SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 février 2025
OUVERTURE À DIAMNIADIO DE LA PREMIÈRE ÉDITION DU FORUM DU RADU
La première édition du forum du Réseau africain des Delevery Units (RADU) s’est ouverte ce jeudi au centre de conférence internationale Abdou Diouf de Diamniadio.
Dakar, 9 nov (APS) – La première édition du forum du Réseau africain des Delevery Units (RADU) s’est ouverte ce jeudi au centre de conférence internationale Abdou Diouf de Diamniadio, a constaté l’APS.
Ce forum qui se tient sur deux jours (jeudi et vendredi) est organisé par le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE), le RADU Sénégal en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Il est présidé par Ouseynou Kane, directeur général du BOS .
L’objectif du forum est d’évaluer la contribution des Delivery Units dans la dynamique d’émergence en Afrique dans un contexte d’instabilité mondiale et de dynamiser le Réseau africain des Delivery Units, a expliqué Djiby Diagne, directeur général adjoint du BOS, lundi lors d’un atelier d’échange consacré à ce forum.
Cette rencontre permettra également de faire un bilan des actions phares du Plan Sénégal émergent, dix ans après sa phase de mise en œuvre, mais aussi de la contribution du BOS et de Delivery Unit Sénégal, a-t-il ajouté.
Le forum devra permettre d’obtenir des engagements des partenaires au développement afin de soutenir les activités du réseau.
Selon un document de présentation du forum remis aux journalistes, »Delivery Units a été instituée par un certain nombre de pays africains afin d’accélérer la mise en œuvre des programmes, projets et reformes prioritaires des Etats ».
L’idée à la base de la création des RADU a été inspirée des récentes expériences de gestion de la performance réussie dans des pays comme le Royaume-Uni et la Malaisie.
S’agissant du Réseau africain des Delivery Units, le texte explique qu’il a été lancé en marge de la 3ème Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA). Il compte à ce jour 16 membres dont le Sénégal.
En outre, indique le document, le réseau a pour objectif d’offrir aux Delivery Units établies sur le continent africain une plateforme de partage d’expériences, de bonnes pratiques et leçons apprises en vue de soutenir leurs efforts de transformation et d’émergence économique et sociale.
Dans cette perspective, le centre d’excellence pilote a été mis en place au sein du BOS Delivery Sénégal à destination des pays membres du réseau.
Dans le cadre des activités du réseau, des représentants de sept pays africains ont effectué des visites de benchmarking au Sénégal.
Le document explique que chaque mission consiste généralement en une immersion d’une semaine au sein du BOS, pour dédier son schéma organisationnel, ses méthodologies approfondies et les outils utilisés pour structurer, suivre, résoudre des problèmes et évaluer les initiatives phares.
TRANSITAIRES, TRANSPORTEURS ET COMMERÇANTS MENACENT D’ALLER EN GREVE MARDI PROCHAIN
Les Transitaires, transporteurs et commerçants sont plus que jamais déterminés dans leur lutte pour le décongestionnement du port autonome de Dakar (PAD)
Les Transitaires, transporteurs et commerçants sont plus que jamais déterminés dans leur lutte pour le décongestionnement du port autonome de Dakar (PAD). Le coordonnateur du collectif, Etienne Sarr, est monté au créneau pour menacer d’aller en grève le mardi prochain. Il dénonce en effet le mutisme des autorités par rapport à cette lancinante question.
«Cela fait une dizaine de jours que nous avons fait des arrêts de travail sur le paiement à la compagnie maritime Dp world et des droits et taxes. On l’a fait parce qu’on n’est en train de subir une injustice sur des coûts des marchandises qui arrivent au port autonome de Dakar», déclare le coordinateur du collectif des transitaires, transporteurs et commerçants. Il accuse certaines compagnies maritimes étrangères dont Dp World de faire la loi au niveau du port autonome.
«Cette compagnie est en train d’exercer sur nous des choses que l’on ne peut plus accepter. On ne peut plus payer le magasinage à cause des fautes qui ont été commises par cette multinationale. Le commerçant ou l’importateur n’arrive pas à honorer son engagement vis-à-vis de sa banque ou de ses fournisseurs à cause des retards de livraison ; et malheureusement elle ne nous indemnise pas», clame Etienne Sarr. Il souligne que cette situation pourrait impacter le Sénégalais lambda. Le surcoût va tomber sur le panier de la ménagère. Certes parmi nous, il y a ceux qui achètent comme ils veulent, mais le Sénégalais lambda qui n’a pas cette possibilité sera impacté négativement. Donc ce combat que nous menons, c’est un combat pour tous les Sénégalais. La cherté de la vie est une préoccupation du chef de l’Etat et on a eu un travail sur les causes de cette hausse. Malheureusement, des compagnies étrangères nous font la loi», regrette M. Sarr.
A l’en croire, ils ont plusieurs fois alerté en vain les autorités. « On avait signé un protocole d’accord entre l’autorité portuaire et nous-même. Il a été bien dit que ce protocole ne s’éteindrait que quand on aurait réuni tous les facteurs qui feraient que le port soit vraiment un bon lieu de travail ; pour que chaque camion qui entre ou chaque camion qui a été dédouané dans les plus bref délais puisse sortir du port. Il y avait aussi des arrêtés ministériels, et le Premier ministre nous avait promis de les faire signer, mais rien jusqu’aujourd’hui», affirme le coordonnateur du collectif. Il appelle ainsi les autorités à trouver une solution pérenne à cette lancinante question.
