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1 mars 2025
LE SOUCI DE RENDRE LES ENTREPRISES PRODUCTIVES ET COMPETITIVES
A l’occasion du mois dédié au consommer local, l’ADEPME en compagnie de la Fédération nationale des professionnels de l’atelier a organisé hier, lundi 30 octobre, un panel sous le thème « la Digitalisation du consommé local ».
A l’occasion du mois dédié au consommer local, l’ADEPME en compagnie de la Fédération nationale des professionnels de l’atelier a organisé hier, lundi 30 octobre, un panel sous le thème « la Digitalisation du consommé local ». Selon le Secrétaire général de l’ADEPME, Mbaye Jean Marie Diouf, c’est pour aider les entreprises à être productives et compétitives. Par contre, le Président de la Fédération nationale des professionnels de l’atelier est revenu sur le respect des normes internationales et de la gestion.
Selon Mbaye Jean Marie Diouf, Secrétaire général de l’ADEPME, « Quand on parle de consomme local, on invoque tous les acteurs qui sont sur l’économie productive, réelle. Que ce soit du cultivateur au cuisinier. Donc, ce mois qui est un mois de promotion du consommer local, nous emmène à nous interroger sur les problématiques aujourd’hui et les grands défis que les entreprises rencontrent. Alors l’Agence de développement et d’encadrement des petites et Moyennes Entreprise (ADEPME) aide ces entreprises sénégalaises à se structurer, à être productives et compétitives. En plus de ça, elle les aide à accéder sur le marché. Bien entendu que le marché constitue un des marchés prioritaires. Parce que comme vous le savez, c’est d’ailleurs le premier marché d’exportation. C’est pourquoi il nous a semblé très important de discuter sur les problématiques de l’heure, à savoir la « digitalisation », a-t-il expliqué. Comment le digital peut être utilisé comme levier de compétitivité et de développement de nos Petites et Moyennes Entreprise (PME) », s’interroge-t-il.
Pour le Secrétaire général, ce panel a réuni « tous les acteurs bénéficiaires de nos programmes pour d’abord partager avec eux sur ce qui a été fait dans le cadre de notre programme emblématique ‘’IPME’’, financé par la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD), à travers les projets ETER et PAIS. Et qui ont pour fond l’adoption de technologie. Donc, comment à travers cette adoption de technologie booster les PME, les aider à se formaliser et de manière générale les aider à mieux s’organiser. Cela fait un an que nous déroulons ce programme et pour les deux prochaines années, nous avons comme cible d’accompagner plus de cinq mille(5000) PME. C’est aussi pour nous une journée de sensibilisation et d’information. Mais nous ne partons pas de zéro parce qu’aujourd’hui, nous avons d’abord digitalisé nos systèmes ». Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, pour faire une demande à l’ADEPME, vous pouvez être à Kédougou et faire votre demande. On a le traitement qu’il faut pour vraiment faciliter l’accès à ces services et à nos outils IPME».
Evoquant la question des normes intentionnelles dans le domaine de la production, Papa Balla Guèye, Président de la Fédération Nationale des Professionnels de l’Atelier (FNPA) de souligner: « Parler des normes, c’est quelque chose de fondamental dans la production en général. Mais vous savez qu’il existe une norme internationale comme dans les académies où on enseigne un peu la morphologie de la personne, les problématiques de conformation. Alors ce qui permet que dans un espace, vous maitrisez les normes internationales. Qui peut couvre l’évènement, traverse le monde entier à part quelques cas spécifiques, il peut habiller tout le monde avec les normes internationales. C’est ce qui fait que quand on fait une commande avec mille tenues en taille différente, qu’on puisse respecter les tailles. Pour qu’à la fin, dans un magasin, celui qui vient pour un article donné, il peut choisir sa taille et s’habiller sans problème et éviter les retouches des normes ». Par ailleurs M. Guèye est revenu sur l’importance du panel. « L’utilité de ce panel est fondamental, parce que l’ADEPME nous encadre comme dans un système tel que, non seulement nous allons approfondir notre métier. Mais qu’en réalité, au finish, quand on sait faire un article et connaitre un bon prix, il faut vendre. Mais comment vendre maintenant ?, se demande-t-il.
D’ailleurs, pour vendre en ce moment au 21e siècle, ajoute Papa Balla Guèye, « il faut maitriser les outils modernes qui permettront de rencontrer tout le monde en même temps. Et cela n’incite pas beaucoup d’efforts, il suffit simplement de se recycler sur les normes, vous pourrez rencontrer tout le monde en même temps et augmenter votre capacité de vente ».
