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1 mars 2025
QUAND LA DGE FAIT PLANER LE DOUTE SUR SA NEUTRALITÉ
Refus d’exécuter une décision de justice défavorable au pouvoir et organisation de la présidentielle, Après deux alternances politiques, le Sénégal s’achemine-t-il tout droit vers une nouvelle élection présidentielle contentieuse ?
La Direction générale des élections (DGE) continue de défier la Justice et la Commission électorale nationale autonome (CENA, en refusant de remettre les fiches de parrainage du candidat Ousmane Sonko. Du fait de cette situation, de plus en en plus de questions se posent quant à l’assurance d’une bonne organisation, par la DGE de la présidentielle de février 2024.
Après deux alternances politiques, le Sénégal s’achemine-t-il tout droit vers une nouvelle élection présidentielle contentieuse. Cette question mérite d’être posée, au regard de la persistance du ministère de l’Intérieur et de ses services centraux, chargés de l’organisation du scrutin, dans leur refus d’exécuter la décision du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor qui a ordonné la réintégration dans le fichier électoral du leader de l’ex-parti Pastef, Ousmane Sonko, par ailleurs, maire de Ziguinchor.
Hier, jeudi 2 novembre, Ayib Daffé, mandataire de la coalition Sonko2024 est encore de nouveau retourné à la Direction générale des élections (DGE), pour recueillir des fiches de parrainage. Reçu par le maître des lieux, le Contrôleur général de Police, Tanor Thiendella Sidy Fall, le député Ayib Daffé qui était accompagné de Dame Mbodj, de Maïmouna Bousso et d’un huissier de justice, est sorti, une fois de plus, les mains vides de la DGE, sans les documents en question. Face à la presse, Ayib Daffé a indiqué que lors, de leur face à face, Tanor Thiendella Sidy Fall lui a renvoyé à sa lettre de réponse adressée au président de la CENA, le mardi 31 octobre dernier, en réponse à la lettre.
Depuis 2000, c’est la première fois que le Sénégal fait face à une telle confusion au sommet de l’Etat, impliquant le ministère de la Justice à travers le président du Tribunal d’instance de Ziguinchor et le ministère de l’Intérieur et ses services centraux tendant à remettre en question la position de neutralité dont l’administration centrale sénégalaise a fait montre en matière d’organisation des opérations électorales. Aujourd’hui, qu’on le dise ou pas, cette position du ministère de l’Intérieur et ses services centraux, chargés de l’organisation de cette élection présidentielle, suscite débat sur la neutralité de l’administration centrale. La preuve, depuis quelques temps, certains observateurs de la scène politique, au-delà de leur démarcation face au refus de la DGE de délivrer les documents de collecte de parrainages au mandataire du candidat Ousmane Sonko, élèvent de plus en plus la voix pour disqualifier l’actuel Directeur général des élections dans l’organisation de cette 13e présidentielle de l’histoire politique du Sénégal.
C’est notamment le cas de l’ancien président de la Raddho, Alioune Tine par ailleurs, président d’Afrikajom Center. Dans un message partagé sur ses réseaux sociaux, Alioune Tine a estimé que le Directeur Général des élections est «disqualifié, par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections», pour organiser la prochaine présidentielle. Abondant dans le même sens, les experts électoraux, Valdiodio Ndiaye et Ndiaga Sylla, qui se prononçaient sur les arguments brandis par le Directeur général des élections, pour justifier son refus d’exécuter la décision du juge de Ziguinchor, ont indiqué que ce dernier faisait du «dilatoire» pour ne pas se conformer aux dispositions du Code électoral.
