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1 mars 2025
LA REALITE A DAKAR, ZIGUINCHOR ET KEDOUGOU
Le Sénégal est un pays de départ et d’accueil des migrants. Selon l’étude faite par la Fondation Konrad Adenauer dans les régions de Dakar, Ziguinchor et Kédougou, 7750 déplacés sont sans état civil dans la région de Ziguinchor.
Le Sénégal est un pays de départ et d’accueil des migrants. Selon l’étude faite par la Fondation Konrad Adenauer dans les régions de Dakar, Ziguinchor et Kédougou, 7750 déplacés sont sans état civil dans la région de Ziguinchor.
La recrudescence de la mi¬gration irrégulière interpelle toutes les autorités étatiques, les organismes non gouvernementaux et la Société civile. Dans le cadre de son programme national qui couvre tout le Sénégal, la Fondation Konrad Adenauer a commandité dans ce sens une enquête sur les régions de Dakar, Ziguinchor et Kédougou pour se faire une idée des migrants qui ont choisi le Sénégal en provenance d’autres pays africains pour améliorer leurs conditions de vie.
Cette étude, faite sur «l’analyse de la migration sénégalaise dans le développement des régions de Dakar, Ziguinchor, Kédougou», a été réalisée par le Centre africain d’appui au leadership, aux droits humains et à l’innovation sociale (Caldhis). Elle a permis de voir l’impact des migrants dans les trois régions de Dakar, Zi¬guinchor et Kédougou. D’après El Hadji Abdou Karim Cissé du Caldhis, deux éléments importants ont été notés dans les régions de Ziguinchor et de Kédougou qui sont frontalières. «C’est d’abord la conception des populations des deux régions, qui pensent qu’elles ne sont pas dans une volonté de migration parce que c’est culturel, mais aussi des aspects d’ordre sécuritaire qui nécessitent une prise en charge de cette question. Le rôle des collectivités territoriales, pour prendre en compte la dimension migration de manière globale, avec les différentes catégories, est essentiel», a expliqué le coordonnateur de l’enquête.
Toujours selon lui, «l’étude a montré les acteurs qui étaient présents (les services étatiques, les Ong, des associations et des dispositifs au niveau du territoire), pour voir qui fait quoi, avec qui, et avec quelle cible. Elle a permis de voir les services qui étaient disponibles (les services de financement, de formation, d’accompagnement, d’accès à l’état civil), et beaucoup d’autres services qui ont été identifiés et qui étaient disponibles pour certains et qui ne l’étaient pas pour d’autres. Elle a ressorti le déficit d’accès à des services pour des émigrants et pour certaines personnes déplacées». Quant à la région de Dakar, l’étude a montré qu’elle regroupe l’essentiel des activités économiques du pays, avec une forte densité de la population.
Selon Caroline Hauptmann, le choix de ces régions n’est pas fortuit. «A Kédougou, nous avons un grand projet sur la sécurité. Ce qui resurgit toujours, ce sont les thématiques de la migration. On voulait en savoir un peu plus. Il en est de même à Ziguinchor. Dans cette région, nous y travaillons depuis 2008. Il y a beaucoup de questions autour de la migration qui se posent, mais qui ont un peu une certaine complexité parce qu’elles sont très liées au conflit en Casamance. La troisième région, Dakar, est la plus grande. Elle inclut toutes les communautés autour, qui sont des points de départ importants, dans lesquelles vivent à peu près un quart de la population entière du Sénégal», a expliqué la représentante-résidente de la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal.
A en croire M. Cissé, les données qu’ils ont eues dans le cadre de cette étude, «signalent que les immigrants interrogés, pour l’essentiel, soutiennent qu’ils sont au Sénégal dans un cadre apaisé, un pays tranquille». Cependant, «l’étude montre qu’il y a un peu de racisme, de xénophobie qui a été noté», a-t-il tenu à préciser. Avant de montrer que «cela nécessite une sensibilisation».
Par ailleurs, l’étude a montré aussi la forte présence de migrants de retour dans certaines régions. Et pour chaque catégorie, «elle a ressorti des chiffres pour la perception par rapport aux questions posées, par rapport à la réintégration, par rapport à l’apport qu’ils peuvent avoir au niveau territorial», a-t-il souligné.
L’étude a aussi montré que 7750 déplacés peinent à avoir un état civil, surtout dans la région de Ziguinchor. Une situation qui ne facilite pas leur intégration et la cohabitation de ces migrants dans cette partie méridionale du pays. En tout cas, «ce projet, qui va se dérouler de 2023 à 2026, nécessite de trouver les secteurs d’intervention pour ne pas répéter ce que font déjà d’autres acteurs, ce que fait l’Etat qui aussi introduit beaucoup de programmes», a fait savoir Caroline Hauptmann, la représente-résidente de la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal. L’idée, «c’est de trouver les points de départ qui sont notés à Dakar et à Ziguinchor, à cause de leur proximité avec les côtes», a-t-elle ajouté.
Mais pour la migration à Kédougou, «nous notons qu’il y a des groupements qui se déplacent, qui sont des points de départ aussi, ou qui se dirigent à travers le Mali et qui vont sur Dakar», a-t-elle poursuivi. Dans la région méridionale, il y a aussi des personnes déplacées, tout comme c’est le cas à Kédougou où des immigrants sont dans les mines.
Par Ibou FALL
SORTEZ LES CHAPELETS, UN SALAFISTE AU PALAIS !
Le 2 avril 2024, on y est : c’est un salafiste qui s’installe au Palais. Sa barbiche coupée au cordeau ainsi que le point noir sur le front, qui atteste de son assiduité aux prières, rassurent les électeurs
Le 2 avril 2024, on y est : c’est un salafiste qui s’installe au Palais. Sa barbiche coupée au cordeau ainsi que le point noir sur le front, qui atteste de son assiduité aux prières, rassurent les électeurs. Son éternel sabador étriqué, son pantalon un peu court et ses marakiss élimées laissent certes planer des doutes.
Non, il n’est pas pauvre, juste économe.
Le gaspillage, ça ne le connaît pas : nos deniers seront entre de bonnes mains. D’ailleurs, dans son quartier, les témoignages sont unanimes : jamais un trou suspect dans la caisse de la mosquée sous sa comptabilité sourcilleuse…
Comme directeur de campagne, histoire de rassurer les bonnes vieilles cent familles wolofes qui font le Sénégal, Oustaz Candidat a le bon goût d’exhiber un père de famille qui présente une tête d’avis de décès : ce monsieur est des leurs.
