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28 février 2025
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LA FRANCE NOIRE, LA GRANDE OUBLIÉE
Alain Mabanckou s'insurge contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française ?"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
Invité hier sur le plateau de TV5 Monde, l'écrivain Alain Mabanckou a livré un constat sans concession sur la place des artistes noirs dans le paysage culturel français. Il était interrogé à l'occasion de la sortie de son nouvel essai "Notre France Noire", co-écrit avec Abdourahman Waberi et Pascal Blanchard.
Avec sa verve habituelle, l'auteur congolais s'est insurgé contre l'"invisibilisation" des écrivains et intellectuels noirs dans l'histoire littéraire hexagonale. "Où sont les monuments, les noms de rues, de salles de spectacle, dédiés à des figures noires de la culture française?", a-t-il lancé sur le plateau.
Pourtant, rappelle Alain Mabanckou, des plumes noires ont marqué la littérature universelle, à l'image d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou Frantz Fanon. Malgré leur immense contribution, ces auteurs restent largement méconnus du grand public et absents des programmes scolaires.
"La France noire a autant droit de cité que n'importe quelle autre composante de la nation", a martelé l'intellectuel. Avant de déplorer le déni du rôle des colonies dans l'essor de la France.
Alain Mabanckou en appelle donc à une véritable prise de conscience des institutions culturelles, pour mieux refléter la diversité française. Car reconnaître les artistes noirs serait selon lui, une chance de voir la culture hexagonale s'enrichir et rayonner sous un jour nouveau.
QUI EST LE NOUVEAU PRÉFET DE DAKAR ?
L’Administration territoriale aussi a connu un vaste mouvement à l’issue du Conseil des ministres de ce 8 novembre. Enfin, Dakar a son préfet. Il s’’agit de Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye.
L’Administration territoriale aussi a connu un vaste mouvement à l’issue du Conseil des ministres de ce 8 novembre. Enfin, Dakar a son préfet. Il s’’agit de Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, jusqu’ici à Ziguinchor depuis juin 2022, qui remplace Mor Talla Tine. Ce dernier a été promu gouverneur de Ziguinchor.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 8 NOVEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 8 novembre 2023.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère des Finances et du Budget
Monsieur Mbaye NDIAYE, inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, est nommé Directeur général des Douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane DIEYE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Malick MBAYE, inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, est nommé Coordonnateur de la Direction générale des Douanes, en remplacement de monsieur Mbaye NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Issa NIANG, inspecteur principal des Douanes, est nommé Directeur des enquêtes douanières, en remplacement de monsieur Malick MBAYE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement :
Monsieur Dame DIOP, Professeur de sciences et techniques industrielles, est nommé Président du Collège du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (LNR-BTP).
Monsieur Oumar Amadou SOW, Spécialiste en Gestion des entreprises, est nommé Directeur général de la Société Anonyme « les Grands Trains du Sénégal SA ».
Au titre du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération :
Madame Néné Fatoumata TALL, Titulaire d’un Master 2 en Administration des Affaires, est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), poste vacant.
Monsieur Djibril Dione, Ingénieur Statisticien économiste, précédemment Directeur de la Prévision et des Études Économiques est nommé Coordonnateur de la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques, poste vacant.
Monsieur Alassane Diallo, Ingénieur Statisticien- économiste, précédemment Chef de la Division des projections macroéconomiques est nommé Directeur de la Prévision et des Études Économiques en remplacement de Monsieur Djibril Dione, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Baba Malick BA, Expert financier, précédemment Conseiller Technique au Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur des Financements et des Partenariats public-privé en remplacement de Lamine LO, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
Monsieur Ibrahima FAYE, Professeur titulaire des universités, est nommé Recteur de l’Université Alioune Diop (UAD) ;
Monsieur Malick FALL, Professeur assimilé à la Faculté des Sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Président du Conseil d’Administration de la cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation (CINERI).
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
Monsieur Samba NDIAYE, Juriste, précédemment Directeur des Affaires juridiques de l’Agence sénégalaise de Règlementation pharmaceutique, est nommé Directeur des Affaires juridiques au Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Monsieur Mbaye DIONE, Conseiller en Santé communautaire, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Diourbel, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Diourbel.
Monsieur Elhadji Malick SOUGOU, Conseiller en Travail social, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Dakar, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Dakar.
Monsieur Magatte NDIAYE, Conseiller Travail social, précédemment Chef du Service régional de l’Action sociale de Kaffrine, est nommé Directeur régional de l’Action sociale de Kaffrine.