« PREMICES DE CONTESTATIONS PRE-ELECTORALES, ELECTORALES ET MEME POST-ELECTORALES»
Moundiaye Cissé, directeur exécutif ONG 3D, pointe du doigt le ministre de l’Intérieur
«Le principal responsable de cette situation, c’est le ministre de l’Intérieur lui-même puisque ce sont ses services centraux qui sont visés dans cette affaire. Ce n’est ni la Direction générale des élections (Dge) encore moins la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) puisque c’est lui, le ministre de l’Intérieur à qui le ministère de la Justice avait transmis les documents relatifs à la condamnation de Sonko et c’est lui qui a saisi la Daf et la Dge pour exécution de la mesure de radiation sur la base de ces documents de condamnation transmis par son collègue Aujourd’hui, après cette décision du président du tribunal d’instance de Ziguinchor qui a pris le soin d’envoyer une notification au préfet de Ziguinchor conformément aux dispositions du Code électoral, le ministère de l’Intérieur devait immédiatement prendre un courrier pour refaire la même chose qu’il avait fait quand il a reçu la lettre de son collègue en charge de la Justice. Car, depuis le début de cette histoire, la Dge semble nous dire qu’elle n’est pas compétente pour réintégrer quelqu’un dans le fichier électoral. Donc, le silence du ministre de l’intérieur depuis le début de cette affaire est très inquiétant et impréhensible. A mon avis, les gens se trompent parfois de cible parce que c’est la Daf qui est directement sous tutelle du ministère de l’intérieur qui a la prérogative de réintégrer Sonko dans le fichier électoral. Puisque c’est elle qui, après avoir exécuté la mesure de radiation de Sonko dans le fichier sur instruction du ministère de l’Intérieur avait notifié à la Dge cette mesure. Aujourd’hui, il faut donc que la Daf respecte le parallélisme des formes en notifiant la réintégration de Sonko dans le fichier à la Dge afin que cette dernière puisse remettre à son mandataire au parrainage la fiche et la clé. Donc, tout ceci pour dire, c’est le ministre de l’Intérieur qui est le principal responsable de cette situation. Ensuite, si la Cena est conséquente avec elle-même, elle devait s’adresser directement au ministre de l’Intérieur pour lui demander que le nécessaire soit fait. Et si, elle (Cena) constate qu’elle n’a reçu de réponse positive au bout de 48 heures ou 72 heures après sa mise en demeure, elle n’a qu’à se substituer comme le recommande les dispositions de l’article 6 du Code électoral à la Dge pour donner au mandataire de Sonko une fiche, une clé USB. Et c’est tout ! Car, cette situation ne fait que renforcer le doute et créer une rupture de confiance entre acteurs politiques, le ministère de l’intérieur et l’administration en charge des élections. Et cette rupture de confiance pourrait être lourde de conséquence en ce sens qu’on est en train de poser les germes d’une contestation pré-électorale, électorale et même post-électorale. On est là en situation de prémices contestations pré-électorales, électorales et même post-électorales parce que justement l’administration est en train de subir le retour de tutelle. Aujourd’hui, aussi bien la Cena que l’administration, elles sont toutes deux en train de se discréditer».
KOSSO DIANE «HOMOLOGUE» LA MESURE
Saison de football 2023-2024 : Interdiction de recevoir dans un centre ou académie privé- La lettre circulaire N°23/00999/FSF-SG en date du 10 octobre 2023 portant «Transmission Règlement des terrains, stades et installations annexes» suscite un débat
La circulaire de la Fédération sénégalaise de football (FSF) ayant pour objet, «Transmission Règlement des terrains, stades et installations annexes» envoyée au président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), au président de la Ligue de football amateur (LFA) et aux présidents de ligue régionale de football, suscite un débat depuis quelques jours dans le landerneau footballistique sénégalais. Si d’aucuns soutiennent qu’une telle décision vise les stades Djibril Diagne et Fodé Wade respectivement de Génération foot et Diambars de Saly, Kossé Diané, président de la Commission juridique de la FSF, lui, brandit l’équité sportive, la sécurité et la réglementation de la CAF pour justifier la mesure fédérale.
La lettre circulaire N°23/00999/FSF-SG en date du 10 octobre 2023 portant «Transmission Règlement des terrains, stades et installations annexes» suscite un énorme dans le football sénégalais. Et pour cause, face au manque criard d’infrastructures, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé d’interdire, la tenue des rencontres dans les centres et autres académies.
Désormais «pour être homologué et déclaré apte à recevoir des compétitions de Ligue 1 et Ligue 2 et Coupes séniores, un stade doit avoir un statut de stade national, fédéral, régional, départemental, ou communal, répondre aux critères d’homologation et disposer des équipements ci-après, vérifiables et constatables par la commission compétente», dixit l’article 10 de la SECTION I «pour les compétitions professionnelles», de cette circulaire dont Sud Quotidien a obtenu copie. Ces équipements sont au nombre de 36. Mais la pomme de discorde réside au niveau de l’article 11 selon lequel, «en tout état de cause, une structure privée (centre ou académie) ne peut pas abriter un match de championnat de Ligue 1 ou de Ligue 2, de championnat de N1 ou N2 ou de Coupe du Sénégal, à compter de la saison 2023/2024».