Depuis plus d’un demi-siècle, El Hadj directeur de campagne, un charmant mouskalaf obtus et madré, pourfend le vice, chante la vertu, casse de l’animatrice dépravée, censure du cinéaste impudent, sermonne du chanteur canaille…
Le gardien de nos authentiques valeurs, en résumé, ouvre les portes, essuie le fauteuil, cire les marakiss, rajuste le sabador d’Oustaz Candidat.
Si ça ne tient qu’à lui, sur terre, il n’y aura que des mâles impuissants et des femelles frigides : ça vous simplifie le monde.
Rien que de s’afficher avec «Monsieur la Vertu Incarnée» de ce dernier quart de siècle, Oustaz Candidat gagne une place au deuxième tour devant toutes sortes de vendeurs de miracles.
Les électeurs se font une religion lorsqu’Oustaz Candidat, lors de son meeting de clôture, exhibe quatre épouses en rangs disciplinés, couvertes de la tête aux pieds. On ne saura jamais vraiment qui il y a en dessous…
Oustaz Candidat est surtout le symbole de l’autorité, de la virilité, de l’opulence.
Au deuxième tour, le peuple des analphabètes frustes, qui compose la large majorité de nos concitoyens, le préfère de loin au p’tit fonctionnaire qui n’ose ni ramener la peine de mort ni condamner l’homosexualité.
C’est lors de leur face-à-face que tout se décide, devant les caméras des télévisions locales et des sites internet.
Oustaz Candidat ne cherche pas ses mots : les homos, comme les francs-maçons, il faut les pendre haut et court, les découper en morceaux, les jeter dans un trou, y mettre de l’essence et gratter une allumette…
La France ? Qu’elle dégage avec sa langue officielle, ses costumes et ses cravates ! Le porc, l’alcool et les capotes seront interdits de séjour s’il s’installe au Palais.
Etudier le latin et le grec deviennent, sous son mandat, des crimes passibles de bastonnades et d’emprisonnement, tandis que les lauréats du Concours général auront des bourses d’excellence pour parfaire leur savoir islamique au Caire.
L’hymne national et le drapeau, promis, ils vont aux poubelles. A la place, une belle chanson d’Oum Kalthoum, «Le Rossignol du Nil», pour chanter le Sénégal, et une étoffe verte avec une lune au milieu pour nos équipes nationales qui n’iront plus nulle part : il y a des affaires plus urgentes dans la vie que le foot et le basket.
Et le premier ministre des Sports qui lui parle de lutte avec ou sans frappe est déjà un homme mort !
Son adversaire, quant à lui, se glorifie des chiffres de la Banque mondiale et du Fmi, se gargarise des taux de croissance à trois chiffres qu’il promet, de ponts et autoroutes dont il présente les maquettes en trois D, de financements non remboursables pour les femmes et les enfants, de sécurité sociale et autres combines bassement humaines.
Son costume est huilé, ses godasses cirées et sa crinière gominée : les Sénégalais croient voir un extraterrestre suspect en face d’Oustaz Candidat qui, lui, veut, pour sa jeunesse, non seulement de la droiture sur terre mais une place au Paradis dans l’Au-Delà.
Y’a des propositions qu’on ne peut pas refuser… Bien entendu, ce sont les savants perses et égyptiens qui seront au programme dans l’enseignement supérieur dont la première année consacrée à la biographie de l’Imam Khomeyni et la deuxième à celle de Oussama Ben Laden…
A compter de son élection, le Blue jean, comme tout ce qui vient d’Amérique, n’entre plus chez nous. Les télés remplaceront les programmes de variétés musicales par des sermons et Dj Boubs ira à la retraite, malgré son serment de ne désormais promouvoir que des musiques sacrées.
Youssou Ndour, qui a plus d’un album dans son sac, refera cent fois des remix de son album «Allah», en précisant sur la couverture l’année de sa diffusion et effacera sa consécration aux sataniques Grammy Awards.
On a beau tenter de le lui rappeler, il ne se souvient plus de ce fameux… Grammy quoi ? Le centre du monde se déplaçant de l’Ouest à l’Est, inutile de préciser que l’ambassadeur israélien quittera le territoire sénégalais vingt-quatre heures après la prestation de serment d’Oustaz Président qui, la main sur un Coran, jure devant Dieu et les musulmans de protéger la foi, la vertu et la propagation des principes de l’islam…
Son excellente mémoire, qui ne le trahit jamais, sera là, durant tout son premier quinquennat, pour lui rappeler que les khalifes des confréries, pendant les élections, sont restés neutres, ayant même l’air de préférer le défenseur de l’hypocrite laïcité.
Au bout de quatre années de nettoyage de la morale nationale à grands renforts de ses sermons les vendredis, synchronisés sur toutes les chaînes et sites, d’exécutions et de lapidations publiques, quand Oustaz Président propose par voie référendaire que la présidence de la République, suprême manifestation de la volonté divine, devienne une fonction à vie, les Sénégalais y adhèrent à cent cinquante pour cent.
Il y en a qui voteront deux fois pour qu’Oustaz Président ne doute pas une seconde de leur loyauté…
Que veut de plus le Peuple ? Dites, désormais, Al Oustaz Président illa yaw mi dîni !
Par VOVO BOMBY
ZULU MBAYE : LE ROI ET L’ARTISTE…
Quel accueil un artiste-roi peut-il réserver à un Roi, Sa Majesté le Roi, lorsque celui-ci entre dans un espace dédié aux arts visuels ?
Quel accueil un artiste-roi peut-il réserver à un Roi, Sa Majesté le Roi, lorsque celui-ci entre dans un espace dédié aux arts visuels ?
V’Arts : le «territoire des arts»…
L’artiste a vu entrer, dans cet espace, des véhicules peu ordinaires, presque des «vaisseaux spatiaux», et il a pris -courageusement- la décision d’aller à leur rencontre, mais surtout de chercher à savoir qui arrivait à cette heure-là, au Village des arts de Dakar ?
Un grand baobab -royal- trône à l’entrée du Village des arts de Dakar, en face de l’atelier de celui qui deviendra roi, artiste-roi, par un coup de baguette magique…
La «canne magique» ?
Comment imaginer, un seul instant, qu’un roi était arrivé et qu’il fallait l’accueillir avec tous les honneurs dus à son rang ?
L’arrivée du roi n’avait pas été annoncée car la visite était strictement privée, voire secrète…
Aucun comité d’accueil n’avait eu le temps d’être mis en place…
Aucune fanfare n’était sur place…
Aucun service officiel…
Aucun hymne ne pouvait retentir, même l’hymne du baobab, l’hymne joué le 30 novembre 2014, au Théâtre de verdure Bakary Traoré du Monument de la Renaissance Africaine (Mra).
