans, selon une étude effectuée par African Population and Health Research Center (APHRC) en collaboration avec Population Council et lbis Reproductive Health. Les travaux ont été partagés, hier, à Dakar, au cours d’un atelier de partage avec des acteurs de la presse sénégalaise.
African Population and Health Research Center (APHRC) a partagé hier, avec la presse, les résultats d’une recherche sur l’infanticide au Sénégal. Elle a été réalisée, en collaboration avec Population Council et Ibis Reproductive Health, entre mai 2021 et janvier 2022. Au cours de l’atelier qui s’est tenu à Dakar, les expériences et mécanismes de pénalisation ont été évoqués.
Selon l’étude, l’infanticide figure parmi les cinq premiers motifs d’incarcération des femmes au Sénégal, soit 22,13 %. L’expérience de 19 femmes et filles dans les prisons a été partagée. L’étude a également permis de recueillir des renseignements auprès de 11 proches et partenaires de victimes ainsi que 26 acteurs des milieux institutionnels (palais de Justice, commissariat de police, structures sanitaires).
Pour la plupart, les femmes qui commettent l’infanticide ont entre 25 et 30 ans. S’agissant de leur niveau d’études, certaines ont abandonné les salles de classe au primaire, d’autres ont reçu l’enseignement coranique. Sur les 19 femmes sur lesquelles l’étude s’est basée, la majeure partie est célibataire.
Vindicte populaire
L’étude a aussi démontré qu’à cause de ces grossesses non désirées, ces femmes sont exposées à la vindicte populaire. Parfois, elles peuvent causer la fragilité des liens sociaux et familiaux chez la plupart des participantes issues de familles de polygame. Ce sont des femmes qui sont également victimes de violences sexuelles et de maltraitances qui optent souvent pour le silence et dans la dénonciation des violences.
L’absence de méthodes contraceptives a été relevée par l’étude. Ceci est dû le plus souvent à un manque d’informations sur les méthodes de contraception, avec une crainte des effets tels que la stérilité, stigma associé à l'utilisation de la contraception par les jeunes, un manque de moyens financiers pour accéder aux méthodes contraceptives, entre autres.
S’agissant de l’expérience de l'accouchement, l’étude indique que les participantes étaient partagées entre solitude et peur. Les résultats renseignent qu’elles accouchent généralement seules et sans assistance, à domicile ou seules dans les centres de santé.
En ce qui concerne les poursuites judiciaires, l’étude fait état de deux condamnations de 5 à 10 ans de réclusion criminelle. Ces dernières ont finalement bénéficié d’une grâce. Toutefois, 11 détenues sont en attente de jugement et une a bénéficié d’un acquittement. En outre, dans leur vie carcérale, les victimes ont témoigné d’un vécu jugé lourd et difficile à porter avec souvent une rupture des liens et un sentiment d'abandon par les proches, parfois même avec des épisodes de dépression.
Les objectifs du dialogue initié avec les acteurs de médias, notamment les journalistes, sont de partager les histoires et perspectives derrière les cas d'infanticide, afin de mettre en lumière les complexités entourant l'infanticide. C’est aussi d’engager une discussion constructive avec les journalistes pour une couverture médiatique plus responsable, empathique et éclairée de l'infanticide, humaniser la question de l'infanticide et des violences sexuelles dans les médias, afin de susciter de l’empathie et une compréhension plus complète des facteurs en jeu.