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28 février 2025
Par Cheikh Tidiane FALL
DIANTRE, QU’EST CE QUI NOUS ARRIVE !
Images bouleversantes et insoutenables que celles de ces plages mauritaniennes où des secouristes alignent des sacs mortuaires contenant les cadavres de migrants sénégalais dont les pirogues ont échoué en pleine mer après de longues journées d’errance
Images bouleversantes et insoutenables que celles de ces plages mauritaniennes où des secouristes alignent des sacs mortuaires contenant les cadavres de migrants sénégalais dont les pirogues ont échoué en pleine mer après de longues journées d’errance. Une tragédie de plus qui vient s’empiler dans le long chapelet de naufrages de ces dernières semaines avec ces milliers de personnes qui ne verront jamais l’Espagne, les plus chanceuses étant secourues par les marines espagnole, mauritanienne et sénégalaise, ayant ainsi la vie sauve.
Ces derniers jours, en dehors de l’ampleur de ce phénomène migratoire, on est sidéré de constater qu’il se féminise de plus en plus avec même des femmes enceintes ou portant leurs nourrissons. Sur les plages mauritaniennes au sable fin et immaculé, certains des corps en attente d’être évacués pour être enterrés étaient visiblement ceux d’enfants si l’on se fie à la taille des sacs mortuaires. Des innocents qui ne comprendront jamais ce qui leur est arrivé.
On devine le calvaire de toutes ces personnes en haute mer avant qu’elles ne rendent l’âme. Et cela ne manque pas de rappeler celui des occupants du radeau de la Méduse. En juillet 1816, au large de la Mauritanie, un navire français « La Méduse » s’échoue et le peu de canots de sauvetage disponibles ne permet pas de prendre en charge tous les occupants du navire. Environ 150 naufragés se retrouvèrent ainsi sur un radeau de fortune et vécurent une véritable descente aux enfers. Sans provisions, ils finissent par s’entretuer. Après 13 jours de dérive cauchemardesque, lorsque le radeau est enfin secouru, il ne reste plus que 15 survivants à bord.
La France entière fut bouleversée à l’époque par cette tragédie qui inspirera d’ailleurs au peintre Théodore Géricault son célèbre tableau « Le radeau de la Méduse ». Un naufrage, un seul, et c’est comme si la France était frappée au cœur et traumatisée. On n’a pas l’impression que le choc est de la même dimension chez nous alors que des drames similaires à ceux du radeau de « La Méduse » se multiplient et entrent même dans une certaine banalité.
En voyant ces milliers de personnes qui partent de Kafountine, Mbour, Gandiol, etc., pour affronter les incertitudes de l’océan Atlantique, les autres qui se perdent dans le désert et ceux qui ayant plus de moyens rêvent d’Amérique via l’Espagne puis le Maroc maintenant, le Salvador, le Nicaragua, Boubacar Sèye de l’ONG Horizons sans Frontières a bien raison de parler d’une « jeunesse qui déménage ». L’image est terrible et doit nous interpeller tous.
Entre le manque d’emplois, la pression sociale, le coût élevé de la vie, les difficultés du secteur de la pêche traditionnelle quasi sinistrée, la situation politique faite de grandes incertitudes, etc., il existe un cocktail détonnant avec la perte d’espoir et du rêve d’une vie meilleure. Cela ne saurait cependant justifier ce qui prend les allures d’un vrai suicide collectif avec des candidats à l’émigration sourds à tous les conseils. C’est d’ailleurs effarant de constater que, lors d’interviews de jeunes gens rapatriés après des tentatives ratées, beaucoup d’entre eux affirment avec beaucoup d’aplomb qu’à la première occasion ils repartiraient !
Il est vrai aussi que les fanfaronnades et les célébrations déplacées à travers les réseaux sociaux des rares personnes ayant réussi à passer à travers les mailles des filets n’arrangent pas les choses. Et pourtant, non seulement l’Europe est loin d’être l’eldorado rêvé mais encore ils risquent d’être rapatriés et vivre ainsi un véritable traumatisme psychologique de même que leurs familles.
Face à ce tableau sombre, il me semble que c’est un véritable défi qui est posé à tous les segments du pays compte tenu de la dimension économique, sociale et politique de ce phénomène. Avec au premier plan, une responsabilité des autorités sénégalaises qui ne donnent pas l’impression de traiter cette question de l’émigration irrégulière avec toute l’urgence nécessaire et comme une question prioritaire. C’est comme si elles éprouvaient une gêne à l’aborder frontalement, ce qui mettrait en même temps en exergue l’échec évident de la politique censée répondre au besoin pressant d’emploi des jeunes, aussi bien en zone urbaine que rurale. Et cela malgré les nombreuses agences et projets avec une pluie de milliards dont l’utilisation et l’impact réel nécessiteront un audit pointu pour éviter de continuer à remplir un tonneau des Danaïdes.
Le drame de ces desperados de la mer est si poignant qu’il nous fait passer de l’ambition du «Sénégal Emergent» à la réalité cruelle d’un «Senegal Emergency» avec le retentissant appel au secours d’une génération qui n’accorde plus aucun crédit à sa propre vie faite de tous les manques, de toutes les frustrations et de toutes les galères. L’option du tout répressif est loin d’être la bonne réponse car on n’arrête pas ces grandes vagues de migrants avec ses bras.
Cela sonne comme un cruel désaveu pour un pouvoir qui a manqué l’essentiel consistant à entretenir chez les jeunes Sénégalais une petite flamme d’espoir, même pas de rêve, en l’avenir de leur pays. Le cauchemar mortifère qui se joue sous nos yeux est aussi un sérieux coup de semonce à tous les aspirants à la haute fonction présidentielle. Les discours de campagne et les offres politiques doivent se mettre à la hauteur du péril.