Parmi les souvenirs à conserver -précieusement- au Village des arts de Dakar, la visite du roi figurera, en bonne place, lorsqu’il faudra écrire l’histoire du Village des arts de Dakar et des artistes qui la peuplent, du lever au coucher du soleil…
Quelle lumière éclairait, ce jour-là, le Village des arts de Dakar ?
Comment et pourquoi le roi avait-il pris la belle décision d’aller à la rencontre des artistes du Village des arts de Dakar ?
Comment avait-il appris l’existence du Village des arts de Dakar ?
Un jour, cette belle histoire de la visite du roi sera écrite et toutes les «pépites» pourront briller au soleil…
Un jour, nous saurons, avant la fin du vingt-et-unième siècle…
Notre siècle de lumière…
Il est rare, dans notre histoire sénégalaise, voire africaine et même internationale, qu’un roi soit accueilli par un artiste, peut-être le «roi des artistes» ?
Le Village des arts de Dakar, à cette époque-là, avait désigné un «Chef» qui était devenu son «Président»…
La rencontre du «Roi et de l’artiste», dans cet espace de création permanente, le Village des arts de Dakar, était exceptionnelle…
L’artiste, fût-il «roi des artistes», ne savait pas qu’il recevait, pour la première fois en terre sénégalaise, un roi célèbre…
Et puis l’identité de celui qui se trouvait dans le «dernier vaisseau spatial» fut révélée à l’artiste…
L’artiste garda son calme légendaire et il accueillit le roi sans aucune formule protocolaire, mais avec tout le respect dû à son rang…
Cet accueil, plutôt rare et insolite, a marqué l’artiste, mais aussi le roi…
Le roi est sorti de son «vaisseau spatial», il arrivait de la «planète des rois», et après avoir «posé son regard» sur l’artiste qui l’accueillait, il s’est «mis à le suivre» pour une visite guidée exceptionnelle au sein des ateliers ouverts, ce jour-là, du Village des arts de Dakar.
Le roi suivait l’artiste…
Comment imaginer une telle scène ?
Ces «prolégomènes» étant rappelés, entrons ensemble dans l’interprétation de la lumière…
2016 : une année de lumière pour le Village des arts de Dakar…
Aube et Aurore… (2011)
Les artistes auraient dit plutôt : une année de «lumière vive»…
La lumière est tombée sur le Village des arts de Dakar, à quelques encablures du Stade Léopold Sédar Senghor, comme la nuit tombait autrefois sur Tombouctou la mystérieuse…
Tombouctou des «nonuplés» nés au Maroc : la porte de la légende est désormais ouverte et le docteur Ahmed Baba, le savant de Tombouctou, attend son heure à la cour du roi…
Stade Léopold Sédar Senghor sur les clôtures duquel les artistes du Village des arts de Dakar auraient dû dessiner des fres¬ques…
Léopold Sédar Senghor, premier président de la République indépendante du Sénégal, celui-là même qui accueillit en 1964, un autre roi…
«Dialogue des rois» à cinquante-deux ans (52) d’intervalle, intervalle de temps…
Sur l’autre territoire, où un roi fut accueilli, une «lumière brillait dans le ciel»…
Le roi qui venait d’entrer sur le «territoire des arts» ne «connaissait» pas (un roi sait tout…) l’histoire de l’autre roi…
Cette autre belle histoire lui sera contée un jour…
Trois dialogues : «dialogue des rois», «dialogue des territoires» et «dialogue de la lumière» : lumière duale, corpusculaire et ondulatoire…
La lumière éclaire les ateliers des artistes, mais elle éclaire d’abord et avant tout, la «conscience artistique» des pensionnaires du Village des arts de Dakar.
Le «premier roi», accueilli en 1964, sur un autre territoire, proche de la mer, ne «savait» pas (un roi sait tout) que ce territoire où brillait la lumière était situé à proximité d’un village…
Village contre Village…
Mbatal…
Rivage contre virage…
L’espace sait unir et relier tous les temps du monde : passé, présent et avenir…
La visite du roi ne sera pas racontée, en détail, car seule compte finalement, l’heure d’arrivée sur le «territoire des arts», car cette heure-surprise restera magique…
Aucune trace ne sera laissée dans le «livre d’or» posé à l’entrée du Village des arts de Dakar…
1964 : des photos de l’autre roi ont été prises et elles existent toujours dans les archives, bien conservées.
Hommage devra, un autre jour, être rendu par tous les artistes du Village des arts de Dakar au roi qui décida de venir découvrir les œuvres créées et exposées dans les ateliers…
Mille grâces lui soient rendues dans tous ses palais…
Mille soleils brillaient dans les ateliers du Village des arts de Dakar
Pépites d’or…
Ce jour-là, le jour de l’hommage attendu, les mots qui s’envoleront vers le roi devront être des mots forts, dignes d’un roi, et ils sauront toucher le cœur du roi.
Lorsque cette histoire du «Roi et de l’artiste» nous a été racontée, en 2016, après la visite du roi, nous avons été saisi (nous = je) par l’émotion pour une raison toute simple : nous avons «habité» (nous = je) les deux territoires : «le territoire des arts» et le «territoire du pétrole»…
Tu diras au roi -quel privilège- toi, Zulu, l’artiste devenu roi, mon ami, celui que j’ai reçu avec les «Children of Manouche» sur la Terrasse André Malraux de la Casa Manouche, le 21 septembre 2023, et qui a parlé de Pierre Lods, qu’en 1985, le jeune pétrolier que j’étais, avait choisi la «raffinerie de Mohammedia», la «Samir» historique…
Au dernier jour de mon passage à la «raffinerie de Mo¬hammedia» où j’étais en stage, j’ai été reçu par le Directeur général de la Samir (je l’avais rencontré au Negresco à Nice en 1984), M. Menjour qui appartenait à la famille royale…
L’histoire est «circulaire»…
Les «liens majeurs» sont invisibles au soleil…
J’ai écrit ce texte intitulé «le Roi et l’artiste», quelques jours avant la célébration des «Cin¬quante ans» de création artistique de Zulu Mbaye…
Le 27 octobre 2023, l’Afrique célèbre Zulu Mbaye au Musée Théodore Monod.
L’artiste de «l’Ecole de Dakar» est devenu roi…
VOVO BOMBY
Convention ProdacQfs Suarl pour 250 emplois
Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) élargit son partenariat pour une meilleure prise en charge des besoins d’emplois de la jeunesse. A cet effet, le coordonnateur du Prodac, Djimo Souaré, a signé mardi une convention de partenariat avec la Société Quality Fruit Sénégal Suarl (QFS), établie dans la commune de Mont-Rolland et évoluant exclusivement dans le domaine agricole. Ce partenariat sera d’un grand apport au Prodac dont la mission est de favoriser la création massive d’emplois en milieu rural et périurbain, par l’entrepreneuriat agricole dans tous les segments de la chaîne de valeur dudit secteur. Ainsi il est attendu la création de 250 emplois permanents et non permanents, pour les jeunes et les femmes, pendant les activités de production, du semis jusqu’à la récolte, au DAC de Keur Momar Sarr.