Pour certains, cette disposition vise exclusivement les stades Djibril Diagne et Fodé Wade respectivement de Génération foot et Diambars de Saly. Que nenni !, Rétorque Kosso Diané. Le président de la commission juridique de la Fédération sénégalaise de football (FSF) soutient qu’il s’agit d’une décision du comité exécutif de la FSF «prise à l’unanimité suite à un très long débat depuis plusieurs années». D’abord, selon lui, il se pose un problème «d’équité sportive». «Beaucoup de présidents clubs soutiennent que l’égalité des chances est rompue dès l’instant qu’on permet à un club qui dispose d’un terrain de recevoir dans son propre jardin où il y a plusieurs de repères. Il joue souvent même devant son personnel», souligne Kosso Diané, par ailleurs président de la Ligue de Kaolack qui précise que la FSF n’avait plus le droit de laisser faire. «On doit faire très attention. Si on y prend garde, certains clubs pourraient disposer d’un terrain synthétique et exiger à y jouer. Le cas échéant, nous ne pourrons pas refuser».
Ensuite, poursuit-il, «il y a une question de sécurité». «La configuration des centres n’offre pas une sécurité aux acteurs et au public. Souvent il n’y a qu’une seule entrée et une seule sortie. Certes, il n’y a jamais eu d’incidents. Mais gouverner, c’est prévoir. Nous n’allons pas attendre qu’une catastrophe se produise pour agir. Les gens pourront nous reprocher ne d’avoir pas été prévoyants», fait-il remarquer. Quid du public qui est au centre des activités, s’interroge-t-il ? «Beaucoup de supporters ne veulent pas aller dans ces centres parce que la sécurité n’y est pas garantie», avance M. Diané. Last but not least, c’est la réglementation de la Confédération africaine de football (CAF) avec notamment le licensing clubs, qui exige des vestiaires, une salle de dopage, une infirmerie, de la sécurité, des tribunes avec un certain nombre de places, etc., qui est mise en avant selon lui, par l’instance fédérale.
LA CRSE DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Le nouveau président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie, (CRSE) Ibrahima Niane, a décliné jeudi sa feuille de route, soulignant son ambition de rendre opérationnelle ladite structure, à travers un partenariat plus renforcé avec des ASC
Dakar, 2 nov (APS) – Le nouveau président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie, (CRSE) Ibrahima Niane, a décliné jeudi sa feuille de route, soulignant son ambition de rendre opérationnelle ladite structure, à travers un partenariat plus renforcé avec les associations de défense des consommateurs.
‘’La CRSE fusionne avec l’ancienne commission de régulation du secteur de l’électricité et le comité national des hydrocarbures avec des missions et des attributions renforcées mais également des innovations majeures au niveau de l’organisation et du fonctionnement’’, a-t-il rappelé, lors d’une réunion de prise de contact avec les associations de défense des consommateurs.
Il a évoqué la mise en place, en dehors du conseil de régulation, d’un secrétariat exécutif qui sera le bras opérationnel de la commission mais aussi celle d’un comité de règlement des différends qui sera présidé par un magistrat désigné par le ministre de la Justice.
Parallèlement, dit-il, des comités consultatifs seront mis en place au niveau de l’administration, des associations de consommateurs et des opérateurs. Selon lui, ‘’c’est un axe fort dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance qui demande que tous ces organes soient en place’’.
Il est aussi prévu le renforcement, avec les parties prenantes, du partenariat et de la collaboration dans la communication. Dans ce cadre, les associations de consommateurs auront un rôle à jouer en relation avec la CRSE, mais aussi le collectif des journalistes économiques (COJES), a-t-il souligné.
Des sessions de renforcement seront tenues à l’intention des membres de la Commission de régulation du secteur de l’énergie.
Le président de la CRSE a reconnu la nécessité de protéger le droit du consommateur, en renforçant les capacités des associations de défense des consommateurs mais aussi des journalistes, afin que ces derniers soient mieux outillés.
‘’Nous avons l’ambition d’avoir un plan stratégique qui va couvrir les cinq prochaines années, pour dégager les axes forts qui vont permettre d’avoir une commission de régulation forte’’, a-t-il poursuivi.