Au titre du Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique :
Monsieur Babacar DIONE, ingénieur des Eaux et Forêts, précédemment Adjoint au Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des sols, est nommé Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, en remplacement de Monsieur Baidy BA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
- Monsieur Lansana SANO, Ingénieur, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste, en remplacement de Monsieur Djiby NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
- Madame Hélène Ndoukite Helndou DIOUF, titulaire d’un Master 2 en Finances et Gestion Publiques, est nommée Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement au Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, en remplacement de Monsieur Serigne Mbacké DIOP, appelé à d’autres.
Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et Solidaire :
Monsieur Gorgui NDIAYE, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire.
Au titre du Ministère des Sports:
Monsieur Lazard SARR, Inspecteur de l'Education populaire de la Jeunesse et des Sports, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières.
Madame Marième Kane DIALLO, Titulaire d'un Diplôme d'Etudes Approfondies en Sciences sociales, est nommée Directrice de la Formation et de la Coopération.
Monsieur Cheikh Tahirou FALL, Professeur d'Education physique et sportive, est nommé Directeur du Sport de haut Niveau au Ministère des Sports.
Monsieur Gilbert Sidy Lamine MBENGUE, Inspecteur de l'Education populaire de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur des Activités physiques et sportives.
Monsieur Cheikh Ibrahima SARR, Ingénieur de Conception en Génie civil, est nommé Directeur des Infrastructures sportives.
Au titre du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel :
- Monsieur Mouhamadou Moustapha Thioune, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, en remplacement de Madame Ndèye Fatou LO, appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Intérieur :
Monsieur Sidy Sarr DIEYE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Ranérou, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Diégui NGOM, appelée à d’autres fonctions ;
Madame Safiatou Joséphine DIENG, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargée des affaires administratives, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kaolack chargée des affaires administratives, en remplacement de Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Aïchatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Matam chargée du développement, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kaffrine chargée des affaires administratives, en remplacement de Madame Tiguida WAGUE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Assane GUEYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Babacar NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Marième Pouye ANNE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargée du développement, est nommée adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargée des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges Samba FAYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Amadou Salmone FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda SENE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Louga chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de
Tambacounda chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Maude MANGA, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar Ngalla NDIAYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Modou GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sidy Guissé DIONGUE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargé du développement, est nommé adjoint au gouverneur de la Région de Ziguinchor chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Safiatou Joséphine DIENG, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Chérif Mouhamadou Blondin NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Préfet du Département de Dakar, en remplacement de Monsieur Mor Talla TINE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadir DIOP, Administrateur civil Principal, précédemment Directeur des Ressources humaines et du matériel à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Rufisque, en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Saïd DIA, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Vélingara, est nommé Préfet du Département de Guédiawaye en remplacement de Monsieur Ibra FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Nioro du Rip, est nommé Préfet du Département de Keur Massar, en remplacement de Monsieur Sahite FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima FALL, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Goudomp, est nommé Préfet du Département de Nioro du Rip, en remplacement de Monsieur Babacar NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Préfet du Département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Mame Less CABOU, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Thierno Souleymane SOW, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kédougou, est nommé Préfet du Département de Vélingara, en remplacement de Monsieur Saïd DIA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mame Less CABOU, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Préfet du Département de Thiès, en remplacement de Monsieur Moussa DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hamet Tidiane THIAW, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kaolack, est nommé Préfet du Département de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Chérif Mouhamadou Blondin NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Latyr NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Linguère, est nommé Préfet du Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Hamet Tidiane THIAW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diadia DIA, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Kolda, est nommé Préfet du Département de Saint Louis, en remplacement de Monsieur Modou
NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mbassa SENE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Préfet du Département de Kolda, en remplacement de Monsieur Diadia DIA, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ngoné CISSE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Sédhiou, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil Principal, précédemment Préfet du Département de Guinguinéo, est nommé Préfet du Département de Ranérou, en remplacement de Monsieur Sidy Sarr DIEYE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou GUEYE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Sédhiou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Sédhiou, en remplacement de Madame Ngoné CISSE, appelée à d’autres fonctions ;
Article 16.- Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kaolack chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Kédougou, en remplacement de Monsieur Thierno Souleymane SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar NIANG, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Saraya, en remplacement de Monsieur Cyprien Antoine BALLO, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kolda chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions.