Et de poursuivre : « En général, pour nos artisans pas seulement les tailleurs mais tout le monde, on pense que le fait d’avoir la maitrise de son art suffit. Maintenant on a compris en réalité qu’à part la maitrise de son art, il faudrait maitriser la gestion pour pouvoir pérenniser un peu son entreprise. Egalement pérenniser ses biens avec de nouvelles technologies. Aujourd’hui, tout le monde a compris que pour pouvoir pérenniser son entreprise, il faut non seulement des outils adaptés mais se recycler tout le temps », a dit le président de la Fédération nationale des professionnels e l’atelier. Ce qui le pousse à dire : « On a compris avec une solution de la comptabilité de l’ADEPME que maintenant tout artisan en une minute peut envoyer, un bail de livraison, une facture pro forma ou définitive. Ça règle d’énormes problèmes avec en cinq (5) minutes. De même, nous ne pensons que ces solutions d’ADEPME, accompagnées du marketing digital, c’est comme si cette digitalisation a été inventée pour les tailleurs. Parce que c’est ce qui manquait un peu pour embrasser tout le monde, pouvoir vendre en quantité et gérer son entreprise comme il faut », a fait savoir Papa Balla Guèye.
ENTE ROUTINE ET CALVAIRE !
Les habitants de la banlieue ont vécu une journée infernale hier, lundi. A l’origine, des embouteillages monstres sur l’autoroute à péage. C’était le calvaire pour les nombreux usagers des bus «Tata», et cars «Ndiaga Ndiaye» et même d’autres moyens...
Les habitants de la banlieue ont vécu une journée infernale hier, lundi. A l’origine, des embouteillages monstres sur l’autoroute à péage. C’était le calvaire pour les nombreux usagers des bus «Tata», et cars «Ndiaga Ndiaye» et même d’autres moyens de transports surtout en commun. Les premiers (les clients) sont restés debout pendant des heures dans des bus Tata statiques, pour la plupart bondés mais qui ne bougeaient presque pas.
Pourtant, les usagers des transports de la périphérie notamment la zone des Niayes se réveillent très tôt le matin, à 5H00. Cependant, rallier le centre-ville, en passant par Keur Massar, relève d’un véritable parcours du combattant pour les résidents de Tivaouane Peulh et cités environnantes, Niacoulrab, Niague, Lac Rose, entre autres. Pis, la circulation est fermée dans la commune de Keur Massar, pour des raisons de travaux sur l’axe routier des Niayes. Cela a entrainé des désagréments. Car les artères de la ville sont impraticables.
Les rues très étroites, les automobilistes sont obligés de s’arrêter, céder le passage par endroits pour permettre à leur collègue de passer, pour se frayer un passage et continuer leur trajet. A cela s’ajoutent les pannes récurrentes des voitures et les creux au milieu de la chaussée endommagée où stagnent les eaux pluviales. Obstruant la circulation.
Au niveau des guichets de la gare de péage de Poste Thiaroye, on constate une longue procession de voitures qui avancent lentement. Ce spectacle, contrairement aux jours précédents, renseigne sur les difficultés que les populations de la banlieue rencontrent pour se rendre à leurs lieux de travail. Toutefois, «nous avons vécu une journée infernale ce lundi. Ces embouteillages sont rares à Dakar. Cette situation est liée à l’incivisme des conducteurs. Mais aussi des pannes fréquentes des véhicules. Aujourd’hui, il faut revoir tout le système de contrôle des voitures en circulation dans Dakar. Il y a des voitures qu’on doit mettre en fourrière. Car c’est des véhicules qui sont inaptes», a déploré un client.
Cette situation n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement de plusieurs services. Plusieurs retards et absences ont été enregistrés. Un employé d’une banque a indiqué : «Dans mon service, le personnel doit être à l’heure au lieu de travail. A défaut, on vous considère comme quelqu’un qui est venu en retard. C’est ça l’inconvénient des badges magnétiques. C’est la machine qui fait le pointage.» Les lundis, l’affluence est importante au niveau des arrêts et garages. Surtout à la fin du moins. En attendant qu’une solution soit trouvée à ce récurrent problème des embouteillages, avec les travaux sur certains axes de la capitale, les usagers doivent encore prendre leur mal en patience.
LE SENEGAL «S’ENLISE» DANS SON REFUS
Un défunt présumé homosexuel a été exhumé au cimetière de Léona Niassène, à Kaolack, le weekend dernier. Pis, son corps calciné par des manifestants en furie.