‘’Au-delà de la régulation économique que nous faisons, nous devons avoir une régulation technique compte tenu du retour que nous avons des acteurs, pour bien relever le défi’’, a-t-il suggéré.
Il a promis de mieux rendre visible la CRSE, pour qu’elle soit mieux connue du public, en vue de porter les attentes des populations et des consommateurs.
Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, a prié pour la réussite du CRSE. ‘’Nous leur souhaitons une réussite exemplaire, car les consommateurs (…) seront bien protégés’’, a dit M. Ndao. Le respect du droit des consommateurs est la raison d’être même de la commission, a-t-il rappelé.
‘’Elle [la commission] est un partenaire et nous pensons qu’avec cette nouvelle équipe qui a entre autres des commissaires et d’autres structures dans lesquelles les consommateurs seront représentés, la prise en charge des problèmes que nous posent les consommateurs sera beaucoup plus effective’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous avons bien apprécié cette séance de prise de contact en attendant la réunion technique relative à la cherté des factures d’électricité’’, a-t-il conclu.
PLUS DE 6100 ECOLES ET 373 CENTRES DE SANTE FERMES PAR LES GROUPES ARMES AU BURKINA FASO
L’ONG Amnesty international a publié jeudi, à Dakar, un rapport sur « les crimes et autres atteintes aux droits humains au Burkina Faso », faisant état de 46 localités assiégées par les groupes armés
Dakar, 2 nov (APS) – L’ONG Amnesty international a publié jeudi, à Dakar, un rapport sur « les crimes et autres atteintes aux droits humains au Burkina Faso », faisant état de 46 localités assiégées par les groupes armés, 6100 écoles et 373 centres de santé fermés de juin à juillet.
« Nous publions aujourd’hui un rapport sur la violation des droits humain et les exactions qui sont commises dans les villes assiégées au Burkina Faso. Au moins, 46 localités sont assiégées par des groupes armés. Ces populations sont privées d’accès à la santé et à l’éducation », a indiqué Samira Daoud, directrice d’Amnesty international de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Selon Amnesty international, l’état de siège imposé par des groupes armés au Burkina Faso a nui aux moyens de subsistance des habitants et généré une insécurité alimentaire qui a aggravé une situation humanitaire déjà critique de manière générale.
Le rapport souligne que du fait des attaques menées par des groupes armés contre les convois de ravitaillement et de l’interdiction des activités agricoles et du pâturage pour le bétail dans des endroits comme Djibo et Sebba, les habitants sont encore plus à la merci de l’insécurité alimentaire et des conséquences que cela a sur leurs moyens de subsistance.
Amnesty International recommande à toutes les parties au conflit armé de « mettre fin immédiatement à toutes les attaques contre les civiles ou les moyens de survie de la population civile, en particulier les infrastructures liées à l’eau ».
L’organisation demande aussi de veiller à ce que les parties au conflit respectent pleinement toutes les dispositions du droit international humanitaire.
Au gouvernement Burkinabé, Amnesty international recommande de faciliter l’acheminement de l’aide alimentaire, de protéger les droits aux soins de santé et à l’école ainsi que l’accès à l’eau et à la nourriture.
L’ONG suggère de faire en sorte que les membres de l’armée, l’état islamique du Sahel et d’autres groupes armés, soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre et d’autres graves violations des droits humains, notamment des attaques contre des civils, contre les infrastructures et le personnel humanitaire, fassent l’objet d’une enquête, et lorsqu’il existe des preuves suffisantes, soient poursuivis dans le cadre d’un procès équitable devant un tribunal pénal de droit commun, sans encourir la peine de mort.
Les forces de défense et de sécurité burkinabé sont invitées à veiller à ce que le personnel des organisations humanitaires indépendantes bénéficie d’un accès sans entrave aux localités assiégées et aux zones sous le contrôle des forces de défense et de sécurité.
L’Etat islamique au Sahel et le groupe armé Ansaroul islam sont appelés à s’engager publiquement à respecter les dispositions du droit international humanitaire et à condamner les atteintes aux droits humains perpétrées par leurs membres.