Convention Prodac-Semaf pour 200 emplois
Restons sur le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) qui multiplie ses coopérations pour parvenir à ses objectifs. A ce propos, le Coordonnateur Djimo Souaré a ratifié une autre convention de partenariat avec la Semaf Suarl spécialisée dans la production et l’exportation de produits agricoles. Selon M. Souaré, cette convention de partenariat va contribuer à la formation des jeunes dans les systèmes de production pour l’exportation mais aussi pour la création massive d’emplois et par conséquent le développement des communautés. Il s’agit d’un partage d’expérience bénéfique entre les deux parties. Le Prodac s’attend à l’augmentation de la production, mais également la création de 200 emplois au DAC de Séfa (Sédhiou).
Les populations de Mbacké dans la rue, samedi prochain
La gestion calamiteuse de l’état civil de Mbacké ces dernières années portent aujourd’hui un grand préjudice aux populations, surtout aux élèves. Beaucoup d’entre eux peinent à se procurer un extrait de naissance. Et pour cause, le président du Tribunal départemental, Cheikh Niane, réputé comme un dur à cuire, surveille, comme du lait sur le feu, le travail des agents de l’état civil et leur a intimé l’ordre de ne fournir aucun extrait de naissance si le demandeur ne figure pas sur les registres. Selon lui, il fut un temps où les agents de la mairie, faute de registre, écrivaient les déclarations de naissance dans des cahiers et pire, des bulletins de naissance étaient directement imprimés sans que les informations ne soient consignées dans des registres. D’après le magistrat, suite à une mauvaise conservation, des registres ont été mangés par des souris ou détruits par la pluie. Ainsi pour le président du tribunal, qui dit appliquer la loi dans toute sa rigueur, aucun document ne sera délivré si le bénéficiaire ne figure pas sur les registres. Une situation qui pose d’énormes problèmes aux populations. Car beaucoup sont obligés de recourir à des jugements et les élèves qui désirent se présenter à des concours voient leurs dossiers purement et simplement rejetés parce que les établissements scolaires dans lesquels ils postulent refusent de prendre les jugements. Pour mettre fin à ce problème, les populations ont saisi les autorités administratives ainsi que le président du tribunal départemental, mais jusqu’à présent, le problème reste entier. Ne sachant plus à quel saint se vouer, elles ont donc décidé d’organiser une manifestation pacifique samedi prochain pour se faire entendre.
Amadou Ba Pastef et Fatima Kane sous contrôle judiciaire
Amadou Ba et Fatima Kane ont échappé belle à la prison. Le juriste et responsable de Pastef à Thiès, Amadou Ba, a été interpellé vendredi par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) à sa sortie des locaux de Médias. Il lui est reproché d’avoir publié sur sa page facebook le post de l’avocat français, Me Juan Branco qui partage les documents médicaux d’Ousmane Sonko. Fatima Kane est la deuxième victime de cette affaire. Après un retour de parquet lundi, elle a été déférée au parquet en même temps qu’Amadou Ba, mardi. Ils sont poursuivis pour diffusion d’un dossier médical. Mais le procureur les a placés sous contrôle judiciaire.
Papito Kara tué par le froid en mer
Un sympathisant de Pastef a perdu la vie en mer. Pape Ibrahima Guèye, plus connu sous le pseudonyme Papito Kara, est décédé dans l’océan alors qu’il tentait de rejoindre les côtes espagnoles à l’instar de milliers de jeunes sénégalais. Talentueux humoriste et tailleur de profession, Papito Kara a été devant la scène lors de son arrestation pour sa revue de presse satirique postée régulièrement sur youtube. Selon son avocat Me Cheikh Khoureychi Ba, ce jeune Sénégalais a vécu le temps d'une rose, mais sa vie a été si utile. A en croire Me Ba, les circonstances de son décès sont une puissante invite adressée aux hommes et aux femmes qui ambitionnent de diriger le Sénégal. L'humour à travers lequel il a tenu à éduquer ses frères et sœurs ayant fini par avoir un goût amer. Pour l’avocat, il a été contraint de prendre lui-même la mer qui a eu la décence de ne pas l'avaler, mais c'est le froid qui a eu raison de lui. Il n'a même pas pensé une seconde à emporter des habits pour se protéger, rapporte Me Ba. L’avocat Français, Me Juan Branco qui lui rend hommage, indique que Papito Kara, détenu politique sénégalais, est resté six mois enfermé en prison pour diffusion de fausses nouvelles, d'une part, et d'autre part pour effacement, modification, fabrication et introduction de données informatiques. Selon l’avocat, le jeune garçon a pris la fuite sur une pirogue vers les Canaries, mais il est mort de froid aux côtés de cinq autres personnes.
Papito Kara ou le symbole de la tragédie sans fin…
Restons sur la disparition de Papito Kara sur la route de l'émigration pour dire qu’elle a suscité beaucoup de réactions. L’ancienne Première ministre Aminata Touré dit apprendre avec désolation la mort sur les chemins de l’immigration clandestine de Papito Kara emprisonné pendant plusieurs mois pour une revue de presse en ligne. Pour Mimi Touré, il est le symbole de la tragédie sans fin qui se déroule dans l’indifférence totale de ceux qui nous gouvernent. Malgré les départs de milliers de jeunes migrants, elle regrette qu’il n’y ait pas de conseil présidentiel encore moins interministériel pour essayer d’endiguer ce découragement massif de la jeunesse. La candidate déclarée à la présidentielle invite les jeunes à tenir bon afin de nous battre ensemble au Sénégal pour un changement véritable qui ouvrira des perspectives de dignité pour tous les Sénégalais.
L’ancien maire de Ranérou rejoint le Pds
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est en train de grossir ses rangs. L’opération retour au bercail d’anciens libéraux marche à merveille au grand bonheur du candidat déclaré, Karim Wade. A l’image de Sada Ndiaye et de Kalidou Diallo, l’ancien maire de Ranérou Harouna Ba a rejoint les rangs du Pds.
Me Cheikh Koureyssi Ba tire sur la DGE
La Direction générale des élections (DGE) s’attire encore les foudres de la société civile et de l’opposition en refusant d’appliquer l’injonction de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Selon l’avocat du maire de Ziguinchor, Me Cheikh Khoureychi Ba, La DGE bande les muscles, joue au coq et défie la Cena. Grisée dans sa rébellion administrative, elle persiste, signe deux fois et souligne trois fois, regrette la robe noire. «Elle ne se sent nullement concernée ! La déplanification institutionnelle est en téléchargement», déclare Me Ba.