La société sénégalaise n’est pas prête à accepter l’homosexualité. Le traitement cruel perpétré sur la dépouille d’un présumé homosexuel à Kaolack, montre que les Sénégalais n’avalent toujours pas la «pilule» de ce comportement «déviant», que loi punit en tant qu’«acte contre nature».
Un défunt présumé homosexuel a été exhumé au cimetière de Léona Niassène, à Kaolack, le weekend dernier. Pis, son corps calciné par des manifestants en furie. Après que la cité religieuse de Touba, où il a été initialement acheminé, eut refusé son inhumation sur place. Le corps du mis en cause a été finalement ramené dans la ville de Kaolack, au quartier Darou Salam, pour y être enterré, face au refus des notables de la capitale du Mouridisme. Il est reproché à cet homme des habitudes contraires aux bonnes mœurs.
Cette nouvelle affaire rappelle la place de l’homosexualité dans la société sénégalaise. Les pressions internationales ou l’influence de l’occident ne change rien dans la perception des populations de cette pratique. L’homosexualité reste un fait que les Sénégalais, croyant à environ 99%, peinent à accepter. Elle est interdite par les deux religions les plus pratiquées dans le pays : l’Islam et le Christianisme. De plus, la loi sénégalaise qualifie l’homosexualité d’«attentat aux bonnes mœurs» et est qualifiée d’«actes impudiques ou contre nature».
Les personnes reconnues coupables d’homosexualité encourent jusqu’à une peine d’emprisonnement de 5 ans, selon des dispositions du Code pénal. «Sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l'acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé», dispose la loi.
Plusieurs étapes ont marqué ce refus des Sénégalais de «légitimer» l’homosexualité, avec des arrestations suivie de procès à l’appui. A titre d’exemple, en août 2008, deux hommes, dont un citoyen belge, ont été condamnés à deux ans de prison pour «mariage homosexuel et actes contre nature». Le 6 janvier 2009, neuf Sénégalais, interpellés à un domicile privé, sur dénonciation, ont été condamnés à 8 ans de prison ferme pour «association de malfaiteurs». Le 14 janvier, l'association AIDES lance une pétition adressée au président du Sénégal d’alors, Abdoulaye Wade. La Cour d'appel de Dakar annule leur condamnation et les neuf hommes sont libérés le 20 avril 2009. Mais le phénomène semble prendre de l’ampleur. En décembre 2015 et en octobre 2020, à nouveau, des groupes de personnes sont arrêtés pour avoir participé, dans un cadre privé, à des cérémonies de mariage entre personnes de même sexe.
En plus de condamnation juridique, des voix s’élèvent fréquemment pour dénoncer l’homosexualité. Le 21 février 2022, le collectif «And Sam Jikko Yi», a organisé une importante manifestation pour réclamer la criminalisation de l’homosexualité. L’Assemblée nationale saisie d’une proposition dans ce sens a rejeté le texte, au motif que le Code pénal a déjà réglé le problème.
A signaler que le président de la République, Macky Sall, a toujours montré son opposition à la légitimation de la pratique. Le 13 février 2020, lors d’une conférence de presse conjointe organisée avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, en visite à Dakar, il a estimé qu’interdire l’homosexualité n’a rien d’homophobe, mais cela relève de la non-adéquation de la pratique avec la culture sénégalaise. Une position qui n’est que la suite logique d’une attitude antérieurement adoptée au président américain. Lors de la visite du président Barack Obama en 2013, il a avait donné la même réponse au président américain. Non sans réitéré, pour rassurer les plus sceptique, que tant qu’il sera à la tête de l’Etat, l’homosexualité ne sera pas légalisé au Sénégal.
DEBUT DE L’OPERATIONNALISATION DU FONDS D’APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL
Les sites qui abritent l’exploitation minière ne tiraient pas assez des retombées du fonds d’appui et de péréquation aux collectivités territoriales. Pour rectifier le tir, l’Etat a mis en place le Fonds d’appui au développement local (Fadl).
Dans le cadre de la gouvernance des industries extractives au Sénégal, les entreprises minières devraient verser 0,5% au niveau du fonds d’appui au développement local pour permettre aux sites abritant ces sociétés de bénéficier des retombées de l’exploitation minière. A ce jour, on assiste à un début de l’opérationnalisation de cette disposition du code minier de 2016, car deux sociétés ont commencé à s’acquitter de leurs versements au niveau de ce fonds.