En attendant, les transitaires, transporteurs et commerçants annoncent l’arrêt de tous les paiements (douane, compagnie et DP World…à partir de mardi prochain. «Nous avions prévu hier de faire un arrêt du travail mais pour alerter l'opinion publique, nous avons décidé de surseoir à cette grève jusqu'à mardi prochain, si rien n’est fait d'ici-là. C’est pourquoi nous demandons à tous commerçants, transporteurs et transitaires d'arrêter complètement le travail pour aider les Sénégalais, sinon il y aura un manque criard de produits de première nécessité», affirme le coordonnateur du collectif, Etienne Sarr.
La réponse de Doudou Ndir au mandataire de Sonko
Le mandataire d’Ousmane Sonko va devoir se résigner et attendre la fin des procédures judiciaires en cours. Ayib Daffé a été reçu hier par le désormais ex-président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Doudou Ndir. Ce dernier lui a fait savoir qu’il ne peut plus délivrer des fiches de parrainages parce qu’on a mis fin à ses fonctions. Par conséquent, il gère les affaires courantes en attendant la prise de service de la nouvelle équipe. Le député Ayib Daffé constate pour le dénoncer, que « Macky Sall a paralysé l’organe de supervision et de contrôle des élections alors qu’il y a des contentieux». A l’en croire, la démocratie sénégalaise vit une période sombre et le peuple doit se mobiliser et faire face à cette forfaiture et violation des droits de Sonko. Loin d’abdiquer, le mandant promet qu’ils se battront pour que Sonko ait ses fiches de parrainages.
Campagne de commercialisation agricole
La campagne de commercialisation agricole s’annonce. A cet effet, le chef de l’Etat a demandé hier au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire de prendre toutes les mesures appropriées pour la fixation dans les meilleurs délais des prix au producteur d’arachide et de veiller au suivi permanent du bon déroulement de la campagne de commercialisation agricole.
Dr Babacar Diop appelle les nouveaux membres de la Cena à démissionner
Dr Babacar Diop estime que le limogeage des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) constitue une menace sur des élections apaisées. Car, d'après le leader de Fds-Les Guelewars, la désignation de nouveaux membres sans aucune consultation préalable de l'opposition est un précédent dangereux. Ainsi, le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 dit récuser les nouveaux membres de la Cena. Dr Babacar Diop se doute de la neutralité des nouveaux membres de la Cena, de leur intégrité et de leur impartialité. C'est pourquoi, au nom de l'honneur et de la stabilité du pays, il a appelé les nouveaux membres de la Cena à démissionner. Le maire de Thiès dénonce une manière cavalière et brutale qui peut être source de tensions et de violences pré et postélectorales. D'ailleurs, alerte-t-il, la prochaine présidentielle risque de faire partie des plus violentes de l'histoire électorale du pays.
Nene Fatoumata Tall, Administrateur général du Fongip
Restons au conseil des ministres pour souligner la nouvelle promotion de l’ancienne ministre Mme Néné Fatoumata Tall. La directrice de Promise est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), poste qu’occupait Thérèse Faye Diouf promue ministre. Par ailleurs, l’ingénieur statisticien économiste Djibril Dione, précédemment Directeur de la Prévision et des Études Économiques, est nommé coordonnateur de la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques. Chef de la Division des projections macroéconomiques, Alassane Diallo devient Directeur de la Prévision et des Études Économiques en remplacement de Djibril Dione. Baba Malick Ba, conseiller technique au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur des Financements et des Partenariats public-privé en remplacement de Lamine Lo.
Oumar Amadou Sow, nouveau Dg des Grands Trains du Sénégal
Des mouvements ont été aussi effectués au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Oumar Amadou Sow est nommé Directeur général de la Société́ Anonyme « les Grands Trains du Sénégal SA ». Il remplace ainsi l’ancien maire de Ndoffane, Samba Ndiaye qui a été limogé récemment après avoir déclaré sa candidature à la présidentielle. L’ancien ministre Dame Diop revient aux affaires. Il est promu président du Collège du Laboratoire national de référence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (LNR-BTP)
brahima Faye nouveau Recteur de l’Université de Bambey
Une des doléances des enseignants de l’Université́ Alioune Diop (UAD) est satisfaite. Professeur Ibrahima Faye est nommé Recteur de l’Université́ Alioune Diop (UAD). Quant à Pr Malick Fall, enseignant à la Faculté des Sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est promu preśident du Conseil d’administration de la cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation (CINERI)
Chamboulement de l’administration territoriale
Le chef de l’Etat a secoué hier, en conseil des ministres, l’administration territoriale. Il a procédé à un vaste mouvement des préfets et sous-préfets. Préfet de Ranérou, Sidy Sarr Dièye est nommé adjoint au gouverneur de la reǵ ion de Louga chargé des affaires administratives, en remplacement de Dieǵ ui Ngom. Safiatou Joseṕ hine Dieng adjointe au gouverneur de Ziguinchor est nommée adjointe au gouverneur de Kaolack chargée des affaires administratives, en remplacement d’El Hadji Malick Sémou Diouf. Aïchatou Ndiaye Diallo, adjointe au gouverneur de Matam, est nommée adjointe au gouverneur de Kaffrine chargée des affaires administratives, en remplacement de Tiguida Wagué. Assane Guèye, précédemment adjoint au gouverneur de Dakar, est nommé adjoint au gouverneur de Dakar chargédes affaires administratives, en remplacement de Babacar Niang. Précédemment adjointe au gouverneur de Kolda, Marième Pouye Anne est nommée adjointe au gouverneur de Kolda chargeé des affaires administratives, en remplacement de Boubacar Bahinghou Sagna. Amadou Salmone Fall, adjoint au gouverneur de Kédougou, a été remplacé par Georges Samba Faye. Daouda Sène, adjoint au gouverneur de Louga chargé du développement, quant à lui, est nommé adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé des affaires administratives, en remplacement de Madame Maude Manga. Oumar Ngalla Ndiaye, adjoint au gouverneur de Sed́ hiou, est nommé adjoint au gouverneur de Sed́hiou chargé des affaires administratives, en remplacement de Modou Guèye. Sidy Guissé Diongue adjoint au gouverneur de Ziguinchor est nommé adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé des affaires administratives, en remplacement de Safiatou Joséphine Dieng.
