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24 février 2025
AUGMENTATION DES MALADIES RESPIRATOIRES EN CHINE, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ SUIT L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION
Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières.
Dakar, 26 nov (APS) – Le ministère sénégalais de la Santé a déclaré dimanche suivre l’évolution de la situation en Chine, un pays confronté à une augmentation soudaine des maladies respiratoires, et rappelé l’importance de suivre les mesures barrières édictées au plus fort de la pandémie de Covid-19.
‘’Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) suit l’évolution de la situation en Chine et dans le reste du monde à travers son système de surveillance épidémiologique en général, et de son réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal (Réseau 4S) en particulier’’, rapporte un communiqué rendu public le même jour.
Le département ministériel en charge de la Santé a notamment insisté sur l’importance d’appliquer les mesures de prévention des maladies respiratoires à travers le respect des mesures barrières préconisées lors de la COVID-19.
‘’L’évaluation des risques montre que dans le tableau des maladies respiratoires évoluant présentement en Chine, les symptômes signalés sont communs à plusieurs maladies respiratoires, et qu’on dispose de peu d’informations détaillées pour caractériser pleinement le risque global de ces cas signalés’’, fait-on savoir.
Le ministère de la Santé signale toutefois qu’en raison de l’arrivée de la saison hivernale une tendance à l’augmentation de ces cas de maladies respiratoires est attendue.
Il fait remarquer qu’à l’heure actuelle, l’Organisation mondiale de la Santé ne recommande pas de mesures spécifiques pour les voyageurs se rendant en Chine mais déconseille aux présentant des symptômes évocateurs d’une maladie respiratoire de voyager.
‘’En cas de symptômes pendant ou après un voyage, il est recommandé aux voyageurs de recourir précocement à une structure de santé’’, lit-on dans le communiqué.
Selon l’OMS, il est observé depuis mi-octobre 2023, sur les données du système de surveillance épidémiologique de la Chine, une augmentation des maladies respiratoires touchant principalement les enfants.
Cette augmentation serait en rapport avec la levée des restrictions face à la COVID-19 et à l’arrivée de la saison froide, ainsi qu’à la circulation d’agents pathogènes connus tels que les virus de la grippe, Mycoplasma pneumoniae, le virus respiratoire syncytial (VRS), et le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2), explique l’Agence onusienne en charge de la santé.
FATICK HÔTE DU 12E FESNAC
La douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC) prévue dans la région de Fatick (centre) se tiendra du 9 au 12 janvier prochain.
Dakar, 26 nov (APS) – La douzième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC) prévue dans la région de Fatick (centre) se tiendra du 9 au 12 janvier prochain, a annoncé, dimanche, le ministère de la Culture et du Patrimoine Historique.
Selon le département de la Culture, elle sera placée sous la présidence effective du président de la République Macky Sall, natif de Fatick avec comme thème : « Macky, les arts et le patrimoine’’, ‘’une manière de célébrer le président de la République et de rendre visible ses réalisations dans le secteur de la culture’’, a dit le ministre Aliou Sow dans des propos rapportés dans une note d’information.
« Les acteurs et professionnels de la culture et du patrimoine historique souhaitent rendre hommage au président Macky Sall à travers cette douzième édition’’, lit-on dans le document de reçu à l’APS.
Le ministère de la Culture fait savoir que le Royaume du Maroc a été choisi comme pays invité d’honneur de même que la communauté Léboue désignée invitée d’honneur.
Le texte note que plusieurs localités de la région de Fatick accueilleront des événements qui seront riches et variés.
Ce sera à l’image de la région de Kaffrine qui a abrité la onzième édition et où tous les département Malem Odar, Birkilane, Kaffrine et Gniby ont présenté leurs richesses culturelles.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow avait annoncé, jeudi, aux députés lors du vote du budget de son ministère, que le Fesnac à Fatick sera couplé au Salon national du livre.
Kaffrine a accueilli la onzième édition du Fesnac du 21 au 28 janvier 2023
Le Fesnac mis en place depuis 1996 a été une recommandation forte du colloque sur les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise tenue en 1994 à Kaolack à l’initiative du président de la République Abdou Diouf (1981-2000).
Le premier festival national des arts et de la culture a été organisé pour la première fois à Thiès en 1997. Il s’en suivra les régions de Dakar (1999), Ziguinchor (2001 et 2003), Tambacounda (2005), Saint-Louis (2007 et 2012), Louga (2017) et Kolda (2018). Le FESNAC met en exergue les cultures locales, les vécus ethnoculturels des différentes parties de la nation sénégalaise
QUAND LE JUGE REND SA DÉCISION, PARFOIS C’EST À LA RADIO QUE JE L'APPRENDS
Face aux élus, Aïssata Tall Sall a réfutés les nombreuses critiques qui s’abattent sur la justice et les magistrats.
L’affaire Ousmane Sonko était au cœur des débats ce dimanche à l’hémicycle où le ministre de la Justice était devant les députés. Face aux élus, Aïssata Tall Sall a réfutés les nombreuses critiques qui s’abattent sur la justice et les magistrats. Ci-dessous des passages saillants de ses réponses.