Madame Tiguida WAGUE, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Kaffrine chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Birkilane, en remplacement de Monsieur Abdoul Wahab TALLA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou DIOP, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Fatick, chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima FALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Maude MANGA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Tambacounda, chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Louga, en remplacement de Madame Ndèye Nguénare MBODJI, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou Salmone FALL, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Kédougou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bakel, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Ndiack NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Modou THIAM, Administrateur civil, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Linguère, en
remplacement de Monsieur Latyr NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Diégui NGOM, Administrateur, précédemment Adjoint au gouverneur de la Région de Louga, chargée des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Goudiry, en
remplacement de Madame Awa Ndiaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou Mamoune DIOP, Administrateur civil, précédemment adjoint au gouverneur de la Région de Saint Louis chargé du développement, est nommé Préfet du Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou Lamine NGOM, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Vélingara, est nommé Adjoint au préfet du Département de Dakar, en remplacement de Madame Ndioro SARR, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Modou SAMB, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au préfet du Département de Rufisque,
en remplacement de Madame Ndèye Bintou THIAM, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Moustapha NIANG, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Fatick, est nommé Adjoint au préfet du Département de Pikine, en remplacement de Madame Ndèye Mossane NDOUR, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Ousseynou KABA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, Département de Kolda, est nommé Adjoint au préfet du Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Alioune SADJI, admis à faire valoir ses
droits à une pension de retraite ;
Monsieur Ibrahima AIDARA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Tendouck, Département de Bignona, est nommé Adjoint au préfet du Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Moussa Télémaque SOW, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Georges Gabriel DIARRA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Cas cas Département de Podor, est nommé Adjoint au préfet du Département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Djibril NGOM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Mamadou THIAM, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé, Département de Bakel, est nommé Adjoint au préfet du Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Amadou SARR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Bou KAMARA, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Saldé, Département de Podor, est nommé Adjoint au préfet du Département de Fatick, en remplacement de Monsieur Moustapha NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye SALL, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Baba garage, Département de Bambey, est nommée Adjoint au préfet du Département de Vélingara, en remplacement de Monsieur de Mamadou Lamine NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Pape Moustapha DIOUF, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba, Département de Goudomp, est nommé Adjoint au préfet du Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Modou SAMB, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mouhamadou Lamine THIAM, Secrétaire d’administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bala, Département de Bakel, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement des Almadies, Département de Dakar, poste vacant ;
Monsieur Abdoulaye KHARMA, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, Département de Tivaouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndame, Département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Fafacourou, Département de Médina Yoro Foulah, en remplacement de Monsieur Oumar DIBA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Oumar DIBA, Secrétaire d’Administration, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fafacourou, Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sébastien SENGHOR, Instituteur, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngothie, Département de Kaolack, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Diendé, Département de Sédhiou, en remplacement de Monsieur Bassirou DIA, appelé à d’autres fonctions;
Monsieur Bassirou DIA, Economiste Planificateur, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Diendé, Département de Sédhiou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngothie, Département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Sébastien
SENGHOR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou SARR, Secrétaire d’administration, précédemment adjoint au préfet du Département de Tivaouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bala, Département de
Bakel, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Lamine THIAM, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Bintou THIAM, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Rufisque, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Rufisque Est, Département de Rufisque, en remplacement de Monsieur Abdoul Aziz DIAGNE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Ndioro SARR, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Dakar, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Grand Dakar, Département de Dakar en remplacement de Monsieur Ibrahima NDIAYE, appelé à d’autres
fonctions ;
Madame Ndèye Mossane NDOUR, Secrétaire d’Administration, précédemment Adjoint au préfet du Département de Pikine, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Pikine Dagoudane, Département de Pikine en remplacement de Madame Khadidiatou SENE, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Amadou SALL, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djolof, Département de Linguère, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Abdoulaye KHARMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Laïty DIOUF, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiedieng, Département de Kaolack, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Lour Escale, Département de Koungheul, en remplacement de Monsieur Jean Marie KASSOKA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul Aziz Dabakh SY, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela, Département de Fatick, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, Département de Tivaouane, en remplacement de Monsieur Ndiogou NDONG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Bocar COULIBALY, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Fongolimbi, Département de Kédougou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djolof, Département de Linguère, en remplacement de Monsieur Yankhouba Oumar Sidia SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
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LE PHÉNOMÈNE MIA GUISSÉ
Mia Guisse, artiste sénégalaise à succès, parle de son dernier clip qui a atteint 1 million de vues en deux jours. Son prochain album, "Mia Éclosion", promet des surprises avec des collaborations internationales et africaines
Mia Guisse, star de la musique sénégalaise, discute de son succès en solo, de son style musical urbain africain, de ses influences, et de son prochain album. Elle partage également des détails sur ses concerts à Paris et à Dakar.