Cherif Mouhamadou Blondin Ndiaye préfet de Dakar
Restons sur les mouvements de l’administration territoriale pour dire que le préfet de Dakar Mor Talla Tine est remplacé par Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye précédemment préfet de Ziguinchor. M. Ndiaye revient à Dakar. Il a été préfet de Guédiawaye avant de rejoindre la capitale du Sud. Abdou Khadir Diop est nommé préfet de Rufisque, en remplacement de Serigne Babacar Kane. Précédemment préfet de Veĺingara, Said̈ Dia devient préfet de Guédiawaye en remplacement de Ibra Fall. Préfet de Nioro du Rip, Babacar Ndiaye est muté à Keur Massar, en remplacement de Sahite Fall,. A Nioro du Rip, le préfet Babacar Ndiaye est remplacé par Ibrahima Fall précédemment pref́et de Goudomp. Alioune Badara Mbengue précédemment préfet de Médina Yoro Foulah, quant à lui, est nommé pref́et de Tambacounda, en remplacement de Mame Less Cabou. Précédemment préfet de Ked́ougou, Thierno Souleymane Sow est nommépref́et de Veĺingara, en remplacement de Saïd Dia. Mame Less Cabou, précédemment préfet de Tambacounda, est nommé pref́et de Thiès, en remplacement de Moussa Diagne.
Babacar Niang nommé préfet du Departement de Saraya
Précédemment adjoint au gouverneur de la région de Dakar, Babacar Niang est nommé préfet de Saraya, en remplacement de Cyprien Antoine Ballo. Boubacar Bahinghou Sagna, précédemment adjoint au gouverneur de Kolda, est nommé pref́et du deṕ artement de Bounkiling, en remplacement de Mbassa Sène. Précédemment adjoint au gouverneur de la région de Matam, Modou Thiam est nommé préfet de Linguère, en remplacement de Latyr Ndiaye. Diégui Ngom précédemment adjoint au gouverneur de Louga est nommé pref́et de Goudiry, en remplacement d’Awa Ndiaye Diop
Mouvement au sein de l’administration territoriale L’administration territoriale est secouée à nouveau. Après les gouverneurs, il y a un vaste mouvement des préfets et souspréfets. Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba, Pape Moustapha Diouf est nommé Adjoint au préfet de Med́ ina Yoro Foulah, en remplacement de Modou Samb. Souspréfet de l’Arrondissement de Bala, Mouhamadou Lamine Thiam est nommé Sous-préfet de l’arrondissement des Almadies, département de Dakar. Il remplace le sous-préfet qui est décédé récemment. Abdoulaye Kharma, Sous-préfet de Méouane, est nommé Souspréfet de Ndame en remplacement de Babacar Ibra Mar. Amadou Tidiane Ndiaye Souspréfet de Taïf est muté à Fafacourou en remplacement de Oumar Diba. Ce dernier est nommé Sous-préfet de Taïf, en remplacement d’Amadou Tidiane Ndiaye. Jusque-là Souspréfet de Ngothie, Sébastien Senghor est nommé Sous-pref́et de Diende,́ en remplacement de Bassirou Dia. Celui-ci est nommé Sous-pref́et de Ngothie. Amadou Sarr est nommé Souspref́et de Bala, en remplacement de Mouhamadou Lamine Thiam.
Mouvement au sein de l’administration territoriale (bis)
Ndeỳ e Bintou Thiam, adjoint au préfet de Rufisque est nommée Sous-pref́et de Rufisque Est, en remplacement de Abdoul Aziz Diagne. Ndioro Sarr, adjoint au préfet de Dakar, est nommé Sous-pref́et de Grand Dakar, en remplacement d’Ibrahima Ndiaye. Ndèye Mossane Ndour, adjointe au préfet de Pikine, est nommée Sous-préfet de Pikine Dagoudane en remplacement de Khadidiatou Sène. Adjoint au Sous-préfet de Sagatta Djolof, Amadou Sall est promu Souspref́et de Meó uane en remplacement de Abdoulaye Kharma. Laiẗy Diouf, adjoint au sous-préfet de Ndiedieng est nommé Sous-préfet de Lour Escale, en remplacement de Jean Marie Kassoka. Abdoul Aziz Dabakh Sy, adjoint au sous-préfet de Fimela est nommé Sous-pref́et de Pambal en remplacement de Ndiogou Ndong. Bocar Coulibaly, adjoint au sous-préfet de Fongolimbi est nommé Souspref́et de Sagatta Djolof en remplacement de Yankhouba Oumar Sidia Sow.
LE LITTORAL SE MOBILISE POUR DES «ACTIONS CLIMATIQUES AUDACIEUSES»
En direction de la COP28, prévue à Dubaï, les populations du littoral notamment celles de Bargny se sont mobilisées, sous la houlette de l’association Teranga LAB, pour que la question de la justice climatique soit au cœur des priorités
En direction de la COP28, prévue à Dubaï, les populations du littoral notamment celles de Bargny se sont mobilisées, sous la houlette de l’association Teranga LAB, pour que la question de la justice climatique soit au cœur des priorités de cette grande rencontre internationale sur le climat.