L'indépendance des juges
"Le Juge voyait sa carrière définie, son avancement ou sa rétrogradation décidés sans qu’il n’ait la possibilité d’en discuter, encore moins de savoir ce qui va être décidé sur son sort. Aujourd’hui ce sont les mêmes juges qui décident de leur avancement, qui font leur propre discipline."
Macky Sall et les magistrats
"Que fait le président de la République là-dedans ? Rien, absolument rien. C’est cela l’indépendance de la Justice. C’est dire aux Juges vous avez une affaire et vous jugerez selon la loi et selon votre conscience. C’est cela l’indépendance du Justice.
Les critiques de l'opposition
"Mais quelle est cette indépendance qui dit ‘‘si je gagne bravo, les juges c’est des héros, des patriotes, des indépendants.’’ Et quand vous perdez on les voue aux gémonies. C’est quoi cette justice à deux vitesses que vous voulez inculquer. Nous, nous respectons les juges y compris ceux-là qui nous déboutent comme nous respectons ceux-là qui nous font gagner."
Les décisions de Justice
"Moi Garde des sceaux, ministre de la Justice, je découvre les décisions de justice en même temps que vous. Quand le juge rend sa décision favorable ou défavorable, parfois c’est à la radio que je l’entends. Et vous dites que les magistrats ne sont pas indépendants ? Moi ministre de la Justice, je ne suis pas au courant des décisions qu'ils rendent."
LA CAUTION DE KARIM WADE DÉPOSÉE DÈS CE LUNDI
Dès demain, le Parti démocratique sénégalais (Pds) va déposer la caution pour la participation de son candidat à la présidentielle de 2024.
Dès demain, le Parti démocratique sénégalais (Pds) va déposer la caution pour la participation de son candidat à la présidentielle de 2024.
Dans son processus de préparation de la future présidentielle, le parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de passer à une nouvelle étape. En effet, il a annoncé le dépôt, de la caution de son candidat Karim Wade qui est actuellement hors du pays.
Selon leur secrétaire national à la communication, Nafissatou Diallo, c’est demain lundi qu’ils passeront à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) pour déposer la somme. Quid du retour de leur candidat au pays ? Mme Diallo n’a pas encore clarifié la date.
En application des dispositions de l'article L.122 du Code électoral, le ministère de l’intérieur avait fixé, dans son arrêté n°032006 du 25 septembre 2023, le montant de la caution à trente millions (30.000.000) de francs CFA pour la présidentielle de 2024.
SIERRA LEONE, L’ARMURERIE MILITAIRE DE WILBERFORCE SOUS LES FEUX D’ASSAILLANTS
Aux premières heures du dimanche 26 novembre 2023, des individus non identifiés ont tenté de s’introduire dans l’armurerie militaire de la caserne Wilberforce.
Aux premières heures du dimanche 26 novembre 2023, des individus non identifiés ont tenté de s’introduire dans l’armurerie militaire de la caserne Wilberforce. C’est du moins ce que nous apprend un communiqué d ministère Sierra Leonais de l’Information. Selon qui ces derniers ont tous été repoussés. Avant d’assurer que le gouvernement et les forces de sécurité de l’État ont le contrôle de la situation.
Afin de permettre aux forces de sécurité de poursuivre le processus d’arrestation des suspects, le communiqué signale qu’un couvre-feu national est décrété avec effet immédiat dans tout le pays.
MADIAMBAL DIAGNE LANCE UN ESSAI POLITIQUE SUR AMADOU BA
Après « Ousmane Sonko-Adji Sarr : l’Histoire », puis « Macky Sall derrière le masque », en septembre dernier, Madiambal Diagne présente « Amadou Ba, la dernière marche ».
Après « Ousmane Sonko-Adji Sarr : l’Histoire » ( Les confidences inédites de la victime, paru en juillet 2023, puis « Macky Sall derrière le masque », en septembre dernier, Madiambal Diagne présente « Amadou Ba, la dernière marche ».
« Je me suis proposé de faire un essai politique sur Amadou Ba, actuel Premier ministre, et candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Le propos de ce troisième livre, c’est présenté un homme politique qui aspire à la plus haute marche du pays, c’est à dire à la fonction de président de la République du Sénégal, a campé l’auteur.
Pourquoi Amadou Ba ? « Parce que c’est un candidat qui me semble être bien placé, qui suscite l’intérêt du public. C’est un candidat sur qui beaucoup de gens chercheraient à avoir des informations. J’ai la possibilité de les livrer pour avoir vécu des situations qui me permettent d’accéder à l’information, mais aussi j’ai pu accéder à des personnes qui le connaissent, mais aussi qui ont vécu avec lui, qui ont travaillé avec lui, et qui peuvent apporter des témoignages. Parce que ce n’est pas sur tous les candidats qu’on peut écrire. Il faut aussi écrire sur un candidat qui suscite l’intérêt du public. Il ne sert à rien d’écrire un livre que personne ne va lire. Je suis sûr en tant que journaliste, en faisant un choix rédactionnel d’écrire sur Amadou Ba, je suis sûr de toucher un large public. Je crois que tout journaliste, quand il écrit, cherche à faire quelque chose qui intéresse le public. Parmi les 268 candidats, quelques 250 n’intéressent pas grand monde. C’est pour cela que j’ai choisi celui qui semble être celui qui intéressait le plus grand monde », justifie le journaliste.