KEEMTAAN GI - DRAME SOCIAL
Un drame social sans fin. C’est ainsi que l’on peut qualifier ce qui arrive à ces milliers de jeunes migrants dont certains ont été rapatriés hier en attendant d’autres vols charters. Leurs espoirs ainsi que ceux de leurs familles sont donc brisés. Du moins, provisoirement en attendant qu’ils réembarquent dans d’autres pirogues de fortune pour encore braver les flots à destination des îles Canaries. Débarquer en Espagne sains et saufs constituait pour les jeunes rapatriés hier une performance. Ça sonnait le soulagement et la délivrance de quitter un pays où ils étaient traqués et sans espoir de réussite. Une vie hypothéquée, un horizon bouché. Chez eux, comme ils le disaient tristement lorsqu’ils avaient atteint les rives de l’eldorado européen, ils étaient déjà morts. Peu importe alors qu’ils périssent dans cette périlleuse aventure de la traversée de l’Atlantique. Partir loin du pays, c’était également le rêve d’une autre vie meilleure pour leurs familles. La revanche sur la misère qui est leur quotidien. Des pères ont exulté quand ils ont appris que leurs enfants avaient réussi à atteindre les côtes des îles Canaries. La terre promise… Pour certains pères et mères dont la vie est en pointillés dans un pays où on les gave de slogans creux genre « émergence horizon 2035 » et de taux de croissance qui ne se bouffent pas, c’était la certitude d’une vie meilleure. Avec le rapatriement de leurs enfants, c’est un rêve qui se brise sans avoir débuté. Certains jeunes gens étaient partis après que leurs familles — particulièrement leurs mamans — avaient tout vendu et voilà qu’ils rentrent les mains vides. Un drame social qui va se jouer sous nos yeux à un moment où le banditisme reprend du poil de la bête. Lors du lancement des travaux d’aménagement et de connectivité de la zone économique spéciale intégrée de Diass, le Chef s’est souvenu qu’il ne peut avoir de développement sans industrie. Une phrase qui n’a certainement pas attiré l’attention des observateurs. L’industrie, voilà un secteur qui a été oublié durant 12 ans et dont le Chef ne se souvient qu’au moment de son départ ! Son ancien conseiller et maire de Sandiara a avoué dans ces colonnes qu’il n’a cessé de lui ouvrir les yeux sur cette super priorité qu’est l’industrie. Mais plus préoccupé à dépasser son maitre et voulant se comparer à Napoléon 3, il s’est lancé dans des projets infrastructurels coûteux genre éléphants blancs. Oubliant que le développement passe par une industrialisation et une agriculture prospère. Les centaines de jeunes en instance d’être rapatriés et sans revenu pourraient constituer une véritable bombe sociale dans un pays où ils sont invités à se taire ou subir les rigueurs de la prison. KACCOOR BI - LE TEMOIN
RAPPORT SUTELEC/SENELEC LE DG DE AKILEE FAIT DES REVELATIONS
Dès sa nomination à la tête de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé, en partenariat avec des experts sénégalais, avait lancé une nouvelle filiale dénommée « Akilee » spécialisée dans la maîtrise énergétique. Une filiale sénégalaise avec de l’expertise nationale ayant pour principal objectif d’aider les ménages à réduire leurs factures d’électricité. Ceci dans le but de leur faire gagner en pouvoir d’achat et en compétitivité comme l’avait indiqué à l’époque Amadou Ly, le directeur général de Akilee. Malheureusement tout cela a été remis en cause à son départ jusqu’à tenter de trainer dans la boue l’honorable « talibé-cheikh » Mouhamadou Makhtar Cissé actuel directeur de cabinet du président de la République. Trois ans après le feuilleton Akilee-Senelec, la justice divine vient de trancher en faveur de Mouhamadou Makhtar Cissé. Invité de l’émission « Faram Facce » (Tfm), le Dg de Akilee Amadou Ly a révélé puis dénoncé la très mauvaise qualité des 45.000 compteurs commandés auprès du groupe israélien Powercom « Vous voyez comment la direction de la Senelec a écarté un groupe sénégalais pour enrichir un groupe étranger à coups de milliards cfa avec des compteurs de pacotille. D’ailleurs, le syndicat Sutelec a révélé au cours d’une réunion que la Sénelec est entrain de remplacer les 45.000 compteurs dont la qualité laisse à désirer. A cet effet, la Senelec a perdu 416 milliards cfa après avoir écarté des experts sénégalais » se désole Amadou Ly, un digne fils du pays dont l’éloquence, la compétence et la pertinence ont été saluées dans les réseaux sociaux.
