Alors que d'autres pays ont su réinterroger leur passé colonial dans des lieux ouverts au débat, la France fait encore figure d'exception par son incapacité à ériger le musée fédérateur réclamé de longue date
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/11/2023
La création d'un musée consacré aux colonisations en France est une vieille idée qui revient régulièrement dans le débat public. Portée depuis plusieurs années par des historiens comme Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, cette proposition trouve un écho renouvelé dans un article du Monde du 30 octobre dernier. Selon les deux chercheurs, un tel musée permettrait de faire avancer la réflexion collective sur cet épisode crucial de l'histoire de France, qui reste encore largement occulté dans l'espace public.
Pourtant, l'histoire coloniale est de plus en plus présente dans les travaux académiques et les débats de société. Mais les positions restent polarisées entre partisans d'une vision nostalgique du passé et tenants d'une lecture décoloniale radicale. "Plus personne ne conteste aujourd'hui l'importance de cette histoire longue de cinq siècles", souligne le quotidien. Mais dans le même temps, la France fait figure de mauvais élève par rapport à ses voisins européens sur la préservation et la transmission de cette mémoire complexe.
Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas... De nombreuses anciennes puissances coloniales se sont dotées ces dernières années de structures muséales et de commissions historiques pour explorer ce pan méconnu de leur identité nationale. En France, malgré le discours d'Emmanuel Macron qualifiant la colonisation de "crime contre l'humanité", peu de choses ont concrètement évolué. Si des rapports ont été produits sur des épisodes particuliers, aucun grand musée d'envergure n'a vu le jour pour mettre en perspective l'ensemble de cette histoire multiséculaire.
Pire, le débat public sur la nécessité ou non d'un tel projet fait défaut, contrairement aux autres pays. "Notre pays est ainsi désormais à la traîne des initiatives des autres ex-métropoles coloniales en ce domaine", relève Le Monde. Pourtant, des millions de Français ont un lien direct avec cette période, qu'ils soient rapatriés, harkis, originaires des outre-mer ou issus de l'immigration postcoloniale. Autant de mémoires et d'identités longtemps minorées.
Pour les historiens, ériger un musée des colonisations permettrait de "relativiser les mémoires antagonistes" et d'éviter la "polarisation entre nostalgiques et décoloniaux radicaux". Il s'agirait aussi d'"intégrer à l'histoire les millions de personnes qui s'en sentent exclues". Plus largement, un tel projet contribuerait à "repenser notre roman national" à l'aune de cette page longtemps occultée. En ouvrant le débat avec l'ensemble des acteurs concernés, il s'inscrirait dans une démarche pédagogique et fédératrice.
Reste à savoir si la France sera enfin prête à relever ce défi mémoriel et historique, à l'heure où s'ouvre la Cité internationale de la langue française. Pour l'instant, malgré les discours, le tabou persiste sur ce pan du passé national. Pourtant, conclut l'article, "si nous sommes capables d’édifier cette cité, nous devons imaginer ce musée. Sinon, la page coloniale ne pourra être tournée."
VIDEO
LA FACE CACHÉE COLONIALISME
L'histoire de la conquête coloniale française en Afrique subsaharienne, marquée par des massacres et des atrocités, a été largement occultée et oubliée en France
Dans "Cinq têtes coupées" de D. Schneidermann, l'auteur explore la première photo montrant les atrocités de la conquête coloniale en Afrique subsaharienne par les troupes françaises en 1891.
Il révèle la méconnaissance de cette histoire en France, en mettant en évidence plusieurs facteurs tels que le manque d'intérêt du public français pour les conquêtes coloniales en Afrique, la faible implication des familles françaises dans ces conquêtes, et l'occultation d'État de ces crimes contre l'humanité.
Le journaliste examine par ailleurs les répercussions de la colonisation française sur la société contemporaine, y compris l'affaire Naël et l'importance de l'enseignement de ces histoires dans les écoles françaises.
LA CHINE CONDAMNE DES BOMBARDEMENTS ISRAÉLIENS
La Chine a condamné mercredi, les bombardements israéliens qui ont visé mardi les maisons des réfugiés palestiniens dans le camp de Jabalia, dans la bande de Gaza et s'est dite "profondément choquée".
La Chine a condamné mercredi, les bombardements israéliens qui ont visé mardi les maisons des réfugiés palestiniens dans le camp de Jabalia, dans la bande de Gaza et s'est dite "profondément choquée".
C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a appelé les parties au conflit à mettre fin aux affrontements, à protéger les civils et à ouvrir des couloirs humanitaires.
Et d'ajouter : "Nous avons été profondément choqués par les attaques perpétrées contre les camps de réfugiés à Gaza et nous les condamnons".
Une série de frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans la bande de Gaza, a fait mardi des centaines de victimes, selon le ministère de l'Intérieur de l'enclave assiégée.
Mardi, le ministère palestinien de l'Intérieur dans la bande de Gaza a annoncé qu'un bombardement israélien avait fait au moins 400 victimes entre morts et blessés et détruit tout un quartier résidentiel du camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.