Interrogé sur le contexte lié à l’approche du scrutin présidentiel, le directeur général du groupe Avenir Communication se défend de tout « parti pris. »
« Au contraire, défend-il, le contexte est très favorable. Parce que dans la pratique journalistique, dans tous les pays au monde, à la veille d’échéances électorales aussi importantes, les journalistes font des publications sur des hommes politiques qui aspirent à diriger ce pays-la. Pourquoi ce qui est valable ailleurs ne doit pas l’être au Sénégal ? Il suffit simplement que l’information ou l’écriture faite sur l’homme politique soit fondée, soit étayée par des éléments factuels. Aujourd’hui, je peux avoir la prétention de dire que les informations sont irréfutables, factuelles, documentées et précises. C’est le credo du rapport avec la vérité, la véracité et la fiabilité de l’information. J’ai voulu montrer les facettes de l’homme. Libre à chacun de se faire sa propre opinion sur l’homme, sur ses ambitions, et sur sa capacité à diriger le pays où son incapacité à réussir telle ou telle chose ».
Il ajoute : « J’ai essayé à force de témoignages, d’anecdotes, de recherches et d’investigations à retracer son parcours et son itinéraire de vie, de son enfance à Grand Dakar, de son cursus universitaire, de sa carrière de fonctionnaire, et de sa carrière gouvernementale. J’ai essayé de retracer cela avec des faits précis, des anecdotes sourcées, vérifiées, avec des témoignages de proches, de collaborateurs, d’amis d’enfance, d’amis de la vie, mais aussi d’adversaires politiques, et aussi de compagnons. C’est un travail journalistique qui a été fait, et qui est livré au public pour mieux cerner la dimension de l’homme. Un volet qui explique ou qui présente les ambitions que Amadou Ba, candidat à la présidence de la République peut avoir dans la gestion des affaires de l’État, quelles sont ses contraintes, et ses ambitions pour le Sénégal ».
La richesse d’Amadou Ba ? « C’est ça l’intérêt du livre. Il n’y a pas de sujet tabou ».
LE SAES DÉCRÈTE LA PARALYSIE DES UNIVERSITÉS
Le Syndicat de l'enseignement supérieur exprime son ras-le-bol face à la fermeture prolongée de plusieurs universités publiques. Pour alerter les autorités, le SAES a décidé de paralyser les activités pédagogiques et administratives le 30 novembre
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 26/11/2023
Le Bureau national (BN) du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a appelé à une journée «université morte» le jeudi 30 novembre prochain. Dans un communiqué daté du 26 novembre, le BN constate avec regret «la situation incompréhensible et grave de fermeture et d'arrêt des enseignements dans certaines universités publiques depuis bientôt 6 mois avec l'approbation du ministre de tutelle».
Le syndicat pointe ainsi du doigt le mutisme des autorités face à la longue crise qui secoue les universités publiques depuis plusieurs mois. «Cette situation porte un coup dur au système LMD (Licence-Master-Doctorat) et met en péril l'avenir de milliers d'étudiants», déplore le BN.
Celui-ci dénonce également «le non-respect du protocole d'accord SAES-gouvernement du 6 janvier 2023» censé trouver une issue à cette crise. «Malgré nos multiples appels au dialogue, le gouvernement fait la sourde oreille», affirme une source syndicale.
Aussi, le BN a-t-il «décrété une journée 'université morte', le jeudi 30 novembre avec cessation des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations y compris pour les formations payantes), et l'arrêt de toute participation à des activités administratives et réunions».
Le SAES appelle par ailleurs «les militants de toutes les universités du Sénégal à se mobiliser massivement pour la marche nationale prévue le jeudi 30 novembre à 10H à l'Ucad pour la sauvegarde de l'Université publique».
Pour le syndicat, «l'avenir de notre système éducatif est en jeu». Une situation que les autorités doivent urgemment dénouer sous peine de voir la colère gronder davantage dans les rangs enseignants et étudiants.
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AMADOU ALI KANE, LE CANDIDAT ÉCOLO QUI JETTE UN REGARD DIFFÉRENT
Me Amadou Ali Kane appelle à l'adoption urgente de mesures écologiques responsables. Preuve pour lui de l'"irresponsabilité" gouvernementale, la désalinisation du Lac Rose, joyau touristique aujourd'hui décoloré
Invité de l'émission "Objection" sur Sud FM, Me Amadou Ali Kane, avocat et candidat à la présidentielle du parti "Regard Différent pour un Développement Durable" (R3D), a livré son analyse sans concession de la situation politique, économique et environnementale du Sénégal.
Selon lui, le pays subit une « bipolarisation conflictuelle » entre, d'un côté, le pouvoir du président Macky Sall et, de l'autre, l'opposition incarnée par Ousmane Sonko. Cette tension permanente pèse lourd sur l’économie et menace la stabilité.
Me Kane s'alarme également des conflits sociaux à répétition, des grèves dans tous les secteurs, et des tensions autour du foncier. "Le diagnostic est inquiétant", dit-il.