Alioune Tine disqualifie le DGE Tanor Thiendella Fall
Restons à la Direction Générale des Élections (DGE) pour dire que le président d’Afrikajom Center, Alioune Tine, estime que son directeur Tanor Thiendella Fall est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections. M. Tine prévient que ces incidents ne sont pas mineurs pour un enjeu électoral aussi important que l’élection présidentielle. « Il faut éviter des conséquences imprévisibles de cette attitude sur la campagne électorale, sur le scrutin ou la situation postélectorale », alerte M. Tine. A l’en croire, si les normes juridiques et les décisions des institutions de régulation des élections ne sont pas respectées par l’administration, cela met en risque la régularité et la transparence du processus électoral. C’est une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel, dénonce-til. M. Tine relève que depuis la découverte du pétrole et du gaz, nous assistons à la dégradation de la démocratie, de l’Etat de droit, et surtout la crise de l’élection, de la gouvernance et de la sécurité et le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Il est temps, à ses yeux, que les acteurs politiques et de la société civile s’engagent dans un dialogue pour trouver un consensus pour un processus électoral crédible, transparent et inclusif. Car, se désole-t-il, objectivement cette résistance de la DGE donne à voir une volonté d’exclure coûte que coûte Ousmane Sonko de la présidentielle, donc de rejeter toute décision juridique ou de la Cena susceptible de restaurer son éligibilité. Il prévient que ce forcing nous mène droit au mur.
Les travailleurs de la Cbao décrètent 72h de grève
On est loin de l’épilogue du mouvement d’humeur des travailleurs de la Cbao. Ils maintiennent la cadence au grand dam de la Direction générale et des sociétaires. Les délégués du personnel de la CBAO ont décrété hier un nouveau mot d’ordre de 72 heures à partir d’aujourd’hui.
Les avocats de Sonko déposent leurs mémoires
La Cour suprême va recevoir incessamment le dossier sur la radiation d’Ousmane Sonko des listes. Après le recours en cassation de l’agent judiciaire de l’Etat contre l’ordonnance du juge Sabassy Faye, la défense du maire de Ziguinchor, par le biais de Me Djiby Diagne, a déposé mardi 31 octobre ses mémoires auprès du tribunal d'instance de Ziguinchor. La bataille judiciaire sera menée désormais à Dakar à la cour suprême.
La CENA a-t-elle les moyens d'exercer ses pouvoirs… ?
La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle le pouvoir de contraindre la Direction générale des élections (DGE) à appliquer sa décision ? En tout cas, ça ne sera pas une chose aisée au regard de la fermeté du directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall. L’expert électoral Ndiaga Sylla qui balaie d’un revers de main les arguments avancés par M. Fall, estime qu’il n'est pas fondé à invoquer l'ordonnance de référé liberté rendue par le Premier président de la chambre administrative de la Cour suprême puisque celle-ci n’a pas vocation à trancher des questions de fond, encore que le contentieux de l'inscription sur les listes électorales a été traité en dernier ressort, bien après, par le président du Tribunal d'instance de Ziguinchor. A présent, selon M. Sylla, il revient à la CENA de tirer les conséquences face au refus de la DGE de se soumettre à son injonction. Seulement, s’interroge l’expert électoral, l'organe de contrôle et de supervision dispose-t-il réellement de moyens et de mécanismes pour mettre en branle l’exercice de ses pouvoirs de substitution, de dessaisissement et de sanction sans une saine et franche collaboration du ministre des élections ?
Phase 2, réhabilitation du réseau d’éclairage public de Thiès
Dr Babacar Diop Maire de la ville de Thiès est de plain-pied dans la phase 2 du projet de réhabilitation du réseau de l'éclairage public dans la Ville de Thiès. C’est dans ce cadre qu’il vient de réceptionner 1 500 lanternes en LED qui, au-delà de l’éclairage, vont contribuer à réduire la consommation d’énergie de la ville. Selon lui, l’objectif du projet dans sa Phase 2 est de rénover le réseau d’éclairage public de la ville par son entretien, sa maintenance, son extension, tout en intégrant les aspects d’économie d’énergie et de durabilité. «Ce projet vise donc à améliorer le service public de l’éclairage dans les quartiers de Thiès. Il permet la réalisation de travaux d’investissements par le renouvellement des équipements, l’extension et/ou la densification du réseau d’éclairage public», a-t-il indiqué. Les quartiers des 3 communes notamment Thiès Ouest, Thiès Est et Thiès Nord sont bénéficiaires
SERIGNE SALIOU DIA LACHE SES 21 LIONCEAUX
Serigne Saliou Dia a formé une liste des 21 joueurs pour la dernière phase de la préparation de la Coupe du Monde U17 prévue du 10 novembre au 2 décembre prochain en Indonésie.
Le sélectionneur de l’équipe du Sénégal U-17, Serigne Saliou Dia, a dégagé son groupe de performation en direction de la Coupe du Monde U17 prévue d’Indonésie, du 10 novembre au 2 décembre. Au terme de la deuxième phase de sa préparation engagée en Turquie avec 23 joueurs, le sélectionneur des Lionceaux a retenu 21 joueurs pour la dernière phase de la préparation qui sera ponctuée par quelques matchs amicaux
Serigne Saliou Dia a formé une liste des 21 joueurs pour la dernière phase de la préparation de la Coupe du Monde U17 prévue du 10 novembre au 2 décembre prochain en Indonésie. Après le stage entamé au centre Jules François Bocandé de Toubab Dialaw et poursuivi en Turquie, le sélectionneur des Lionceaux n’a eu aucune difficulté dans la confection de la liste finale de 21 joueurs.
Avec 23 joueurs à sa possession, le technicien sénégalais a dû se séparer Abdou Aziz Fall, considéré comme un grand artisan du sacre des Lionceaux à la Coupe d’Afrique de la catégorie. Le milieu de terrain Keur Madior a déclaré forfait tout comme le latéral gauche de Diambars Lassana Traoré qui a également mis une croix à sa participation. Après le seconde stage en Turquie ponctué par trois matchs amicaux soldés par des victoires contre le Panama (4-0) et l’Ouzbékistan (3-1) et un nul (0-0) contre la Russie, le sélectionneur national est donc attendu ce jeudi en Indonésie pour l’ultime phase de la préparation. Sur place, Serigne Saliou Dia espère ajuster, corriger et affûter au mieux un peu plus son équipe. « On sera en Indonésie, dix jours avant la compétition. Peut-être que l’on aura un adversaire sur place qui pourra nous permettre de faire les derniers réglages avant d’entamer notre premier adversaire, l’Argentine le 11 novembre», soulignait-il.