Organisée sous le concept de POWER UP, cette mobilisation en perspective de la COP 28 à Dubaï, a été bien plus qu’un rassemblement local. Il s’est agi d’un véritable cri du cœur contre les énergies fossiles et notamment de la centrale à charbon de Bargny. «C’était une déclaration contre le diktat des énergies fossiles et un appel pressant à une justice climatique mondiale», explique Mouhamadou Sissoko, membre de l’organisation Teranga LAB. De l’avis de M. Sissoko, «aujourd’hui, Bargny paye de façon très lourde, la facture du réchauffement climatique. Si la ville se vide à cause du phénomène de l’émigration clandestine, c’est par ce que la pêche, première activité économique de cette ville, ne nourrit plus son homme. La hausse des températures en mer fait fuir, vers les profondeurs marines, énormément de poissons que les pirogues artisanales ne peuvent pêcher», a-t-il dit, se demandant où sont les promesses de plein emploi que la centrale était supposée apporter aux jeunes de la commune. «Cette industrie archaïque est un danger pour tout le Sénégal, carles industries fossiles ne favorisent pas un développement inclusif», a-t-il crié.
Dans la même veine, Ndeye Yacine Dieng, habitante de Bargny Guetch et militante écologiste, a pointé du doigt la centrale à charbon de Bargny qui, selon elle, accroit la vulnérabilité des communautés de cette ville. Les différents intervenants à ce rassemblement ont axé leurs discours sur les réalités du changement climatique et ses impacts sur les communautés côtières. C’est ainsi que les populations de Bargny ont indexé l’élévation du niveau de la mer, comme une conséquence directe du réchauffement climatique, à l’origine des débordements de la mer qui envahit leurs maisons, entrainant parfois même un déplacement de populations. Cette situation impacte même l’activité économique principale qu’est la pêche, obligeant les acteurs à changer dans les modèles de pêche.
À l’approche de la COP28 à Dubaï, les participants ont utilisé le POWER UP comme une plateforme pour réclamer une action climatique «plus audacieuse et plus équitable». «Nous ne pouvons plus attendre. Notre voix doit être entendue à la COP 28», a déclaré Alexandre Guibert Lette, directeur exécutif de Teranga LAB. Avant d’ajouter : «Nous réclamons une justice climatique qui prend en compte les réalités des communautés côtières».
Dans le cadre de la sensibilisation et du plaidoyer, des artistes ont été mobilisés pour mettre en exergue les impacts que vivent les communautés touchées par le changement climatique en Afrique. Une démarche innovante qui a l’avantage d’avoir un effet plus visible sur les cibles. «Les artistes, qu’ils soient acteurs, musiciens, ou peintres, captent l’essence des problèmes sociaux et environnementaux avec une précision poignant Les œuvres artistiques ont le pouvoir unique de transcender les barrières linguistiques et culturelles, touchant les cœurs et suscitant la réflexion là où les discours traditionnels peuvent rester inaperçus», a expliqué Alexandre Gubert Lette de Teranga LAB.
«LORSQUE LES CITOYENS PERDENT TOUTE CONFIANCE CELA ENGENDRE INELUCTABLEMENT UN SENTIMENT DE FRUSTRATION»
Une violence inouïe et inhabituelle, contraire à la tolérance sénégalaise, est constatée ces derniers temps. Le sociologue Souleymane Lô, indexe la perte de confiance envers les autorités religieuses et politiques, mais aussi des inégalités sociales
Une violence inouïe et inhabituelle, contraire à la tolérance sénégalaise, est constatée ces derniers temps. Pour l’expliquer, le sociologue Souleymane Lô, indexe la perte de confiance envers les autorités religieuses et politiques, mais aussi des inégalités sociales à l’origine de frustration. Il y a aussi la politique politicienne, une approche de la politique qui met en avant les intérêts personnels ou partisans des politiciens au détriment de l’intérêt général ou le bien-être de la société.
On a constaté dernièrement des actes de violences inhabituels et jusqu’ici inconnus de la société sénégalaise. Comment peut-on l’expliquer ?
Parler de la violence dans la société sénégalaise revient à décrire des comportements de plus en plus violents dont font montre les sénégalais dans toutes les sphères de la vie sociale. Une violence qui s’exprime sous différentes facettes, allant du verbe à l’acte et de la morale au psychisme. Cela suscite autant d’interrogations qu’il y a d’acteurs interpellés sur la recrudescence de la spirale de la violence, telle un engrenage de règlements de comptes dans lequel les jeunes, l’espoir de la nation, sont dangereusement huppés. Sont-ils ainsi volontairement violents ? Le sont-ils involontairement devenus ? Des réponses sont attendues, si l’on sait avec Socrate que “nul n’est méchant volontairement“. En effet, l’adage aurait raison de dire que l’homme n’est que le produit de son milieu. Autrement dit, si l’on veut comprendre ou expliquer cette violence chez les jeunes, il convient nécessairement de s’interroger sur le contexte dans lequel ils évoluent. N’est-il pas ce contexte assez riche en facteurs favorisants des comportements violents, lesquels ne sauraient être autre que la résultante du désenchantement des jeunes qui présentent cette forte propension à la violence ? En effet, c’est, en partie, le désenchantement social et politique qui explique la recrudescence de la violence chez les jeunes. Lorsque les citoyens perdent toute confiance dans les institutions, auprès des dirigeants politiques et autorités religieuses et n’ont plus d’espoir au système en général, cela engendre inéluctablement un sentiment de frustration, de colère et d’impuissance, qui peut se manifester par des comportements violents. Et s’il s’agit de preuves pour s’en convaincre, en voici quelques explications surla relation entre le désenchantement des jeunes et leur violence.