Se taire face à ce drame et opter pour l’indifférence équivaut à ne pas assumer une responsabilité historique. Et s’il y a des assises nationales qui s’imposent, après un scrutin présidentiel sincère et représentatif, c’est bien celles qui doivent porter sur cette massification de l’émigration irrégulière. Personne n’est fier de l’image déplorable qu’offre notre pays au monde ces derniers mois avec cette atmosphère de sauve qui peut. Dans ce contexte, la quête effrénée de parrainages, les combats de lutte, les querelles de familles et de ménages entretenus dans les réseaux sociaux par de soi-disant influenceurs, etc. frisent l’indécence. L’essentiel est ailleurs. C’est l’avenir du pays qui se joue car quand la jeunesse perd espoir, rien de durable ne pourra être bâti.
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L’ARMEE PRESENTE L’EVENTAIL DE SES MISSIONS AU PUBLIC
Divers corps de l’Armée ont exposé au public, mardi à la Place Mamadou Dia de Thiès, plusieurs facettes de leurs missions respectives à l’occasion de la Journée des Forces armées.
Thiès, 8 nov (APS) – Divers corps de l’Armée ont exposé au public, mardi à la Place Mamadou Dia de Thiès, plusieurs facettes de leurs missions respectives à l’occasion de la Journée des Forces armées.
L’Armée de l’air, le Bataillon des blindés, les Sapeurs pompiers, les centres et écoles de formation comme l’ENOA, le Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne, le centre hospitalier militaire, entre autres, ont reçu les autorités administratives et le grand public dans leurs stands installés à la place Mamadou Dia, pour marquer la journée des Forces armées, axée sur le thème “Forces armées au cœur de la cohésion nationale“.
Près d’une dizaine de stands garnis de matériel, d’écrans, de documents, mais aussi des échantillons d’équipements militaires, et des démonstrations ont suscité beaucoup d’intérêt de la part des visiteurs.
Une prise d’armes, un dépôt de gerbe et un défilé ont été au menu de cette cérémonie, présidée par l’adjointe du gouverneur, Téning Faye Bâ.
“Aujourd’hui plus que jamais la cohésion nationale est un besoin (…) et les forces armées apportent une grande contribution à la consolidation de notre identité nationale à la sauvegarde de nos valeurs et participent à ce que nous souhaitons tous, à savoir être une nation, malgré (notre) diversité“, a-t-elle dit.
»Quand on fait de sorte que le Sérère, le Diola ou quiconque puisse s’identifier à un idéal commun, on est dans la préservation de la paix“, a-t-elle poursuivi.
Saluant le “bon déroulement“ de la cérémonie, permettant aux populations de “pénétrer le monde de l’armée“, elle a noté qu’au regard de tout ce qui a été présenté, “les forces de défense sont à la hauteur de leur mission“.
La cohésion renvoie à l’unité à la solidarité, autant de valeurs incarnées par l’Armée sénégalaise, a souligné le commandant de la Zone militaire N° 7, le colonel Thierno Gning, relevant qu’au sein des unités, le personnel se regroupe autour d’un symbole, que ce soit leur insigne de corps ou leur devise, créant ainsi une cohésion entre leurs membres.
C’est le même cas dans les écoles comme l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA), où le bracelet et la devise “xel, jom, fit“ (raison, détermination et courage) constituent des éléments de ralliement, en zone d’opération intérieure ou extérieure.
»C’est cet esprit d’unité et de corps qui permet aux Armées de surmonter leurs difficultés“, a dit le colonel Thierno Gning.
Selon lui, la récente formation de 150 jeunes issus des régions de Diourbel et Thiès lors d’un camp citoyen, ainsi que la session organisée à l’intention d’une quarantaine d’acteurs des médias, ont été des occasions de leur inculquer ces valeurs cultivées au sein des armées.
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LANCEMENT D’UN PLAN TRIENNAL DE PROTECTION DES ELEVES EN MILIEU SCOLAIRE
Un plan triennal de la protection des élèves en milieu scolaire a été lancé mardi à Dakar, à l’initiative du ministère de l’Education nationale, a indiqué la coordonnatrice de la Cellule genre dudit ministère, Marie Siby Faye.
Dakar, 8 nov (APS) – Un plan triennal de la protection des élèves en milieu scolaire a été lancé mardi à Dakar, à l’initiative du ministère de l’Education nationale, a indiqué la coordonnatrice de la Cellule genre dudit ministère, Marie Siby Faye.
Ce plan vise à développer des aptitudes de résilience chez les élèves en leur apprenant à se défendre devant des auteurs de violences, à dénoncer des cas de violences mais également accompagner leurs camarades victimes de violences, a-t-elle expliqué.
La cérémonie de lancement de ce plan triennal a été combinée à la restitution d’une étude sur la protection et le bien-être des élèves en milieu scolaire.
Elle s’est tenue en présence du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de la représentante résidente de l’Unicef et de l’ambassadeur de l’Unicef pour les droits des enfants, l’entraineur de l’équipe nationale de football, Aliou Cissé.
Il s’agit à travers ce plan de dérouler des actions pour la détection des violences, en vue d’être en mesure de prendre les devants pour un engagement de la communauté permettant d’éradiquer le phénomène en milieu scolaire, a expliqué Mary Siby Faye.
Les propositions et recommandations de l’étude ont permis d’élaborer ce plan pour proposer des réponses pertinentes à la prise en charge des violences en milieu scolaire.
L’idée est de ‘’renforcer les capacités des acteurs de l’éducation, de la communauté, de mener des campagnes de sensibilisation pour une meilleure prise en charge des violences, de mettre en place un dispositif de prise en charge des enfants victimes de violences’’.
La coordonnatrice de la Cellule genre a indiqué le ministère de l’Education nationale est dans cette dynamique avec la plateforme de gestion des cas de violences (incidents.sn) et des actions de mobilisation communautaire, compte non tenu de l’élaboration d’un règlement intérieur qui doit être adapté à chaque établissement et à chaque école.