Logée dans le groupe D, la bande du capitaine Amara Diouf jouera son premier match le 11 novembre contre l’Argentine. Elle affrontera ensuite la Pologne (le 14 novembre) et terminera la phase de groupe avec un duel avec Japon (le 17 novembre). L’équipe du Sénégal U17, rappelle-t-on, va honorer sa deuxième participation au Mondial de la catégorie après celui de 2019. Avec sans doute l’ambition de faire mieux que leurs devanciers qui avaient réussi à décrocher deux victoires en trois matches de phase de groupe (4-1 face aux États-Unis et 3-1 face aux Pays-Bas). Pape Matar Sarr et ses coéquipiers n’avaient toutefois pas pu franchir le stade de huitièmes de finale. Ils avaient été éliminés par l'Espagne (2-1).
LISTE DES LIONS POUR LA COUPE DU MONDE U-17
Gardiens : Serigne Diouf (Génération Foot), Macoumba Fall (Génération Foot), Cheikh Bamba Fall (Diambar Fc)
PLUS DE 18 MILLIONS D’HABITANTS DONT LA MOITIE EST AGEE DE MOINS DE 19 ANS
L ’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a partagé les résultats préliminaires du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), mené du 15 mai au 14 juin 2023, lors d’un atelier tenu avant-hier 31 octobre
La population sénégalaise est estimée à 18 032 473 habitants. Elle est essentiellement composée de jeunes qui ont moins de 19 ans ; soit 50% de la population. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a publié avant-hier, mardi 31 octobre, les premiers résultats de son Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), le cinquième du genre, lors d’un atelier de partage organisé à Dakar.
L ’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a partagé les résultats préliminaires du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), mené du 15 mai au 14 juin 2023, lors d’un atelier tenu avant-hier, mardi 31 octobre. Après le dernier réalisé en 2013, le nouveau recensement qui a couvert 96,2% de la population, renseigne que la population sénégalaise est estimée à 18 032 473 habitants (hbts) dont 49,4% de femmes et 50,6% d’hommes. Elle a connu un bond considérable car rappelle, selon l’étude, elle s’établissait à 13 508 715 habitants en 2013 ; soit un taux d’accroissement moyen annuel intercensitaire de 2,9% qui est resté constant entre les deux périodes. L’ANSD révèle, par ailleurs, qu’avec une population de 4 958 085 en 1976 et 6 881 919 en 1988, les taux d’accroissement intercensitaires étaient respectivement de 2,7 % et 2,5 % pour 1976-1988 et 1988- 2002.
Selon l’Ansd, la population résidente au Sénégal est constituée de trois (3) sous-composantes. Sa répartition par sexe varie en fonction du type de population. Ainsi, au niveau de la population résident dans les ménages ordinaires, il y’a plus de femmes (50,2%) que d’hommes (49,8%), tandis que pour la population résident dans les ménages collectifs et celle sans domicile fixe (population flottante), on observe qu’il y a plus d’hommes que de femmes. La population des ménages ordinaires est de 17 589 121 soit 8 836 721 femmes et 8 752 399 hommes. La population des ménages collectifs est évaluée à 431 473 hbts. Elle est composée de 60 066 femmes et 371 407 hommes. La population flottante est moins nombreuse. Elle se chiffre à 11 880 ; soit 3 827 femmes et 8 053 hommes.
La population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse, indique l’ANSD. A en croire les résultats du recensement, l’âge médian est de 19 ans, soit 50% de la population. En clair, la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans (18 ans chez les hommes contre 20 ans chez les femmes) et les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 39,2% de la population globale. Aussi 75% de la population a moins de 35 ans. Cette catégorie est plus importante chez les garçons (40,6%) que chez les filles (37,6%). En outre, 3,8% de la population est âgée de 65 ans et plus. L’ANSD souligne qu’en considérant les grands groupes d’âges, on observe un avantage numérique des hommes sur les femmes aux âges jeunes, moins de 15 ans, avec 110,8 garçons pour 100 filles.
Pour les tranches d’âges 15-34 ans et 60 ans ou plus, la tendance s’inverse en faveur des femmes, avec respectivement 98,1 et 93,5 hommes pour 100 femmes. Au Sénégal, le nombre de ménages dénombrés en 2023 est de 1 991 012 ordinaires et 14 408 ménages collectifs. Dakar et Diourbel regroupent l’essentiel des ménages collectifs, avec respectivement 2 443 et 2 349. La taille moyenne des ménages est estimée à 9 individus par ménage, en 2023. Elle est moins importante à Dakar, avec 6 personnes.
Par contre, dans les régions de Tambacounda, Sédhiou, Matam, Kaolack et Kaffrine, on trouve des tailles moyennes de 12 individus par ménage. Du reste, à Kolda, Kaolack, Diourbel, elle est de 11 individus, tandis qu’à Fatick, elle est de 10 personnes par ménage.
ZONES À FORTE DÉMOGRAPHIE Dakar, Diourbel et Thiès : les régions les plus habitées
Dans son cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), l’Agence nationale de la démographie (ANSD) est aussi revenue sur la répartition démographique et géographique des Sénégalais, qui est inégale. Les plus fortes concentrations humaines s’observent à l’Ouest du pays, au Centre et au Nord-Ouest, tandis que l’Est et le Nord-Est demeurent faiblement peuplés.
L’étude fait aussi ressortir que la densité́ de la population, qui était initialement évaluée à 65 habitants au km2 en 2013, est passée à 92 habitants au km2 en 2023. La région de Dakar se démarque des autres avec une densitéś de 7 277 habitants au km2. Toutefois, les régions de Diourbel (428 hbts/km2); Thiès (375 hbts/km2) et Kaolack (252 hbts/km2) ont aussi par des densités de peuplement au kilomètre-carré assez élevées. La région de Kédougou est la moins peuplée, avec une densité́ de 15 habitants au km2. S’agissant des départements, Mbacké́ est le plus peuplé au Sénégal, suivi de Dakar, avec respectivement 1 359 757 et 1 182 416 habitants. Par ailleurs, Mbour (937 189 habitants) devient le troisième département, suivi du département de Rufisque (822 105 habitants) qui a connu une forte augmentation de sa population entre 2013 et 2023 (68%). A l’opposé, les départements les moins habités sont Salémata (28 111 habitants) ; Oussouye (52 883 habitants) ; Saraya (92 912 habitants) et Ranérou (103 283 habitants). L’agriculture est un gagne-pain, une des principales sources de revenus des ménages. L’ANSD a dénombré 908 628 ménages qui ont une activité́ agricole ; soit 45,6% des ménages du Sénégal. La pratique d’une activité́ agricole est plus fréquente dans les régions de Thiers, Dakar, Louga et Saint-Louis, suivies de Diourbel et Kaolack dans une moindre mesure. L’activité́ agricole au sens large est moins pratiquée dans les régions de Kédougou, Sédhiou et Ziguinchor.