L’attitude de la population, surtout les jeunes, ne traduit-elle pas un déni de l’autorité étatique ?
Les jeunes, aujourd’hui, se sentent déçus voire désenchantés par les politiques et les institutions qui sont censées les représenter et répondre à leurs besoins. Cet état de fait, non seulement est frustrant et désespérant mais les conduit à tenir des comportements violents par lesquels ils cherchent les moyens de s’exprimer ou de se faire entendre. La Perte de confiance dans les institutions les désenchante parce qu’ils estiment que ces institutions sont corrompues, inefficaces, injustes ou déconnectées de leurs préoccupations ; d’où l’hostilité doublée d’actes de violence dont ils font constamment montre envers ces institutions et tous les symboles comme individus à travers lesquels elles leur ôtent toute perspective de vivre. Quand les décisions de justice obéissent à la volonté politique de l’exécutif en vers et contre le droit et l’opinion national et lorsque la volonté de la majorité ne vaut rien devant ces institutions, alors la réaction face à cette forfaiture ne peut être que violente. Si les jeunes deviennent de plus en plus radicaux et extrêmes, c’est parce qu’ils se sentent marginalisés, exclus ou dévalorisés par le système existant, selon leur appartenance ethnique et ou politique. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils sont si vulnérables qu’ils se prêtent à toutes les idéologies extrémistes ou des mouvements radicaux qui promettent un changement radical et une réponse à leurs frustrations. Et souvent de telles idéologies peuvent inciter à la violence comme moyen de réaliser leurs objectifs et leur servir de verre d’eau dans lequel ils pensent pouvoir à jamais noyer leur chagrin. Ainsi, sous l’effet de la politique qui s’exprime injustement, à travers la puissance publique pour faire taire les voix discordantes parce qu’elles contestent et dénoncent les conditions d’exercice des lois et l’instrumentalisation des institutions, les jeunes adoptent cette posture de riposte jusqu’à même se faire violence sur eux-mêmes à travers l’immigration irrégulière dont l’issue incertaine conduit à la mort dans la plupart des cas.
Quelle est la part des inégalités sociales dans cet essor de la violence ?
Le désenchantement des jeunes les conduit encore sur les voix escarpées de la violence, découle également des inégalités socio-économiques croissantes. En effet, lorsque certaines parties de la société se sentent désavantagées ou exploitées, cela peut alimenter des sentiments de ressentiment et de colère, qui peuvent se manifester par des actes de violence. Cela est d’autant plus vrai que si l’on n’est pas du parti au pouvoir, on ne bénéfice d’aucun avantage ni droit légalement pourvu. Dans ce Sénégal, les opportunités d’emploi, non seulement, sont rares mais elles sont sujettes à l’adhésion militante, pendant que les conditions de vie de l’écrasante majorité des jeunesses se détériorent et que leurs perspectives d’avenir demeurent sombres. Comment peut-on espérer à autre chose de mieux que le fait que tout cela puisse engendrer des tensions sociales et des explosions de violence ?
A cette situation s’ajoute l’horreur dans ce pays : la politique politicienne, cette approche de la politique qui met l’accent sur les intérêts personnels ou partisans des politiciens plutôt que sur l’intérêt général ou le bien-être de la société. Cela se manifeste par des manœuvres politiques opportunistes, des tactiques de manipulation de l’opinion publique, des promesses non tenues, la corruption, les conflits d’intérêts, etc. Sous ce rapport, la montée de la violence peut être influencée par plusieurs facteurs, et la politique politicienne en est parfois l’un d’entre eux.
Comment la politique politicienne peut-elle contribuer à la violence?
Voici quelques manières dont la politique politicienne peut contribuer à la montée de la violence :
La Polarisation sociale : la politique politicienne peut encourager la polarisation sociale en créant des divisions entre différents groupes de la société. Les politiciens exploitent les clivages existants, tels que les différences ethniques, religieuses, économiques ou idéologiques, pour mobiliser leur base électorale. Cela peut entraîner des tensions sociales et des conflits violents entre les groupes.
Le discours de haine : certains politiciens utilisent des discours de haine ou des discours incitant à la violence pour mobiliser leurs partisans ou délégitimer leurs opposants. Ces discours peuvent encourager l’hostilité, la violence verbale et parfois même la violence physique.
La manipulation de l’opinion publique : dans le cadre de la politique politicienne, certains politiciens peuvent manipuler l’opinion publique en propageant des informations fausses, en déformant la réalité ou en utilisant des tactiques de désinformation souvent avec la complicité des journalistes qui, volontiers, trahissent l’éthique et la déontologie qui régissent leur comportement. Cela peut créer de la confusion, de la méfiance et de l’animosité au sein de la société, ce qui potentiellement conduit souvent à des confrontations violentes entre militants ou entre groupes sociaux de croyances opposées.
La corruption et l’impunité : la politique politicienne, en favorisant la corruption et l’impunité chez les personnes qui soutiennent la politique du gouvernement, entraîne un mécontentement généralisé au sein de la population, surtout chez les jeunes. Et, dans certains cas, cela se traduit par des manifestations violentes ou des émeutes. La dégradation du débat public : le fait que la politique politicienne prédomine, le débat public s’en retrouve caractérisé par des attaques personnelles, des débats superficiels, le manque de respect mutuel et une faible qualité de discussion. D’où l’atmosphère de tension et de violence verbale dans la société à laquelle cette dégradation conduit.