Le Lac Rose symbole d'une politique anti-écolo
L'avocat écologiste prend l'exemple du Lac Rose, désormais décoloré en raison du déversement incontrôlé des eaux pluviales. Toute l'économie locale s'est effondrée autour de ce site touristique jadis pris. "C'est le symbole d'une politique anti-écologique qui ne prend pas en compte l'environnement", déplore-t-il.
Face à l'urgence climatique, Me Kane prône haut et fort des "politiques de développement durable" et en appelle à "des sources de financement innovantes", afin de sortir de "la dépendance à l'endettement extérieur".
Selon l'invité de Baye Omar Gueye, le « parrainage citoyen à montré ses limites » pour garantir des élections démocratiques. Enfin, Me Kane réclame une « participation électorale massive » en 2024, pour assurer la légitimité du prochain président. "La majorité silencieuse des Sénégalais doit se mobiliser dans les urnes !", conclut-il.
L’AMBITION SEULE PEUT-ELLE FAIRE LE RESTE ?
« Dans les colonnes du journal Liberation, la dame W. Coura Ndiaye (cadre BBY) interpelle sur la question de savoir : "A quel jeu s’adonnent certains intellectuels et cadres sénégalais ?"
Dans les colonnes du journal «Liberation» - n°3394 – samedi 18 & dimanche 19 novembre 2023, la dame W. Coura Ndiaye (cadre BBY) interpelle sur la question de savoir : «A quel jeu s’adonnent certains intellectuels et cadres sénégalais ?».
Sous cet angle et de mon point de vue, il n’y a pas d’émotion à se faire, tant la chanson desdits intellectuels et cadres est devenue discordante, ennuyeuse et dans un parfait élan de solidarité.
En tout état de cause, le Sénégal reste égal à lui-même, depuis de nombreuses années : stable, ouvert et dans un confort de démocratie incomparable en Afrique sub-saharienne. Et donc, ce ne sera pas sous le magistère du Président Macky Sall, que le ministère de l’Intérieur comme les Commissions chargées d’organiser et de superviser les élections [présidentielles et autres], que le contraire se produira.
Autrement, de quoi est-il question, dans la surface de vérité, où certains leaders politiques de l’opposition comme au sein de la coalition BBY, les langues se délient, et les contradictions s’exposent au grand jour ? Et que reproche-t-on à une certaine presse, à certains citoyens indépendants, à une certaine société civile et à l’endroit de certains partis politiques ? Tout simplement, parce qu’ils ferment les yeux, sur les nombreuses et importantes réalisations de l’actuel Président au pouvoir, en étant tout de même, contre sa vision et sa personne. Ainsi, les critiques illusoires et mal fondées fusent de partout, de manière intentionnelle et ostentatoire, pour des raisons [uniquement] de positionnement… au détriment des aspirations de tout un peuple [enfants, jeunes, adultes & seniors], qui aspire en une construction du pays, en route pour son développement harmonieux, organisé avec talent et pour le progrès.
Cependant, tous ces gens où la plupart, ne peuvent guère traduire de manière concrète [dans leurs propres mouvements, dans leurs propres organisations, dans leurs propres partis], les techniques d’une bonne communication, d’une bonne gestion administrative, démocratique, politique, économique et sociale. Du moins, ils sèment du vent pour récolter finalement… la tempête qu’ils méritent ! Parce que, les moyens financiers et les ressources humaines [la pédagogie nécessaire pour asseoir une école] envers cette populace qui a grandement besoin de comprendre la réalité d’une gestion d’Etat, n’existent pas à leur niveau. Cela ne les intéresse point. D’ailleurs, ils se focalisent beaucoup plus [et déraisonnablement], sur leur seule ambition démesurée.
Que fondamentalement donc, il est absurde que plus de 300 personnes, prises individuellement, se déclarent toutes, comme des candidats aux élections présidentielles, sans passer par un examen [parrainage obligatoire et obligé !]. Cela signifie objectivement, que ces acteurs-là, ne sont pas animés de bonne foi, à l’égard de tout un peuple qu’ils ne prennent pas au sérieux. Ils n’ont aucune culture, aucune envergure [l’exemple de l’hémicycle est là pour nous édifier sur leurs comportements désastreux de leurs députés du peuple], aux fins d’une transmission de savoir, de savoir-être, de savoir-vivre, de haute réflexion, de patience, de loyauté et de faculté de discernement à enseigner. Incapable d’outiller la jeunesse dans le bon sens, ils leur apprennent principalement : la violence, la brutalité, l’irrespect des valeurs fondamentales et le rapport de force... sans prévoir leur lendemain à la tête du pouvoir.
Que dès lors, il y a bien lieu de considérer les conséquences multiples, pour toute une jeunesse à cloche-pied, tenant un pied en l’air et en sautant sur l’autre : une incohérence notoire et une désharmonie troublante.
Que dans ce contexte-ci, une certaine opposition alliée à une certaine société civile et à une certaine presse s’arcboute dans un esprit moumoute [mutilé, détérioré et endommagé]. Parce qu’il ne s’agit guère que de critiques envers un Etat debout, de métaphores et de verser dans le panneau. Il y a lieu de constater [visiblement], comme le nez sur le visage, durant les deux mandatures du Président sortant, d’énormes chantiers et des projets à dimension sociale, profitables [largement] aux populations.