« C’EST UNE VOLONTE D’EXCLURE COUTE QUE COUTE OUSMANE SONKO DE LA PRESIDENTIELLE »
Alioune Tine, président de AfrikaJom Center déplore l’attitude de la Direction générale des élections
«La Direction Générale des élections (DGE) qui refuse de respecter la Décision du juge et l’injonction de la Commission électorale nationale autonome (Cena), une régulation et un arbitrage du processus électoral impuissants à faire respecter la loi électorale par l’administration. Le Directeur Général des élections est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections. Ces incidents ne sont pas mineurs pour un enjeu électoral aussi important que l’élection présidentielle. Il faut éviter des conséquences imprévisibles de cette attitude sur la Campagne électorale, sur le scrutin ou la situation post-électorale. Si les normes juridiques et les décisions des institutions de régulation des élections ne sont pas respectées par l’administration, cela met en risque la régularité et la transparence du processus électoral.
C’est une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel. Depuis la découverte du pétrole et du gaz, nous assistons à la dégradation de la démocratie, de l’Etat de droit, et surtout la crise de l’élection, de la gouvernance et de la sécurité, le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Il faut absolument que les acteurs politiques et de la société civile s’engagent dans un dialogue pour trouver un consensus pour un processus électoral crédible, transparent et inclusif.
Car, objectivement, cette résistance de la Dge donne à voir une volonté d’exclure coûte que coûte Ousmane Sonko de la présidentielle, donc de rejeter toute décision juridique ou de la Cena susceptible de restaurer son éligibilité. Nous devons absolument éviter que le Sénégal connaisse la rupture démocratique connue dans certains pays de la sous-région. Car tous les ingrédients qui ont fait basculer certains de ces pays s’accumulent : arrestations et détentions, transgression des lois par l’administration, exclusion arbitraire d’un candidat sérieux de l’opposition à l’élection présidentielle. Il faut s’arrêter et dialoguer, ce forcing nous mène droit au mur. La Dge répond à la Cena : La Direction générale des élections maintient sa position et insiste sur "le défaut de présence de Sonko sur le fichier électoral"».
IL EST TRISTE QUAND NOTRE ADMINISTRATION ELECTORALE JOUE AU DILATOIRE
Selon Ndiaga Sylla, expert électoral et président du cabinet d'expertise électorale, la CENA a usé de son pouvoir d'injonction, avec courtoisie, à la suite de la saisine par les conseils de Sonko
« La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a usé de son pouvoir d'injonction, avec courtoisie, à la suite de la saisine par les conseils du candidat Ousmane Sonko. L'on ne pouvait douter d'une telle décision au vu des dispositions pertinentes des articles L.6 et L.13 du Code électoral relativement à la mission et aux compétences de la Cena, l'organe de contrôle et de supervision des opérations électorales et référendaires. Mais, il est regrettable que la DGE persiste dans son refus d'exécuter l'ordonnance du juge et l'injonction de la CENA. Plus triste quand notre administration électorale joue au dilatoire dans l'espoir d'une décision de la Cour suprême qui justifierait son acte illégal. Il suffisait que le ministre de l’Intérieur, chargé des Élections, commande pour que les services centraux (DGE et DAF), qui ont précédé à la radiation d'office, intègrent automatiquement l'électeur concerné. Non ! On ne sait plus qui fait quoi ! Le Président de la République aurait-il la compétence d'intégrer ou non un électeur radié des listes électorales ? Cette situation, née du contentieux de l'inscription sur les listes électorales qui du reste est pourtant bien encadré par la loi électorale, révèle les limites de notre modèle de gestion électorale. Alors que le Sénégal a connu avec son modèle mixte deux alternances politiques pacifiques, il ne serait pas insensé de prédire un recul démocratique de 30 ans. En tout état de cause, cela présage un mauvais signe quant à la neutralité de l'administration électorale tant vantée ».
«IL EST LOGIQUE ET NORMAL QUE LA CENA SE SUBSTITUE A LA DGE»
«La DGE a fait ce qu’on peut considérer comme du dilatoire». Dixit, l’expert électoral, Valdiodio Ndiaye, qui analysait la défiance de la Direction générale des élections face à l’injonction de la commission électorale nationale et autonome (CENA)
«La DGE a fait ce qu’on peut considérer comme du dilatoire». Dixit, l’expert électoral, Valdiodio Ndiaye, qui analysait la défiance de la Direction générale des élections face à l’injonction de la commission électorale nationale et autonome (CENA) à la suite de la saisine des avocats de Ousmane Sonko. il intervenait sur les ondes de SudFM. Mieux, l’expert électoral soutient qu’il est logique que la CENA se substitue à la DGE pour rétablir le maire de Ziguinchor dans ses droits. M. Ndiaye prévient que ces actes risquent de soulever des suspicions sur les organes en charge des élections si rien n’est fait pour régler cette situation.
« La loi, elle est très simple et très claire. C’est-à-dire une ordonnance de rétablir ses droits qui a été introduite par Sonko au niveau du tribunal de Ziguinchor. Le juge a donné raison à Ousmane Sonko en émettant évidemment une ordonnance pour qu’il soit réintégré sur les listes et qu’on lui donne les fiches de parrainages », a expliqué Valdiodio Ndiaye, expert électoral, sur les ondes de Sud FM (privé). Et d’ajouter «Nous savons qu’en matière administratif, les recours n’ont pas un effet suspensif. A partir de ce postulat-là, la DGE devait simplement s’exécuter ».
Mais en l’espèce, «la DGE a fait ce qu’on peut considérer comme du dilatoire », a-t-il soutenu. Selon l’expert électoral, « les avocats de Sonko se sont adressés à la CENA conformément aux dispositions légales du code électoral. Parce que nous savons que la CENA a un rôle de supervision. Et à la limite même de substitution quand les institutions en charge d’organiser les élections sont défaillantes ». « Aujourd’hui, ce qui peut se faire dans un premier temps, la CENA a fait une injonction assez courtoise à la DGE. Maintenant, si la DGE ne s’exécute pas, il est logique et normal que la CENA se substitue à la DGE pour remettre Ousmane Sonko dans ses droits. La CENA a le pouvoir de se substituer en un organe en charge d’organiser les élections si cet organe est garant dans la mise œuvre », a estimé M Ndiaye.