12 MILLIARDS DANS LE VENT, ANNUELLEMENT
12 milliards de FCFA de pertes post récoltes. C’est le manque à gagner que le Sénégal enregistre annuellement, compte non tenu des pertes post-productions et autres.
L’Initiative accélérer l’impact de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique (AICCRA) a organisé hier, mercredi 8 novembre, à Dakar, un atelier dénommé Sen AgriHack 2023. Il s’agit d’un hackathon sur les pertes post-récoltes au Sénégal, estimée à 12 milliards de FCFA chaque année. Plus d’une quarantaine d’acteurs de la chaine de valeur participent à cet évènement. Ces jeunes et femmes, en conclave pour deux jours, vont concevoir, réfléchir et développer des solutions innovantes.
12 milliards de FCFA de pertes post récoltes. C’est le manque à gagner que le Sénégal enregistre annuellement, compte non tenu des pertes post-productions et autres. Le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la souveraineté alimentaire a dévoilé ce chiffre lors hier, mercredi 8 novembre 2023, lors d’une rencontre.
En effet, dans le cadre de son projet climat Smart Investment Plan au Sénégal, l’Initiative accélérer l’impact de la recherche climatique a lancé à Dakar hier, mercredi8novembre, un évènement dénommé Sen AgriHack 2023, un hackathon sur les pertes post-récoltes au Sénégal. Une rencontre à laquelle quarante-six (46) acteurs, jeunes comme femmes provenant de divers secteurs de productions, prennent part à ce conclave pour concevoir, réfléchir et développer des solutions innovantes.
Toutefois, souligne Mme Ena Dérénoncourt, spécialiste d’investissement sensible au genre à AICCRA, ces 12 milliards incluent uniquement la production végétale et excluent la partie post-production. A l’en croire, «si l’on prend toutes les filières, la production animale, la production végétale et on prend aussi la partie perte d’aliment, la perte dans les transports… on peut aller jusqu’à 100 milliards», a-t-elle fait valoir
Selon Ena Dérénoncourt, «cette activité cherche à sensibiliser les acteurs par rapport au changement climatique, à renforcer leurs capacités par rapport à l’élaboration de solutions innovantes et créer des synergies par rapport aux différents acteurs pour qu’ils puissent se mettre ensemble et proposer des solutions à ce défi des pertes post-récolte».
Conscient du fait que les jeunes sont parties prenantes de la chaine de valeur et qu’ils sont le plus souvent laissés en rade, le programme accélérer l’impact de la recherche climatique a, dans ce sens, porté son dévolu sur l’inclusion. «Nous avons vraiment tenu à faire un choix conscient de l’inclusion, non seulement des femmes mais très important des jeunes parce que l’innovation, c’est demain. Et les jeunes constituent la plus forte partie de la population ici, au Sénégal, et leur contributions est essentielle pour des solutions qui seront durables et pérenne dans la durée», a expliqué la spécialiste en investissement sensible au genre auprès de AICCRA.
Qui plus est, elle ajoute : «les jeunes qui sont ici vont être mis en équipe et ces équipes vont, pendant les deux jours, concevoir, réfléchir, améliorer, développer des solutions et des solutions innoventes».
BABACAR DIOP HAUSSE LE TON ET AVERTIT LES PREFETS
Après sa tournée mouvementée à Sédhiou, il dénonce l’attitude de l’administration territoriale vis-à-vis des candidats de l’opposition
Le leader de FDS/Les Guélewars, Dr Babacar Diop, candidat déclaré l’élection présidentielle du 25 février 2024 est formel. Après sa tournée mouvementée à Sédhiou, il dénonce l’attitude de l’administration territoriale vis-à-vis des candidats de l’opposition. Le maire de Thiès avertit tous les préfets qui essaieront de l’empêcher de mener à bien ses activités politiques.
Dans la région de Sédhiou où il était en tournée dans le cadre de la campagne de collecte de parrainages en vue de la présidentielle de 2024, le leader de FDS/Les Guélewars a vécu une étape mouvementée. Ce, à cause de l’intervention du préfet de la localité pour faire arrêter son activité, sur des bases qu’il considère « fallacieuses en violation de son droit de circuler ». Face à la presse hier, mercredi 8 novembre, Dr Babacar Diop a averti les autorités de l’administration territoriale qui essayeront de l’empêcher de mener correctement ses activités. « J’avertis tous les préfets qui tenteront de bloquer les prochaines étapes de ma tournée : un préfet qui n’est pas capable d’interdire les tournées politiques d’Amadou Ba, ne réussira jamais à interdire ma tournée nationale. Nous leur opposerons une résistance farouche et sans concessions sur le Sénégal. Nous en avons assez de la violence et de la brutalité du régime inique de Macky Sall », a déclaré le maire de Thiès.
Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024 a aussi abordé le processus électoral qui, à ses yeux, n’est pas consensuel, car étant sous le contrôle du régime en place. Il en veut pour preuve le limogeage des membres du Commission nationale électorale autonome (CENA). « La brutalité avec laquelle Macky Sall a limogé les 12 membres de la CENA constitue une menace sur des élections apaisées. La désignation de nouveaux membres sans aucune consultation préalable de l’opposition est un précédent dangereux », fulmine-t-il, avant d’appeler les nouveaux membres de la CENA à la démission. « Nous récusons les nouveaux membres de la CENA. Nous mettons en doute la neutralité de ses nouveaux membres, leur intégrité et leur impartialité. Au nom de l’honneur et de la stabilité du pays, nous les appelons à démissionner », a fait savoir Dr Babacar Diop.