Les sites qui abritent l’exploitation minière ne tiraient pas assez des retombées du fonds d’appui et de péréquation aux collectivités territoriales. Pour rectifier le tir, l’Etat a mis en place le Fonds d’appui au développement local (Fadl). Ainsi, à travers ce fonds, les entreprises minières qui sont en phase d’exploitation devraient verser 0,5% de leurs chiffres d’affaires. A ce jour, deux sociétés ont commencé à verser de l’argent au niveau du Fadl. La révélation a été faite par la directrice des mines Aminata Seck Ndao qui faisait une présentation, lors d’un séminaire de formation des journalistes sur la gouvernance des industries extractives, initié par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). « Beaucoup de sociétés ont signé des protocoles et des avenants. Pour le moment, nous n’avons reçu que deux versements. Donc, on a débuté l’opérationnalisation avec le comité de suivi qui a été mis en place. Pour l’instant, les cimentiers disent qu’ils ne sont pas concernés par cette disposition, parce qu’ils ne sont pas régis par le code de 2016 », a-telle fait part.
Selon Mme Ndao, même si le fonds de péréquation n’est pas encore opérationnel, ces fonds d’appui au développement local peuvent régler en grande partie les problèmes des collectivités territoriales qui abritent les sociétés minières.
Pour sa part, Pape Fara Diallo, président de la coalition « Publiez ce que vous payez » a déploré le fait que l’Etat a pris l’option d’une gestion centralisée du fonds d’appui au développement local à travers la mise en place du comité de suivi. « Imaginez que c’est un seul comité qui va s’occuper des fonds de toutes les entreprises minières qui opèrent au Sénégal. Les localités ont leurs spécificités et leurs particularités. Je pense qu’il y a un écosystème d’acteurs au niveau local qui serait beaucoup plus habilité à s’occuper de ça. D’ailleurs le code minier a même prévu 5 domaines dans lesquels l’argent doit être injecté », soutient-il.
UNE AUDIENCE, MILLE ENJEUX !
La Cour de justice de la Cedeao va se pencher, ce mardi 31 octobre, sur les trois requêtes déposées le 19 septembre dernier par Ousmane Sonko leader du parti Pastef demandant à cette juridiction de se prononcer sur 11 violations de ses droits fondamentaux
La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va se pencher, ce mardi 31 octobre, sur les trois requêtes déposées le 19 septembre dernier par Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor et leader du parti Pastef qui demandait à cette juridiction sous régionale de se prononcer sur 11 violations de ses droits fondamentaux. Cette audience initialement prévue dans la capitale du Nigéria, Abuja, où siège la Cour de justice de la Cedeao, le défi tourne autour de sa tenue à la date d’aujourd’hui surtout après la demande in extremis de report introduite par l’Etat du Sénégal à travers son Agent judiciaire de l’Etat au motif des coupures d’électricité et internet à Dakar. Mais aussi sur le respect de la décision qui sortira de cette audience puisque jamais le Sénégal n’a respecté les décisions qui lui sont défavorables rendues par cette Cour de justice sous Macky Sall.
Jour de vérité pour Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor et leader du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet dernier. En effet, c’est ce mardi 31 octobre que la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va examiner ses trois requêtes déposées le 19 septembre dernier et dans lesquelles il demandait à cette juridiction sous régionale de se prononcer sur 11 violations de ses droits fondamentaux dont notamment sa radiation des listes électorales, la dissolution de son parti Pastef et sa détention préventive». Du côté du leader de l’ex Pastef, Ousmane Sonko et de ses partisans et sympathisants, on attend avec grand espoir cette audience de la Cour de justice de la Cedeao. Et pour cause, une décision favorable pourrait être pour lui un atout majeur dans le cadre de son bras de fer avec les autorités en place autour de sa candidature à la présidentielle du 25 février 2024 prochain. Surtout dans ce contexte marqué parla décision du président du tribunal d’instance de Ziguinchor qui, après avoir annulé la mesure de radiation de son nom du fichier électoral par le ministère de l’Intérieur, a ordonné sa réintégration sur les listes électorales. Une décision que le ministère de l’Intérieur refuse pour le moment d’exécuter au motif que l’Etat a déposé un recours auprès de la Cour suprême alors que ce dernier n’est pas suspensif.