LES ADIEUX DE MACKY SALL AUX ARMEES ET LA GRANDE OFFENSIVE CONTRE L’EMIGRATION IRREGULIER au menu de LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi 8 Novembre mettent l'accent sur les adieux du chef de l’Etat aux Forces armées et »la grande offensive » annoncée contre l’émigration irrégulière
Dakar, 8 nov (APS) – Les adieux du chef de l’Etat aux Forces armées et »la grande offensive » annoncée contre l’émigration irrégulière sont en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»Journées des Forces armées, le chef de l’Etat fait ses adieux à la grande muette’’, titre Sud Quotidien qui souligne que cette année marque sa dernière célébration de cette fête solennelle de la grande muette en tant que chef suprême des Armées avant son départ du pouvoir prévu en avril 2024.
Sud souligne qu’il a profité de la célébration de cette Journée »pour exprimer sa gratitude aux militaires tout en rappelant les efforts fournis dans le renforcement des moyens des forces de défense ».
Le président de la République Macky Sall a présidé mardi au camp Dial Diop de Dakar la 20ème édition de la journée nationale des Forces armées axée sur le thème : les Forces armées au cœur de la cohésion sociale’’.
‘’Macky Sall, les adieux à l’Armée’’, met à sa Une Enquête qui rapporte que le président de la République a annoncé mardi lors de la journée nationale des Forces armées que le budget des armées a connu une hausse de 250%, entre 2012 et 2023. ‘’Macky Sall a aussi profité de cette occasion pour remercier la grande muette avant de lui faire ses adieux’’, écrit le journal.
Au sujet de cet hausse budgétaire, Le Soleil titre : »Le renforcement de la défense nationale, c’est hors de prix, selon le président ». Le président de la République a estimé lors de la journée nationale des Forces armées que le renforcement de la défense nationale »n’a pas de prix car rien n’est possible sans la paix, la sécurité et la stabilité ».
‘’Macky Sall étale la force de frappe du Sénégal’’, note L’As qui relève que lors de cette journée le président de la République a eu l’occasion de »faire son bilan militaire » en indiquant que le budget de défense du Sénégal a connu une hausse ans précédent de 250% entre 2012 et 2023. »Les effectifs également ont augmenté de plus de 60% offrant ainsi un maillage complet du territoire national’’, rapporte le journal.
Concernant la lutte contre l’émigration irrégulière, Le Quotidien annonce que l’Etat »lance la grande offensive contre les départs ».
En conférence de presse à Kaolack, le ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour a annoncé ‘’la grande offensive de l’Etat contre l’émigration irrégulière au Sénégal », selon le journal, soulignant que »ce programme d’après le ministre de la Jeunesse vise à faire engager une riposte sociale soutenue fondée sur une approche combinée de la dimension citoyenne et socioéconomique du problème’’.
L’Info met également en exergue cette »grande offensive de l’Etat », précisant que ce programme »sera basé sur une alliance stratégique entre les structures publiques prestataires d’emploi et d’employabilité, les collectivités territoriales et les mouvements associatifs des jeunes ».
Selon Vox Populi, »l’Etat passe à la grande offensive ». Le ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour a appelé ‘’toutes les forces vives du pouvoir comme de l’opposition à unir leurs voix dans un effort patriotique commun contre ce phénomène’’, souligne la publication.
UNE DECISION «RATIFIEE EN AOUT DERNIER» ET «DICTEE PAR LES NORMES DE LA FIFA»
Me Augustin Senghor sur les règlements des stades et terrains - L a décision de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’interdire la tenue des rencontres dans les centres et autres académies n’est pas nouvelle.
Si la décision de la Ligue sénégalaise de football professionnel excluait la réception des rencontres de football au niveau des Académies et/ou centres a surpris à la veille du démarrage de la saison, elle n’est pas nouvelle. Elle émane du règlement des stades et terrains qui a été prise et ratifié en réunion du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football, le 10 août dernier à la veille de son Assemblée générale du 12 août. Dans le compte-rendu de la réunion, le président Augustin Senghor a évoqué des raisons de sécurité selon les normes de la CAF et de la Fifa.
L a décision de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’interdire la tenue des rencontres dans les centres et autres académies n’est pas nouvelle. Si elle fait débat depuis quelques jours au sommet du football sénégalais, elle a été pourtant ratifiée il y a plusieurs mois par la Fédération sénégalaise de football à l’issue de sa réunion du Comité exécutif. Dans le compte rendu de la réunion le 10 août dernier renvoyé dans les réseaux sociaux, Augustin Senghor a clairement spécifié les raisons de cette mesure qui touche principalement les stades Djibril Diagne et Fodé Wade où reçoivent respectivement de Génération foot et Diambars de Saly. Pour justifier la mesure, le président de la Fédération sénégalaise de football a évoqué des raisons sécuritaires mais aussi des normes définies par la CAF et la FIFA.
«Un règlement sur les terrains de football va être institué à partir de la saison prochaine. L’un des changements majeurs ce sera que tous les matchs se joueront soient dans des stades nationaux, soient régionaux, départementaux ou municipaux parce que c’est là-bas où doivent se tenir les compétitions selon les normes de sécurité définies par la Caf et la Fifa», indiquait-il, avant d’évoquer le cas du stade Ibrahima Boye de Guédiawaye qui figure parmi les stades qui n’abriteront plus de compétitions.
«Nous avons obtenu la ratification du PV du comité d’urgence qui a pris la décision de la suspension des compétitions au niveau du stade Ibrahima Boye de Guédiawaye. Parce que nous jouons dans beaucoup de stades qui ne sont pas aux normes qui peuvent constituer une menace à l’intégrité physique des acteurs, des officiels mais aussi du public. Lors de la demi-finale de la Coupe du Sénégal nous avons frôlé le pire. Il a été décidé désormais que des matchs à enjeux ne puissent plus être joués dans ce stade. Parce qu’il ne remplit pas les normes. Si nous voulons valoriser le championnat d’élite, des compétitions phares comme la Coupe du Sénégal doivent se jouer dans les stades nationaux ou municipaux», soulignait-il. Kosso Diané, président de la Commission juridique de la FSF est plus explicite et parle d’équité sportive, la sécurité et la réglementation de la CAF. «Il y a une question de sécurité. La configuration des centres n’offre pas une sécurité aux acteurs et au public. Souvent il n’y a qu’une seule entrée et une seule sortie. Certes, il n’y a jamais eu d’incidents. Mais gouverner, c’est prévoir. Nous n’allons pas attendre qu’une catastrophe se produise pour agir. Les gens pourront nous reprocher ne d’avoir pas été prévoyants », avait-il précisé dans les colonnes de Sud Quotidien.