A cet égard, il appelle à un large front de l’opposition autour et de tous les candidats afin d’exiger des élections libres, transparentes et inclusives. « Notre parti FDS/Les Guélewars est ouvert à toute initiative allant dans ce sens », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, revenant sur la question du respect des décisions de justice, il invite l’Etat à la soumission. « Le refus de l’Etat de se soumettre au droit en appliquant les décisions de justice place le Sénégal définitivement dans la catégorie dangereuse des Etats hors la loi… L’Etat du Sénégal a pris délibérément la voie de violer ses propres lois et d’humilier ses magistrats… », dixit le maire de Thiès. Poursuivant son propos, il a salué la décision « historique » du juge de Ziguinchor, Sabassy Faye dans l’affaire de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales. Dr Babacar Diop et les Forces démocratique du Sénégal, exigent à cet effet, sa réintégration sur les listes électorales et demande à la DGE de remettre une fiche de parrainage au mandataire de Sonko.
Le Dr en philosophie à l’UCAD, a également exprimé sa solidarité aux enseignants et aux étudiants qui luttent pour la réouverture des universités publiques.
KARIM WADE, L'ABSENT QUI INTRIGUE LE POUVOIR
Rétabli dans ses droits, l'exilé du Qatar fait planer le doute. L'ancien ministre déchu déjoue pour l'heure les plans du régime de Macky Sall, sa participation à la présidentielle restant une énigme
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/11/2023
Alors que plusieurs de ses proches le présentent comme le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle du 25 février 2024, Karim Wade persiste à entretenir le mystère autour de sa participation, rapporte le quotidien Bès bi dans son édition du jeudi 9 novembre 2023.
Depuis Doha, où il vit en exil, «l'ancien ministre est, cependant, surveillé par le pouvoir qui redoute sa "puissance financière"», indique le journal. Rétabli dans ses droits civiques au même titre que Khalifa Sall, Karim Wade «continue de maintenir le suspense sur sa participation» à l'élection.
En dépit de sa déclaration de candidature «à la veille de sa condamnation par la Crei» en 2015, Karim Wade «ne communique qu'occasionnellement» selon Bès bi, «prolongeant le doute sur sa participation à ce rendez-vous après avoir raté celui de 2019». Même dans son «entourage le plus proche, on ne maitrise pas trop ses agissements», affirme une source du journal.
Pourtant, depuis quelques semaines, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade «émerge la tête avec des faits et gestes qui suggèrent un retour imminent». «Mais Karim reste énigmatique», souligne le quotidien, qui indique que Maguette Sy, chargée de superviser la collecte des parrainages pour le PDS, a confirmé qu'ils seraient destinés «au candidat Karim Wade».
Malgré son exil et sa stratégie de «discrétion», Karim Wade conserverait une forte influence sur la scène politique sénégalaise. Reste à voir s'il parviendra à surmonter les «écueils» qui se dressent face à lui, comme une impopularité croissante, avant la date butoir des candidatures.
LES NOUVELLES «ORDONNANCES» DE MACKY
Emigration irrégulière, cherté des prix des denrées et services, fixation des prix au producteur d’arachide, étaient au menu à la table du Conseil des ministres
L’émigration irrégulière, un phénomène qui a pris de l’ampleurs ces derniers mois, dépassant même les vagues de départs enregistrées en 2026, avec son cortège de morts et disparus en mers et dans le désert du Sahara, s’est à nouveau invitée à la table du Conseil des ministres hier, mercredi 8 novembre 2023. Il a également été question, entre autres, de la maîtrise durablement les prix des denrées de consommation courante et des services essentiels tels que l’eau, l’électricité, le téléphone, internet… et la campagne de commercialisation agricole, avec le président Macky Sall qui ordonne la fixation dans les meilleurs délais des prix au producteur d’arachide.
LUTTE CONTRE L’EMIGRATION CLANDESTINE : MACKY SALL PRONE DES MESURES
Alors que les départs se multiplient, plusieurs personnes ont perdu la vie, ces derniers jours, notamment dans le naufrage de leurs embarcations, en partant pour les côtes espagnoles. Pis, les médias ont rapportés qu’une pirogue ayant quitté Bargny, avec à son bord près de 300 migrants, a été retrouvé avec seulement que 25 survivant. «Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la stratégie nationale de Prévention et de lutte contre l’émigration clandestine en demandant au Premier Ministre, en relation avec les Ministres directement concernés (Intérieur, Forces armées, Justice, Affaires étrangères et Sénégalais de l’Extérieur, Jeunesse, Emploi et Entreprenariat, Pêche et Economie maritime…) et l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de la problématique, de faire prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence, afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national», informe le communique du conseil.