UN PLAIDOYER POUR L’APPLICATION DE LA LOI CRIMINALISANT LE VIOL
Les efforts nécessaires doivent être fournis partout au Sénégal pour une application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie, a soutenu, mercredi, à Saint-Louis (nord), la responsable d’un projet de lutte contre les violences sexuelles
Les efforts nécessaires doivent être fournis partout au Sénégal en vue d’une application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie, a soutenu, mercredi, à Saint-Louis (nord), la responsable d’un projet de lutte contre les violences sexuelles.
Pour l’éradication de ces violences, des activités de sensibilisation et de vulgarisation de cette loi doivent être menées, a dit Aminata Samb.
‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel et Saint-Louis’’ est l’objectif du projet qu’elle dirige.
Mme Samb appelle aussi à ‘’mobiliser la communauté, les décideurs et la société civile, pour que chacun, à son niveau, dise ‘non aux violences sexuelles’‘’.
La ville de Saint-Louis a été choisie pour l’organisation de l’atelier en raison des nombreux cas de violence à caractère sexuel recensés dans la région, selon Aminata Samb.
Les responsables du projet veulent venir en aide aux victimes en leur permettant d’accéder aux structures de prévention et de prise en charge des violences sexuelles, a-t-elle dit.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le préfet de Saint-Louis, Modou Ndiaye, a adressé un mot de remerciement aux organisateurs, en l’occurrence l’Action éducative en milieu ouvert et l’Association des juristes sénégalaises.
La ville de Saint-Louis a été choisie pour l’organisation de l’atelier en raison des nombreux cas de violence à caractère sexuel recensés dans la région, selon Aminata Samb.
Les responsables du projet veulent venir en aide aux victimes en leur permettant d’accéder aux structures de prévention et de prise en charge des violences sexuelles, a-t-elle dit.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le préfet de Saint-Louis, Modou Ndiaye, a adressé un mot de remerciement aux organisateurs, en l’occurrence l’Action éducative en milieu ouvert et l’Association des juristes sénégalaises.
Elle s’entretenait avec des journalistes, en marge de l’ouverture officielle d’un atelier de deux jours consacré au renforcement des compétences des acteurs de la prévention des violences à caractère sexuel et de la prise en charge des victimes.
QUI EST DIAZ, L'HOMME MYSTÉRIEUX QUI A INTERROMPU LE COMBAT ENTRE MODOU LO ET AMA BALDÉ ?
Ce geste insolite a bouleversé l'événement, provoquant une interruption soudaine du combat. L'homme, souvent surnommé le "sauteur-pompier", a été appréhendé par les forces de police et a passé une nuit en détention.
Lors du récent combat de lutte opposant Modou Lo à Ama Baldé, un événement inattendu a captivé l'attention de tous. Alors que Modou Lo semblait dominer son adversaire Ama Baldé, un homme au comportement presque héroïque est intervenu dans l'arène, volant ainsi la vedette à la star de la soirée.
Ce geste insolite a bouleversé l'événement, provoquant une interruption soudaine du combat. L'homme, souvent surnommé le "sauteur-pompier", a été appréhendé par les forces de police et a passé une nuit en détention.
Nous avons désormais des informations sur l'identité de cet individu. Son nom est Djiby Karim, mais il est mieux connu sous le nom de Diaz. Il fait partie de l'entourage du lutteur Ama Baldé, expliquant ainsi son geste envers son ami et compatriote de Pikine.
La loyauté de Diaz envers son "frère" de Pikine est devenue légendaire, le plaçant sous le feu des projecteurs lors de cette soirée mémorable du 5 novembre. Bien qu'il soit actuellement libre, il ne risque pas d'oublier de sitôt sa confrontation avec les forces de sécurité.
par Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye
MALAANUM LËNDËM, UN LIVRE-TESTAMENT
Boubacar Boris Diop qui, à travers Murambi (Prix Neustadt 2021), a doté l’Humanité d’un lieu de recueillement pour le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, a rehaussé, à travers Malaanum lëndëm, la dignité de toutes les langues africaines
J’ai rarement relu un livre autant de fois. Pour faire sa critique, je l’ai longuement contemplé, feuilleté, annoté (au point de le salir). Au plus profond de moi, je sentais un cri, une soif, un besoin vital, de rendre justice à un texte magistral : arrêter le monde entier et glisser dans chaque oreille mon invitation, « il faut lire Malaanum lëndëm ».