MOT D’ORDRE LARGEMENT SUIVI A DAKAR
«Journée école morte», suite a l’appel du Saemss-Cusems - Portes et fenêtres bien ouvertes, classes et cours d’écoles bien remplis d’élèves ; les apprenants sont venus nombreux, mais il n’y avait presque pas d’enseignants.
La journée «Ecole morte», décrétée sur l’étendue du territoire national, par l’Alliance formée par le SAEMSS et le CUSEMS a été largement suivi dans des établissements scolaires publics à Dakar. Au grand dam des élèves qui craignent déjà pour cette année académique ; même si certains enseignants de ce secteur du moyen-secondaire ont dispensé des cours.
Portes et fenêtres bien ouvertes, classes et cours d’écoles bien remplis d’élèves ; les apprenants sont venus nombreux, mais il n’y avait presque pas d’enseignants. C’est le constat fait dans plusieurs établissements scolaires visités hier, mardi 7 novembre 2023. L’appel des syndicats d’enseignants, en l’occurrence l’Alliance SAEMSSCUSEMS, à observer une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national est passé par là. Le mouvement a été largement suivi dans différentes écoles notamment du public visitées dans la ville de Dakar. A l’image de Blaise Diagne, du lycée mixte Maurice de la Fosse, Lamine Gueye au centre-ville. Seule une poignée de professeurs ont enseignés, notamment au CEM Adama Diallo. Mais partout c’est la même ambiance qui régnait.
Les élèves, soucieux de leur avenir, s’inquiètent de l’absence des professeurs. Une fille trouvée seule nettoyant son sac, avec un ouvrage, «Sous l’orage» à la main, aux environs du CEM raconte son désagrément. «C’est reparti, à nouveau, pour les grèves cette année-ci. J’ai entendu la nouvelle à la télé, annonçant que les enseignants iront en grève. Mais c’est de mon devoir de venir à l’école. Je l’ai fait sachant qu’ils ne vont pas venir. L’Etat doit avoir pitié de nous ; cette situation nous dérange vraiment. Mais nous n’y pouvons rien, on ne fait que s’habituer à ce phénomène de grèves répétitives», a-t-elle déclaré. Non sans plaider pour ses aînés de l’enseignement supérieur. «L’Etat doit ouvrir l’université ; nos frères et sœurs veulent apprendre et réussir comme nous».
Si les écoles publiques, notamment le moyen secondaire, étaient presque toutes en grève, ce n’est pas le cas dans le privé surtout cathodique où les cours se sont déroulés normalement. Les syndicats d’enseignants regroupés au sein de l’Alliance SAEMSS et CUSEMS, ont appelé à une journée «Ecole morte» sur l’étendue du territoire national hier, mardi 7 novembre, pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements et la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons. «L’alliance du moyen-secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d’établissements», avait fait savoir, vendredi dernier, le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm, lors d’une conférence de presse.
MACKY FAIT SES ADIEUX A LA GRANDE MUETTE
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier, mardi 7 novembre, sa dernière journée des Forces Armées, en tant que Chef suprême des Armées sénégalaises.
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier, mardi 7 novembre, la journée des Forces Armées. Cette année marque sa dernière célébration de cette fête solennelle des de la grande muette, en tant que Chef suprême des Armées, avant son départ. Il en profité pour exprimer sa gratitude aux militaires, tout en rappelant les efforts fournis dans le renforcement des moyens des Forces de défense.
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier, mardi 7 novembre, sa dernière journée des Forces Armées, en tant que Chef suprême des Armées sénégalaises. «En tant que Chef suprême des Armées, j’ai partagé avec vous pendant plus d’une décennie ma vision et ma passion de servir notre pays, et l’ambition de le doter d’un outil de défense performant, à la hauteur des défis de l’heure», a-t-il dit en guise d’adieux. Dans son allocution, Macky Sall a, par ailleurs, magnifié les actions entreprises sous sa tutelle. «Je voudrais, en cet instant solennel, vous redire toute ma confiance et ma satisfaction, vous remercier et vous féliciter vivement pour le travail que nous avons accompli ensemble».
Le président Macky Sall est convaincu que son successeur saura conserver le legs. «L’année prochaine, mon successeur sera là, devant vous, assurant la continuité de l’Etat, de la Nation et de la République. En Chef suprême des Armées, en vertu de la Constitution, il vous commandera, et vous lui obéirez. Ainsi, vous resterez fidèles à la tradition démocratique et républicaine de notre pays. Ainsi, au milieu des tumultes, je suis confiant que notre cher Sénégal continuera d’être un havre de paix, de sécurité et de stabilité, comme le dit notre hymne national».
Revenant sur l’importance du thème de cette année, «les Forces Armées au cœur de la cohésion nationale», le président de la République trouve «qu’au-delà du cérémonial, elle est surtout l’occasion d’une introspection sur la vocation du soldat dans la société, parce que nos Forces Armées, par leur mode de recrutement sur l’étendue du territoire national, sans discrimination aucune, incarnent la Nation dans toute sa diversité».
Mieux il est d’actualité et interpelle tout le monde, «parce que nous vivons dans un monde dangereux ; un monde exténué par l’abime de la guerre ; un monde de turbulences et d’incertitudes ; un monde marqué par la crise des valeurs. Aux défis et menaces classiques, s’ajoute, de nos jours, une violence inouïe : violence physique, violence verbale, violence morale, portée et amplifiée à grands débits par les réseaux virtuels», a dit le président de la République, Macky Sall.