Malheureusement, cette frange d’intellectuels et de cadres nouvelles formules, atteints par le virus d’une maladie incurable, sèment à tout vent la rancœur, tuant le véritable exercice politique, contraire à une Constitution lue et approuvée. Il ne s’agit pas de casser, de brûler, de brimer et d’inciter aux viols. Il ne s’agit pas de turbulences et de malices. Surtout, il ne s’agit pas d’asseoir une situation pénible, déplaisante et inextricable, dans un pays en paix et stable.
Sous cet aperçu enfin, en termes de connexion : «Les manquements de l’agent judiciaires de l’Etat qui avait profité au leader de l’ex-Pastef à Ziguinchor» se sont métamorphosés en cendre, par une annulation de l’ordonnance du juge Sabassy Faye. Une telle situation laisse place aujourd’hui, à la capitulation et à la déception totale. Celles-ci, après la décision irrévocable du Tribunal de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Et de manière autre : «Les avocats de l’opposant avait attaqué le décret portant dissolution de son parti politique [ex-Pastef], le 31 juillet 2023, manquements à ses obligations». [Que] «Son parti a été dissout conformément au droit sénégalais… sur la base du rapport du ministre de l’Intérieur».
Que résolument : «Les procédures suivies par l’Etat sont conformes aux droits de l’Homme, car les voies de droit ont été exercés et des décisions de justice ont été rendues». [Que substantiellement donc] : «L’ensemble des moyens soulevées par les avocats de SONKO ne sont pas fondés», fin de citation.
Ainsi, le président de la République n’a-t-il pas raison d’affirmer en toute grandeur : «J’ai toujours élevé en principes de gouvernance, la proximité, l’écoute, le dialogue, l’inclusion et le pragmatisme pour une action de l’Etat à fort impacts économiques et sociaux sur les territoires et leurs populations».
L’ambition seule peut-elle faire le reste, en tentant de combattre avec simplisme l’Etat de droit ? Ces gens-là, ne sont-ils pas dans le nihilisme [négation des valeurs intellectuelles et morales communes ou le refus de l’idéal collectif] ? Certainement, parce qu’ils ne lorgnent que d’un côté. Cependant, il faut considérer [remarquablement], qu’un aveugle ne peut diriger une population borgne… toute la problématique est là !
IBRAHIMA KHALIL MENDY
SG DES PERMANENTS CNTS
Entre Macky Sall et moi, qui a trahi qui ?
L’ancienne premier ministre Aminata Touré a exprimé toute sa déception après les propos tenus par le chef de fil de l’Alliance pour la République (APR)
Dans une interview récente avec le journal Jeune Afrique, le président de la République Macky Sall a fait quelques confidences sur l’exercice de son pouvoir à quelques mois de l’élection présidentielle 2024 pour laquelle il n’est pas candidat. Au moment d’évoquer quelques faits marquants de son magistère, le chef de l’Etat a fait part d’un sentiment de trahison qui l’habite par rapport quelques-uns de ses alliés. Compagnon des premières heures du président de la République, l’ancienne premier ministre Aminata Touré a exprimé toute sa déception après les propos tenus par le chef de fil de l’Alliance pour la République (APR). Celle qui a quitté le pouvoir après avoir gagné les élections législatives de juillet 2022 a rappelé à son ex collaborateur son devoir de gratitude envers ses compagnons. Sans oublier la présidentielle dont elle parie qu’Amadou Ba, candidat choisi par Macky Sall, ne parviendra pas au second tour. Entretien
Vous venez de vous solidariser de l’honorable député Guy Marius Sagna qui alerte sur personnes inconnues qui rôdent autour de son domicile. L’autre jour, vous avez également dénoncé le fait que vos pages sur les réseaux sociaux font l’objet d’attaques informatiques. Pensez-vous qu’il y ait une entreprise délibérée d’intimidation contre certains opposants ?
L’honorable Guy Marius Sagna a alerté l’opinion sur un potentiel problème de sécurité autour de sa maison. Je dénonce ce qui ressemble à du harcèlement et à de l'intimidation. Je considère que l’Etat doit assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Mais aussi, à trois mois de l’élection présidentielle, il doit assurer la sécurité de tous les candidats déclarés. C’est de la responsabilité de l’Etat.
Mon compte Facebook a été attaqué, mais rétabli grâce à l’expertise de mes équipes. Si l’on y ajoute le contexte général autour de l’opposition qui a fait l’objet de nombreuses agressions, le candidat Ousmane Sonko emprisonné, des journalistes et artistes arrêtés, il semblerait que l’Etat et celui qui est à sa tête, le président Macky Sall, n’ont pas renoncé aux intimidations et agressions contre la démocratie. C’est inacceptable !
Le président de la République Macky Sall a récemment évoqué dans la presse quelques sentiments qui l’habitent à quelques mois de la fin de son mandat. Parmi eux, le sentiment d’avoir été trahi par ses collaborateurs. Vous sentez-vous visé par ces propos, après avoir passé 10 ans à ses côtés dans l’exercice du pouvoir ?