D’ailleurs, il souligne que « ce n’est même pas la DGE qui doit réintégrer Sonko sur les listes électorales, c’est la DAF sur injonction du ministère de l’intérieur. Parce que c’est la DAF qui gère le fichier électoral. Et la DGE travaille au coude à coude avec la DGE. Le travail qui doit se faire à partir du ministère de l’intérieur.» « Quand on est légaliste, on doit remettre les fiches à Sonko. Ensuite, attendre la décision de la cour suprême », indique Valdiodio Ndiaye. « Ne pas dépasser les lignes rouges»
A la question de savoir quels impacts ces actes peuvent avoir sur le processus globalement en termes de conflits pré et postélectoraux, il répond : «ce sont de petits détails qui risquent d’élever le niveau de suspicions sur les organes en charge des élections. Ce n’est pas bon pour une élection. Parce que les organes en charge d’organiser les élections doivent gagner la confiance des différents acteurs politiques pour qu’ils puissent jouer réellement leur rôle d’organisateurs et d’arbitre du processus. Je pense qu’il faut vraiment qu’on n’en a arrivé à régler cette affaire, à ne pas dépasser les lignes rouges».
LA DGE DEFIE LA CENA
L’injonction que la Commission électorale nationale autonome a faite à la Direction générale des élections lui demandant la délivrance des fiches de parrainages au mandataire de Ousmane Sonko, est tombée dans l’oreille d’un sourd
L’injonction que la Commission électorale nationale autonome (CENA) a faite à la Direction générale des élections (DGE) lui demandant de délivrer les dossiers de collecte des parrainages au mandataire de Ousmane Sonko, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 est tombée dans l’oreille d’un sourd. La DGE a tout bonnement opposé une fin de non recevoir aux services Doudou Ndir, président de la CENA. Une attitude de l’administration sénégalaise déplorée par des experts électoraux notamment Valdiodio Ndiaye et Ndiaga Sylla et Alioune Tine président de AfrikaJom Center.
REFUS DE DÉLIVRER LES DOSSIERS DE COLLECTE DES PARRAINAGES À OUSMANE SONKO : La Cena désavoue la Dge
Saisie par requête en date du 22 octobre 2023 déposée par Me Kaoussou Kaba Bodian et 34 autres du collectif des avocats de Ousmane Sonko, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a finalement tranché en faveur du leader de l’ex-parti Pastef et maire de Ziguinchor. En effet, par courrier N°0368/CENA/AG/PDT/SG/CD adressée au Directeur général des élections et ampliation au ministre de l'Intérieur et Me Mouhamadou Bamba Cissé, Avocat à la Cour, membre du collectif des avocats de Sonko, le président de la Cena, Doudou Ndir, invite le Contrôleur général de police, Tanor Thiendella Sidy Fall à se conformer à la décision du juge de Ziguinchor. Mais ce dernier a opposé une fin de non recevoir à cette injonction (voir par ailleurs).
L a Commission électorale nationale autonome (Cena) adoube le leader de l’ex parti Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko dans le cadre de son bras de fer avec la Direction générale des élections qui refuse de lui délivrer les dossiers de collecte des parrainages en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Saisie par requête en date du 22 octobre 2023 reçue le 23 octobre 2023 déposé Me Kaoussou Kaba Bodian et 34 autres, tous avocats de Ousmane Sonko, la Cena sur le fondement des dispositions des articles L.13 et L.47 du Code électoral et de la loi 2005-07 du 1 mai 2005, notamment en son article L.3 afin de faire injonction à la Dge de remettre au mandataire du requérant les fiches de parrainage et la clé USB qui va avec ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi, la Cena a finalement tranché le 30 octobre dernier.
Par courrier N°0368/CENA/AG/PDT/SG/ CD adressée à M. le Directeur général des élections et ampliation à M. le ministre de l'Intérieur et Me Mouhamadou Bamba Cissé, Avocat à la Cour membre du collectif des avocats de Sonko, le président de la Cena, Doudou Ndir désavoue le Contrôleur général de police, Tanor Thiendella Sidy Fall qu’il invite d’ailleurs à se conformer à la décision du juge de Ziguinchor.
«La Cena invite la Direction générale des élections à prendre, en relation avec tout service concerné du ministère chargé des Élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de Monsieur Ousmane Sonko, et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage, la clé USB ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi», a-t-il précisé dans cette correspondance dont Sud Quotidien a reçu copie.
Pour justifier cette position, la Cena dit se fonder sur toutes les pièces visées par le requérant (Ousmane Sonko dans sa lettre de saisine) et verser au dossier. Sous ce rapport, le le Président de la Cena, Doudou Ndir de citer entre autres : l’ordonnance n°01/2023 en date du 12 octobre 2023 du Président du Tribunal d'Instance de Ziguinchor qui a annulé la mesure de radiation du nom de Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné sa réintégration par les services centraux du ministère de l'Intérieur sur la liste électorale de la commune de Ziguinchor ainsi que sur le fichier général des électeurs. La signification d'ordonnance et du procès-verbal de constat de Me Weyndé Dieng, Huissier de justice à Dakar en date des 19 et 20 octobre 2023. Les initiatives du mandataire de Monsieur Ousmane Sonko tendant à se faire délivrer les fiches de parrainage et autres instruments de collecte se sont heurtées au refus des autorités de la Direction générale des Élections. Et aussi le refus de la Direction générale des Élections en date du 20 octobre 2023 confortée par son communiqué en date du 20 octobre 2023 qui énonce ; «... Sur cette question, il y a lieu de préciser qu'il n'y a pas encore de décision définitive, l'État du Sénégal ayant décidé d'exercer les voies de recours qui s'offrent à lui. Par conséquent, le dossier suit toujours son cours judiciaire. Au terme dudit processus, l'État du Sénégal se conformera à la décision rendue comme il l'a toujours fait.» . «La Cena note que l'ordonnance du Président du Tribunal d'Instance de Ziguinchor a été rendue dans le cadre du contentieux des inscriptions sur les listes électorales. L'article L.47 du Code électoral qui traite de la procédure de recours contre une telle décision dispose en son dernier alinéa: « ...En tout état de cause, compte tenu des délais en vigueur au niveau de certaines juridictions, les décisions de justice rendues et transmises à l'autorité compétente ou au service de gestion du fichier électoral, seront immédiatement prises en compte et traitées dans le sens prescrit, nonobstant la clôture de la période de révision et du traitement des mouvements», rappelle le président de la Cena avant de faire remarquer dans la foulée. «Ainsi, sur la base de ces constatations de fait et de droit, la Cena estime qu'en l'état de la procédure, sauf disposition légale contraire et sans préjudice d'une décision de justice à intervenir, Monsieur Ousmane Sonko doit jouir de son statut d'électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits y attachés.»