Des actes qui, à son avis, «sont autant de facteurs déstabilisants et blessants, à plus d’un titre. Ils sapent les fondements de l’Etat et de la République, portent atteinte à la cohésion nationale et nuisent à l’honorabilité d’honnêtes citoyens». Macky Sall estime, en outre que, «dans une société qui se veut libre et démocratique, liberté et responsabilité doivent aller de pair, afin que nul ne puisse se croire au-dessus ou en marge de l’Etat, de la Nation et de la République».
Macky Sall salue ainsi la vocation des Forces Armées «d’être le réceptacle harmonieux de toutes nos diversités socio-culturelles, dans le culte du devoir, de l’excellence et du mérite».
LE BUDGET DES FORCES ARMEES EN HAUSSE E 250%
En célébrant sa dernière journée des Forces Armées, le président Macky Sall a loué les efforts fournis pour améliorer la défense nationale. «Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Notre budget de défense a connu une hausse sans précédent de 250%, entre 2012 et 2023 ; ce qui nous a permis de renforcer considérablement les moyens opérationnels de nos Forces de Défense et de Sécurité dans leurs composantes terrestre, maritime et aérienne. Quant aux effectifs, ils ont augmenté de plus de 60%, offrant ainsi un maillage complet du territoire national».
Dans la même dynamique, ajoute-t-il, «nous avons créé un Centre des hautes études de défense, un Institut de défense et plusieurs Ecoles de formation et d’application, pour doter nos Forces Armées des meilleures compétences en ressources humaines». Et, «en soutien au moral de la troupe et de la condition militaire, «d’importantes mesures ont permis d’améliorer le traitement salarial du militaire et ses conditions de vie, y compris les blessés et mutilés de guerre. Le logement de nos Forces de défense et de sécurité me tient aussi à cœur».
Pour Macky Sall, «cette montée en puissance tous azimuts des Armées traduit ma conviction que le premier investissement d’un pays consiste à assurer la paix, la sécurité et la stabilité, sans lesquelles rien n’est possible». Pour lui, «en ces temps de menaces accrues, tout ce qui concourt à renforcer la défense nationale n’a pas de prix, parce que c’est elle qui nous met à l’abri des périls, en soutenant les fondements de l’Etat, de la Nation et de la République». F
MACKY, BEQUILLE OU FARDEAU POUR AMADOU BA ?
Investi candidat par le président de la République, Amadou Ba bénéficie de ses réseaux mais devra convaincre qu'il n'est pas l'homme de la continuité alors que le bilan présidentiel est de plus en plus critiqué
Quand la fumée blanche avait jailli du Palais, le camp de Amadou Ba avait explosé de joie. Ses partisans avaient raison parce que le Président de la République, Macky Sall venait de porter son choix sur l’actuel Premier pour être le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar : le candidat de la raison au détriment de celui de cœur supposé être Abdoulaye Daouda Diallo. Amadou Ba partait ainsi en perspective de la présidentielle avec une longueur d’avance sur ses futurs adversaires. En tant que candidat du pouvoir, il dispose d’un programme appelé Plan Sénégal Emergent (PSE). Toutefois, cette volonté clairement affichée de Macky Sall de soutenir son ancien ministre des Finances et ancien ministre des Affaires Etrangères pourrait aussi se révéler être un fardeau parce que la candidature de Amadou Ba apparaît aux yeux de beaucoup de sénégalais comme une certaine continuité de la politique du Président Macky Sall. Or, ce dernier ne cesse de perdre du terrain, comme en témoignent les élections locales et surtout les législatives qui ont presque failli installer une cohabitation au sein de l’Hémicycle.
Le 3 juillet dernier, après des mois de suspense, le Président de la République, Macky Sall a porté son choix sur l’actuel Premier Amadou Ba pour être le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar à la présidentielle de 2024. A quelques encablures de ces joutes électorales prévues le 25 février 2024, c’est donc la course contre la montre pour le «dauphin» de Macky Sall pour aller la recherche de l’adhésion populaire autour de sa candidature. Par conséquent, le Chef de l’Etat n’avait pas d’autre choix que de laisser du terrain à son candidat et de mettre tous les atouts aux côtés de ce dernier pour lui donner les chances de gagner les élections. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’il l’a maintenu comme Premier ministre, au dernier remaniement ministériel et ce, malgré les appels à la démission lancés de tous bords. Au pas de charge, Amadou Ba entreprend des tournées « déguisées » dites économiques qui vont lui permettre de sillonner le pays qui, économiquement, est presqu’à l’arrêt. Occasion pour lui d’aller à la rencontre des populations locales, d’effectuer des visites chez les chefs religieux, de lancer les grands travaux, et donc de tâter le pouls.
En effet, en plus de profiter des privilèges de l’Etat pour battre campagne grâce à sa casquette de Premier ministre, le candidat de la coalition présidentielle a encore d’autres avantages. Il a le feu vert pour se parader librement dans le pays. En témoigne sa tournée « économique » dans la région de Thiès. Au même moment, les convois des leaders de l’opposition sont fréquemment bloqués alors que les candidats déclarés sont en pleine campagne de collecte de parrainage. Le dernier en date est celui du leader des Forces démocratiques du Sénégal (FDS)/Les Guélewars, Dr Babacar Diop qui a été stoppé par la Police avant d’être relâché. C’était dans la région de Sédhiou lors d’une tournée politique de collectes de parrains. C’est pour dire que le Président Macky Sall pourrait être une béquille pour son dauphin pour une victoire au soir du 25 février 2024. Ce qui prolongera le séjour de la coalition Benno Bokk Yakaar au pouvoir..