Déjà, je pense que ce n’est pas le ton que devrait avoir un président de la République après avoir passé 12 ans à la tête du pays. Son mandat a été renouvelé. Le peuple lui a fait un grand honneur ! C’est un honneur d’occuper des fonctions et diriger nos compatriotes. C’est plus un message de gratitude qu’il devrait exprimer, y compris à l’endroit de ses collaborateurs.
Quand on accompagnait Macky Sall en 2011, il y avait 13 autres candidats au siège du président de la République, plus le président sortant, Me Abdoulaye Wade. Au moment où il n’avait rien à offrir, Macky Sall a été notre choix. Il était officiellement sans emploi. Nous nous sommes battus à ses côtés dans un contexte très incertain en prenant des risques. J’étais fonctionnaire international avec un contrat à durée indéterminée et j’ai pris un congé sans solde. Je voudrais également parler au nom de feu Alioune Badara Cissé (ancien médiateur de la République) qui a laissé un poste d’avocat pour le suivre, et tant d’autres compagnons. On avait le choix d’accompagner d’autres candidats. Mais nous l’avons choisi, alors qu’il n’était même pas le favori de l’élection. C’était un choix de raison et affectif.
Maintenant, le présidentialisme dans nos pays est tel que cela peut faire tourner la tête de la première institution du pays. Il faut des garde-fous. Dans les grandes démocraties, le président de la République ne peut pas tout faire. Mais chez nous, le pouvoir du président est illimité. Donc, lorsque certains de vos compagnons ne sont pas d’accord avec ce que vous voulez, vous les considérez comme des traîtres. Je fustige cette explication de notre compagnonnage. C’est une trahison de plus de nous considérer globalement comme des traîtres, lorsque je pense à Alioune Badara Cissé qui n’est pas là pour le dire. Il avait sa personnalité et ses idées et on a tous vu comment cela s’est terminé entre lui et le président Macky Sall.
Quels que soient les aléas du compagnonnage, je pense qu’il devrait leur exprimer de la gratitude de l’avoir choisi comme compagnon dans des moments incertains. J’aurais aimé entendre ça dans son discours. 12 ans après, que le mot trahison sorte, c’est une grande déception ! Maintenant, on peut rentrer dans les détails de qui a trahi qui ? Cela peut faire l’objet d’un débat ! Il est président de la République, par respect pour cette institution, je m’en arrête là…
En ce qui me concerne, j’ai consacré mon énergie, mon temps et mes ressources à le soutenir. On a vu comment la relation s’est terminée. Je suis allée au-delà de la loyauté avec lui. Je vivais à New York, une ville agréable à vivre, avec mes enfants. J’y ai un titre foncier. J’ai tout mis en parenthèse pour accompagner un opposant. Macky Sall, quels que soient nos différends, devait reconnaître que nous avons contribué à son parcours. Ce qu’il nous doit, c’est de la gratitude. S’il en est arrivé à signer des décrets et à ordonner des dépenses, à nommer aux fonctions civiles et militaires, c’est parce qu’on l’a accompagné pour qu’il se fasse élire.
Un président doit savoir que les Sénégalais lui confient leur destin pour un laps de temps bien déterminé. Nous ne sommes pas dans une royauté, encore moins dans un empire. Il a vocation à élever le bien-être des Sénégalais, dans la justice, l’équité et la bonne gestion de nos ressources. C’est un conseil pour le prochain président de la République et j’espère que ce sera moi. Il faut toujours rester chevillé aux intérêts de votre population, ne pas se laisser influencer par les thuriféraires, les griots, la famille etc. A l’arrivée, ce qui compte, c’est l’appréciation du peuple sénégalais.
Il a également soutenu que, dans les moments difficiles, il a toujours été seul contrairement aux périodes fastes et de victoire. Partagez-vous cela ?
Ce n’est pas ce que j’ai constaté. Lui ne pouvait pas se défendre sur la place publique. On s’est toujours battu pour lui. Je me suis engagée à ses côtés et cela ne m’empêchait pas de dire ce que je pense, dans les instances et surtout en privé. Il le sait ! Nous avons été avec lui quand il était dans le doute total. On a gagné ensemble et on l’a défendu avec la dernière énergie quand il a été au pouvoir.
Dire qu’il a été seul, c’est peut-être maintenant qu’il part. Et dès qu’on quitte le pouvoir, on est tout seul. Il faut le savoir. La meilleure manière de ne pas être seul est d’avoir le peuple sénégalais avec vous. Lorsque Michelle Bachelet (ancienne président du Chili de 2006 à 2010 et de 2014 à 2018), que j’ai récemment rencontrée au Brésil, a reçu des ovations populaires en quittant le pouvoir au bout de son deuxième mandat... Tout homme d’Etat doit avoir cela comme objectif : servir son pays et être accompagné par sa nation à sa sortie. Si l’on dit qu’on se retrouve seul, il faut faire le bilan pour savoir pourquoi ? Lorsque vous servez exclusivement les intérêts de votre peuple, en respectant la Constitution, vous partez sous ovation. Même l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a reçu un accueil populaire à son retour au pays. Pourtant, il n’a pas dit qu’il était seul, lorsqu’il a gouverné.
Alors qu’il s’apprête à quitter le pouvoir, on voit le président très nerveux par moment. Comment appréciez-vous les derniers moments de Macky Sall au pouvoir ?