Au sens propre comme au figuré, Malaanum lëndëm (1), le troisième roman en wolof de Boubacar Boris Diop, est une affaire de titans. À Ingwini, ville « plus douce que le miel » située au Nigéria, Keebaa Jakite, paysan sénégalais de son état, débarque. Son meilleur ami, le paysan nigérian Jonas Ephrem Akintoye, y a été assassiné il y a un an. Des tas de chair humaine, sa casquette xuun, ont été jetés sous le manguier devant sa maison à Awolowo Street. Sur ce qu’on ne saurait appeler cadavre, il manquait la tête du défunt. Durant deux jours, les mouches ont été les seules créatures à s’approcher de la chair entassée sous le manguier. Même le frère du défunt, Tony Akintoye, n’a pas osé enterrer les restes encore moins se rebeller contre l’auteur du crime, connu de tous.
Chief Moses Abimbola a assassiné Jonas Akintoye. Cette information sonne comme une évidence à Ingwini, où tout le monde savait ce jour inéluctable : même si la rue, avec ses oreilles déjà tendues, ne pouvait se douter que le cri d’Iwoye, qui a découvert à l’aube les tas de chair sous le manguier, allait être aussi déchirant. Milliardaire aux puits de pétrole inépuisables, descendant du dieu Tiyo-Amanze créateur de l’univers selon les croyances d’Ingwini, Abimbola craint un seul homme sur terre : le paysan Jonas Akintoye, son ami d’enfance avec qui il a « lakk ndaamaraas, ëppalante cucu, jëw magi dëkk bi, xool kan moo gën a waŋ ci jongomay Ingwini yi ».
Jonas est coupable d’une lèse-majesté. Ce paysan, rempli de caractère, ne courbe l’échine devant personne. Il prend les prétendus descendants de Tiyo-Amanze comme les bourreaux du peuple. Or, à Ingwini, comment tenir tête à Abimbola et aux siens, même lorsqu’on n’a pas de « tiitukaay » comme Jonas Akintoye ? Surtout quand on est un « baadoolo » de rien du tout, d’une mère vendeuse de dibi et d’un père sagaru nit, Salomon Akintoye, soulard patenté qui faisait caca dans les rues d’Ingwini.
Dans leur jeunesse, Chief Abimbola avait rappelé cela à Jonas. Qui l’avait battu jusqu’à l’étrangler avec son pied, sommant Abimbola d’insulter son prétendu ancêtre divin Tiyo-Amanze, son père Chief Isaac Abimbola et sa mère Mama Wumbi-Oye. Abimbola s’était exécuté et s’était levé en embrassant presque Jonas. Or, « buur du fàtte, du baale, te meram yombul a dékku. » Cette humiliation a hanté Abimbola toute sa vie. Dans ses voyages, à bord de ses deux jets privés, il ramenait toujours de nouveaux outils pour préparer sa revanche : traîner Jonas une corde au cou, le torturer minutieusement à la Pinochet ou à la Franco, enterrer son cadavre sous son bureau pour essuyer ses pieds dessus. Comme Mengistu Haïlé Mariam l’avait fait avec le cadavre de Haïlé Sélassié.
Mama Wumbi-Oye va pousser son fils à passer à l’action. La vieille dame tenait à voir de ses propres yeux la tombe que son fils allait lui offrir. Elle voulait que cette tombe soit construite sur les champs de Jonas Akintoye, dont Abimbola devait s’accaparer. Ces champs devaient être détruits, rasés, pour que s’élèvent les murs de la tombe climatisée de Mama Wumbi-Oye : dans lesquels devaient se trouver 99 écrans plats Samsung brodés d’or, 99 miroirs, une Bugatti Divo, une piscine où Amela Fayemi, actrice Nollywood préférée de l’extravagante dame, devait être la première à se baigner. Comme chez les Baoulé, les Égyptiens ou les Aztèques, un cortège de 99 servants devaient accompagner Mama Wumbi-Oye dans sa rencontre avec Tiyo-Amanze.