Cependant, il est également évident qu’en adoubant Amadou Ba, le Chef de l’Etat pourrait se révéler être un véritable fardeau pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar. Et pour cause, Amadou Ba a du mal, aujourd’hui, à se démarquer de son mentor. Or, comme on dit : une présidentielle, c’est une rencontre entre un homme et son peuple. Pis, d’aucuns voient en lui le candidat de la continuité de la politique de Macky Sall. D’ailleurs, l’ancien Premier ministre, Aminata Touré a déjà engagé ce débat. « Le seul défi, c’est le changement. A ce niveau je ne crois pas que le candidat du Président Macky Sall puisse l’incarner. M. Amadou Ba n’est que la tenue de camouflage de M. Macky Sall. Voter pour lui, c’est valider une troisième candidature vigoureusement contestée du Président or le pays aspire au changement. Je ne fais pas partie de ceux qui disent que le Président Macky Sall n’a rien fait. On ne me prendrait même pas au sérieux. Mais le temps est venu de passer à un niveau supérieur et de régler les problèmes puisqu’il en existe quand même surtout en termes de bonne gouvernance et de renforcement de la démocratie », avait déclaré Aminata Touré, après sa tournée effectuée dans l’intérieur du pays.
Le défi relatif à sa position par rapport à la gouvernance politique de Macky Sall se dresse aussi sur le chemin de Amadou Ba vers le fauteuil présidentiel. Un coup dur pour lui du fait que le Sénégal se trouve dans un contexte de conjoncture économique, de cherté de la vie et de reprise de l’émigration clandestine qui a emporté plusieurs jeunes sénégalais.
2500 NOUVEAUX CAS DE DIABÈTE PAR AN, LES ACTEURS APPELLENT AU DEPISTAGE
2500 nouveaux cas de diabète sont enregistrés tous les ans au Sénégal. Un chiffre qui peut doubler si l’on prend en considération le fait que 1 sur 2 diabétiques dans le pays ne connait pas son statut sérologique.
2500 nouveaux cas de diabète sont enregistrés tous les ans au Sénégal. Un chiffre qui peut doubler si l’on prend en considération le fait que 1 sur 2 diabétiques dans le pays ne connait pas son statut sérologique. Une situation qui a amené des spécialistes de la maladie a avancé que «le diabète évolue à pas de géant». C’était lors d’une conférence de presse tenue hier, mardi 7 novembre, par l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD), en prélude à la Journée mondiale du diabète célébrée le 14 novembre prochain.
L e diabète est une maladie chronique non transmissible qui se déclare lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Cette maladie touche tous les âges ; mais seulement les personnes de 45 ans et plus sont plus à risque de le développer. Selon le professeur Abdoulaye Lèye, Endocrinologue-Diabétologue, le taux de prévalence de cette maladie est de 3,4%, si l’on prend la tranche d’âge de 18 à 69 ans, dans le pays. Toutefois, elle est plus élevée chez les sujets de plus de 45 ans, avec une prévalence de 7,9% voire 8%. Ce dernier s’exprimait, hier mardi, lors de la conférence de presse sur la prise en charge du diabète, organisée par l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD). Pour le professionnel de cette maladie, on dénombre 2500 nouveaux cas chaque année. Toutefois, il a relevé que «si on ramène le contexte à la réalité, le nombre de nouveaux cas va doubler car sur deux diabétiques, il n’y a qu’un seul qui connait son statut». Ce qui l’amène à dire : «le diabète est une affection qui est bien présente au Sénégal et qui prend des progressions denses».
Sur la prise en charge médicale, ces acteurs se réjouissent d’avoir des spécialistes dans toutes les régions. «Le diabète est bien pris en charge au Sénégal. En dehors des centres spécialisés, nous avons des diabétologues dans les régions du pays. D’ailleurs, avec les bourses de spécialisation du ministère de la Santé, nous avons des diabétologues dans la promotion qui vient de finir et ces médecins ont tous reçu leur affectation», a renseigné le professeur Lèye. Et sa consœur, le professeur Maïmouna Ndour Mbaye, du Centre Sankalé de Abass Ndao dédié à la prise en charge du diabète, de renchérir : «le suivi des maladies chroniques est souvent un problème. Les malades ont du mal à accepter de vivre avec cette maladie. Le système de rappel des malades et les téléconsultations pourront aider à réduire les perdus de vie»
Du côté du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Mamadou Moustapha Diop, Directeur des Maladies, a laissé entendre : «au niveau de notre ministère, nous avons créé une Division pour la prise en charge des maladies non transmissible, depuis 2013. Pour le cas du diabète, nous avons élaboré un Plan de lutte pour accélérer la prévention, tout en misant sur la préven tion. Un guide pour aider les personnes vivant avec le diabète a été même élaboré, pour l’aider sur son bien-être à travers la nutrition et les bonnes pratiques»
Revenant sur l’automédication et le recours à la médecine traditionnelle, le professeur Maïmouna Ndour Mbaye de soutenir : «nous encourageons l’auto soin, car le diabétique doit pouvoir se faire injecter l’insuline, contrôler son taux de sucre, entre autres. Mais pas se soigner soi-même. Sur la médecine traditionnelle, il n’y a pas encore de collaboration entre les deux médecines. Toutefois, nous demandons aux malades d’être très prudents».
Pour cette journée mondiale du diabète, qui sera célébrée le 14 novembre prochain, Baye Oumar Guèye, le président de l’Association pour le suivi et l’assistance des diabétiques (ASAD) a déclaré que «tout le mois de novembre est réservé à la sensibilisation, pour réduire les risques liés au diabète. Il faut avoir la culture du dépistage. Il y a beaucoup de facteurs qui favorisent la maladie comme l’obésité, l’hypertension, entre autres».