L’AGENT JUDICIAIRE DE L’ETAT DEMANDE LE REPORT DE L’AUDIENCE AU MOTIF DES COUPURES D’ELECTRICITE ET INTERNET A DAKAR
Prévue dans la capitale du Nigéria, Abuja, où siège la Cour de justice de la CEDEAO, cette audience de dernière chance pour le leader de l’ex Pastef pourrait ne pas se tenir aujourd’hui comme initialement prévue. En effet, selon l’avocat franco-espagnol du maire de Ziguinchor qui doit plaider avec son confrère Me Clédor Ciré Ly, coordonnateur du collectif des avocats de la défense de Sonko, l’Etat du Sénégal aurait demandé in extremis le report de cette audience. Dans un message partagé sur son compte X (ex tweeter) hier, lundi 30 octobre, l’avocat au sujet des motifs de cette demande de report introduite par l’Agent judiciaire de l’Etat, a indiqué que ce dernier a évoqué des problèmes de coupure d’électricité et de connexion internet dans la commune du Plateau où se situent ses bureaux.
L’Etat du Sénégal vient de demander in extremis le report de l’audience en invoquant des « perturbations tant dans la fourniture de la connexion internet que celle de l’électricité en centre-ville » », a-t-il annoncé dans ce message partage sur X (ex tweeter) avant de marteler. « Ce n’est non seulement pas sérieux. C’est indécent et embarrassant ». Il faut dire que la tenue de cette audience est suspendue à la décision du juge de la Cedeao. La balle est désormais dans le camp de la Cour. C’est à elle d’apprécier cette demande in extremis de report de cette audience qu’aurait introduite hier, l’Etat du Sénégal à travers son Agent judiciaire de l’Etat qui voulait participer à cette audience en visioconférence depuis son bureau à Dakar.
JAMAIS LE SENEGAL N’A RESPECTE LES DECISIONS DE LA COUR DE JUSTICE SOUS MACKY SALL
Prévue aujourd’hui, dans la capitale du Nigeria, l’enjeu de cette audience de la Cour de justice de la Cedeao sur les trois requêtes déposées le 19 septembre dernier par Ousmane Sonko porte également sur le respect de la décision que prendra cette juridiction supranationale. En effet, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, l’actuel chef de l’Etat s’est distingué par le refus de ses différents gouvernements à appliquer les verdicts prononcés par cette Cour de la justice de la Cedeao notamment ceux qui « contredisent ses options politiques dans le domaine électoral et des libertés publiques ». Nous pouvons ainsi citer entre autres, la décision rendue par cette même Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 31 mars 2022 ordonnant à l’Etat du Sénégal d’abroger « l’arrêté Ousmane Ngom », adopté en 2011 par le régime libéral du président Abdoulaye Wade et qui interdit des manifestations au centreville Dakar. Toujours concernant les décisions de la Cour de justice de la Cedeao rangées dans les placards par les autorités sénégalaises, nous pouvons également citer l’injonction à « supprimer le système du parrainage électoral » dans six mois, donnée par la Cour en avril 2021 suite à sa saisine par le parti Union sociale libérale (USL) de l’avocat, Me Abdoulaye Tine.
Outre ces décisions, nous pouvons également citer celle rendue par la Cour de justice de la Cedeao en 2017 dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall-Etat du Sénégal.
Saisie par l’ancien maire de Dakar qui était incarcéré depuis le 7 mars 2017 pour détournement de deniers publics, la Cour de justice de la Cedeao avait conclu dans sa décision rendue le 28 juin 2018 que l’Etat du Sénégal par le truchement de ses autorités policières et judiciaires a violé les droits d’assistance d’un conseil, à la présomption d’innocence et à un procès équitable de Khalifa Sall. C’est ainsi qu’elle a condamné l’Etat du Sénégal à verser 35.000.000 FCFA au leader de la plateforme Taxawu Sénégal. Seulement, malgré les appels sans réserve de l’ancien procureur général de la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diabé Siby, demandant au Sénégal de se conformer à cette décision de la Cedeao, cela n’a jamais été fait. Cinq ans auparavant, les autorités sénégalaises s’étaient déjà illustrées dans leur défiance totale vis-à-vis de cette Cour de justice de la Cedeao quand elles avaient refusé d’appliquer sa décision invalidant l’interdiction de sortie du territoire national signifiée aux 25 dignitaires de l’ancien régime dont notamment : Karim Wade, Oumar Sarr, Samuel Sarr, Madické Niang, Ousmane Ngom, Tahibou Ndiaye (ancien directeur du Cadastre), Doudou Diagne (ex-directeur de l’Urbanisme) pour ne citer que ceux-là, une décision rendue le 22 février 2013.