TONTINE «GALOU-MBALIT» DES EBOUEURS DE LA SONAGEB PRENNENT LE LARGE !
Si la jeunesse était un capital financier, « Le Témoin » quotidien jure que l’entreprise « Sénégal » serait au bord d’un dépôt de bilan, faute de bras valides. Parce qu’au rythme où le pays se vide de ses milliers de jeunes chômeurs désespérés et persécutés pour rallier «Barça-Barsakh » ou Nicaragua-Usa, la « faillite » humaine ou démographique est inéluctable. La preuve encore par ces éboueurs ou soldats du nettoiement en service à la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged). Des travailleurs dont les uns sont d’éternels contractuels et les autres, la minorité, des titulaires de contrats à durée indéterminée. « Le Témoin » a appris que la plupart d’entre eux se sont concertés discrètement pour mettre en place des tontines dénommées « Galou-Mbalit » (Pirogue à ordures). En effet, les membres gagnent à tour de rôle une cagnotte de 500.000 cfa destinée à financer le voyage migratoire par terre, mer, air ou…sous-terre. L’essentiel, c’est de déserter le pays des « pékhé » (ruse) et des « inéligibilités » permanentes ! Après les « camions mbalit » à destination de Mbeubeuss, c’est au tour des « pirogues-mbalit » de prendre le large…
AFFAIRE DE KAOLACK : LES PERSONNES ARRETEES DEFEREES CE VENDREDI
Une nouvelle arrestation est intervenue hier portant à 14 le nombre de personnes sur lesquelles la police a mis le grappin dans le cadre de l’affaire Cheikh Fall, le présumé homosexuel dont le corps a été exhumé puis incinéré dans la rue. Une affaire qui a tenu en haleine tout le pays et même à l’étranger. La police de Kaolack à qui le dossier lui a été confié par le Procureur de la République, et qui traque les personnes impliquées dans la profanation de la tombe de Cheikh Fall, va déférer les 14 personnes interpellées devant le Procureur. Mais les sources du Témoin indiquent qu’autres personnes impliquées dans ces faits scandaleux seraient toujours recherchées par la police qui n’a pas clôturé son enquête sur cette grave affaire.
ALPHA SAMBA, MAIRE DE NGUENIENE, REFUSE L’HUMILIATION
Un petit incident s’est produit lors du détour du Premier ministre Amadou Ba à Nguéniène lors de sa tournée économique dans le département de Mbour. Amadou Ba, donc, a tenu à rendre hommage à feu Ousmane Tanor Dieng en se rendant dans la commune dont le défunt secrétaire général a été le maire et où il a été inhumé. Alpha Samb, le maire de la petite mais célèbre commune, n’a pas aimé le fait qu’on lui ait refusé la parole. Après le discours d’accueil du jeune frère de feu OTD, en l’occurrence Mor Dieng, l’édile de Nguéniène a voulu prendre la parole. On lui a opposé un refus. Ce que des partisans d’Alpha Samb n’ont pas compris et ne pouvaient pas accepter. Et devant le Premier ministre Amadou Ba, l’assistance a assisté à des échanges de propos aigres-doux entre des membres de la famille de Tanor et les partisans du maire. Finalement, le maire a arraché le micro afin d’exprimer les doléances de ses administrés au Premier ministre. Alpha Samb a parlé de la rénovation du marché hebdomadaire, de la construction d’une gare routière et l’extension de l’électricité dont la commune n’a pas encore atteint 50%.
LITIGE FONCIER LE MAIRE DE BAMBILOR ET SON ADJOINT, ARRETES PUIS RELAXES
Le maire de Bambilor et son adjoint ont été arrêtés puis relaxés, ce jeudi, dans le cadre d’une enquête de la Dscos sur un terrain immatriculé au nom de l’Etat, à Mbey. Un litige foncier à Mbey, dans le département de Bambilor, a provoqué l’arrestation du maire, de son deuxième adjoint et du frère de ce dernier, ce jeudi après-midi. Ils ont finalement recouvré la liberté. Ils avaient été cueillis par la Dscos et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Yenne, renseigne la Rfm. Il leur est reproché la conclusion d’une convention sur un terrain immatriculé au nom de l’Etat, l’occupation irrégulière, escroquerie, diffamation, entre autres.