KEEMTAAN GI - RUPTURE DE CONFIANCE
A la bonne heure ! Le Chef semble maintenant se préoccuper de ces milliers de jeunes qui se barrent. Il s’est fait un sang d’encre, déplorant que des compatriotes puissent quitter Galsen dans des pirogues de fortune au nez et à la barbe de ceux qui sont chargés de surveiller nos eaux territoriales, flairant même une complicité entre ces despérados et les forces de défense. Il ne s’est alarmé que pour ces jeunes gens qui empruntent des embarcations, impuissant face à la volonté des autres qui prennent des vols réguliers à destination du Nicaragua pour les Etats-Unis, la nouvelle terre promise. A ces jeunes, personne ne peut s’opposer à leur volonté de quitter un pays où ils ne se sentent pas en sécurité et où ils ne trouvent également pas leur bonheur. Tous veulent quitter ce charmant pays pour des ailleurs supposés être meilleurs. Ceux qui restent à Galsen se préparent eux aussi à lui tourner le dos. Quand un pays se vide de sa jeunesse, c’est parce que des ressorts se sont brisés ou qu’il y a un malentendu entre cette couche de la population et ses dirigeants. En 2011, la jeunesse qui avait amené Me Wade au pouvoir s’était détournée de lui pour porter en triomphe celui qui faisait hier ses adieux aux Armées. Après douze ans d’une gouvernance peu vertueuse, l’émergence qu’il avait promise ressemble toujours à un mirage en plein désert. En attendant la tout aussi illusoire exploitation de nos ressources gazières et pétrolières, le pays se vide de ses bras valides. Nos mers ayant été pillées par les bateaux chinois et de l’Union européenne à tel point qu’on n’y trouve plus de poissons, nos pêcheurs prennent le large en direction de l’Espagne ou de l’Italie. Parmi eux, les meilleurs capitaines des pirogues qui s’adonnaient à la pêche. S’ajoutant à l’agriculture qui ne nourrit plus son homme et aux hordes de chômeurs dans les villes, un véritable exode est en cours. Une grande rupture de confiance s’est ainsi installée entre les autorités et la jeunesse. Conséquence : cette dernière pense que son avenir ne se trouve pas dans ce pays de tous les slogans trompeurs. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE ALIOU SOW PLEBISCITE
On aura beau dire mais, en ces temps de « guerre mondiale » ou de « guerre Israël-Palestine » qui prévalent dans notre pays, il y a quand même des motifs d’espérer que la paix finira par l’emporter dans le « mortal kombat » entre l’opposition et le pouvoir en place. Il est heureux de constater que, face à l’essentiel, les deux camps peuvent se retrouver. A preuve par ce qui s’est passé avant-hier à l’Assemblée nationale lors de l’examen en commission du budget du ministère de la Culture et du Patrimoine historique. On apprend en effet que, mettant de côté leurs divergences mortelles, les députés de la majorité et de l’opposition ont voté presque à l’unanimité (il y a eu une seule abstention !), le budget du ministère de la Culture et du Patrimoine historique. Ce après avoir salué l’action de M. Aliou Sow depuis qu’il est à la tête de ce département. L’année dernière déjà, le vote avait transcendé les appartenances politiques puisque le budget de la Culture avait été approuvé par 90 députés — alors que la majorité ne dispose que de 83 parlementaires —, ce qui veut dire que sept députés de l’opposition avaient surmonté leur aversion pour le pouvoir en place afin d’exprimer leur satisfaction pour le travail accompli par le Dr Aliou Sow. Lui et le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, sont les rares membres du Gouvernement à trouver grâce aux yeux des nihilistes députés de l’opposition. Un grand bravo à eux !
GREVE DU SAEMSS- CUSEMS LE MOT D’ORDRE D’UNE «JOURNEE MORTE» DES SYNDICALISTES, RESPECTE
Le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (CUSEMS) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), ont mis à exécution leur plan d’action. Ce mot d’ordre de grève communément appelé «journée morte» par ces syndicalistes, a été respecté sur l’ensemble du territoire national. Selon la Rfm, le mot d’ordre a été largement suivi aujourd’hui dans plusieurs établissements du Sénégal à l’exception de quelques-uns qui ont fait cours. A Dakar par exemple, la grève a été suivie aux lycées Maurice Delafosse, John Kennedy, Blaise Diagne entre autres. Une manière de défier le ministre de l’Education nationale qui, à travers un communiqué, a menacé d’effectuer des ponctions sur les salaires des enseignants qui observeraient le mot d’ordre. Pour rappel, ce plan a été lancé pour faire respecter les accords signés et, également, obtenir la libération de leurs collègues détenus. Le ministère de l’Education nationale a exprimé son regret face aux appels à une journée « école morte » lancés par des organisations syndicales signataires du protocole d’accord du 26 février 2022. Ces organisations avaient réaffirmé leur engagement en faveur des priorités du département, notamment la promotion d’un climat social apaisé dans l’espace scolaire. Ces appels déguisés à la grève sont jugés contraires à la réglementation. Le droit de grève, bien que reconnu par la Constitution, doit s ’exercer dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre l’entreprise en péril. Selon les alinéas 7 et 8 de l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires, les fonctionnaires ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après l’expiration du délai d’un mois suivant la notification, à l’autorité administrative compétente, par la ou les organisations syndicales représentatives, d’un préavis écrit énonçant les motifs et la durée de la grève envisagée. Le Gouvernement reste déterminé à faire respecter ces dispositions et à s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués
A BORD DE PIROGUES PRIVEES : DES MIGRANTS PARTENT EN FAMILLES