C’est pour cela qu’il faut préparer sereinement sa sortie. Je vous fais une confidence : Macky Sall m’a lui-même dit que ‘’c’est difficile d’accéder au pouvoir. Mais il faut savoir préparer sa sortie’’. Ce conseil est valable pour tout le monde. Sa nervosité s’explique également parce qu’il voit la défaite arriver. C’est un politicien. Il sait très bien lire la situation politique.
Vous avez l’impression qu’il n’a pas préparé son départ ?
Bien sûr que non. Il ne l’a pas préparé. D’abord, il est fatigué. Je pense qu’il a besoin de prendre du recul, de se reposer. Mais le plus important, il a besoin de faire ce qu’on attend de lui. Il existe encore une petite lucarne pour lui, pour sortir avec les honneurs : c’est de libérer les prisonniers politiques, de faire en sorte que tout le monde participe à l’élection présidentielle y compris Ousmane Sonko, qu’il réhabilite notre démocratie et je pense que les Sénégalais, un peuple sait pardonner, se rappelleront de lui pour ses réalisations. Macky Sall a beaucoup fait. Mais le bilan immatériel risque d’effacer toutes ses réalisations. C’est malheureux.
Pourtant, le président de la République a dit qu’il ne regrette rien de son bilan…
Mais il a beaucoup de choses à regretter, notamment sa relation avec ses compagnons qu’il fustige. Est-ce qu’il a tout fait pour sauvegarder ses relations avec ses premiers alliés? Mais c’est le système hyper présidentialiste qui vous met tout de suite au-dessus de votre peuple et de vos compagnons. Je considère qu’il a, par moment, eu une attitude tyrannique vis-à-vis de ses compagnons, parce que le système lui permet de décider tout seul, comme il veut. Alors, certains n’ont pas accepté cette tyrannie. Je pense vraiment qu’il devrait revisiter son expérience car c’est une chance divine de diriger son propre peuple. Il devrait partir sereinement en se disant que j’ai fait de mon mieux, que j’ai un bilan à défendre. Mais qu’il rectifie également ses erreurs, et reconnaisse qu’il y a beaucoup de choses qui auraient pu mieux se passer.
Je n’ai aucun regret de mon compagnonnage avec Macky Sall. J’étais également venu travailler avec lui pour le Sénégal. Et je me suis entièrement dévouée à toutes les responsabilités qu’il a eu à me donner (ministre de la Justice, Premier ministre, présidente du Conseil économique et social et environnemental), en respectant les ressources publiques et en mettant mon expertise à disposition. Je peux prendre à témoin les Sénégalais. C’est malheureux qu’on se soit mis en divergence sur la question du troisième mandat.
D’ailleurs, cette question n’aurait jamais dû être sur la table. Et c’est peut-être le regret qui le rend nerveux. Qu’il se dise qu’il aurait mieux fait de ne pas y penser et de laisser tout le monde compétir. Les Sénégalais choisissent qui ils veulent. Ainsi va la démocratie. Je l’appelle à avoir une vision plus positive de son expérience et surtout à prendre les dernières bonnes décisions qui peuvent toujours le mettre du bon côté de l’histoire.
En conseil des ministres mercredi dernier, le président de la République a demandé au premier ministre un mémorandum sur la bonne gouvernance et la promotion des droits de l’Homme. Des suggestions que vous pourriez faire à Amadou Bâ à inclure dans ce document ?
Il n’a qu’à y mettre la libération des prisonniers politiques. On verra si Macky Sall applique ce qu’il recommande. Notre responsable départemental de Tambacounda est en prison, depuis six mois. Il a été trouvé sous un arbre à discuter avec les responsables de Pastef et de Frapp France dégage. Tous ont été arrêtés pour participation à une manifestation non autorisée. La manifestation n’a pas eu lieu car Ousmane Sonko qu’ils attendaient n’est jamais arrivé. Ils ont été libérés, puis rattrapés pour être envoyés en prison. Cela n’a pas de sens.
Une autre chose est qu’il fasse libérer Ousmane Sonko. Qu’on applique l’ordonnance du président du tribunal d’instance de Ziguinchor. C’est cela les droits de l’Homme et non des formules générales. Ce sont des décisions concrètes. La direction générale des élections (DGE) refuse d’appliquer une décision de justice. A l’audience de la Cour Suprême, lorsque l’agent judiciaire de l’Etat a introduit un recours dans cette affaire, l’avocat général, représentant de l’Etat, a demandé que les fiches de parrainages soient remises au mandataire d’Ousmane Sonko. Qu’est-ce qu’on attend ? Qu’on ne joue pas avec le temps pour prendre les décisions après les délais du processus électoral.
Pourtant des voix au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Pouvoir) estiment qu’aucun membre du parti Pastef, qui a été dissous, ne doit être candidat pour la présidentielle.
C’est des positions qui n’existent plus dans le monde. Essayer d’éliminer vos adversaires par des artifices, parce que vous les considérez comme un danger, est aux antipodes de la démocratie. Au contraire, si vous faites confiance à votre candidat, ce que le président Macky Sall aurait dû faire d’ailleurs, vous organisez votre parti, vous prenez le meilleur candidat, vous respectez la Constitution et vous le laissez compétir et défendre votre bilan.