KEEMTAAN Gi - SURREALISTE !
Il faudra bien se résoudre à reconnaitre que ce charmant pays est farci de facéties et qu’il s’y passe des choses pour le moins absurdes. Rien que pour ce weekend end, on y a assisté à des scènes quasi surréalistes. Commençons d’abord par le moins gai. Le corps d’un présumé gay a été exhumé et incinéré par une foule joyeuse. Bien entendu, ce n’est pas une première dans ce charmant pays des paradoxes. On se croirait dans « De purs hommes », le roman de notre compatriote Mohamed Mbougar Sar qui n’a pas poussé la création jusqu’à cette cruauté. Avec ce qui s’est passé ce weekend à Kaolack, c’est la réalité qui mène une féroce concurrence à la fiction. C’est tout simplement abominable. Vous avez entendu le sieur Mame Mbaye Niang ? A ses yeux, la situation sanitaire de Oscar Sierra n’est pas alarmante. Ils attendraient certainement qu’il sot à l’article de la mort pour prendre des dispositions urgentes. Par exemple, l’évacuer quelque part en Europe et s’en débarrasser. Admirable cynisme. Si la lettre de l’Administration pénitentiaire—pas le bulletin de santé du chef de l’opposition — adressée à la Garde des sceaux s’est retrouvée dans la rue, c’est la faute à deux coupables alors qu’ils savent pertinemment que l’auteur de cette fuite leur tire la langue depuis Paris. Les présumés coupables sont entre les mains des enquêteurs qui ne semblent braquer leurs regards que sur les « Patriotes ».Quand la délatrice qui se fait appeler « Anita » mettait sur la place publique les données personnelles de l’opposant, le Proc n’avait rien vu. Et puis, quoi encore? La belle comédie de l’agent judiciaire de l’Etat. Et là, ça devient carrément ridicule. Le bonhomme a demandé à la Cour de Justice de la CEDEAO de renvoyer l’audience virtuelle de ce 31 octobre et qui devrait se prononcer sur l’affaire Sonko, à novembre prochain. Selon le pantouflard, ses bureaux, qui se trouvent au centre-ville à quelques pas du Palais présidentiel, connaitraient des problèmes récurrents dans la distribution électrique et des dysfonctionnements en connexion internet. Belle insulte à la politique de l’émergence du Chef mais aussi à la Sonatel et à la Senelec ! C’est Abuja qui va se moquer de Dakar. Tout cela montre le peu de sérieux de ces messieurs pour qui l’élimination de PROS de la présidentielle de février prochain est un impératif vital. Et ce sont les mêmes qui veulent obliger les étudiants de l’UCAD à suivre les cours en ligne qui se plaignent d’un dysfonctionnement du Net dans notre pays. Cherchez l’énième erreur !
AFFAIRE DE KAOLACK QUATRE PREMIERS INDIVIDUS ARRETES
La traque lancée par la police de Kaolack suite à l’auto saisine du Procureur de la République de la même ville sur l’affaire du présumé homosexuel Cheikh Fall commence à porter ses fruits. Le Témoin a appris hier de sources sûres que 4 individus qui seraient mêlés à cette triste affaire ont été arrêtés par la Police de Kaolack. Notre source nous informe que les limiers de la capitale du bassin arachidier vont continuer la traque comme demandé par le Procureur de Kaolack. Ce dernier s’était autosaisi rapidement quelques heures après la révélation de l’affaire où on voit le présumé homosexuel brûlé vif par des personnes qui dansaient autour du cadavre qui continuait à se consumer. « Dans la soirée du 28 octobre, nous avons été informés par le Commissaire central de Kaolack que des individus non identifiés se sont présentés au cimetière de Léona Niassène à la recherche de la tombe du défunt C. F. qui y a été inhumé la veille. Ayant réussi à identifier sa tombe, ces individus ont tout simplement exhumé son corps, l’ont trainé au dehors avant de le brûler. Ces actes d’une extrême gravité, relavant de la barbarie, interpellent les autorités, et ne peuvent rester impunis. C’est pourquoi nous avons immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête afin d’en identifier les auteurs et engager contre eux, les poursuites pénales prévues en la matière » a indiqué le Procureur Abasse Yaya Wane. Par ailleurs, l’information sur la mort de la maman de Cheikh Fall est fausse. La bonne dame est toujours vivante même si, comme on le devine, elle est sous le choc.