Jusque-là, « Le Témoin » quotidien ne connaissait que des embarcations de fortune où s’entassent des centaines de candidats au voyage « Barça ou Barsakh » venant de différentes contrées. Pour lever l’ancre vers les routes migratoires, chaque passager s’acquitte d’une somme allant de 200.000 cfa à 500.000 cfa en guise contribution pour le financement de l’odyssée. Aujourd’hui, le phénomène a pris une autre proportion inquiétante au point de devenir une affaire de familles voire de défis familiaux. En effet, il nous est revenu que des familles entières organisent discrètement des voyages « particuliers » à bord de leurs propres pirogues, sortes de « yachts » privés, pour tenter de rallier les iles Canaries espagnoles. La preuve par Cayar, Mbour, Thiaroye où l’on apprend les départs de familles entières regroupant plusieurs membres y compris des bébés, neveux et petits-fils. Certains sont arrivés sains et saufs sur l’archipel espagnol, d’autres sont portés disparus. Attention ! « Le Témoin » vous informe qu’en cette période, les conditions météorologiques ne sont plus favorables aux voyages à cause des vagues de froid glacial, des ouragans et des fortes averses qui s’abattent sur l’Atlantique et la Méditerranée. Donc tout départ « Barça ou Barsakh » devient un suicide collectif…
SORTIE DE PROMOTION DE L’ENOA ET L’EMS
La Journée des Forces Armées est toujours marquée par la sortie de promotions de l’Ecole nationale des officiers actifs (ENOA) basée à Thiès et l’Ecole militaire de santé (EMS) qui se trouve à Dakar. Hier la tradition a été respectée puisque les élèves-officiers de l’Enoa de la promotion colonel El Hadj Mamadou TOURE ont reçu leurs épaulettes de sous-lieutenants après une dure formation de deux années. Les élèves-officiers médecins militaires de la promotion du colonel Mbaye Khary DIENG ont eux aussi reçu leurs épaulettes de sous-lieutenants. « Je mesure les efforts et les sacrifices que vous avez consentis pour être au rendez-vous de l’excellence. Vous faites la fierté de vos familles, que je salue et félicite. Par le serment que vous venez de prononcer, vous avez fait allégeance aux valeurs et normes qui encadrent votre carrière. Ce qui fera votre honneur et votre bonne réputation, c’est de rester fidèles à votre serment. Dansle secret de votre conscience, ce serment vous oblige et constitue pour la postérité le pacte de loyauté qui lie votre destin à celui de votre pays. Dès lors, je vous engage à respecter la règle d’or du métier des armes : apprendre à obéir pour être dignes de commander ; parce que c’est dans l’obéissance que se forge l’aptitude au commandement. Celui qui ne peut pas obéir n’est pas digne de commander. Sur le chemin que vous aurez à parcourir, il y aura des obstacles à franchir, des pièges à éviter, des décisions à prendre » a enseigné le président Macky Sall aux sortants de ces deux prestigieuses écoles de nos armées.
COLONELS EL HADJI MAMADOU TOURE ET DR MBAYE KHARY DIENG PARRAINS DE L’ENOA ET DE L’EMS
Restons toujours à cette grande cérémonie des Armées pour dire que le président Macky Sall n’a pas manqué de demander aux sortants de l’ENOA et l’EMS de prendre pour exemples leurs parrains respectifs. « Alors, gardez le souvenir de vos parrains comme lanterne pour éclairer votre parcours. Feu le colonel El Hadj Mamadou TOURE, incarnait la plénitude de l’officier de l’air. Sa mort en service commandé est l’épilogue révélateur du dévouement et du sens élevé du devoir qu’il mettait dans l’exercice de sa mission. Quant à feu dentiste colonel Mbaye Khary DIENG, conformément au serment d’Hippocrate, il a consacré toute sa vie professionnelle au service de son prochain, y compris dans ses tâches de Coordonnateur du Programme multisectoriel de lutte contre le vih-sida au sein des Forces de défense et de sécurité. En vous exhortant à suivre les traces de vos parrains, je souhaite plein succès à vos carrières respectives » a dit le président Macky Sall à l’endroit des sortants de l’ENOA et de l’EMS.
MAIS OU EST PASSE LE PREMIER MINISTRE?
Terminons avec la cérémonie de la Journée des Forces Armées pour s’interroger sur l’absence du Premier ministre Amadou Ba. La chaise réservée au chef de Gouvernement est restée vide pendant toute la cérémonie. Qu’est-ce qui explique son absence ? Mystère boule de gomme. Une chose est sûre selon un proche du Premier ministre, si ce dernier s’est absenté, c’est avec l’autorisation du président de la République. Taquinant ce dernier, on lui a demandé si Amadou Ba est déjà essoufflé par sa dernière tournée électorale — pardon, économique !— qui avait un calendrier démentiel. Le Premier ministre-candidat a fait une tournée à un rythme incroyable dans les régions de StLouis, Louga puis Thiès. Dans les semaines à venir, Amadou Ba est attendu à Kédougou, à Tambacounda, à Kaolack et à Fatick. L’étape qui suivra selon ses services sera la zone Sud c’est-à-dire la Casamance. En tout cas, ses services devront mettre dans ses valises du « kel » et du « khassoum loro » car le Pm en aura très certainement besoin !
MANDATAIRE DE SONKO CE QUE LE SG DE LA CENA A DIT A AYIB DAFFE
Ayib Daffé est décidément infatigable et tenace. Après un déplacement bredouille lundi à la CENA pour rencontrer les nouvelles autorités de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et notamment le président Abdoulaye Sylla, il est encore retourné hier mardi au siège de l’organe chargé de superviser l’organisation des élections et référendums dans notre pays. Cette fois-ci, il a pu trouver sur place le secrétaire général de la CENA Ndary Touré. A ce dernier, il a demandé que l’institution se substitue à la Direction générale des élections (DGE) pour lui remettre les fiches de parrainage de Ousmane Sonko. Ayib Daffé n’a pas eu gain de cause puisqu’il est reparti les mains vides. « Il nous a fait savoir que le président était absent et qu’il ne pouvait pas, en tant que secrétaire général chargé de l’administration, répondre à notre question», explique Ayib Daffé. « Il a dit qu’il n’y a que le président et les membres de la Cena qui peuvent nous répondre», a expliqué le mandataire du leader des patriotes, rapportant les propos du secrétaire général. Ayib Daffé, son huissier et ses camarades ont finalement pris rendez-vous pour ce mercredi en espérant pouvoir rencontrer le nouveau président de la Cena, Abdoulaye Sylla.