Aussi, supprimer un parti d’opposition, qui compte 25 députés, sur des bases fallacieuses est d’un autre âge. Cela ne se fait plus en démocratie. C’est une régression. On n’a pas dissous de parti politique au Sénégal, depuis 1960.
Vous êtes candidate à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Comment se passent les opérations de parrainage ?
Nous avons conclu notre parrainage et qui sera impeccable. Je ne suis pas étrangère à ces opérations. Je sais très bien comment cela se passe. Je sais très bien ce qu’il faut éviter. Quand j’entends des responsables de Benno dire qu’ils ont 3 millions de parrains, ils veulent nous faire avaler qu’Amadou Ba est plus populaire que Macky Sall. Dans certaines localités, le nombre de parrains est supérieur au nombre d’électeurs. Cela frise le ridicule. Je prends le pari qu’Amadou Ba ne sera pas au second tour !!!
D’abord, son camp est extrêmement divisé. Ensuite, les Sénégalais veulent impérativement le changement. J’ai fait le tour du Sénégal et ce sentiment n’appartient pas seulement aux citadins. A Kidira, les jeunes manifestent depuis un mois contre le manque d’eau. Pendant ce temps, je considère que le président de la République et son Premier ministre sont en campagne électorale déguisée. Et ça, c’est contraire à la loi.
Amadou Ba s’inscrit vraiment dans la continuité de Macky Sall. On n’a pas fini de déplorer ce qui s’est passé à Matam avec l’achat du mandataire de Pastef qu’il se met à acheter des délégués travaillant pour d’autres candidats. Voilà les genres de pratiques qui doivent définitivement disparaître de la politique. Le procureur doit agir dans ce genre d’histoires.
Pendant ce temps, l’inflation grimpe. L’eau est en manque dans tout le Boundou. Le ministre de l’Hydraulique devrait être en tournée pour inspecter les forages. Parfois, il suffit de changer une pièce pour réparer. Mais ce sont les femmes qui souffrent.
Sans oublier la question de l’émigration clandestine qui nous saigne le cœur. Il n’y a pas de conseil présidentiel, ni de conseil interministériel, ni de visite dans les familles des victimes, aucun appel aux jeunes. Si Amadou Ba dit lui-même qu’il est la suite de Macky Sall. Il faut imaginer ce que cela représente comme désespoir pour toutes ces populations qui n’ont pas d’eau, se jettent à la mer etc.
Dans les fins de régime, il y a souvent une accélération du mal être, de la non prise en compte des questions essentielles, etc. Les gens veulent passer à autre chose.
Après les changements qu’il y a eu à la Cena et le contentieux qui oppose le ministère de l’Intérieur à travers la DGE et l’opposant Ousmane Sonko. Faites-vous confiance à l’organisateur de l’élection présidentielle ?
Non ! Je dénonce le fait qu’on ait placé un politicien pur jus comme ministre de l’Intérieur. Antoine Félix Diome (ex ministre de l’Intérieur) n’était pas un militant de l’APR. Il avait ses accointances avec le Président, mais je ne l’ai jamais vu à une réunion politique. Quoiqu’on dise, il a organisé des élections incontestées. Mais Sidiki Kaba, c’est un politicien, qui assume ses positions politiques. Pourquoi on renvoie tous les membres de la Cena (commission électorale nationale automne) à trois mois des élections, alors que le Président avait demandé que les fiches de parrainages soient remises au mandataire du candidat Ousmane Sonko ? Au sein de la nouvelle équipe, il y a tout au moins un responsable politique de l’APR que je connais. C’est même contre le protocole de la Cedeao. Tout cela est suspect.
C’est pour cela que le Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITE) a mis en place un pool d’experts pour aller auditer ce fameux logiciel de parrainage. On ne veut pas qu’après la tentative d’élimination judicaire qu’on essaye d’éliminer des candidats sous le prétexte de doublons. Cela ne sera pas accepté.
Vous n’avez pas peur d’être éliminée par le parrainage ?
On va se battre ! Quand c’est le moment, il faut être debout et combatif. Si on avait été frêle, Macky Sall serait le candidat de Benno Bokk Yaakaar. Donc, on va continuer à se battre au jour le jour pour que le processus électoral soit indépendant, transparent et inclusif.
S’agissant d’un potentiel report de l’élection présidentielle ….
Il n’en est pas question. On ira à l’élection présidentielle le 25 février 2024. Le candidat de Macky Sall n’ira pas au second tour et le Sénégal va aller vers un changement. C’est pour cela que j’encourage les jeunes à rester et à se battre avec nous. La meilleure arme dont on dispose aujourd’hui n’est pas les pirogues. C’est votre carte d’électeur pour mettre en place une nouvelle équipe qui mettra leurs préoccupations et celles des femmes au cœur de l’action gouvernementale.
Vous comptez aller à la présidentielle en coalition ?
Ah, certainement. L’union fait la force. Et je suis pour qu’en cas de deuxième tour, toute l’opposition soutienne le candidat le mieux placé. On va être à la hauteur de notre sigle (FITE, courage en wolof). Nous avons le soutien des Sénégalais qui veulent le changement.