Cette tragi-comédie, effrayante et incroyablement drôle, n’a rien de linéaire, de fictif, quand on sait que c’est un Seega Ture âgé de 70 ans, à la vue détériorée, qui dicte ces évènements à une secrétaire, recrutée juste pour écrire ce livre : la malicieuse Asta Balde. Les paroles de Seega Ture, qui est en réalité Keebaa Jakite, sortent après un silence de 30 ans. Ce sont celles d’un homme de grande retenue, fin observateur, direct et parfois cassant. Un homme qui n’a pas encore fait le deuil de son meilleur ami, son doomu-ndey nigérian, ni celui de sa bien-aimée Fànta Sidibe et de sa fille préférée Maymuna Ture. Un homme qui sait que quelque part au Nigéria, à Calabar, la veuve de Jonas, la joviale Deborah Takinide, est internée à l’hôpital psychiatrique. Et que bientôt, bientôt avant qu’il ne soit trop tard, Jonas Junior, né après l’assassinat de son père, viendra à Tànjuraa, près de Kédougou : pour que lui, Seega Ture, accomplisse la toute dernière volonté du gaynde, Jonas Ephrem Akintoye.
Malaanum lëndëm est une poésie de l’amitié, du kóllëre : une poésie de la terre. Le destin, ce livre ouvert rempli de Kumpa, a fait en sorte que deux fils d’Afrique, aux caractères bien trempés, se rencontrent en 1997, à Oslo, au rendez-vous de la honte : au cours duquel le Norvégien Arald Mortesen de Save Africa, « leel ni Ablaay Wàdd ba noppi jiital koll guy watatu », déclarait la guerre à la famine. Jonas et Keebaa se vouent une admiration immédiate, forte, étendue à leurs familles. Hommes à la parole rare et précieuse, ils ne pouvaient plus s’appeler que par gaynde, mbër, jàmbaar. La sincérité érigeant chacun de leurs actes en symbole, ils ont fait de la terre, cette terre de l’Afrique libre, réconciliée à elle-même au-delà des frontières, le berceau de leur amitié :
Jonas da ni ma bès, gis nga, mbër ci man, bànneexu doom-aadama mënuta weesu sol i bot yu gudd, di daagu ca sama biir tool ba ca Ingwini, garab yi wër ma, may gis ni seen doom yi ñore, léeg-léeg am bu ci ne putt daanu ci suff, fàcc, xeeñ bann ! (p. 63)
À Tànjuraa et à Ingwini, partis de rien, renonçant aux études supérieures, à l’émigration ou aux honneurs de travailler dans un xottu biro, affrontant une forêt immense qu’on disait auberge du dieu Tiyo-Amanze, ils ont chacun fini par employer une centaine de jeunes dans leurs champs, à force de gor, ruuj, buub, ji, roose, gub, góob, déqi.
Dëgg la, léeg-léeg xol bi diis, mu xaw a réccu li mu tas yaakaaru ñaari way-juram yi. Gaa, ñu gore lañu woon, séentuwuñu woon ci Keebaa mu am alal, yor leen. Déedéet. Moom kay, na seen doom ji am baat ci réew mi rekk, bu teyee ñu tudde ko ay jàng, bu ëllëgee ñu tudde ko làmb ca Iba Maar Jóob, saa yu delsee Tànjuraa ñu toggal ko "ñamu-Tubaab"... (p. 64)
Mais le devoir de mémoire de Keebaa envers son meilleur ami, sa femme et sa fille préférée l’ont quelque part enfermé dans un dialogue avec la mort. Au point où celle-ci l’a isolé de tout Tànjuraa. Seega Ture, Keebaa Jakite, n’y adresse plus la parole à quelqu’un. Son propre fils, Saalif Ture, jumeau de la défunte Maymuna Ture, est comme un fantôme dans la maison. Saalif Ture est une inexistence, le vide imaginé. Il n’a plus de père, mais seulement un compagnon de route avec qui on ne sait pas ce qu’il a en commun, hormis leur deuil long et silencieux. Pas une fois, les deux hommes ne se sont assis ensemble. Plus d’une fois, l’auteur s’est senti obligé de nous rappeler son nom, sa présence. Keebaa ne semble pas penser à son fils. Et même Asta Balde, la secrétaire, dernière venue dans la vie du vieil homme, le connaît mieux que son propre fils.
La singularité d’Asta Balde explique en partie cet avantage. Outsider, elle se révèle épicentre du récit. Présente, grâce à ses correspondances avec son mari Sidiki Siise, vendeur à la sauvette de caq et de boyetu sigaret à Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne. Présente, grâce à sa curiosité irrépressible qui va finir par imposer au distant Seega Ture une relation Maam - Sët. Présente, parce qu’Asta Balde nous fait parvenir la voix lointaine de Boubacar Boris Diop qui nous révèle, avec constance et parcimonie, les coulisses de la création. Malaanum lëndëm est une poésie de l’écriture, de la langue wolof. Tour à tour, l’écriture fait office d’amuseur, de guérisseur, de résurrecteur.