MIGRATION IRREGULIERE PRES DE 7000 TRAFIQUANTS ARRETES SELON LE MINISTRE DE L’INTERIEUR ME KABA
Le Gouvernement mène une intense traque contre les réseaux de trafiquants de migrants. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, qui rencontrait son homologue espagnol Fernando Grande Marlaska a révélé que pas moins de 7000 arrestations ont été faites au niveau du réseau des trafiquants. « Le nombre d’arraisonnement de bateaux, de navires et pirogues clandestins a pu démontrer des résultats satisfaisants. Et pas moins de sept mille arrestations ont été réalisées » dira le ministre de l’Intérieur. C’est des chiffres très importants. Ceux qui s’adonnent à cette pratique sont arrêtés et traduits devant la justice. Ce qui montre la détermination du Sénégal à lutter contre ce phénomène » a ajouté Me Sidiki Kaba, histoire de montrer à son homologue espagnol que le Sénégal ne reste pas les bras croisés pour endiguer un phénomène qui dépasse les deux pays. Il reste que le Sénégal et l’Espagne pensent que la solution à la migration sauvage passe par la traque intense contre les réseaux de trafic de migrants. Les deux ministres de l’Intérieur, qui se rencontraient hier à Dakar, ont abouti à une telle conclusion et vision commune. Il s’agit d’arriver désormais à démanteler les réseaux de trafiquants de migrants en intensifiant les efforts déployés par les forces de sécurité pour endiguer ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernière semaines. « Nous avons pu analyser la question de l’émigration. Nous sommes convenus que c’est un défi énorme qui est posé aussi bien à l’Espagne, pour l’Union européenne et pour l’ensemble de nos partenaires. Nous sommes convenus que ce qui est à combattre avec force c’est l’immigration irrégulière », a précisé Me Sidiki Kaba. Il a indiqué que dans ce sens que « le Sénégal a montré sa détermination, (…), en mobilisant l’ensemble des forces de défense et de sécurité, à la fois la gendarmerie, la police, les pompiers, la marine, donc les Armées (…) pour arraisonner ces bateaux qui transportent les migrants avec la complicité surtout d’un certain nombre de réseaux qui sont à l’origine de ce trafic, des réseaux qu’il faudrait combattre ». Me Sidiki Ka s’est aussi félicité de l’état de la coopération entre le Sénégal et l’Espagne.
RECOURS DE SONKO A LA CEDEAO L’AJE DEMANDE UN RENVOI… POUR MOTIF DE CONNEXION INTERNET DEFAILLANTE EN CENTRE-VILLE !
Yoro Moussa Diallo, l’Agent judiciaire de l’Etat, est décidément un personnage spécial. Figurez-vous qu’il a demandé le renvoi de l’affaire de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales et la dissolution de son parti Pastef qui devait passer en jugement ce mardi devant la Cour de justice de la Cedeao à Abuja. Motif avancé : la connexion internet défaillante en centre-ville ! Comme l’affaire devait être jugée d’une manière virtuelle et non en présentiel, il a prétexté la défaillance de la connexion pour demander le renvoi. Ces informations ont été révélées par un des avocats de Sonko en l’occurrence Me Juan Branco. « L’Etat du Sénégal vient de demander in extremis le report de l’audience » a déclaré Juan Branco dans une publication parue sur Twitter. A en croire l’avocat de Ousmane Sonko, l’Etat a évoqué des « perturbations tant dans la fourniture de la connexion internet que celle de l’électricité en centre-ville pour expliquer sa demande ». Sur les réseaux sociaux, les propos de l’AJE ont été largement repris. « J’ai constaté, ces derniers jours, des perturbations tant dans la fourniture de la connexion internet que de celle de l’électricité en centre-ville où se situent nos bureaux » aurait dit Yoro Moussa Diallo. Avant d’ajouter qu’il souhaiterait, pour ces raisons, se déplacer personnellement avec son équipe à Abuja « pour mieux défendre l’Etat du Sénégal ». Il sollicite un renvoi de l’audience à la date du 08 novembre 2023. On ne sait pas pour le moment si sa requête sera acceptée par les juges de la Cedeao.