MAITRISER DURABLEMENT LES PRIX DES DENREES DE CONSOMMATION COURANTE DE L’EAU, L’ELECTRICITE, TELEPHONE, INTERNET…
Dans un autres registre, abordant les performances économiques du Sénégal et la maîtrise stratégique des finances publiques et de l’environnement des affaires, le Chef de l’Etat «a salué les conclusions de la récente mission du FMI au Sénégal en félicitant le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et leurs services pour le travail remarquable accompli, au regard des efforts de relance économique post-Covid 19 et des progrès notés dans la mobilisation des ressources et l’optimisation de la dépense publique ; laquelle doit être davantage orientée vers l’investissement productif». Selon la source, «face aux défis conjoncturels liés à la situation internationale actuelle, le Président de la République a indiqué au Gouvernement la nécessité : d’asseoir les marges de manœuvres budgétaires et financières de l’Etat avec notamment une baisse des dépenses fiscales ; de mettre en œuvre un Plan d’urgence de digitalisation intégrale des régies financières ; de veiller à l’application rigoureuse des dispositions de la loi d’orientation sur le secteur parapublic, la gestion du portefeuille de l’Etat et le contrôle des entreprises bénéficiant du concours financier de la puissance publique ; de maitriser durablement les prix des denrées de consommation courante et des services essentiels (eau, électricité, téléphone, internet…) ; de poursuivre les efforts d’amélioration du pouvoir d’achat et du bien-être des populations ; d’accélérer la finalisation de certaines réformes phares pour l’amélioration de l’environnement des affaires et l’intensification de la mise en œuvre de la politique d’industrialisation avec la création des zones économiques spéciales et la montée en puissance des agropoles ; d’accélérer la réorganisation du secteur aurifère avec la mise en place, avant la fin du mois de décembre 2023, d’un Comptoir national de contrôle et de commercialisation de nos ressources en or».
CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION AGRICOLE : FIXAION DANS LES MEILLEURS DELAIS DES PRIX AU PRO- DUCTEUR D’ARACHIDE
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République est revenu sur, entre autres sujets, «le lancement de la campagne de commercialisation agricole : en demandant au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire de prendre toutes les mesures appropriées pour la fixation dans les meilleurs délais des prix au producteur d’arachide et de veiller au suivi permanent du bon déroulement de la campagne de commercialisation agricole.» En conseil des ministres, il a évoqué sa «tournée économique dans les régions de Kédougou, Kaolack, Kaffrine et Fatick : prévue du 13 au 18 novembre 2023, en demandant au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement, de prendre toutes les dispositions pour la bonne organisation du Conseil présidentiel, des visites et inaugurations prévus dans chaque région».
PREFECTURE DE DAKAR : Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye succède à Mor Talla Tine
Dakar a un nouveau préfet. Au titres mesures individuels du Conseil des ministres d’hier mercredi, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, qui était jusque-là le chef de l’exécutif départemental de Ziguinchor, à a été affecté à la capitale Sénégalaise, en remplacement de l’actuel gouverneur de Ziguinchor. «Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, Administrateur civil principal, précédemment Préfet du département de Ziguinchor, est nommé Préfet du département de Dakar, en remplacement de Mor Talla Tine, appelé à d’autres fonctions», lit-on dans le communiqué du conseil. Ce conseil a consacré un vaste chamboulement de l’administration territoriale allant des adjoints aux gouverneurs de régions, aux préfets de départements et sous-préfets d’arrondissements. Bref, 11départements ministériels ont été concernés par les mouvements, particulièrement le ministère de l’Intérieur avec presque 50 nominations.
DOUANES SENEGALAISES : Le colonel Mbaye Ndiaye, nouveau directeur général
Les Douanes sénégalaises ont un nouveau patron. Au titre des mesures individuel, le président de la République, Macky Sall à l’issue du Conseil des ministres, tenu hier mercredi, a nommé le colonel Mbaye Ndiaye, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, nouveau Directeur général des Douanes. Il remplace à ce poste Abdourahmane Dieye, à la tête des soldats de l’économie depuis 2020, appelé à d’autres fonctions. Déjà, en janvier dernier, le colonel Mbaye Ndiaye avait été nommé Coordonnateur de la Direction générale des Douanes à l’issue d’un Conseil des ministres. C’est désormais Malick Mbaye, Inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, qui est le nouveau Coordonnateur de la Direction générale des Douanes. Ce dernier cède son poste à Issa Niang, Inspecteur principal des Douanes, nommé Directeur des enquêtes douanières.
EAUXET FORETS : Baidy Ba cède la place à Babacar Dione
Les Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols aussi changent de chef. Au titre des mesures individuelles du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Babacar Dione, ingénieur des Eaux et Forêts, précédemment Adjoint au Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des sols, est nommé Directeur des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, en remplacement de Baidy Ba, appelé à d’autres fonctions.
L’ancien ministre de la Jeunesse et ancienne coordonnatrice du Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal est «recasée» au FONGIP. Néné Fatoumata Tall, nommée parle chef de l’Etat, en Conseil des ministres, hier mercredi, administrateur du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires. Elle remplace à ce poste Thérèse Faye Diouf, devenue ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale.
SOCIETE ANONYME «LES GRAND STRAINS DU SENEGAL SA» Oumar Amadou Sow, nouveau Directeur général
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement : Monsieur Oumar Amadou SOW, Spécialiste en Gestion des entreprises, est nommé Directeur général de la Société Anonyme «les Grands Trains du Sénégal SA». Au ministère des Sports, des changements sont aussi intervenus. L’inspecteur de l’Education, populaire de la Jeunesse et des Sports, Lazard Sarr, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières. Marième Kane Diallo est nommée directrice de la formation et de la coopération. Cheikh Tahirou Fall est devenu le directeur du Sport de haut niveau. Gilbert Sidy Lamine Mbengue est nommé directeur des activités physiques et sportives. Cheikh Ibrahima Sarr, ingénieur de conception en génie civil, est nommé directeur des Infrastructures sportives.
IMPUISSANCE DE L’ETAT FACE A L’EMIGRATION CLANDESTINE