Seetal rekk, Sidiki : ñaari ati lëmm mu may fite may dawal baaraam ci kow Sëñ Mac Intosh. Ngelaw lu romb tuñ yi, ma móol ko, rëdd ay "a", ay "g", ak ay "ñ " walla ay "q" ak i "é" yu dul jéex, lee-lee ma maas ab baatal mbaa ma xëcc benn baatoodi, ñu mujj ràbbaske niy reeni béntéñe, soppi ngelaw li mbindeef muy dund, di noyyi, ku nekk mën cee teg say bët, mën koo raay ndànk, dem sax ba yaakaar ne miin nga Tànjuraa, fii ci Senegaal... (pp. 11 et 252)
Cette déclaration d’amour à la langue n’a rien de surprenant quand l’on croit comme moi que Malaanum lëndëm est le livre le plus personnel, le plus intime, de Boubacar Boris Diop. Je ne puis m’empêcher de penser que dans cette histoire de titans, il n’y a pas que Keebaa Jakite qui exécute ou rédige un testament. Un auteur majeur de la littérature mondiale, depuis sa terre d’Afrique et dans sa langue maternelle, nous confie, avec pudeur et humanisme, sa vision du monde, sa vision de l’écriture. Dans son monde, ngor ak fit sont les seules richesses qui vaillent. Dans son monde, Ngugi Wa Thiong’o, Chinua Achebe, Ousmane Sembène, Rudyard Kipling, Meer Nafisatu Fay aux 9 fils nés aveugles, Jibril Koyta, sont des lanternes. Dans son monde, cette belle compagnie n’arrive pas à le faire nuancer sa conviction la plus profonde :
Dundug doomu-aadama, booy xool bu baax, du dara lu dul ab Téereb-Kumpa. Gaa ñi dañiy soow rekk, ku la ne xam na ndax mala yi dañuy xalaat am déet, day kàcc. Ana kan moo xam lan la nit kuy sukkuraat di xalaat ? Raay bi téen ca Kulikoro, bakkanu saxaar gi daldi fatt !Dof yi rekk la seen xel doy te loolu sax a tax dof yi amuñu xel. (pp. 17, 64, 81 et 175)
C’est ce Kumpa que j’ai essayé d’atténuer, de dissiper, en entamant cette critique. Mais je le sens encore là, présent, lourd comme un remords, un échec : un goût d’inaccompli. J’ai si peu dit de cette œuvre que je crois que j’aurais dû me taire. Entre mes doigts, ma plume tremble, incapable de soutenir le rythme de mon cœur. Je dépose ma plume, avec mon cœur qui me rassure : l’éternité s’est déjà offerte à Malaanum lëndëm. Celui qui, à travers Murambi (Prix Neustadt 2021), a doté l’Humanité d’un lieu de recueillement pour le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, a rehaussé, à travers Malaanum lëndëm, la dignité de toutes les langues africaines. L’égale dignité de toutes les langues. En écrivant en wolof ce qui est, selon moi, sa plus belle œuvre.
Malaanum lëndëm, de Boubacar Boris Diop, éd. ÉJO, 262 pages, 6000 Fcfa / 20 euros
Disponibilité au Sénégal :
Whatsapp +221 77 651 68 48
Disponibilité en Europe :
Whatsapp +33 6 46 10 56 00
(1) Malaan signifie littéralement en wolof pagne, voile, linceul.
Les parlementaires du monde expriment de "grandes préoccupations" quant aux multiples poursuites engagées contre l'opposant et les atteintes à ses droits politiques alors que sa participation à la présidentielle de 2024 reste incertaine
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
Réunie en session à Luanda fin octobre, l'Union interparlementaire a adopté de fermes résolutions sur le cas d'Ousmane Sonko. Figure de proue de l'opposition empêtrée dans des ennuis judiciaires depuis 2021, l'état de santé du président de Pastef "préoccupe" vivement l'organisation.
Dans sa décision, le Conseil directeur de l'UIP "prie instamment les autorités sénégalaises de continuer à prendre les mesures nécessaires afin de protéger la vie de M. Sonko". Il demande également aux autorités parlementaires de suivre cet aspect.
Au-delà de cet aspect humanitaire, l'UIP exprime ses "grandes préoccupations" quant aux multiples poursuites engagées contre Sonko et les atteintes à ses droits politiques. Elle "réitère sa préoccupation face aux allégations de poursuites politiquement motivées ayant pour but d'invalider sa candidature" à la présidentielle de 2024.