"L'occupation israélienne a commis un massacre en bombardant tout un quartier résidentiel dans la zone du camp de Jabalia par le biais de 6 bombes. La bombe pesait une tonne d'explosifs", a souligné le porte-parole du ministère, Iyad Al-Bazm, expliquant que la plupart des victimes étaient des enfants et des femmes.
Depuis 26 jours, l'armée israélienne mène une guerre dans la bande de Gaza, faisant des milliers de morts et de blessés parmi les civils palestiniens et provoquant une situation humanitaire catastrophique, selon les avertissements émis par les institutions internationales.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a rejeté les appels à un cessez-le-feu, affirmant que cela équivaudrait à une «capitulation» face au Hamas et que «cela n’arrivera pas».
Le 7 octobre à l'aube, le mouvement de résistance Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux "attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est".
De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" et continue de mener des raids intensifs sur plusieurs districts de la Bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie.
LE SUTTAAAS LÈVE SON MOT D'ORDRE
Le ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires annonce la levée du mot d’ordre de grève du Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS)
-Le ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires annonce la levée du mot d’ordre de grève du Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS), initialement prévu les 1er et 2 novembre, a appris l’APS de la tutelle, réaffirmant son « engagement en faveur du dialogue social construction ».
« (…) Suite à ces échanges fructueux, le mot d’ordre de grève initialement prévu les 1er et 2 novembre a été levé », écrit le communiqué du ministère des Transports aériens et du développement des Infrastructures aéroportuaires reçu à l’APS, mercredi.
Le document signé par le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, Antoine Mbengue se félicite du « sens des responsabilités des parties impliquées dans la résolution du différend qui les opposait ».
« Le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires réaffirme son engagement en faveur du dialogue social constructif et de la préservation d’un environnement de travail favorable au sein de l’industrie aéronautique sénégalaise », souligne le texte en citant Antoine Mbengue.
Le Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS) avait menacé, la semaine dernière d’aller vers un arrêt de travail les 1er et 2 novembre.
Dans une note déclarative qu’ils avaient envoyée à l’APS, les travailleurs évoquaient notamment « la nécessité de la tenue des engagements ». Ils informaient, à cet effet , la direction de 2 AS (aéroport international Blaise Diagne assistance service) et leur ministère de tutelle, les compagnies aériennes, « d’un arrêt de travail le 1er et 2 novembre 2023, pour faire front contre la privation de nos droits et le non-respect des accords signés ».
Parmi les revendications, figuraient « la confirmation de 95 agents en CDI (contrat à durée indéterminée), le recrutement de 68 autres agents ainsi que l’effectivité de l’indemnité de logement, fixés au 1er octobre 2023 ».
« En dépit de la mesure de hausse généralisée des salaires dans le privé en vigueur depuis le 1er juillet et de l’arrêté d’extension, la direction s’arroge le droit d’un refus catégorique. Sa justification repose sur l’avis personnel de l’inspecteur régional du travail de Thiès, déplorent le Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS).
LES TRAVAILLEURS DES TRANSPORTS AERIENS LEVENT LEUR MOT D'ORDRE
Le ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires annonce la levée du mot d’ordre de grève du Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS)
-Le ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires annonce la levée du mot d’ordre de grève du Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS), initialement prévu les 1er et 2 novembre, a appris l’APS de la tutelle, réaffirmant son « engagement en faveur du dialogue social construction ».
« (…) Suite à ces échanges fructueux, le mot d’ordre de grève initialement prévu les 1er et 2 novembre a été levé », écrit le communiqué du ministère des Transports aériens et du développement des Infrastructures aéroportuaires reçu à l’APS, mercredi.
Le document signé par le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, Antoine Mbengue se félicite du « sens des responsabilités des parties impliquées dans la résolution du différend qui les opposait ».
« Le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires réaffirme son engagement en faveur du dialogue social constructif et de la préservation d’un environnement de travail favorable au sein de l’industrie aéronautique sénégalaise », souligne le texte en citant Antoine Mbengue.
Le Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS) avait menacé, la semaine dernière d’aller vers un arrêt de travail les 1er et 2 novembre.
Dans une note déclarative qu’ils avaient envoyée à l’APS, les travailleurs évoquaient notamment « la nécessité de la tenue des engagements ». Ils informaient, à cet effet , la direction de 2 AS (aéroport international Blaise Diagne assistance service) et leur ministère de tutelle, les compagnies aériennes, « d’un arrêt de travail le 1er et 2 novembre 2023, pour faire front contre la privation de nos droits et le non-respect des accords signés ».
Parmi les revendications, figuraient « la confirmation de 95 agents en CDI (contrat à durée indéterminée), le recrutement de 68 autres agents ainsi que l’effectivité de l’indemnité de logement, fixés au 1er octobre 2023 ».
« En dépit de la mesure de hausse généralisée des salaires dans le privé en vigueur depuis le 1er juillet et de l’arrêté d’extension, la direction s’arroge le droit d’un refus catégorique. Sa justification repose sur l’avis personnel de l’inspecteur régional du travail de Thiès, déplorent le Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (SUTTAAAS).