ME KOUREYSSI BA RAILLE L’AJE YORO MOUSSA DIALLO ET S’OPPOSE A TOUT REPORT
Commentant les motifs avancés par l’AJE pour demander un report de l’audience prévue ce mardi, Me Koureyssi Ba, un des avocats du président Ousmane Sonko a dézingué Yoro Moussa Diallo. « Sacré AJE ! Après l’épisode de l’électricité à Ziguinchor, le jeudi 12, il demande à la Cour de Justice de la CEDEAO de renvoyer l’audience virtuelle de demain, le 31 octobre, au motif que le centre-ville de notre belle capitale où se trouve son bureau connaît des problèmes récurrents de distribution du courant électrique et donc de débit internet. Ce qui serait de nature à entraver le déroulement optimal de la séance de ce mardi pour cause de connexion évanescente ! », indique sur un ton railleur la robe noire. A l’en croire, « L’AJE propose à la haute Cour de renvoyer tout simplement au 8 novembre, en présentiel cette fois-ci à Abuja où il promet de débarquer avec ses avocats. Ce prétexte nauséeux pour permettre, de toute évidence, à la Cour Suprême de trancher en premier le litige. Surtout que, promis juré, loin de ces soucis d’électricité qui sont le lot quotidien de Ziguinchor et du centre-ville, l’auguste juridiction située sur la corniche-ouest de Dakar est à l’abri des délestages » . Ce, ajoute Me Koureyssi Ba, « alors que la pauvre Agence Judiciaire de l’Etat, nichée dans le système nerveux des institutions, logée au coeur du périmètre des sites les plus stratégiques du pays, à quelques parasanges de la Présidence de la République, vit des problèmes de connexion internet! Ce n’est pas très gentil pour l’image du Sénégal, grande nation africaine s’il en est… Que ne va-t-on pas inventer pour éliminer un homme seul et un seul homme d’une compétition électorale ! » « Très touchée mais décidée en tout état de cause à marquer sa solidarité pour flétrir comme il se doit l’incompétence de la Senelec et consorts, la Défense du Président OUSMANE SONKO n’en oppose pas moins un niet ferme et catégorique à cette demande dilatoire reçue directement en début de soirée du Greffe de la Cour. Elle a exigé par retour de courrier que la Cour statue sans débat, conformément à son règlement de procédure, les parties ayant déjà déposé leurs prétentions par écrit », poursuit-il, avant de conclure : « Au moins il n’y aura pas d’électricité dans l’air … »
MAIS QUI EST DONC LE PATRON DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE DANS LA REGION DE THIES ?
Un fait continue d’intriguer les observateurs qui suivent la tournée économique électorale du Premier-ministre candidat Amadou Ba ces jours-ci dans la région de Thiès. Aussi bien dans la voiture du Pm-candidat que dans les prises de paroles, on ne voit et n’entend que le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne, Abdoulaye Dièye. Qui n’est officiellement même pas membre de l’APR puisque disposant de son propre mouvement de soutien ! Et puis, la tournée du Pm-candidat se déroule dans toute la région de Thiès et non dans la seule commune éponyme. Si nos renseignements sont toujours exacts, le coordonnateur de l’APR et de Benno Bokk Yaakar dans le département de Thiès n’est autre que le ministre directeur du cabinet politique du président de la République, Augustin Tine. Et dans la commune de Thiès même, le responsable est Ciré Dia. Mais voilà, Abdoulaye Dièye prend toute la place et réussit même la prouesse d’éclipser son propre ministre de tutelle, Me Antoine Mbengue, lui aussi responsable de longue date de l’APR dans le département de Thiès !
POUR PROTESTER CONTRE LA FERMETURE DES UNIVERSITES :LES ETUDIANTS DECRETENT 48 HEURES DE GREVE
Le Collectif des Amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et l’Union des amicales des sites externes demandent fermement la libération de leurs camarades étudiants arrêtés un peu partout dans le pays. Ils plaident également pour le respect des droits fondamentaux de chaque étudiant. En même temps, ils disent décréter 48 heures de grève renouvelables sur toute l’étendue du territoire à compter de ce mardi 31 octobre. Dans un communiqué, les étudiants ont rappelé que, lors des récentes assises de l’Université Cheikh Anta Diop, ils avaient abordé plusieurs axes cruciaux en vue de l’amélioration de l’université. Ils ont cité entre autres, l’environnement et la sécurité, les enseignements hybrides, les cours transversaux. ‘’Il est essentiel de noter que ces propositions ne revêtent pas le caractère des décisions finales, mais sont des recommandations finales qui seront soumises aux instances délibérantes en vue d’un examen et d’une discussion’’, lit-on dans le document. Dans le texte, les étudiants ont rappelé que tant que les cours en présentiel ne sont pas rétablis à l’UCAD, l’enseignement sur toute l’étendue du territoire national demeurera suspendu. ‘’Nous restons unis dans la quête d’amélioration de nos conditions d’études’’, écrivent-ils