Pour garantir des élections libres et inclusives, l'UIP "prie instamment les autorités sénégalaises de prendre toutes les mesures nécessaires" afin que l'opposition puisse participer au même titre que le pouvoir. Elle souhaite également que les procédures en cours contre Sonko "aboutissent sans tarder" vu le court délai électoral.
Mandatant une délégation sur place avant le scrutin, l'organisation espère que les autorités coopèreront pour parvenir "rapidement à un règlement satisfaisant".
Ses résolutions traduisent une ferme volonté d'assurer les droits d'Ousmane Sonko et le respect des standards démocratiques au Sénégal.
AVEC L'AFRIQUE, LA FRANCE MANQUE DE COHÉRENCE ET DE STRATÉGIE À LONG TERME
Un nouveau rapport dresse un sombre portrait de la stratégie de Paris, jugée trop versatile, peu lisible et en inadéquation avec les aspirations du continent. Un constat alarmant reflet de l'échec de l'approche promise par Macron
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/11/2023
La volonté affichée de changement par la France dans ses relations avec l'Afrique se heurte à de nombreuses difficultés, estiment des parlementaires et experts. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président Emmanuel Macron a tenté d'insuffler une nouvelle dynamique en annonçant la fin des liens asymétriques et paternalistes dans son discours de Ouagadougou. Il a multiplié les initiatives comme le travail mémoriel, la restitution d'œuvres d'art ou l'augmentation de l'aide, tout en promettant la mort de "la Françafrique".
Cependant, "au-delà des discours, il manque une offre stratégique de long terme" pour les pays africains, selon un rapport parlementaire français publié le 8 novembre 2023 et consulté par l'AFP. Ses auteurs déplorent une stratégie "souvent illisible" et un manque de connaissance de l'Afrique en France. Ils appellent à "une plus grande concertation" et des échanges "plus transparents". Car "les Africains demandent une autre politique à la France", soulignent-ils, estimant qu'il "faut agir d’urgence pour éviter un risque de perte de confiance".
Si Emmanuel Macron a "eu l'ambition la plus large" sur ce sujet, il s'est aussi "heurté à la défiance en Afrique de l'Ouest", analyse Paul Melly, du centre Chatham House, cité par l'AFP. Des maladresses comme lors d'une coupure de courant au Burkina Faso en 2017 ou le sommet de Pau en 2020, perçu comme une "convocation", n'ont fait qu'aggraver les tensions. Des coups d'État dans plusieurs pays ont par ailleurs précipité le divorce avec Paris.
La France est également accusée d'incohérences et de chercher avant tout à maintenir ses parts de marché face à l'arrivée de nouveaux concurrents comme la Chine. "Il existe un besoin d'affirmation des pays africains", qui attendent que la France "joue le jeu de la concurrence à égalité", estime Gilles Yabi, du groupe Wathi, cité par l'AFP.
BUDGET DU MINISTERE DE LA CULTURE, POUVOIR ET OPPOSITION PARLE LE MÊME LANGAGE
Les intérêts de la Nation sont au-dessus de tout clivage disait en substance le chef de l’Etat Macky Sall. Et cela les députés l’ont compris puisque les parlementaires du pouvoir comme de l’opposition ont adopté le budget du ministère de la Culture
Les intérêts de la Nation sont au-dessus de tout clivage disait en substance le chef de l’Etat Macky Sall. Et cela les députés l’ont compris puisque les parlementaires du pouvoir comme de l’opposition ont adopté le budget du ministère de la Culture et du patrimoine historique au terme d’un consensus. Ce qui a été salué par le ministre Aliou Sow en marge de la cérémonie d’ouverture de la 31e édition des Journées internationales de l’écrivain africain. « Hier dans l’après-midi (lundi, ndlr), jusqu’à 22 heures j’étais à l’Assemblée nationale, car il y a de cela un an les parlementaires avaient adoptés à une majorité qui dépassait largement les 90 députés à l’époque. Beaucoup de députés de l’opposition avaient adopté le budget. Et je suis revenu un an après en commission des finances et de contrôle budgétaire élargi à la commission culture et communication, l’ensemble des programmes ont été adoptés à l’unanimité par des députés. Le budget de manière globale a été adopté à l’unanimité moins une abstention », a révélé Aliou Sow. Ainsi pour le ministre, la culture joue un rôle fédérateur. «J’étais heureux de voir cette capacité de discernement de nos parlementaires qui ont mis sur les boisseaux leurs considérations partisanes pour reconnaitre les efforts consentis et nous orienter vers d’autres pour les mois à venir », s’est- il réjouit.